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Les nouveaux casques de réalité mixte fournis à l'armée par Microsoft ont bien fonctionné lors des tests
Microsoft remporte un contrat de 480 millions de dollars pour fournir à l'armée US
des prototypes de systèmes de réalité augmentée pour missions de combat et entraînement
Microsoft Corp. a remporté un contrat de 480 millions de dollars pour la fourniture à l'armée de prototypes de systèmes de réalité augmentée destinés à des missions de combat et d'entraînement, a annoncé l'armée. Le contrat, qui pourrait éventuellement amener l’armée à acheter plus de 100 000 casques, est destiné à « augmenter la létalité en améliorant la capacité de détecter, de décider et de s’engager devant l’ennemi », selon une description du programme faite par le gouvernement.
« La technologie de la réalité augmentée fournira aux troupes plus d'informations de meilleure qualité pour prendre des décisions. Ce nouveau travail étend notre relation de confiance établie de longue date avec le ministère de la Défense à ce nouveau domaine », a déclaré un porte-parole de Microsoft dans un communiqué.
L’armée américaine et l’armée israélienne ont déjà utilisé les dispositifs HoloLens de Microsoft lors de leurs entraînements, mais les plans de combat réel seraient un pas en avant important.
HoloLens est l’un des principaux casques grand public, mais il n’existe pas encore de vaste marché de consommation. une vidéo réalisée pour l'Office européen des brevets ce printemps indiquait qu'il avait vendu environ 50 000 dispositifs. C’est à peu près la moitié du nombre que l’Armée s'attend à acheter par le biais de son programme de réalité augmentée, appelé Système d’augmentation visuelle intégrée (IVAS - Integrated Visual Augmentation System,).
Avec ce contrat, l’Armée de terre devient immédiatement l’un des plus importants consommateurs d’HoloLens de Microsoft. Bien entendu, elle s'attend à ce que ses appareils diffèrent de leurs homologues grand public à quelques égards clés. Dans un document qui a été lancé lors de l’appel d’offre aux entreprises, l'Armée de terre a déclaré vouloir intégrer la vision nocturne et la détection thermique, mesurer les signes vitaux tels que la respiration et la « disponibilité », surveiller les commotions et offrir une protection de l'audition. Elle a précisé que le soumissionnaire retenu devrait livrer 2 500 casques dans les deux ans et faire preuve d'une capacité de production à grande échelle.
Les employés veulent de plus en plus prendre leurs distances avec l'armée et la police
Le contrat a fait l’objet d’un appel d’offres conçu pour encourager l’Armée de terre à traiter avec des entreprises qui ne sont pas des sous-traitants de la défense traditionnels. Magic Leap, qui est le principal concurrent d'HoloLens pour le marché de la consommation, a également soumissionné. Au début du mois d'août, l'armée a tenu des réunions avec 25 entreprises intéressées à participer d'une manière ou d'une autre, notamment Booz Allen Hamilton Holding Corp., Lockheed Martin Corp. et Raytheon Co.
La coopération de l’industrie technologique avec l’armée américaine ainsi que les forces de l’ordre est devenue de plus en plus tendue au cours de l’année écoulée, les employés d’Alphabet Inc. (société mère de Google) et Amazon.com Inc., s’opposant aux contrats avec le gouvernement (les premiers avec les militaires, les seconds avec les forces de l’ordre)..
Plus tôt cette année, des centaines de travailleurs de Microsoft ont signé une pétition critiquant le contrat passé avec le service américain de l'immigration et des douanes qui, à l'origine, indiquait que Microsoft incluait certains de ses logiciels d'intelligence artificielle. En octobre, un article de blog prétendument rédigé par des employés de Microsoft a exhorté la société à ne pas soumissionner pour un contrat de cloud computing de plusieurs milliards de dollars. « De nombreux employés de Microsoft ne croient pas que ce que nous construisons devrait être utilisé pour faire la guerre », ont-ils écrit.
Fin octobre, Brad Smith, président et chef des affaires juridiques de Microsoft, a annoncé que la société continuerait à vendre des logiciels à l’armée américaine. Smith a écrit que les employés ayant des scrupules éthiques avec des projets seraient autorisés à changer de travail au sein de l'entreprise.
Les mots du chef des affaires juridiques
Citation:
Envoyé par Brad Smith
Tout d'abord, nous croyons en une défense forte des États-Unis et nous souhaitons que les personnes qui les défendent aient accès à la meilleure technologie du pays, y compris celle de Microsoft.
Ensuite, nous apprécions les nouvelles questions éthiques et politiques importantes que l’intelligence artificielle crée pour les armes et la guerre. Nous voulons utiliser nos connaissances et notre voix en tant qu’entreprise citoyenne pour les aborder de manière responsable dans le cadre des processus civiques et démocratiques du pays.
Et enfin, nous comprenons que certains de nos employés peuvent avoir des points de vue différents. Nous ne demandons pas et n’attendons pas de personnes qui travaillent chez Microsoft qu’elles soutiennent chaque position prise par la société. Nous respectons également le fait que certains employés travaillent ou sont citoyens de d’autres pays et qu’ils ne souhaitent peut-être pas travailler sur certains projets. Comme toujours, si nos employés veulent travailler sur un projet ou une équipe différente - pour une raison quelconque - nous voulons qu'ils sachent que nous soutenons la mobilité des talents. Compte tenu de notre taille et de la diversité de nos produits, nous avons souvent des postes vacants dans l’ensemble de la société et nous souhaitons que les employés recherchent le travail qu’ils souhaitent réaliser, notamment avec l’aide de l’équipe des ressources humaines de Microsoft.
Comme il s’agit de questions complexes, nous souhaitons fournir à nos employés (et au public) un contexte supplémentaire et une partie de notre réflexion plus en détail.
Pour commencer, nous avons travaillé avec le département américain de la Défense (DOD) sur une base fiable et de longue date pendant quatre décennies. Vous trouverez la technologie Microsoft dans l’ensemble de l’armée américaine, qui aide à alimenter son front-office, ses opérations sur le terrain, ses bases, ses navires, ses avions et ses installations d’entraînement. Nous sommes fiers de cette relation, de même que des nombreux anciens combattants que nous employons.
[...]
L'intelligence artificielle, la réalité augmentée et d'autres technologies soulèvent de nouvelles questions d'une importance cruciale, notamment la capacité des armes à agir de manière autonome. Après avoir discuté de ces questions avec les gouvernements, nous avons compris qu’aucune armée dans le monde ne voulait se réveiller pour découvrir que des machines avaient déclenché une guerre. Mais nous ne pouvons pas nous attendre à ce que ces nouveaux développements soient traités de manière judicieuse si les acteurs du secteur des technologies qui connaissent le mieux la technologie se retirent de la conversation.
Nous pensons également qu’il est important que tous les acteurs du secteur des technologies reconnaissent que les questions éthiques ne sont pas nouvelles dans l’armée. Les délibérations sur les guerres remontent littéralement à des millénaires, notamment à Cicéron et à la Rome antique. Les nouvelles technologies ont créé des problèmes éthiques et politiques importants pour les États-Unis depuis le milieu du XIXe siècle. L'armée américaine a traité de problèmes tels que les armes chimiques, les armes biologiques, les armes nucléaires et, plus récemment, les cyberarmes. Les politiques publiques et les lois qui régissent l’utilisation de la technologie des armes se sont révélées vitales, non seulement pour notre pays, mais pour le monde entier.
[...]
Mais, s’agissant de l’armée américaine, Microsoft sera engagée.
Sources : Microsoft, Bloomberg
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Des employés de Microsoft demandent l’abandon du contrat à 480 M$ avec l’armée US
Des employés de Microsoft demandent l’abandon du contrat à 480 M$ avec l’armée US
Pour la fourniture de systèmes de réalité augmentée
Des dizaines d'employés de Microsoft ont signé une lettre protestant contre un contrat de l’entreprise à hauteur de 480 millions de dollars pour fournir à l'armée américaine des casques de réalité augmentée destinés à être utilisés sur le champ de bataille.
Selon les termes de l'accord, les casques, qui placent des images holographiques dans le champ de vision du porteur, seraient adaptés pour « augmenter la létalité » en « améliorant la capacité de détecter, de décider et de s'engager devant l'ennemi », selon une description gouvernementale du projet. Microsoft a obtenu le contrat en novembre.
« Nous sommes une coalition mondiale de travailleurs de Microsoft et nous refusons de participer à la création de technologies pour la guerre et l'oppression », écrivent les employés dans la lettre qui a été publiée sur un babillard interne et diffusée par courriel aux employés de l'entreprise il y a peu. Plus de 50 employés de Microsoft ont signé en apposant leurs noms. La firme de Redmond emploie plus de 135 000 personnes de par le monde.
« Nous sommes alarmés par le fait que Microsoft s'efforce de fournir une technologie d'armement à l'armée américaine, aidant le gouvernement d'un pays à « accroître la létalité » en utilisant des outils que nous avons conçus. Nous n'avons pas signé pour développer des armes, et nous exigeons d'avoir notre mot à dire sur la façon dont notre travail est utilisé », peut-on lire sur la lettre reprise dans un tweet de la coalition Microsoft Workers 4 Good.
La lettre adressée à Satya Nadella – PDG de Microsoft – et à Brad Smith (président chef de la direction juridique) indique que la société a déjà octroyé des licences d'utilisation de technologies militaires – y compris HoloLens pour la formation – mais qu'elle n'a jamais auparavant « franchi la limite du développement d’armes. »
Elle ajoute que le programme officiellement appelé Système Intégré d'Augmentation Visuelle (IVAS) transforme « la guerre en un jeu vidéo simulé » qui éloigne encore davantage les soldats des sombres enjeux de la guerre et de la réalité des effusions de sang.
Les signataires exigent que Microsoft annule le contrat IVAS, cesse de développer des armes et rédige une politique d'utilisation acceptable clarifiant publiquement ces engagements. Ils exigent en outre la mise sur pied d'un comité d'examen déontologique indépendant pour assurer le respect de cette politique.
La lettre ouverte paraît quelques jours avant que Microsoft ne dévoile HoloLens 2, une version améliorée de son casque de réalité augmentée, lors d'un événement dimanche au Mobile World Congress, une conférence technologique annuelle à Barcelone, en Espagne.
Ce n'est pas la première fois que les employés de Microsoft critiquent la coopération de l'entreprise avec l'armée et la police. En juin de l'année précédente, plus de 100 employés ont protesté contre la collaboration de l'entreprise technologique avec les services de l'immigration et des douanes et exigé qu'elle cesse de travailler avec l'agence qui avait séparé les enfants migrants de leurs parents à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
En octobre de l'année dernière, les employés ont publié une lettre dans laquelle ils demandaient aux cadres supérieurs de retirer leur proposition de soumission pour le contrat Joint Enterprise Defense Infrastructure (JEDI) – un projet de 10 milliards de dollars visant à construire des services d'intelligence artificielle dans les nuages à l'intention des militaires.
« Nous apprécions toujours les retours des employés sur des questions comme celle-ci et nous avons de nombreuses façons de leur permettre de se faire entendre », rapporte Reuters des propos d’un responsable de la firme de Redmond.
En réponse à la correspondance des employés à propos du projet JEDI, Smith avait écrit dans un billet de blog que l'entreprise continuerait à vendre des technologies, y compris l'intelligence artificielle et la réalité augmentée, aux militaires.
« Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que ces nouveaux développements soient abordés avec sagesse si les gens du secteur de la technologie qui en savent le plus se retirent des tractations », avait-t-il souligné. Il avait ajouté que les employés qui ne veulent pas travailler sur un projet pour des raisons éthiques ou autres peuvent occuper un autre poste au sein de l'entreprise.
En juin de l’année précédente, Google a fait une sortie pour annoncer l’annulation du renouvellement de son contrat dans le controversé projet Maven suite aux protestations de ses employés. La firme était néanmoins remontée au créneau pour informer l’opinion qu’elle continuerait de coopérer avec les militaires sur des projets autres que l’application de l’intelligence artificielle au développement d’armes.
Sources : Reuters, lettre
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de l’implication des compagnies de la Tech dans les projets de développement d’armes ?
:fleche: Quel serait votre réaction en tant qu’employé de Microsoft affecté à ce type de projet ?
Voir aussi :
:fleche: Microsoft : des employés l'exhortent à ne pas soumissionner de proposition pour JEDI qui ambitionne de créer une force militaire « plus meurtrière »
:fleche: Google promet de ne pas utiliser l'IA pour le développement d'armes, mais informe qu'il va continuer à coopérer avec les militaires
:fleche: IA : Google ne renouvellera pas son contrat avec le DoD dans le projet controversé Maven, sa réputation est mise en jeu
:fleche: Jeff Bezos confirme qu'il prendra le contrat JEDI Cloud avec le DoD et défend sa coopération technologique avec le Pentagone
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Satya Nadella défend son contrat avec l'armée US et déclare qu’il est du devoir de Microsoft de la soutenir
Satya Nadella, le PDG de Microsoft, défend son contrat de 480 millions de $ avec le Pentagone et déclare qu’il est du devoir de Microsoft de soutenir l’armée US
malgré l'opposition de certains employés
Par ces temps qui courent, il paraît malséant pour les grandes entreprises technologiques américaines de fricoter avec l’armée ou la police du pays. Et pour cause, ces entreprises font face à de nombreuses contestations aussi bien en interne qu’à l’extérieur lorsqu’il s’agit de collaborer avec le département de la défense des États-Unis sur des projets technologiques.
Microsoft qui a remporté depuis l’an dernier un contrat de 480 de millions de dollars afin de fournir à l’armée américaine des prototypes de systèmes de réalité augmentée destinés à des missions de combat et d’entraînement est également en proie à des oppositions aussi de la part de ses employés qu’à l’extérieur de son environnement. Selon les documents d’achat, l’armée américaine recherche une plateforme unique offrant à ses forces « une létalité accrue, une mobilité et une conscience de la situation » au combat. À la demande du gouvernement américain, ses nouveaux casques devraient donc intégrer des capacités de vision nocturne, de communication, de ciblage et de reconnaissance des menaces. « La létalité des soldats sera considérablement améliorée grâce à un entraînement cognitif et à des capteurs avancés, ce qui permettra aux escouades d’être les premières à détecter, décider et engager le combat », indiquent les documents d’approvisionnement. Et à terme, Microsoft pourrait livrer plus de 100 000 casques à l’armée américaine.
Mais pour certains employés de Microsoft, participer à un projet de création de technologies pour la guerre et l’oppression est contraire aux valeurs qu’ils défendent, c’est pourquoi ils n’ont pas manqué de le faire savoir à travers une lettre ouverte diffusée interne aux employés. « Nous sommes alarmés par le fait que Microsoft s’efforce de fournir une technologie d’armement à l’armée américaine, aidant le gouvernement d’un pays à accroître la létalité en utilisant des outils que nous avons conçus. Nous n’avons pas signé pour développer des armes, et nous exigeons d’avoir notre mot à dire sur la façon dont notre travail est utilisé », peut-on lire dans la lettre.
Toutefois, comme Microsoft l’avait déjà précisé à travers Brad Smith, son président en chef de la direction juridique, sur la controverse autour du projet JEDI (le projet Joint Enterprise Defense Infrastructure de 10 milliards de dollars visant à construire des services d’intelligence artificielle dans le cloud pour les militaires), l’entreprise continuera à vendre des technologies, y compris l’intelligence artificielle et la réalité augmentée aux militaires.
Ce lundi, Satya Nadella, le CEO de Microsoft, s’est à nouveau prononcé sur la polémique des casques de réalité augmentée vendus aux militaires qui étreint l’entreprise. Dans ses explications, Nadella a soutenu qu’il continuerait à dialoguer avec les employés. « Nous avons été très transparents à propos de cette décision et nous poursuivrons ce dialogue [avec les employés] », a-t-il déclaré lors de l’entretien avec CNN. Pour autant, la position de l’entreprise concernant sa collaboration avec l’armée n’a pas bougé d’un iota. Le PDG de Microsoft s’est voulu clair et ferme sur la question en affirmant qu’il « ne refuserait pas la technologie » aux gouvernements démocratiques. « Nous avons décidé que nous n’allions pas refuser la technologie aux institutions que nous avons choisies dans les démocraties afin de protéger les libertés dont nous jouissons », a-t-il déclaré à CNN Business lors du Mobile World Congress (MWC).
Nadella, qui a lancé la seconde version de son casque HoloLens dimanche dernier au MWC d’une valeur de 3500 dollars, a déclaré que Microsoft était « lucide quant à la responsabilité que nous avons en tant qu’entreprise citoyenne face aux conséquences imprévues de la technologie ».
Face à la décision de Microsoft de continuer à collaborer avec l'armée aussi bien sur ce projet actuel que les projets à venir, il ne reste plus que deux solutions aux opposants à ce projet. La première est de trouver un autre point de chute en sein de l’entreprise, comme Smith l’avait déjà suggéré dans son blog. Et si cette situation semble toujours inconfortable pour certains, il ne reste plus qu'à commencer à postuler pour les offres d’emploi dans d’autres entreprises.
Source : CNN
vous ?
:fleche: Quels commentaires faites-vous de la décision de Microsoft de continuer à fournir les casques HoloLens à l’armée ?
:fleche: Selon vous, l’entreprise devrait-elle abandonner le projet ou plutôt continuer sur cette lancée ?
Voir aussi
:fleche: USA : le sous-secrétaire à la défense soulève l’importance d’associer l’intelligence artificielle à l’armée, évoquant une future course aux armes
:fleche: Google refuse un contrat de 10 milliards de dollars sur le cloud avec le Pentagone, évoquant des conflits avec ses valeurs
:fleche: Microsoft : des employés l’exhortent à ne pas soumissionner de proposition pour JEDI qui ambitionne de créer une force militaire « plus meurtrière »
:fleche: IA : Google ne renouvellera pas son contrat avec le DoD dans le projet controversé Maven, sa réputation est mise en jeu
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Microsoft a construit l'IVAS, un casque militaire de réalité augmentée basé sur Hololens 2
Microsoft a construit l'IVAS, un casque militaire de réalité augmentée basé sur Hololens 2
qui transforme le combat en « un jeu réel de Call of Duty »
Alors que le débat s’intensifie sur les questions d’éthique que posent les technologies telles que le Big Data, l’IA ou encore les robots soldats, cela ne semble pas inquiéter pour autant Microsoft et le gouvernement américains. En effet, ces deux acteurs, sur la base d’un contrat d'environ 450 millions de dollars, ont présenté cette semaine un casque de réalité mixte pour un usage militaire doté des améliorations apportées par Microsoft à son casque Hololens 2 sorti en février dernier. Selon ce que rapporte le média CNBC, le casque construit par Microsoft pour l’armée américaine porte le nom d’IVAS et sera utilisé par les militaires sur le champ de bataille dans les prochaines années.
« Le casque est impressionnant et bien meilleur que toute expérience de réalité augmentée que je n’ai jamais vue, y compris Magic Leap One Creators, qui a également tenté de remporter le contrat de l’armée », a écrit Todd Haselton dans son article pour le média CNBC. Selon le média, ce projet est perçu comme une vitrine des projets de l’armée visant à collaborer plus étroitement avec les sociétés de technologie américaines pour accélérer l’innovation dans le secteur militaire. Le nouvel environnement mis en place par le gouvernement américain permet aux entreprises technologiques, des plus petites start-ups aux plus grandes entreprises américaines, de travailler directement avec les dirigeants et les soldats de l’armée pour apporter de nouvelles technologies sur le champ de bataille. La prolifération des armes basées sur les technologies de pointe n’est-elle pas un danger l’humanité ?
Le casque militaire IVAS (Integrated Visual Augmentation System ou système d’augmentation visuelle intégrée en français) est basé sur le casque Hololens 2 de Microsoft dévoilé en février dernier. HoloLens 2 est un casque à réalité mixte développé et fabriqué par Microsoft en succession à Microsoft Hololens. Pour sa présentation, Microsoft avait souligné trois améliorations principales apportées au nouvel appareil notamment l'immersion, l'ergonomie et la convivialité. HoloLens 2 a un champ de vision diagonal de 52 degrés, s’améliorant par rapport au champ de vision de 34 degrés de la première édition de HoloLens, tout en conservant une résolution de 47 pixels par degré. Si IVAS hérite de tous ces caractéristiques, il est également un casque à réalité augmentée, ce qui signifie qu’il place des objets numériques tels que des cartes ou des écrans vidéo, au-dessus du monde réel devant vous.
Cependant, même cela n’a pas eu de répercussion sur le partenariat qui amène Microsoft à vendre sa technologie Hololens à l’armée pour un usage militaire, à la manière du projet Maven de Google et de l’État américain, ce projet a connu également quelques résistances de la part des employés de la firme de Redmond. CNBC indique que chez Microsoft, un groupe d’employés a annoncé en février passé qu’ils étaient « alarmés » d’apprendre que la société vendait la technologie HoloLens à l’armée. Dans le cas du projet Maven qui liait Google au gouvernement américain, une douzaine d’employés de la firme avait décidé en mars de l’année passée de quitter la société pour protester contre la participation de cette dernière à un projet d’IA avec le Pentagone.
« Nous demandons que le projet Maven soit annulé et que Google prépare, publie et instaure des règles qui stipulent que jamais l’entreprise et ses sous-traitants ne participeront à la construction de matériel de guerre », avaient réclamé les employés à Google. Le projet Maven visait à améliorer les opérations des drones en utilisant des technologies de reconnaissance d'images. Selon le Pentagone, l'objectif initial est de fournir à l'armée une vision par ordinateur avancée, permettant la détection et l'identification automatique d'objets (classés dans pas moins de 38 catégories) capturés par la caméra d'un drone. Le projet a donc vocation à pister certaines cibles plus aisément. Google dont le rôle n’était pas très clair dans l’affaire, mais dont on savait au moins qu’il fournirait l’API TensorFlow utilisée en IA, ajoutait-il pour se défendre qu’il n’intervenait que sur des aspects non offensifs.
De plus, c’est sans doute pour gérer au mieux ce genre de résistance de la part des employés et s’assurer que ses projets à l'avenir seront conforme à l’éthique que Google a décidé de mettre en place un comité d’éthique de l’IA. Néanmoins ce comité mis en place cette année a été dissout à peine une semaine plus tard pour cause de controverses liées à la légitimité des membres qui le composent et surtout de la présidente dudit comité, Kay Coles James, aussi présidente de la Heritage Foundation. Se pourrait-il que le gouvernement américain ait choisi Microsoft pour mener à bien son projet d’armement basé sur certaines technologies qui peuvent s’avérer être dangereuses pour l’homme ? Selon certains, ça en a tout l’air. Comment les Américains vont-ils réagir face à cela quand ces derniers semblent faire plus confiance à Microsoft qu’à n’importe quelle autre entreprise technologique dans le pays ?
Seulement, ces préoccupations ne semblent pas inquiéter l’armée ou le gouvernement américain pour autant qui ne semblent être qu’au début de leurs quêtes des armes basées sur des technologies comme l’IA. « J’apprécie leurs préoccupations, mais ce sont les mêmes militaires qui protègent leurs libertés afin qu’ils puissent développer cette technologie », a déclaré le sous-secrétaire de l’armée américaine, Ryan McCarthy. Pour lui, l’armée a aujourd’hui plus jamais besoin du savoir-faire technologique que les entreprises technologiques américaines peuvent fournir. IVAS dispose d’un système d’augmentation visuelle intégrée qui est fonctionnel au travers d’une visière en verre. Cette visière est capable d’afficher des images 3D et d'autres informations comme la position actuelle et plus encore.
Lorsque vous mettez le casque, vous pouvez observer une carte devant vous qui indique exactement votre emplacement. Cela vous donne une vue à vol d’oiseau du bâtiment dans lequel vous vous tenez et est également capable de montrer les autres bâtiments à proximité. C’est comme n’importe quelle image satellite que vous pouvez trouver en ligne. Lorsque vous tournez votre tête, une icône en forme de fléchette vous indique dans quel sens vous vous dirigez et obtenez dans le même temps la position des autres membres de votre équipe. Selon CNBC, l’expérience que vous vivez lorsque vous portez le casque est comparable à celle que vous obtenez lorsque vous jouez à un jeu vidéo comme “Call of Duty”.
Ses caractéristiques ne sont cependant pas limitées à ça. IVAS peut également être utilisé pour l’imagerie thermique et dispose d’une vision nocturne améliorée. Un soldat équipé de ce casque peut voir dans le noir à tout moment sans risquer de se faire remarquer par ses ennemis. « Avec la vision nocturne actuelle, la fumée peut brouiller ce que vous voyez, mais avec celui de IVAS, vous pouvez voir à travers la fumée et engager et détruire une menace. Cela change la donne sur le champ de bataille », a déclaré Ryan McCarthy. Il estime que le casque sera utilisé dans les camps d’entrainement de l’armée et sur les champs de bataille.
Le contrat entre Microsoft et l’armée a suscité une controverse. En février, environ 100 employés de Microsoft ont écrit une lettre ouverte au directeur général, Satya Nadella lui demandant d’annuler le contrat IVAS. « Nous sommes alarmés par le fait que Microsoft s’emploie à fournir une technologie militaire à l’armée américaine aidant ainsi le gouvernement d’un pays à augmenter la létalité à l’aide des outils que nous avons conçus. Nous ne nous sommes pas engagés pour développer des armes », indiquait la lettre des employés. En réponse, Ryan McCarthy a déclaré ce qui suit : « Nous utilisons le mot “létalité”, mais si vous regardez ce système, il améliore la connaissance de la situation et vous permet ainsi de mieux lutter contre la discrimination à l’égard des cibles. Cela signifie que les soldats peuvent utiliser IVAS pour s’assurer qu’ils ne tuent que l’ennemi, pas les civils ». L’armée américaine a déclaré que dès que la technologie sera consolidée et prête pour le combattant, elle sera déployée et que cela pourrait l’être plus largement d’ici 2028.
Source : CNBC
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
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Microsoft commencera à fournir des lunettes basées sur HoloLens 2 à usage militaire à l'armée américaine
Microsoft commencera à fournir des lunettes basées sur HoloLens 2 à usage militaire à l'armée américaine,
après « des résultats encourageants des tests sur le terrain »
L'armée américaine a approuvé une commande d'achat de milliers de lunettes de combat basées sur HoloLens fabriquées par Microsoft, des années après que les employés de la grande enseigne de la technologie ont demandé à l'entreprise d'annuler son contrat avec l'armée. Microsoft commencerait à livrer certaines des 5 000 unités de lunettes du système d'augmentation visuelle intégré (IVAS) après « des résultats encourageants des tests sur le terrain ».
La commande de 5 000 lunettes avait été initialement passée en mars 2021, mais avait été suspendue en raison de préoccupations concernant leurs performances. Le porte-parole de l'armée, Jamal Beck, a déclaré que Douglas Bush, secrétaire adjoint à l'acquisition, avait désormais « autorisé l'armée à commencer à accepter » la nouvelle technologie.
Les lunettes de réalité augmentée, une version personnalisée des lunettes HoloLens, offrent à l'utilisateur un « affichage tête haute », ce qui signifie qu'un hologramme est placé sur son environnement, lui donnant plus d'informations sur ce qu'il peut déjà voir.
L'armée prévoit de dépenser environ 21,9 milliards de dollars pour les lunettes au cours des 10 prochaines années. Un test final sur les lunettes n'est pas attendu avant octobre, mais Bush a déclaré : « L'armée reste convaincue que le programme réussira ».
HoloLens est un casque de réalité augmentée lancé en 2016 par Microsoft qui permet de simuler des hologrammes. Il a été dévoilé pour la première fois lors de la conférence Windows 10 : The Next Chapter, le 21 janvier 2015.
Le casque Microsoft HoloLens embarque un ordinateur qui tourne sous Windows et est doté de 3 processeurs. Il est capable de réaliser la simulation des holographes sans l’obligation d’être connecté à internet. HoloLens s’adapte à plusieurs domaines et suit le rythme de l’évolution du marché de la réalité augmentée. Il est en concurrence avec Oculus et HTC Vive entre autres.
Après des années de polémique, le projet HoloLens de Microsoft vient de recevoir une première commande de l'armée américaine.
Microsoft travaille avec le département américain de la Défense sur des systèmes de réalité augmentée à usage militaire, basés sur HoloLens 2, mais reconstruits en un système d’augmentation visuelle intégré (IVAS). Le programme n’a pas été sans controverse ; le contrat de plus de 22 milliards de dollars a été suspendu et en péril en raison de problèmes de performances.
Bloomberg a rapporté que le secrétaire adjoint à l'acquisition Douglas Bush « a autorisé l'armée à commencer à accepter » une version modifiée du casque de réalité augmentée de Microsoft en août. Maintenant, l'armée attend de voir si le Pentagone approuvera le déploiement de ces appareils.
Microsoft a obtenu un contrat pour un système d'augmentation visuelle intégré basé sur le casque HoloLens en mars 2021. La société devait recevoir plus de 21 milliards de dollars pour produire environ 120 000 unités de ces casques personnalisés pour l'armée.
Voici ce que Microsoft a dit en mars 2021 à propos de ce contrat :
Citation:
Envoyé par Alex Kipman
Plus tôt dans la journée, l'armée américaine a annoncé qu'elle travaillerait avec Microsoft sur la phase de production du programme Integrated Visual Augmentation System (IVAS) alors qu'il passe du prototypage rapide à la production et à la mise en service rapide.
Le casque IVAS, basé sur HoloLens et complété par les services cloud de Microsoft Azure, fournit une plateforme qui assurera la sécurité des soldats et les rendra plus efficaces. Le programme offre une meilleure connaissance de la situation, permettant le partage d'informations et la prise de décision dans une variété de scénarios. Microsoft a travaillé en étroite collaboration avec l'armée américaine au cours des deux dernières années et, ensemble, nous avons lancé la conception centrée sur le soldat pour permettre le prototypage rapide d'un produit afin de fournir aux soldats les outils et les capacités nécessaires pour accomplir leur mission.
Nous apprécions le partenariat avec l'armée américaine et sommes reconnaissants de leur confiance continue dans la transition d'IVAS du prototypage rapide à la mise en service rapide. Nous sommes impatients de bâtir sur ce partenariat fructueux avec les hommes et les femmes de la Force de combat rapproché de l'armée américaine.
L'armée a déclaré en octobre 2021 qu'elle devrait cependant retarder le déploiement de l'appareil, en attendant une évaluation plus approfondie par le Pentagone. Bloomberg rapporte que le directeur des tests opérationnels et de l'évaluation du Pentagone prévoit de publier ses conclusions dans le courant du mois d'octobre.
Microsoft a signé pour la première fois un contrat avec l'armée pour développer des lunettes HoloLens modifiées pour le combat il y a près de quatre ans, fin 2018. L'accord, d'une valeur de 480 millions de dollars, a finalement conduit à des conflits internes au sein de l'entreprise, certains employés estimant que leur travail était utilisé pour propager la violence à l'étranger plutôt que d'aider les gens. La division HoloLens a également connu sa juste part d'agitation chez Microsoft, alors que le créateur des lunettes AR, Alex Kipman, a quitté l'entreprise en juin après que des allégations de harcèlement sexuel ont fait surface.
En fin de compte, la pression de l'intérieur n'a pas empêché l'accord militaire de se produire. Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a défendu la décision au début de 2019, affirmant qu'il s'agissait d'une « décision de principe » prise pour aider à « protéger les libertés dont nous jouissons ». Selon le rapport de Bloomberg, l'armée pourrait dépenser jusqu'à 21,9 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour le programme IVAS, en tenant compte des coûts de maintenance.
Au fur et à mesure que le programme avance, il vaudra la peine de regarder si les employés de Microsoft protestent une fois de plus ou si les choses restent calmes sur le front du nord-ouest du Pacifique.
L'armée américaine intègre une technologie conçue par Microsoft dans les véhicules Stryker
L'armée américaine a intégré une technologie conçue par Microsoft dans les véhicules blindés Stryker qui offrent les capacités dont les soldats ont besoin pour les opérations multi-domaines sur des champs de bataille de plus en plus urbains, encombrés, sombres et imprévisibles.
Selon un communiqué de presse de l'armée, le bureau exécutif du programme pour les systèmes de combat au sol a organisé un événement de démonstration de deux jours au JBLM les 24 et 25 août, mettant en évidence la technologie de communication et d'augmentation visuelle de pointe intégrée aux Strykers de l'armée américaine comme équipement de combat individuel des soldats.
L'événement faisait partie du développement continu du système d'augmentation visuelle intégré (IVAS) basé sur la technologie HoloLens 2 existante de Microsoft qui a été testée par des soldats depuis 2019. Le système IVAS est un masque de réalité augmentée qui fournit aux soldats un champ de bataille en temps réel informations telles que les emplacements ennemis et amis, les informations de navigation et la vision nocturne et thermique haute résolution.
La capacité d'IVAS est considérablement élargie avec la dernière itération, selon David Morris, Ph.D. et ingénieur réseau principal pour la division des plateformes militaires de MITRE Corporation.
« Les nouvelles technologies majeures que nous expérimentons aujourd'hui sont la forme d'onde tactique évolutive MANET, qui apporte des données à l'avant-garde tactique aux soldats débarqués et aux véhicules, et connecte ces systèmes ensemble afin que tout le monde sache où les autres sont », a déclaré Morris. « Vous pouvez envoyer des messages, créer des superpositions graphiques, des données de mission, etc., de sorte que vous ayez une meilleure capacité qui n'était auparavant disponible qu'au poste de commandement ».
Des systèmes de caméras de haute qualité ont également été intégrés dans les Strykers et liés à IVAS, a déclaré Morris.
« L'autre élément que nous ajoutons est la connaissance de la situation à 360 degrés », a déclaré Morris. «*Nous avons ajouté une variété de caméras pour compléter les caméras de véhicule existantes. Ainsi, au lieu d'avoir simplement la caméra du pistolet et les caméras avant et arrière relativement petites, nous avons maintenant des caméras haut de gamme tout autour du véhicule avec une vision de jour et de nuit. Les soldats portant la nouvelle technologie IVAS peuvent utiliser ces caméras et y accéder pendant qu'ils sont en route pour la mission. Au lieu de regarder un mur d'acier vierge, ils peuvent suivre ce qui se passe autour du véhicule. Ils peuvent également passer en mode carte tactique afin de voir ce qui se passe autour de leur zone de mission plus large.
L'événement culminant de la démonstration a impliqué un groupe de travail de peloton de cinq véhicules Stryker exploités par le 3e Peloton, Blackhorse Company du 2-3 Infantry Regiment, 1-2 Stryker Brigade Combat Team transportant des soldats d'infanterie sur un mouvement de contact et une mission de raid urbain pour saisir et nettoyer un bâtiment dans la ville de Leschi, une zone d'entraînement à JBLM.
Une opération de cette taille aurait auparavant été menée avec un effectif plus important, mais la nouvelle expansion de l'IVAS augmente la capacité de sorte qu'un peloton peut mener à bien la mission, selon Phillip Landan, directeur de programme adjoint et chef de produit Ground Combat Product Integration.
Mettre de nouvelles technologies entre les mains des soldats pendant la phase de développement du produit et mener des exercices de combat simulés comme ceux-ci permettent aux développeurs de réduire les coûts, le calendrier et les risques de performance, de valider le développement et l'interopérabilité du prototype, et de capturer les commentaires des soldats pour améliorer les conceptions futures, selon l'exécutif du programme Bureau des systèmes de combat au sol.
Les soldats ont reçu plusieurs sondages à remplir après chaque exercice d'entraînement ainsi que des réunions d'examen après action, donnant une rétroaction directe aux divers bureaux et entreprises qui développent les systèmes afin que leur contribution puisse être utilisée pour améliorer le produit final.
La capacité accrue a été généralement bien accueillie par les soldats testant l'IVAS, qui s'y sont entraînés au cours des deux dernières semaines précédant la démonstration.
« Lorsque toutes les portes et trappes du Stryker sont fermées, je peux voir à 360 degrés autour de mon véhicule pour vérifier les IED, vérifier où se trouvent mes autres véhicules et vérifier leur mouvement, et tout cela a été un énorme atout pour nous ces deux dernières semaines », a déclaré le sergent première classe Kyle Williams, troisième chef de peloton pour Blackhorse Company. « La conscience de la situation que je peux acquérir au niveau du leader en voyant les icônes indiquant où se trouvent tous mes [soldats] signifie que je peux faire la planification d'itinéraire, je peux faire la planification de mission, je peux publier des superpositions graphiques, je peux naviguer avec littéralement une fonction de navigation pas à pas, et je peux envoyer des messages dans les deux sens aux membres du peloton ».
Cela signifie que chaque soldat peut mieux contribuer à l'accomplissement de la mission, a déclaré Williams.
« Cela améliore considérablement notre capacité à fonctionner ».
Sources : Assistant Secretary for Acquisition Douglas Bush, Microsoft
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:fleche: Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi :
:fleche: Microsoft a construit l'IVAS, un casque militaire basé sur Hololens 2 qui transforme le combat en « un jeu réel de Call of Duty »
3 pièce(s) jointe(s)
Les versions militaires des Hololens de Microsoft peinent à convaincre l'armée
Les versions militaires des Hololens de Microsoft peinent à convaincre l'armée. Des militaires rapportent une fatigue oculaire,
des maux de tête et un autre assure que « cet appareil nous aurait tués » en condition d'opération.
Après des années de polémique, le projet HoloLens de Microsoft a enfin reçu une commande de l'armée américaine. En effet, l'armée américaine a approuvé une commande d'achat de milliers de lunettes de combat basées sur HoloLens fabriquées par Microsoft, des années après que les employés de la grande enseigne de la technologie ont demandé à l'entreprise d'annuler son contrat avec l'armée.
Le projet a été en proie à des retards pour résoudre des problèmes techniques. Les tests opérationnels étaient prévus pour l'automne 2021, mais ont été repoussés à mai 2022. Il a fallu attendre septembre pour que Douglas Bush, secrétaire adjoint à l'acquisition, autorise l'armée à « commencer à accepter » la nouvelle technologie, un rapport d'évaluation était attendu au Pentagone pour octobre 2022.
Microsoft devrait donc amorcer la livraison de certaines des 5 000 unités de lunettes du système d'augmentation visuelle intégré (IVAS) après « des résultats encourageants des tests sur le terrain ».
Pourtant, les versions militaires des Hololens peinent à convaincre les militaires. Selon un résumé du rapport envoyé au ministère de la Défense, les lunettes de réalité mixte HoloLens de Microsoft doivent encore être affinées avant d'être prêtes pour les soldats américains. Un des testeurs est même allé jusqu'à déclarer que « cet appareil nous aurait tués » en condition d'opération.
HoloLens est un casque de réalité augmentée lancé en 2016 par Microsoft qui permet de simuler des hologrammes. Il a été dévoilé pour la première fois lors de la conférence Windows 10 : The Next Chapter, le 21 janvier 2015.
Le casque Microsoft HoloLens embarque un ordinateur qui tourne sous Windows et est doté de 3 processeurs. Il est capable de réaliser la simulation des holographes sans l’obligation d’être connecté à internet. HoloLens s’adapte à plusieurs domaines et suit le rythme de l’évolution du marché de la réalité augmentée. Il est en concurrence avec Oculus et HTC Vive entre autres.
Microsoft a signé pour la première fois un contrat avec l'armée pour développer des lunettes HoloLens modifiées pour le combat il y a près de quatre ans, fin 2018. L'accord, d'une valeur de 480 millions de dollars, a finalement conduit à des conflits internes au sein de l'entreprise, certains employés estimant que leur travail était utilisé pour propager la violence à l'étranger plutôt que d'aider les gens. La division HoloLens a également connu sa juste part d'agitation chez Microsoft, alors que le créateur des lunettes AR, Alex Kipman, a quitté l'entreprise en juin après que des allégations de harcèlement sexuel ont fait surface.
En fin de compte, la pression de l'intérieur n'a pas empêché l'accord militaire de se produire. Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a défendu la décision au début de 2019, affirmant qu'il s'agissait d'une « décision de principe » prise pour aider à « protéger les libertés dont nous jouissons ». Selon un rapport, l'armée pourrait dépenser jusqu'à 21,9 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour le programme IVAS, en tenant compte des coûts de maintenance.
L'armée a déclaré en octobre 2021 qu'elle devrait cependant retarder le déploiement de l'appareil, en attendant une évaluation plus approfondie par le Pentagone.
Les lunettes de réalité augmentée, une version personnalisée des lunettes HoloLens, offrent à l'utilisateur un « affichage tête haute », ce qui signifie qu'un hologramme est placé sur son environnement, lui donnant plus d'informations sur ce qu'il peut déjà voir.
La commande de 5 000 lunettes avait été initialement passée en mars 2021, mais avait été suspendue en raison de préoccupations concernant leurs performances. Un test final sur les lunettes n'était pas attendu avant octobre 2022, mais Bush a déclaré à ce moment-là : « L'armée reste convaincue que le programme réussira ».
Un rapport d'audit du 22 avril du Bureau de l'inspecteur général du ministère de la Défense a exercé une pression supplémentaire sur le projet en constatant que l'armée n'avait pas défini de produit minimalement viable en termes de ce que les soldats accepteraient. « L'achat d'IVAS sans obtenir l'acceptation des utilisateurs pourrait entraîner un gaspillage jusqu'à 21,88 milliards de dollars de fonds publics pour mettre en place un système que les soldats pourraient ne pas vouloir utiliser ou ne pas utiliser comme prévu », indique le rapport.
Les IVAS peinent à convaincre les militaires
Le rapport de 79 pages, obtenu par Bloomberg, sur les tests pilotes de HoloLens par l'armée américaine est désigné comme étant « Information contrôlée non classifiée » et n'a pas été rendu public.
Mais un résumé, par Nickolas Guertin, directeur des tests et de l'évaluation des opérations du ministère de la Défense, décrit des tests entraînant des « handicaps physiques affectant la mission », en particulier des maux de tête, une fatigue oculaire et des nausées. Le résumé indique que plus de 80 % des soldats qui ont ressenti une gêne avec la version personnalisée du casque de Microsoft ont présenté des symptômes dans les trois heures. Du côté de Bloomberg, il n'est pas indiqué quel pourcentage de testeurs HoloLens ont globalement ressenti de l'inconfort.
L'acceptation de la technologie « reste faible », selon un résumé préparé pour les responsables de l'armée et du département de la Défense, les soldats se plaignant que les casques ne « contribuent pas à leur capacité à mener à bien leur mission ».
Un des testeurs estime que « les appareils nous auraient tués ». En cause, la lumière émise par les IVAS, qui donnent l’emplacement de leur porteur à « des centaines de mètres ». Les testeurs ont également constaté que le champ de vision des soldats, y compris la vision périphérique, est limité lorsque le casque est allumé, et que l'encombrement et le poids de l'appareil limitent les mouvements du soldat.
Des symptômes qui ne sont pas propres à IVAS, même s'ils sont considérés comme « mauvais » sur le baromètre SSQ
L'une des raisons pour lesquelles les soldats pourraient se méfier du matériel de Microsoft est le potentiel de nausée et de désorientation. Une méta-analyse de 2020 de la maladie induite par la réalité virtuelle a révélé que les participants à la réalité virtuelle avaient un score moyen « relativement élevé » au Simulator Sickness Questionnaire (SSQ) de 28.
SSQ est un framewok développé pour les simulateurs de vol militaires qui évalue les personnes en fonction des symptômes (par exemple, fatigue, maux de tête, fatigue oculaire) associés à des scores pondérés.
« En général, des scores plus élevés sur chaque échelle indiquent des perceptions plus fortes des symptômes sous-jacents de la maladie et sont donc indésirables », explique un article de 2020 sur la notation SSQ. « Sur la base d'un large échantillon de données SSQ recueillies auprès de pilotes militaires, il est suggéré que les scores totaux peuvent être associés à des symptômes négligeables (< 5), minimes (5 - 10), significatifs (10 - 15) et préoccupants (15 - 20 ). Un simulateur dont les scores totaux sont supérieurs à 20 est considéré comme "mauvais" ».
Certaines activités comme les jeux ont produit des scores SSQ plus élevés (34) tandis que d'autres comme le contenu scénique (17) ont été mieux tolérés, selon la méta-analyse. Le temps d'exposition à la réalité virtuelle entre également en jeu : une étude de 2017 sur un environnement de montagnes russes virtuelles a révélé que près des deux tiers des participants ne pouvaient pas supporter 14 minutes d'exposition.
La réalité augmentée (AR), ou réalité mixte comme l'appelle Microsoft, a un effet différent, car une partie du monde réel passe à travers, ce qui diminue la probabilité de désorientation. Cependant, une étude de 2020, The Psychometrics of Cybersickness in Augmented Reality, a examiné la différence entre une tablette et un HoloLens pour fournir des soins tactiques aux blessés au combat – l'une des raisons pour lesquelles le ministère de la Défense s'intéresse à l'AR/VR – et a constaté que le casque de Microsoft peut également provoquer des cybermalaises.
Cybermalaises, l'expérience de Garido
Le cybermalaise ou le mal de la réalité virtuelle (RV) c’est le nom donné à la sensation de nausée ressentie par certaines personnes exposées à un environnement virtuel. Les symptômes du cybermalaise sont semblables aux symptômes du mal des transports.
Nous pouvons également nous intéresser à l'expérience de Garido, chercheur en psychologie et méthodologie à la Pontificia Universidad Católica Madre y Maestra en République dominicaine. Ce dernier a fait deux heures de route entre les campus de son université pour essayer une expérience de réalité virtuelle conçue pour traiter les troubles obsessionnels compulsifs et différents types de phobies. Mais quelques minutes après avoir mis le casque, il a compris que quelque chose n'allait pas.
« J'ai commencé à me sentir mal », a déclaré Garrido au Daily Beast. Il était pris de vertiges et de nausées. Il a essayé d'aller jusqu'au bout, mais il a finalement dû interrompre la simulation presque aussi vite qu'il l'avait commencée. « Honnêtement, je ne pense pas avoir tenu cinq minutes à essayer l'application », a-t-il déclaré. En général le mal de la réalité virtuelle survient lorsqu’un utilisateur est exposé pendant au moins 20 minutes à une expérience présentant des incohérences sensorimotrices par rapport au comportement sensorimoteur du sujet dans le monde réel.
Garrido avait contracté le cybermalaise, une forme de mal des transports qui peut affecter les utilisateurs de la technologie de réalité virtuelle. Le mal était si grave qu'il s'est inquiété de sa capacité à rentrer chez lui en voiture, et il lui a fallu des heures pour se remettre de la simulation de cinq minutes. Si le mal des transports affecte l'homme depuis des milliers d'années, le cybermalaise est beaucoup plus récent. Si nombre de ses causes et de ses symptômes sont connus, d'autres questions fondamentales, comme la fréquence de cybermalaises et les moyens de les prévenir, commencent tout juste à être étudiées.
Le cybermalaise ne résulte pas seulement des commandes d'une expérience de RV. Il peut être dû au matériel (casques individuels) et aux logiciels (expériences, applications et simulations). Kyle Ringgenberg, développeur de réalité augmentée et de réalité virtuelle et cofondateur de la société de logiciels Dimension X, a déclaré que deux conflits sensoriels majeurs entraînent le mal de la réalité virtuelle. Le premier est le même décalage cerveau-corps que celui qui entraîne le mal de voiture et le mal de mer, mais le second est une réponse physiologique différente - et potentiellement encore plus difficile à corriger.
Lorsque nous regardons le monde qui se trouve devant nous, nos yeux se concentrent automatiquement sur un objet en fonction de la distance qu'il perçoit par rapport à nous. Un casque de RV projette des images à une distance donnée du spectateur, mais lorsqu'un objet virtuel apparaît proche, il peut sembler flou, car les yeux de la personne tentent de se concentrer sur lui comme s'il était réellement proche.
Après l'expérience de Garrido, un collègue lui a dit que seuls environ 2% des gens ressentent le cybermalaise. Mais lors d'une présentation destinée à des étudiants potentiels, Garrido a vu des volontaires de l'auditoire se diriger vers l'avant de l'auditorium pour faire la démonstration d'un casque de RV, avant de retourner en tremblant à leur place. « Je pouvais voir de loin qu'ils étaient en sueur et qu'ils étaient mal à l'aise », se souvient-il. Je me suis dit : « Je ne suis peut-être pas le seul ».
Bien que ce rapport mette en évidence les lacunes de la technologie, il indique également des améliorations
Bien que ce rapport mette en évidence les lacunes de la technologie, il indique également des améliorations tangibles, telles que la fiabilité du matériel. Un porte-parole de l'armée a déclaré que les tests des lunettes IVAS étaient jusqu'à présent considérés comme un succès.
« Les résultats émergents indiquent que le programme a réussi dans la plupart des critères d'évaluation de l'armée », a déclaré le général de brigade Christopher D. Schneider dans un communiqué de presse. « Cependant, les résultats ont également identifié des domaines où l'IVAS n'a pas été à la hauteur et nécessite des améliorations supplémentaires, auxquelles l'armée s'attaquera ».
Schneider a souligné que l'armée reste « engagée envers le programme IVAS et la capacité de bond en avant qu'il offrira aux soldats pour gagner sur le champ de bataille ».
Invité à commenter le résumé du rapport de l'armée, Microsoft a voulu présenter une perspective différente :
« Notre étroite collaboration avec l'armée nous a permis de construire et d'itérer rapidement sur le système d'augmentation visuelle intégré (IVAS) pour développer une plateforme transformationnelle qui offrira une sécurité et une efficacité améliorées aux soldats », a déclaré un porte-parole de l'entreprise. « Nous allons de l'avant avec la production et la livraison de l'ensemble initial d'appareils basés sur HoloLens pour remplir notre engagement d'apporter cette technologie de nouvelle génération à l'armée américaine ».
Sources : Internal military evaluations seen by Bloomberg and Insider, rapport d'audit avril 2022, méta-analyse des maladies induites par la réalité virtuelle (1, 2)
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de la réalité mixte lors d'une opération militaire sur le terrain ? Pratique ou pas ?
:fleche: Les problèmes soulevés par les militaires vous surprennent-ils ?
1 pièce(s) jointe(s)
Le Congrès refuse que l'armée US dépense 400 Mns $ pour acheter des casques Microsoft HoloLens
Le Congrès refuse que l'armée américaine dépense 400 Mns $ pour acheter des casques Microsoft HoloLens,
mais lui accorde un dixième de la somme pour une nouvelle version résolvant les problèmes qui ont rendu les soldats malades
Le Congrès a rejeté la demande de l'armée américaine d'acheter jusqu'à 6 900 casques basés sur la technologie HoloLens de Microsoft, selon un rapport. L'armée demandait apparemment environ 400 millions de dollars. Au lieu de cela, elle va en recevoir environ un dixième pour améliorer le système, car les versions précédentes auraient causé des « handicaps physiques affectant la mission », tels que des maux de tête et des nausées lors des tests.
HoloLens est un casque de réalité augmentée lancé en 2016 par Microsoft qui permet de simuler des hologrammes. Il a été dévoilé pour la première fois lors de la conférence Windows 10 : The Next Chapter, le 21 janvier 2015.
Le casque Microsoft HoloLens embarque un ordinateur qui tourne sous Windows et est doté de 3 processeurs. Il est capable de réaliser la simulation des holographes sans l’obligation d’être connecté à internet. HoloLens s’adapte à plusieurs domaines et suit le rythme de l’évolution du marché de la réalité augmentée. Il est en concurrence avec Oculus et HTC Vive entre autres.
Microsoft a signé pour la première fois un contrat avec l'armée pour développer des lunettes HoloLens modifiées pour le combat fin 2018. L'accord, d'une valeur de 480 millions de dollars, a finalement conduit à des conflits internes au sein de l'entreprise, certains employés estimant que leur travail était utilisé pour propager la violence à l'étranger plutôt que d'aider les gens. La division HoloLens a également connu sa juste part d'agitation chez Microsoft, alors que le créateur des lunettes AR, Alex Kipman, a quitté l'entreprise en juin après que des allégations de harcèlement sexuel ont fait surface.
En fin de compte, la pression de l'intérieur n'a pas empêché l'accord militaire de se produire. Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a défendu la décision au début de 2019, affirmant qu'il s'agissait d'une « décision de principe » prise pour aider à « protéger les libertés dont nous jouissons ». Selon un rapport, l'armée pourrait dépenser jusqu'à 21,9 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour le programme IVAS, en tenant compte des coûts de maintenance.
L'armée a déclaré en octobre 2021 qu'elle devrait cependant retarder le déploiement de l'appareil, en attendant une évaluation plus approfondie par le Pentagone.
Les lunettes de réalité augmentée, une version personnalisée des lunettes HoloLens, offrent à l'utilisateur un « affichage tête haute », ce qui signifie qu'un hologramme est placé sur son environnement, lui donnant plus d'informations sur ce qu'il peut déjà voir.
La commande de 5 000 lunettes avait été initialement passée en mars 2021, mais avait été suspendue en raison de préoccupations concernant leurs performances. Un test final sur les lunettes n'était pas attendu avant octobre 2022, mais Bush a déclaré à ce moment-là : « L'armée reste convaincue que le programme réussira ».
Un rapport d'audit du 22 avril du Bureau de l'inspecteur général du ministère de la Défense a exercé une pression supplémentaire sur le projet en constatant que l'armée n'avait pas défini de produit minimalement viable en termes de ce que les soldats accepteraient. « L'achat d'IVAS sans obtenir l'acceptation des utilisateurs pourrait entraîner un gaspillage jusqu'à 21,88 milliards de dollars de fonds publics pour mettre en place un système que les soldats pourraient ne pas vouloir utiliser ou ne pas utiliser comme prévu », indique le rapport.
Les IVAS peinent à convaincre les militaires
Le rapport de 79 pages, obtenu par Bloomberg, sur les tests pilotes de HoloLens par l'armée américaine est désigné comme étant « Information contrôlée non classifiée » et n'a pas été rendu public.
Mais un résumé, par Nickolas Guertin, directeur des tests et de l'évaluation des opérations du ministère de la Défense, décrit des tests entraînant des « handicaps physiques affectant la mission », en particulier des maux de tête, une fatigue oculaire et des nausées. Le résumé indique que plus de 80 % des soldats qui ont ressenti une gêne avec la version personnalisée du casque de Microsoft ont présenté des symptômes dans les trois heures. Du côté de Bloomberg, il n'est pas indiqué quel pourcentage de testeurs HoloLens ont globalement ressenti de l'inconfort.
L'acceptation de la technologie « reste faible », selon un résumé préparé pour les responsables de l'armée et du département de la Défense, les soldats se plaignant que les casques ne « contribuent pas à leur capacité à mener à bien leur mission ».
Un des testeurs estime que « les appareils nous auraient tués ». En cause, la lumière émise par les IVAS, qui donnent l’emplacement de leur porteur à « des centaines de mètres ». Les testeurs ont également constaté que le champ de vision des soldats, y compris la vision périphérique, est limité lorsque le casque est allumé, et que l'encombrement et le poids de l'appareil limitent les mouvements du soldat.
Le Congrès s'en mêle
Ce sont ces résultats qui auraient conduit à ce que le budget des nouveaux casques, appelés Integrated Visual Augmentation Systems ou IVAS par l'armée, ne soit pas inclus dans la facture de dépenses du gouvernement de 1 750 milliards de dollars. L'armée dit qu'elle prévoit de les corriger, cependant, avec une version 1.2 qui inclura « une nouvelle forme » destinée à traiter les symptômes physiques, ainsi qu'un « affichage tête haute à profil bas avec contrepoids distribué pour une interface utilisateur améliorée et confort » en plus des améliorations logicielles.
Dans un communiqué publié plus tôt ce mois-ci, l'armée a déclaré qu'elle passerait des commandes pour les casques 1.2 IVAS terminés « après qualification et tests opérationnels ». Jusqu'à présent, environ 1 000 soldats ont fourni des commentaires basés sur 100 000 heures de test avec les versions précédentes :
Citation:
Envoyé par Armée américaine
Le 20 décembre 2022, l'armée américaine a attribué une commande à Microsoft Corporation pour développer la variante 1.2 du système d'augmentation visuelle intégré.
Cette commande de tâche est la dernière étape du processus qui a commencé en mars 2021, lorsque l'armée a attribué à Microsoft un accord de production à prix ferme avec une Other Transaction Authority pour la fabrication d'IVAS [ndlr. une Other Transaction Authority, ou OTA, est le terme couramment utilisé pour désigner l'autorité du ministère de la Défense (DoD) pour réaliser certains prototypes, projets de recherche et de production. Les autres autorités de transaction (OT) ont été créées pour donner au DoD la flexibilité nécessaire pour adopter et incorporer des pratiques commerciales qui reflètent les normes et les meilleures pratiques de l'industrie commerciale dans ses instruments d'attribution]. En vertu de cet accord, l'armée envisageait d'améliorer le système par le biais d'un processus itératif, et cet ordre de tâche fournira des améliorations basées sur les événements de test terminés.
L'IVAS fournira aux soldats un seul appareil pour combattre, répéter et s'entraîner en intégrant des outils de connaissance de la situation de nouvelle génération. À ce jour, l'armée a mené plus de 30 événements de test de soldat et plus de 100 sous-tests techniques, avec plus de 1 000 soldats contribuant près de 100 000 heures de commentaires des utilisateurs IVAS. Ces tests ont validé les progrès continus du système tout en identifiant les domaines nécessitant des améliorations ciblées.
L'IVAS commencera la mise en service incrémentielle en septembre 2023. L'IVAS 1.0 fournit une capacité de combat de base, et l'IVAS 1.1 dispose d'un capteur de faible luminosité amélioré pour faciliter les manœuvres et l'identification positive de la cible. En plus des améliorations d'IVAS 1.1, IVAS 1.2 inclura une nouvelle forme pour répondre à l'intégration des systèmes humains, y compris les impacts physiologiques identifiés lors des tests, et un affichage tête haute à profil bas avec contrepoids distribué pour une interface utilisateur et un confort améliorés. IVAS 1.2 comprendra également des améliorations logicielles pour une fiabilité accrue et une demande de puissance réduite.
Les commandes de livraison pour les systèmes de production IVAS 1.2 seront passées après la qualification et les tests opérationnels.
L'armée continuera de travailler avec son partenaire industriel IVAS, Microsoft, pour exécuter le programme IVAS de manière rapide et innovante. Le processus de développement itératif et axé sur les commentaires des soldats pour IVAS se traduira par la mise en service d'une capacité substantielle plusieurs années avant les délais du programme d'acquisition traditionnel. L'armée est pleinement engagée envers l'IVAS et la capacité d'avance qu'elle offrira aux soldats pour l'emporter sur le champ de bataille.
Selon Bloomberg, Microsoft a accordé environ 125 millions de dollars pour développer la version 1.2, en plus des 40 millions de dollars récemment approuvés par le Congrès.
Des symptômes qui ne sont pas propres à IVAS, même s'ils sont considérés comme « mauvais » sur le baromètre SSQ
L'une des raisons pour lesquelles les soldats pourraient se méfier du matériel de Microsoft est le potentiel de nausée et de désorientation. Une méta-analyse de 2020 de la maladie induite par la réalité virtuelle a révélé que les participants à la réalité virtuelle avaient un score moyen « relativement élevé » au Simulator Sickness Questionnaire (SSQ) de 28.
SSQ est un framewok développé pour les simulateurs de vol militaires qui évalue les personnes en fonction des symptômes (par exemple, fatigue, maux de tête, fatigue oculaire) associés à des scores pondérés.
« En général, des scores plus élevés sur chaque échelle indiquent des perceptions plus fortes des symptômes sous-jacents de la maladie et sont donc indésirables », explique un article de 2020 sur la notation SSQ. « Sur la base d'un large échantillon de données SSQ recueillies auprès de pilotes militaires, il est suggéré que les scores totaux peuvent être associés à des symptômes négligeables (< 5), minimes (5 - 10), significatifs (10 - 15) et préoccupants (15 - 20 ). Un simulateur dont les scores totaux sont supérieurs à 20 est considéré comme "mauvais" ».
Certaines activités comme les jeux ont produit des scores SSQ plus élevés (34) tandis que d'autres comme le contenu scénique (17) ont été mieux tolérés, selon la méta-analyse. Le temps d'exposition à la réalité virtuelle entre également en jeu : une étude de 2017 sur un environnement de montagnes russes virtuelles a révélé que près des deux tiers des participants ne pouvaient pas supporter 14 minutes d'exposition.
La réalité augmentée (AR), ou réalité mixte comme l'appelle Microsoft, a un effet différent, car une partie du monde réel passe à travers, ce qui diminue la probabilité de désorientation. Cependant, une étude de 2020, The Psychometrics of Cybersickness in Augmented Reality, a examiné la différence entre une tablette et un HoloLens pour fournir des soins tactiques aux blessés au combat – l'une des raisons pour lesquelles le ministère de la Défense s'intéresse à l'AR/VR – et a constaté que le casque de Microsoft peut également provoquer des cybermalaises.
Sources : Bloomberg, communiqué de l'armée américaine
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de la réalité mixte lors d'une opération militaire sur le terrain ? Pratique ou pas ?
:fleche: Les problèmes soulevés par les militaires vous surprennent-ils ?
Voir aussi :
:fleche: Des services Azure cloud de Microsoft inaccessibles en Europe, Asie et Amérique pendant 14 h à cause de 3 bogues dans son service d'authentification
:fleche: Windows 10 : L'office fédéral allemand pour la sécurité de l'information publie une analyse des fonctions de télémétrie, mises en œuvre par Microsoft
:fleche: Microsoft envisage de créer un tableau de bord des bogues pour Windows 10 afin de faciliter la tâche aux utilisateurs
:fleche: Microsoft devient la société la plus précieuse au monde devant Apple et Amazon, après les avoir surpassés en capitalisation boursière
:fleche: Microsoft va ouvrir une région Azure en Afrique « d'ici quelques semaines », les datacenters seront à Johannesburg et Cape Town