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Les États-Unis interdisent les équipements de télécommunications de Huawei et ZTE pour des raisons de sécurité
Les États-Unis demandent à leurs alliés de boycotter les équipements de télécommunications du chinois Huawei,
évoquant des préoccupations de sécurité nationale
Les États-Unis ont lancé ce que le Wall Street Journal qualifie de « campagne extraordinaire de sensibilisation » de ses alliés afin de tenter de persuader les fournisseurs d'accès sans fil et Internet dans ces pays d'éviter les équipements de télécommunication provenant du chinois Huawei. Le quotidien s’appuie sur des sources familières à cette situation.
Des responsables de l’administration du président Donald Trump auraient recherché et informé de nombreux partenaires et alliés, allant des homologues gouvernementaux aux entreprises de communication de haute technologie, à la suite des préoccupations de sécurité nationale concernant les intentions et les capacités de cette entreprise chinoise de télécommunications.
Fondé par Ren Zhengfei, ancien officier de l’Armée de libération du peuple, Huawei est désormais le deuxième fabricant mondial de smartphones, après le sud-coréen Samsung.
Le quotidien a rapporté que, jusqu'à présent, les États-Unis ont informé l'Allemagne, l'Italie et le Japon.
Les autorités américaines ont également indiqué à la presse que l'administration envisageait d'offrir une aide financière aux pays qui franchissent le pas et bloquent Huawei.
Les États-Unis ont imposé des droits de douane sur des milliards de dollars d'importations chinoises, provoquant des représailles rapides de la part du gouvernement chinois.
Les États-Unis ont également resserré les règles relatives aux investissements étrangers visant les accords chinois et ses principaux alliés commencent à prendre des mesures similaires.
Guerre froide ou risques réels ?
Début avril, la Commission fédérale des communications (FCC : Federal Communications Commission) s'est jointe au congrès, à l'administration Trump et à d'autres organismes gouvernementaux pour limiter le champ d'action du géant chinois Huawei et de ZTE, un autre fabricant chinois en Amérique.
Le président de la commission Ajit Pai, a proposé une règle renforçant les restrictions imposées aux entreprises construisant des infrastructures Internet aux États-Unis. Il a alors expliqué qu'elle s'appliquerait à tout fournisseur de services de télécommunication ou sous-traitant défini comme un risque de sécurité. La règle proposée ne mentionne pas Huawei par son nom, mais il n'y avait aucun doute que Huawei en était la cible.
L'agence avait également indiqué qu'elle n'avait pas encore déterminé comment identifier les entreprises présentant un risque pour les systèmes de télécommunication, notamment en tant qu'outils d'espionnage. Néanmoins, elle pouvait décider de suivre l'exemple des agences de renseignement et du Congrès. Le congrès dans son autorisation de dépenses militaires, a interdit au Pentagone d'acheter du matériel de réseau auprès de Huawei ou de ZTE.
L'accès de Huawei est déjà entravé sur le marché américain à cause des politiques et des règlements du gouvernement américain remontant à plusieurs années et motivés par des préoccupations sécuritaires. Après constat, Doug Brake, directeur de la politique des télécommunications à la fondation pour les technologies de l'information et l'innovation, une organisation de recherche non partisane déclare : « c'est un pas de plus dans la confrontation plus large avec la Chine ». La grande entreprise chinoise a réalisé un chiffre d'affaires mondial de plus de 90 milliards de dollars l'année dernière. Aux États-Unis, ses ventes ont été de 200 à 300 millions de dollars, estiment les analystes. La plupart des ventes aux États-Unis sont des smartphones, bien qu'elle vende de l'équipement de réseau aux petits opérateurs de télécommunication ruraux.
Des soupçons justifiés ?
Selon Danielle Cave de l'Australian Strategic Policy Institute (ASPI), quiconque doute de l'emprise du Parti communiste chinois sur des entreprises d'État et de l'inaptitude essentielle de Huawei à participer à des projets d'infrastructure de communication doit se familiariser avec l'article 7 de la loi de 2017 sur le renseignement de la Chine (家 情报 法).
La loi stipule:
« Toutes les organisations et tous les citoyens doivent, conformément à la loi, soutenir, coopérer et collaborer au travail de renseignement national et garder le secret du travail de renseignement national dont ils ont connaissance[...]. L'État protégera les individus et les organisations qui soutiennent, coopèrent et collaborent dans le travail de renseignement national ».
Selon Cave, même si une entreprise chinoise avait « les meilleures intentions du monde », la loi énonce clairement son devoir chaque fois que l'occasion se présente.
« Une entreprise peut avoir les meilleures intentions du monde - travailler dur, avoir une bonne réputation, faire des profits - mais cette loi compromet ces intentions en précisant que les organisations chinoises sont censées soutenir, coopérer et collaborer au travail de renseignement national », a soutenu Cave. « Elles doivent également garder le travail de renseignement qu’elles connaissent comme un secret ».
La réaction américaine, enclenchée avant l’adoption du gouvernement actuel, reflète les craintes de nombreux analystes selon lesquelles les entreprises chinoises de mauvaise foi pourraient s’intégrer au moment même où le réseau 5G sans fil de nouvelle génération est déployé dans le monde entier.
Source : WSJ
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette décision ? Vous semble-t-elle justifiée ?
Voir aussi :
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L'Allemagne refuse de céder à la pression US et bannir Huawei
L'Allemagne refuse de céder à la pression US et bannir Huawei
estimant n'avoir aucune preuve que les équipements de l'entreprise servent à espionner
Depuis déjà quelques mois la multinationale Huawei essuie beaucoup de reproches. Une réunion qui s’est tenue au mois de juillet au Canada regroupait les représentants des pays tels que l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis. Au cours de cette réunion, les discussions ont porté sur les capacités de la Chine en matière de cyber espionnage et sur l'expansion militaire croissante. Il faut savoir que des responsables américains ont publiquement déclaré que leur plus gros souci était que Pékin puisse contraindre Huawei à utiliser ses connaissances en matière de matériel pour espionner ou saboter des réseaux de télécommunications étrangers.
Ces inquiétudes proviennent du fait que Huawei ait fait l’objet d’un examen minutieux de ses liens présumés avec les services de renseignement chinois. À la suite de cela, les pays présents à cette réunion ont décidé d’empêcher Huawei de bâtir leurs réseaux Internet 5G ultrarapides de nouvelle génération.
Après avoir recommandé aux autres pays représentés à cette réunion de rester à l’écart de certains fournisseurs de télécommunications chinois, les États-Unis exercent également des pressions sur les autorités allemandes pour qu'elles abandonnent Huawei. L’Allemangne a exprimé son scepticisme concernant cette affaire, affirmant n'avoir trouvé aucune preuve que la société pourrait utiliser son équipement pour l’espionnage.
Spiegel Arne Schoenbohm, chef de l'Office fédéral allemand de la sécurité de l'information (BSI) a déclaré que pour des décisions aussi sérieuses qu'une interdiction, il faut des preuves, ajoutant que son agence ne disposait pas de telles preuves. Il fait également savoir que les experts du BSI avaient examiné les produits et composants Huawei du monde entier avant de se prononcer.
Cette décision du BSI n’a pas enchanté tout le monde et certains se sont exprimés. C’est le cas de Ronja Kniep, experte en sécurité dans le secteur des télécommunications qui a déclaré à l’AFP ceci : « Je pense qu'il est faux de laisser entendre que les préoccupations relatives à l'espionnage chinois sont infondées et faciles à détecter. Même si Huawei n’a aucune relation officielle avec le gouvernement chinois, cela ne signifie pas pour autant que les services chinois n’utilisent pas la société et sa technologie comme vecteurs d’espionnage. »
Le déploiement de la 5G devrait s'accélérer dans les années à venir et Huawei a investi des années et des milliards de dollars pour se préparer à ce moment. Selon des experts, une partie de cet investissement pourrait être gaspillée si la société était exclue des lucratifs marchés des télécommunications occidentaux. Sachant cela, il serait donc préférable pour la société chinoise de tout faire pour que cela ne se produise pas.
Sources : phys, wsj
Et vous ?
:fleche: Croyez-vous que Huawei fasse de l'espionnage ?
:fleche: Que pensez-vous de la décision de l'Allemagne ?
Voir aussi :
:fleche: Huawei a été accusé d'avoir triché sur les tests de plusieurs flagships en se servant d'un « mode performance » pour booster ses appareils
:fleche: Smartphones Android : plus de déverrouillage du bootloader chez Huawei, le constructeur chinois accorde un sursis de 2 mois pour certains appareils
:fleche: IDC : Huawei détrône Apple en livrant plus de smartphones au second trimestre et devient la deuxième marque de smartphones la plus populaire au monde
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Voici six raisons pour lesquelles Huawei donne aux États-Unis et à ses alliés des cauchemars
Voici six raisons pour lesquelles Huawei donne aux États-Unis et à ses alliés des cauchemars
En matière de sécurité informatique
Le listing est du MIT Technology Review – un magazine publié par l’une des plus célèbres institutions universitaires sur le sol étasunien : le Massachussets Institute of Technology. Il dresse un tableau des raisons pour lesquelles Huawei donne des sueurs froides aux USA et à ses alliés en matière de sécurité informatique.
Citation:
Envoyé par MIT Technology Review
L’équipement Huawei pourrait intégrer des kill switches ...
L'entreprise chinoise est le plus grand fabricant mondial de stations de base et d'antennes que les opérateurs mobiles utilisent pour exploiter des réseaux sans fil. Et ces réseaux transportent des données qui sont utilisées pour contrôler les réseaux électriques, les marchés financiers, les systèmes de transport et d'autres parties de l'infrastructure vitale des pays. On craint que les services militaires et les services de renseignements chinois n'intègrent des "portes dérobées" logicielles ou matérielles dans l'équipement d'Huawei qu'ils pourraient exploiter pour dégrader ou désactiver les réseaux sans fil étranger en cas de crise. Cela a conduit les États-Unis à bloquer l'utilisation de l'équipement chinois.
… que les procédures d’inspection même les plus serrées pourraient manquer
Depuis 2010, le Royaume-Uni gère un centre spécial, dont le personnel comprend des membres de l'agence de renseignements GCHQ pour vérifier l'équipement Huawei avant son déploiement. Mais plutôt cette année, elle a averti qu'elle n'avait "qu'une assurance limitée" que l'équipement de l'entreprise ne représentait pas une menace pour la sécurité. Selon des articles de presse, le centre avait constaté que le code d'Huawei se comportait différemment sur les réseaux réels que lors de ses tests, et que certains de ces fournisseurs de logiciels n'étaient pas soumis à des contrôles rigoureux.
Des portes dérobées pourraient être utilisées pour le siphonnage des données
Huawei affirme que ses équipements assurent la connexion de plus du tiers de la population mondiale. Il traite également de grandes quantités de données pour les entreprises. C'est pourquoi les milieux occidentaux du renseignement craignent que l'on puisse utiliser des portes dérobées pour accéder à des informations sensibles à l'aide de l'équipement de l'entreprise. Ce serait difficile à faire sans être détecté, mais pas impossible. Huawei ne se contente pas de construire de l'équipement ; il peut aussi s'y connecter sans fil pour émettre des mises à jour et des correctifs afin de corriger des bugs. On craint que cette connectivité à distance ne soit exploitée par des cyberespions chinois.La société est également l'un des plus grands fabricants mondiaux de téléphones intelligents et d'autres appareils grand public, ce qui a fait naître la perspective que la Chine pourrait exploiter ces produits à des fins d'espionnage. En mai, le ministère américain de la Défense a ordonné aux magasins de détail situés sur les bases militaires américaines de cesser de vendre des téléphones d'Huawei et de ZTE, un autre grand géant chinois de la technique, par crainte qu'ils ne soient piratés pour révéler les emplacements et les mouvements du personnel militaire.
Le déploiement des réseaux 5G va aggraver la situation
Les entreprises de télécommunications du monde entier sont sur le point de déployer la prochaine génération de la technologie sans fil cellulaire, connue sous le nom de 5G. En plus d'accélérer les transferts de données, les réseaux 5G permettront aux automobilistes de communiquer entre eux et avec des choses comme les feux de circulation intelligents. Ils connecteront et contrôleront également un grand nombre de robots dans les usines et à d'autres endroits. Et l'armée les utilisera aussi pour toutes sortes d'applications. Cela augmentera considérablement le nombre d'appareils connectés et le chaos qui peut être causé si les réseaux qui les supportent sont piratés. Il augmentera également la quantité de données d'entreprise et d'autres données que les pirates informatiques peuvent cibler. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont récemment interdit l'utilisation de l'équipement Huawei dans la nouvelle infrastructure sans fil 5G. Cette semaine, British Telecom a fait pareil.
Les entreprises chinoises vont transférer des technologies vers des pays au mépris de l’embargo commercial imposé par les États-Unis
Les États-Unis ont enquêté sur des allégations selon lesquelles Huawei aurait expédié des produits contenant des composants techniques américains en Iran et dans d'autres pays soumis à un embargo américain. Lors de l'audience, un avocat du gouvernement canadien a déclaré que Mme Meng est accusée d'avoir dit aux banquiers américains qu'il n'y avait aucun lien entre Skycom et Huawei, alors qu'en fait, il y en avait. La fraude alléguée a amené les banques à effectuer des transactions qui violaient les sanctions américaines contre l'Iran. Les responsables chinois ont déclaré à plusieurs reprises qu'ils ne considéraient pas les entreprises chinoises comme étant liées par les décrets commerciaux d'autres pays.
Huawei n'est pas autant à l'abri de l'influence du gouvernement chinois qu'il le prétend
Huawei a souligné à maintes reprises qu'il s'agit d'une entreprise privée qui appartient à ses employés. Il vient qu’elle n'a aucune raison de faire perdre à ses clients la confiance dans l'intégrité de ses produits. D'un autre côté, ses structures de gouvernance restent un mystère et son fondateur, Ren Zhengfei, qui a déjà été officier dans l'Armée de libération du peuple chinois, fait profil bas. De telles choses "font que l'on se demande à quel point elle jouit d'une indépendance réelle", affirme Adam Segal, expert en cybersécurité au Conseil sur les relations extérieures à New York.
Pour sa défense, Huawei peut souligner le fait qu'aucun chercheur en sécurité n'a trouvé de portes dérobées dans ses produits. "Il y a tout ce souci, mais il n'y a jamais eu de preuve irréfutable", dit Paul Triolo du groupe Eurasia. C'est vrai, mais cela ne changera pas l'opinion des États-Unis qui intensifient leurs efforts pour persuader leurs alliés de tenir Huawei à l'écart de tous leurs réseaux.
La publication du MIT Technology Review intervient en pleine campagne de sensibilisation initiée par les USA à l’intention de ses alliés. Un intervenant de l'Australian Strategic Policy Institute (ASPI) commente à son tour et souligne que les soupçons de collusion entre le géant de la Tech. chinois et son gouvernement sont indéniables. D’après Danielle Cave, il n’y a qu’à jeter un œil au texte de l'article 7 de la loi de 2017 sur le renseignement de la Chine qui stipule que :
« Toutes les organisations et tous les citoyens doivent, conformément à la loi, soutenir, coopérer et collaborer au travail de renseignement national et garder le secret du travail de renseignement national dont ils ont connaissance[...]. L'État protégera les individus et les organisations qui soutiennent, coopèrent et collaborent dans le travail de renseignement national ».
La 6e raison listée par le MIT Technologie Review tient donc la route. Seulement, on reste dans l’attente d’éléments concrets pour le reste. Pour illustrer, retour au cas du "Big Hack" comme l’a nommé Bloomberg dans un article paru au mois d’octobre. D’après le rapport dont l’éditeur s’est fait le relais, des groupes affiliés au gouvernement chinois ont infiltré la chaîne d’approvisionnement d’un spécialiste américain des cartes mères pour serveurs. Y faisant suite, ils seraient parvenus à insérer des minuscules puces sur du matériel finalement déployé aux États-Unis. Également concernés par ces développements, Apple et Amazon sont montés au créneau pour apporter un démenti sur la présence de micropuces espion au sein de leurs serveurs. Suite à une investigation, Supermicro a fait une sortie pour annoncer que son matériel est exempt de « parasites. » En Europe, la question divise. Alors que la première semaine du mois en cours tirait à sa fin, le chef de technologie de l’UE a déclaré qu’il faut se méfier de Huawei et des entreprises chinoises en général. Seulement, l’Allemagne refuse de céder à la pression des USA au motif de ce qu’elle ne trouve aucune preuve que les équipements de Huawei servent à espionner.
Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
:fleche: Les entreprises chinoises constituent-elles une menace réelle ou est-ce de la paranoïa de la part des États-Unis ?
Voir aussi :
:fleche: La Chine aurait infiltré Apple et d'autres sociétés américaines en utilisant des micropuces « espion » insérées sur des cartes mères de serveurs
:fleche: USA : une nouvelle preuve de piratage de matériel Supermicro dans une société de Télécom montrant que la Chine continue son opération de sabotage
:fleche: Le CEO d'Apple demande à Bloomberg de se rétracter de ses allégations de puces espionnes chinoises dans les serveurs d'Apple
:fleche: Le CEO d'AWS suit Apple et demande à Bloomberg de se rétracter de ses allégations de puces espionnes chinoises dans les centres de données AWS