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Huawei procède à la vente de sa marque de smartphone Honor à un consortium dont la survie en dépend
Huawei procède à la vente de sa marque de smartphone Honor à un consortium dont la survie en dépend,
pour tenter d'échapper aux sanctions américaines et s’approvisionner en composants électroniques afin de maintenir la marque en vie
Mardi 17 novembre, Huawei Technologies a annoncé avoir vendu sa marque de téléphone Honor à un consortium d’une trentaine d’entreprises chinoises comprenant des distributeurs, des agents et d’autres sociétés dont la survie dépend de celle de la marque. L’objectif de la manœuvre est simple : tenter d’échapper aux sanctions américaines et s’approvisionner en composants électroniques afin de maintenir la marque en vie.
Rappelons qu’en mai 2019, le président américain Donald Trump a signé un décret établissant les bases pour empêcher des entreprises de télécommunications chinoises telles que Huawei de vendre du matériel aux États-Unis, visant à neutraliser la capacité de Beijing à compromettre les réseaux sans fil et les systèmes informatiques américains de la prochaine génération. L’ordonnance interdit l’achat ou l’utilisation de toute technologie de communication produite par des entités contrôlées par « un adversaire étranger » et susceptible de créer un « risque de sabotage indu » des systèmes de communication américains ou des «effets catastrophiques» sur l’infrastructure américaine.
Le même mois, le ministère américain du Commerce a pris une mesure distincte, mais connexe, interdisant aux entreprises américaines de traiter avec Huawei et 70 affiliés en les ajoutant à la « liste d'entités » (une décision qui interdit donc à la société d’acquérir des composants et des technologies auprès de sociétés américaines sans l’approbation du gouvernement). L'administration a engagé une action similaire à l'encontre de ZTE, une autre entreprise de télécommunication chinoise, pour violation présumée des sanctions américaines sur l'Iran.
Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a déclaré que le président Donald Trump avait soutenu la décision « d'empêcher que des entités sous contrôle étranger utilisent la technologie américaine de manière potentiellement préjudiciable à la sécurité nationale ou aux intérêts de la politique étrangère des États-Unis ». Huawei, qui affirme que ses produits ne représentent pas une menace pour la sécurité, a indiqué qu’il était « prêt et disposé à s’engager avec le gouvernement américain et à proposer des mesures efficaces pour assurer la sécurité des produits ».
Le consortium d’acheteurs a publié mardi un communiqué annonçant l'achat, qui se fera via une nouvelle société, Shenzhen Zhixin New Information Technology. « Cette acquisition est un investissement dicté par le marché, afin de sauver la chaîne industrielle de Honor », a indiqué le consortium. « C’est la meilleure solution pour protéger les intérêts des consommateurs, des vendeurs, des fournisseurs, des partenaires et des employés de Honor ».
Après cette vente, Huawei ne dispose plus d’aucune action et « n’est plus impliqué dans la gestion des affaires ni dans les prises de décision de la nouvelle entreprise Honor », a précisé l’entreprise dans un communiqué. La grande enseigne chinoise des télécoms affirme que sa production d’appareils grand public « est soumise à de terribles pressions » en raison de « l'indisponibilité persistante d'éléments techniques » suite aux sanctions américaines et espère que « la vente aidera les vendeurs et les fournisseurs de Honor à surmonter cette période difficile » et qu’en s’éloignant de cette activité, la marque Honor pourra à nouveau bénéficier d’approvisionnements en composants.
« Cette décision a été prise par la chaîne industrielle d'Honor pour assurer sa propre survie », a déclaré Huawei.
Le changement de propriétaire n’aura pas d’incidence sur l’orientation du développement d’Honor, selon les deux déclarations.
Aucun chiffre pour l'accord n'a été donné.
Des sources bien informées en la matière affirment que les restrictions du gouvernement américain ont contraint le deuxième plus grand fabricant de smartphones au monde, après Samsung Electronics de Corée du Sud, à se concentrer sur les smartphones haut de gamme et ses activités orientées entreprises.
Une source a déclaré mardi que le gouvernement américain n'aurait aucune raison d'appliquer des sanctions à Honor après sa séparation de Huawei.
Honor vend des smartphones via ses propres sites Web et par des détaillants tiers en Chine, où il est en concurrence avec Xiaomi Corp, Oppo et Vivo sur le marché des smartphones d’entrée et milieu de gamme. Il vend également des téléphones en Asie du Sud-Est et en Europe, et livre 70 millions d'unités par an, selon le communiqué de Huawei.
Le magasin de produits électroniques et d'appareils électroménagers Suning.com figure parmi les acheteurs, parmi lesquels plusieurs sociétés d'investissement publiques de la ville natale de Huawei, à Shenzhen.
Honor recherchera plus de partenaires d'investissement à l'avenir, avec la possibilité d'une éventuelle cotation, a déclaré la source.
Huawei a déclaré que ses smartphones haut de gamme étaient également menacés par les sanctions américaines, le responsable de son activité grand public ayant déclaré en août qu'il ne serait pas en mesure de continuer à fabriquer les puces Kirin qui alimentent ses modèles haut de gamme.
Se délester d’Honor donnera à Huawei une certaine « marge de manœuvre» du côté de l'approvisionnement pour son activité haut de gamme tout en se concentrant sur le développement de son HarmonyOS exclusif pour les smartphones », a déclaré Nicole Peng, vice-présidente de la division d’analyse du marché des dispositifs mobiles du cabinet Canalys.
La vente contribuera à soutenir la marque, tout en donnant la possibilité de pouvoir racheter Honor un jour, a déclaré Will Wong, analyste chez IDC. « Il sera plus facile pour Huawei de faire un éventuel rachat à l'avenir auprès de ce consortium, ce qui pourrait ne pas être si facile s'ils le vendent à d'autres fabricants de smartphones ou d'électronique », a-t-il déclaré.
Source : Reuters
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette décision d'Huawei ?
:fleche: Partagez-vous l'avis selon lequel une fois qu'Huawei n'aura plus de parts dans les activités de cette marque, les sanctions américaines sur la vente de composants électroniques vont s'estomper ?
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L'administration Trump révoque certaines licences de vente des fournisseurs de Huawei comme Intel
L'administration Trump révoque certaines licences de vente des fournisseurs de Huawei comme Intel,
la dernière action menée contre l'entité sous la houlette du président républicain
L'administration Trump a informé les fournisseurs de Huawei, y compris le fabricant de puces Intel, qu'elle révoquait certaines licences de vente à l'entreprise chinoise et avait l'intention de rejeter des dizaines d'autres applications pour fournir l'entreprise de télécommunications, ont déclaré à Reuters des personnes proches du dossier.
L'action, probablement la dernière contre Huawei Technologies sous le président républicain Donald Trump, est la dernière d'un effort de longue date visant à affaiblir le plus grand fabricant mondial d'équipements de télécommunications, que Washington considère comme une menace pour la sécurité nationale.
Pour mémoire, en 2019, le président Donald Trump a publié un décret qui place Huawei sur une liste noire, une décision qui a contraint les entreprises américaines à ne plus faire affaire avec le géant chinois des télécoms, à moins d'avoir une autorisation officielle. Le décret interdisait également l’achat ou l’utilisation de toute technologie de communication produite par des entités contrôlées par « un adversaire étranger » et susceptible de créer un « risque de sabotage indu » des systèmes de communication américains ou des «effets catastrophiques» sur l’infrastructure américaine. L'objectif officiel était de neutraliser la capacité de Beijing à compromettre les réseaux sans fil et les systèmes informatiques américains de la prochaine génération.
« Moi, DONALD J. TRUMP, Président des États-Unis d'Amérique, constate que les adversaires étrangers créent et exploitent de plus en plus de vulnérabilités dans les technologies et les services de l'information et de la communication, qui stockent et communiquent de grandes quantités d'informations sensibles, facilitent l'économie numérique et soutiennent infrastructures critiques et services d’urgence essentiels, afin de mener des actions malveillantes fondées sur le numérique, y compris l’espionnage économique et industriel contre les États-Unis et leur population.
« Je conclus en outre que l’acquisition ou l’utilisation sans restriction aux États-Unis de technologies ou de services de l’information et de la communication conçus, développés, fabriqués ou fournis par des personnes détenues par, contrôlées ou soumises à la juridiction ou à la direction d’adversaires étrangers, accroissant la capacité des adversaires étrangers à créer et exploiter des vulnérabilités dans les technologies ou les services d’information et de communication, avec des effets potentiellement catastrophiques, constituent ainsi une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie des États-Unis ».
La dernière action dans ce sens intervient dans un contexte où les offensives américaines contre la Chine se sont multipliées dans les derniers jours de l'administration Trump. Le démocrate Joe Biden prêtera serment en tant que président mercredi.
Dans un e-mail vu par Reuters documentant les actions, l'Association de l'industrie des semi-conducteurs a déclaré vendredi que le département du commerce avait émis « l'intention de refuser un nombre important de demandes de licence d'exportation vers Huawei et de révoquer au moins une licence précédemment délivrée ». Des sources proches de la situation, qui ont parlé sous couvert d'anonymat, ont déclaré qu'il y avait eu plus d'une révocation. L'une des sources a déclaré que huit licences avaient été retirées à quatre entreprises.
Cette nouvelle a déclenché des prises de bénéfices modérées sur certaines actions liées aux semi-conducteurs en Asie. La société coréenne Samsung Electronics a reculé de 1,5 % tandis que le japonais Advantest a perdu 1,5 % et Tokyo Electron a perdu 0,8 %.
Le fabricant japonais de puces de mémoire flash Kioxia Corp a vu au moins une licence révoquée, selon deux des sources. La société, anciennement connue sous le nom de Toshiba Memory Corp, a déclaré qu'elle ne « divulgue pas les détails commerciaux concernant des produits ou des clients spécifiques ».
Dans le courrier électronique, l’association des semi-conducteurs a déclaré que les actions portaient sur un « large éventail » de produits dans l’industrie des semi-conducteurs et a demandé aux entreprises si elles avaient reçu des notifications. L'e-mail notait que les entreprises attendaient « plusieurs mois » pour les décisions d'octroi de licences, et étant donné le temps qu'il restait à l’administration actuelle en place, gérer les refus de licence allait être compliqué. Les entreprises qui ont reçu les avis « d'intention de refus » ont 20 jours pour répondre, et le Département du commerce a 45 jours pour les informer de tout changement dans une décision ou celle-ci devient définitive. Les entreprises auraient alors 45 jours supplémentaires pour faire appel.
Les États-Unis ont inscrit Huawei sur la Entity List du département du commerce en mai 2019, empêchant les fournisseurs de lui vendre des produits et technologies américains. Mais certaines ventes ont été autorisées et d'autres refusées tandis que les États-Unis ont intensifié leur répression contre l'entreprise, en partie en étendant l'autorité américaine pour exiger des licences pour les ventes de semi-conducteurs fabriqués à l'étranger avec la technologie américaine.
Avant la dernière action, quelque 150 licences étaient en attente pour 120 milliards de dollars de biens et de technologies, qui avaient été retardées parce que diverses agences américaines ne pouvaient pas s'entendre sur la question de savoir si elles devraient être accordées, a déclaré une personne proche du dossier. 280 milliards de dollars supplémentaires de demandes de licence pour des biens et des technologies pour Huawei n'ont toujours pas été traités, a déclaré la source, mais sont désormais plus susceptibles d'être refusés.
Intel Corp a reçu des licences des autorités américaines pour continuer à fournir certains produits à Huawei Technologies, a déclaré un porte-parole d'Intel en septembre de l'année dernière.
Une règle d'août prévoyait que les produits dotés de capacités 5G seraient probablement rejetés, mais que les ventes de technologies moins sophistiquées seraient décidées au cas par cas.
Les États-Unis ont pris les dernières décisions au cours d'une demi-douzaine de réunions à partir du 4 janvier avec de hauts responsables des départements du commerce, de l'État, de la défense et de l'énergie, a indiqué la source. Les responsables ont élaboré des directives détaillées sur les technologies capables de 5G, puis ont appliqué cette norme, a ajouté la personne.
Cela impliquait de refuser la grande majorité des quelque 150 applications contestées et de révoquer les huit licences pour les rendre compatibles avec les derniers refus, a déclaré la source.
L'action américaine est intervenue après la pression d'une récente personne nommée par Trump au département du Commerce, Corey Stewart, qui voulait faire adopter des politiques radicales concernant les entités chinoises après avoir été embauchée pour un séjour de deux mois dans l'agence à la fin de l'administration.
Source : Reuters
Nuire jusqu'à la dernière minute,
Les Américains ont tout de même fait un drôle de choix avec cet olibrius, j'ai bien du mal à trouver un homme politique français aussi naze , Déroulède un peu, mais Déroulède était un poète celui-ci est un bouseux de la dernière espèce.
Du coup les fabriquants de puces se cherchent de partout de nouveaux fournisseurs, heureusement la production automobile est à minima avec la covid.
Le grand projet de fabrication de puces européennes (surtout françaises) il faudra sans doute 10 ans; dommage d'avoir laissé choir Alcatel et ses lignes de production quasiment neuves en Normandie.
C'est triste à dire, mais que ces choix débiles se retournent contre les Américains eux-mêmes ne seraient que bien mérités.
Tout et affaire de business
Depuis 1946 et jusqu'en 2018 la CIA à espionné des dizaines de pays grâce à la complicité des appareils truqués par l'entreprise suisse Crypto AG. Jusqu'en 1993, les services ouest- allemand en ont aussi profité.
Crypto AG a vendu à quelques 130 pays des machines de cryptage dotées de portes secrètes permettant aux services américains et allemands de lire les conversations codées.
Et on connaît la suite avec Snowden.
Alors si en Europe on installait la 5G Huawai, comment ils feraient pour nous espionner?