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Tesla ajoute Larry Ellison et Kathleen Wilson-Thompson au conseil d'administration
Tesla : Larry Ellison et Kathleen Wilson-Thompson nommés au conseil après le règlement de la SEC
Mais, des questions de l’influence de Musk demeurent
Dans un tweet en août dernier, Elon Musk, PDG de Tesla annonçait qu’un accord visant à rendre privée Tesla était quasi-certain. Ces déclarations publiques ont valu à la société de voiture autonome l’ouverture par le ministère américain de la Justice d’une enquête criminelle. Précédemment à cette enquête criminelle, une enquête civile avait été ouverte par la SEC (Securities and Exchange Commission), bien avant le tweet de Musk, au motif que le PDG de Tesla avait rencontré trois membres d’un fonds souverain qui avaient l’intention d’aider Tesla à revenir au privé. Cette enquête civile avait abouti a une plainte contre Musk et sa société en septembre dernier.
La plainte de la SEC accusait Elon Musk d’avoir induit les investisseurs en erreur en insinuant qu’il avait rassemblé le financement nécessaire à la transaction qui allait rendre privée Tesla, alors que ce n’était pas le cas. En septembre, Tesla et Musk ont convenu de nommer un nouveau président et deux membres indépendants du conseil d'administration en réponse au règlement issu de la plainte de la SEC qui réclamait à l’encontre du fondateur de Tesla et à la société des sanctions pécuniaires de 20 millions de dollars US chacun, ainsi que la renonciation de Musk à son poste de président de Tesla. Le règlement exigeait également que Tesla invite deux nouveaux administrateurs à rejoindre son conseil.
Selon un article de CNBC qui date du 28 décembre, conformément au règlement conclu avec la SEC, deux nouveaux membres, Larry Ellison et Kathleen Wilson-Thompson, viennent d’être nommés au conseil d’administration de Tesla, apportant ainsi du sang nouveau à la société de voiture autonome : de nouvelles compétences en matière d’affaires et de ressources humaines. En effet, Wilson-Thompson est le responsable mondial des ressources humaines chez Walgreens Boots Alliance et un ancien dirigeant de Kellogg. Larry Ellison est cofondateur et président exécutif d’Oracle.
« En effectuant une recherche étendue au cours des derniers mois, nous avons cherché à ajouter des administrateurs indépendants dotés de compétences qui compléteraient l'expérience du conseil d'administration actuel. A travers Larry et Kathleen, nous avons ajouté un entrepreneur et un leader des ressources humaines de premier plan, tous les deux ayant une passion pour les énergies renouvelables », ont déclaré les directeurs actuels de Tesla dans un communiqué.
Cependant, malgré ces nominations, des questions de l’influence du chef de la direction, Elon Musk, sur le conseil d’administration demeurent, bien que Robyn Denholm, actuelle membre du conseil bien expérimentée ait été nommée présidente en novembre dernier. En effet, Musk, même après avoir perdu son poste de président, il reste toujours l’actionnaire majoritaire avec le plus de pouvoir sur Tesla. C’est par ailleurs ce que les critiques reprochaient au conseil d’administration de Tesla.
Les critiques estimaient que les membres du conseil d'administration de Tesla étaient faibles et composés de membres ayant des liens personnels ou professionnels étroits avec Musk. Les actionnaires ont poussé la société dans le passé à ajouter plus de voix extérieures au conseil. En novembre dernier, un groupe représentant près de 1 milliard de dollars de participations dans Tesla a demandé à la société de mettre en place une surveillance plus indépendante.
Bien que, la nouvelle présidente et ancienne membre du conseil, Robyn Denholm, soit expérimentée, les investisseurs et les analystes espéraient qu'un président extérieur prenne les commandes afin de contrôler entièrement l’actionnaire majoritaire, Musk, en ce qui concerne Tesla, a écrit CNBC.
De plus, l’un des nouveaux membres extérieurs du conseil, Larry Ellison, a révélé récemment sa proximité avec Musk et sa participation personnelle et massive dans Tesla. « Je suis un ami très proche d'Elon Musk et un investisseur très important dans Tesla », a déclaré Ellison, en octobre dernier, lors d'une réunion d'analystes financiers à la conférence Oracle OpenWorld.
Selon CNBC, le cofondateur et président exécutif d’Oracle détient 3 millions d'actions de Tesla, selon un porte-parole de la société. Tesla, serait par ailleurs, sa deuxième plus grande participation selon ses déclarations en octobre dernier. Ellison a aussi fermement défendu Musk à l’époque contre les critiques incessantes à l’égard de son comportement.
Selon CNBC, le conseil d'administration de Tesla a toujours été étroitement lié à son PDG et comprend, entre autres, son frère Kimbal Musk. L’objectif du règlement convenu entre la SEC et Tesla était donc d'introduire une surveillance accrue du PDG, qui a entraîné les actions de la société vers le bas avec son utilisation non contrôlée des médias sociaux. D’ailleurs, Tesla a annoncé en 2013 qu’il comptait utiliser le compte Twitter de Musk pour partager avec le public des informations matérielles sur Tesla, sans même prévoir aucune mesure de contrôle de ce que le CEO tweeterait.
Les actionnaires attendaient, par ce règlement avec la SEC, un président indépendant et deux nouveaux membres du conseil d’administration censés être des voix extérieures. Il est donc clair que la nomination d’Ellison, bien que personnes extérieures, ne fait pas l’affaire des actionnaires. Cependant, un porte-parole de Tesla a tenté de minimiser la relation personnelle entre Ellison et Musk, affirmant que les deux ne se voyaient presque pas seuls et qu’ils n'avaient pas parlé depuis environ un an avant la nomination d'Ellison au conseil d'administration.
Le conseil d'administration de Tesla est maintenant composé de 11 personnes. Ceux-ci incluent Kimbal Musk, le frère d'Elon, et le juriste en capital-risque Steve Jurvetson, qui est « en congé » du conseil d'administration depuis plus d'un an, après des informations faisant état de son inconduite à caractère sexuel, selon CNBC.
Après l’arrivée des nouveaux membres du conseil, qui ont commencé à siéger le jeudi dernier, Tesla est censé former un comité chargé de superviser les autres termes du règlement conclu avec la SEC et d’instituer un contrôle sur les déclarations de la société et de Musk au sujet de Tesla sur Twitter et dans les autres médias.
Source : CNBC, Forbes
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Musk est jugé aux États-Unis pour un tweet de 2018 selon lequel il a trouvé des fonds pour privatiser Tesla
Elon Musk est jugé aux États-Unis pour un tweet de 2018 dans lequel il affirme avoir trouvé les fonds nécessaires pour privatiser Tesla
il perdra le procès si le tweet est reconnu comme "trompeur"
Elon Musk, habitué aux déclarations hasardeuses et très souvent sujettes à controverses, est rattrapé par l'un de ses propos de 2018 qui fera l'objet d'un procès à partir de mardi. Il a affirmé dans un tweet du 7 août 2018 qu'il avait réuni le "financement nécessaire" afin de racheter Tesla pour 72 milliards de dollars, soit 420 dollars l'action. Il a renchéri le tweet par une déclaration selon laquelle un accord avec les actionnaires de Tesla était imminent. Mais le rachat ne s'est jamais concrétisé et maintenant, il devra expliquer ses déclarations sous serment devant un tribunal fédéral à San Francisco, en Californie. Les experts indiquent qu'il pourrait perdre le procès.
Elon Musk - milliardaire et PDG de nombreuses entreprises technologiques, dont Tesla, SpaceX, Neuralink et Twitter qu'il a racheté il y a à peine trois mois - se définit lui-même comme un libertarien et "un défenseur incontesté de la liberté d'expression". Cependant, beaucoup accusent Musk de se cacher sous cette posture afin de manipuler les gens en se livrant à des déclarations "farfelues et trompeuses". Cela a été la source de plusieurs de ces ennuis au cours des dernières années, mais il ne semble pas prêt à s'arrêter. Au fil des ans, Musk a tweeté sur les cryptomonnaies, dont le Dogecoin et le Bitcoin, et sur Twitter avant le rachat fin octobre.
Mais bien avant de racheter Twitter pour 44 milliards de dollars en octobre, Musk avait jeté son dévolu sur Tesla, le constructeur d'automobiles électriques dont il est toujours le PDG et dont il tire l'essentiel de sa richesse et de sa notoriété. Le 7 août 2018, Musk a publié un tweet selon lequel il avait réuni le financement nécessaire pour privatiser Tesla et un accord était imminent. Cela dit, le rachat ne s'est jamais concrétisé. À l'époque, les tweets de Musk ont alimenté une hausse du prix de l'action Tesla qui s'est brusquement terminée une semaine plus tard, lorsqu'il est apparu qu'il n'avait finalement pas les fonds nécessaires pour un rachat.
Musk a dû renoncer à son projet de privatisation du constructeur automobile, ce qui lui a valu un règlement de 40 millions de dollars avec les autorités américaines de réglementation des valeurs mobilières, qui l'a également obligé à quitter la présidence de l'entreprise. Le milliardaire a depuis affirmé qu'il avait conclu cet accord sous la contrainte et a maintenu qu'il pensait avoir obtenu un soutien financier pour le rachat de Tesla lors de réunions avec des représentants du Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite. Mais l'histoire ne s'est pas arrêtée là. Des actionnaires de Tesla ont porté plainte contre Musk et il doit maintenant expliquer ses propos.
Le tribunal de district américain du district nord de la Californie doit commencer un procès de 10 jours le mardi 17 janvier. Musk a été accusé d'avoir manipulé les actions de Tesla en tweetant qu'il les privatiserait à 420 dollars l'action et qu'il avait les moyens de le faire. Il a apparemment fixé le prix à 420 dollars parce qu'il pensait que sa petite amie Claire Elise Boucher, alias Grimes, trouverait cela drôle. Dans son exposé d'octobre, le demandeur principal Glen Littleton a déclaré que les investisseurs avaient perdu des milliards de dollars entre le 7 et le 17 août 2018 en raison de la volatilité des prix des actions, des options et des obligations de Tesla.
« Ces dommages comprennent les pertes résultant de l'impact sur les prix des titres Tesla immédiatement après les tweets du 7 août 2018, qui ont ensuite été corrigés du 8 août 2018 au 17 août 2018 lorsque les tweets ont été faussement reconnus par les investisseurs. En l'absence des déclarations "frauduleuses" faites par Musk et Tesla, ces pertes n'auraient pas été subies par les investisseurs de Tesla », indique le document de la plainte. Les investisseurs qui ont acheté des actions Tesla à des prix gonflés et les ont ensuite revendues à perte réclameraient des milliards de dollars de dommages et intérêts. Toutefois, les pertes restent à prouver.
Le procès repose sur le principe que les actions de Tesla n'auraient pas été négociées dans une telle fourchette si Musk n'avait pas fait miroiter la perspective d'acheter la société pour 420 dollars par action. L'action Tesla a été divisée deux fois depuis lors, ce qui fait que ce prix de 420 dollars vaut aujourd'hui 28 dollars sur une base ajustée. L'action a clôturé la semaine dernière à 122,40 dollars, en baisse par rapport au pic de 414,50 dollars ajustés par la division de novembre 2021. L'action de Tesla valait encore plus avant que Musk ne décide d'acheter Twitter pour un prix que même lui concédait être bien supérieur à la valeur du réseau social.
Après que Musk a abandonné l'idée d'un rachat de Tesla, l'entreprise a surmonté un problème de production, entraînant une reprise rapide des ventes de voitures qui a fait grimper en flèche le coût des actions et fait de Musk la personne la plus riche du monde jusqu'à ce qu'il rachète Twitter. Musk a quitté la première place de la liste des personnes les plus fortunées au monde après les réactions de la bourse à sa gestion de Twitter. En outre, Tesla étant la principale source de la fortune de Musk, il a perdu la place de l'homme le plus riche du monde après avoir vendu ses actions Tesla pour plusieurs milliards de dollars afin de financer le rachat de Twitter.
Le procès devrait permettre de mieux comprendre le style de gestion de Musk, étant donné que la liste des témoins comprend certains des cadres supérieurs et des membres du conseil d'administration actuels et anciens de Tesla, y compris des personnalités telles que Larry Ellison, cofondateur d'Oracle, ainsi que James Murdoch, fils du magnat des médias Rupert Murdoch. Le procès pourrait également faire la lumière sur la relation entre Musk et son frère, Kimbal, qui figure également sur la liste des témoins potentiels susceptibles d'être appelés. Selon les personnes au fait du dossier, le procès devrait se poursuivre jusqu'au 1er février.
Des experts juridiques estiment que Musk perdra et que la seule question ouverte est le montant des dommages et intérêts qu'il devra payer. Robert Miller, professeur de droit à la faculté de droit de l'université de l'Iowa, a déclaré : « Musk va perdre, et il va perdre pour un montant significatif. Nous ne faisons que parler du montant exact que Musk doit payer et de l'inflation et de la déflation dues à la fraude ». Le juge Edward Chen aurait déjà déterminé que le tweet de Musk sur le rachat était faux, laissant à un jury le soin de décider s'il a agi de manière imprudente en le postant et s'il a causé un préjudice financier aux actionnaires de Tesla.
L'issue du procès pourrait donc dépendre de l'interprétation par le jury des motivations de Musk. Vendredi, le juge Chen a infligé un nouveau revers à Musk en rejetant sa demande de transfert du procès devant un tribunal fédéral du Texas, où Tesla a transféré son siège social en 2021. Musk avait fait valoir que la couverture négative de son achat sur Twitter avait empoisonné la composition du jury dans la région de la baie de San Francisco.
La direction de Twitter par Musk - dont il a vidé le personnel et s'est aliéné les utilisateurs et les annonceurs - s'est avérée impopulaire parmi les actionnaires actuels de Tesla, qui craignent qu'il ne consacre moins de temps à la direction du constructeur automobile à un moment où la concurrence s'intensifie. Ces inquiétudes ont contribué à une baisse de 65 % de l'action de Tesla l'année dernière. Les actionnaires ont perdu plus de 700 milliards de dollars de richesse en raison de cette baisse du cours de l'action Tesla.
Source : Document de la plainte
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Elon Musk : « Ce n'est pas parce que je tweete quelque chose que les gens y croient »
Elon Musk « Ce n'est pas parce que je tweete quelque chose que les gens y croient »,
le milliardaire à la barre dans un procès qui va déterminer si un tweet qu'il a envoyé en 2018 a coûté des millions de dollars aux investisseurs de Tesla
La sélection du jury dans un recours collectif contre le PDG de Tesla, Elon Musk, a débuté la semaine passée dans un palais de justice fédéral de San Francisco. Sans surprise, les jurés potentiels connaissaient Elon Musk et certains n'ont pas manqué d'exprimer des opinions fortes et négatives à son sujet. Par exemple, une femme a qualifié Elon Musk de « talentueux, mais fou » dans un questionnaire distribué aux jurés potentiels. D’autres jurés potentiels ont décrit Musk comme étant arrogant, narcissique, imprévisible et irrationnel. L’un d’eux a dit que Musk avait une personnalité de mercenaire.
Cela ne signifie pas que Musk n’obtiendra pas un procès équitable. Le processus de sélection des jurés, bien qu’imparfait, est conçu pour exclure les jurés qui ne peuvent pas porter de jugements impartiaux sur la base des preuves.
Quoi qu'il en soit, Elon Musk a témoigné devant le tribunal vendredi dans un procès qui pourrait décider si un tweet qu'il a envoyé en 2018 a coûté des millions de dollars aux investisseurs de Tesla. « Ce n'est pas parce que je tweete quelque chose que les gens y croient », a déclaré Musk.
Bien avant de racheter Twitter pour 44 milliards de dollars en octobre, Musk avait jeté son dévolu sur Tesla, le constructeur d'automobiles électriques dont il est toujours le PDG et dont il tire l'essentiel de sa richesse et de sa notoriété. Le 7 août 2018, Musk a publié un tweet selon lequel il avait réuni le financement nécessaire pour privatiser Tesla et un accord était imminent. Cela dit, le rachat ne s'est jamais concrétisé. À l'époque, les tweets de Musk ont alimenté une hausse du prix de l'action Tesla qui s'est brusquement arrêtée une semaine plus tard, lorsqu'il est apparu qu'il n'avait finalement pas les fonds nécessaires pour un rachat.
Musk a dû renoncer à son projet de privatisation du constructeur automobile.
En effet, dans sa plainte accusant Elon Musk d’avoir induit les investisseurs en erreur en insinuant avoir rassemblé le financement nécessaire à la privatisation de Tesla, la SEC réclamait à l’encontre du PDG de Tesla des sanctions pécuniaires et une interdiction formelle d’accéder à tout poste administratif ou de direction dans une entreprise cotée en bourse. Mais les deux parties sont parvenues à un règlement à l'amiable de l'affaire. Parmi les conditions qui ont été imposées, Tesla et son PDG ont convenu de payer chacun 20 millions de dollars (40 millions de dollars en tout donc) à la SEC qui devaient être redistribués aux investisseurs lésés par les déclarations de Musk. La SEC l'a également obligé à quitter son poste de PCA (Président du Conseil d'Administration) de Tesla, il devait être remplacé par un président autonome et ne pouvait pas être réélu président pour une durée d’au moins trois ans.
Le milliardaire a depuis affirmé qu'il avait conclu cet accord sous la contrainte et a maintenu qu'il pensait avoir obtenu un soutien financier pour le rachat de Tesla lors de réunions avec des représentants du fonds d'investissement public d'Arabie saoudite. Mais l'histoire ne s'est pas arrêtée là. Des actionnaires de Tesla ont porté plainte contre Musk et il doit maintenant expliquer ses propos.
Le tribunal de district américain du district nord de la Californie a commencé un procès de 10 jours le mardi 17 janvier. Musk a été accusé d'avoir manipulé les actions de Tesla en tweetant qu'il les privatiserait à 420 dollars l'action et qu'il avait les moyens de le faire. Il a apparemment fixé le prix à 420 dollars parce qu'il pensait que sa petite amie Claire Elise Boucher, alias Grimes, trouverait cela drôle. Dans son exposé d'octobre, le demandeur principal Glen Littleton a déclaré que les investisseurs avaient perdu des milliards de dollars entre le 7 et le 17 août 2018 en raison de la volatilité des prix des actions, des options et des obligations de Tesla.
« Ces dommages comprennent les pertes résultant de l'impact sur les prix des titres Tesla immédiatement après les tweets du 7 août 2018, qui ont ensuite été corrigés du 8 août 2018 au 17 août 2018 lorsque les tweets ont été faussement reconnus par les investisseurs. En l'absence des déclarations "frauduleuses" faites par Musk et Tesla, ces pertes n'auraient pas été subies par les investisseurs de Tesla », indique le document de la plainte. Les investisseurs qui ont acheté des actions Tesla à des prix gonflés et les ont ensuite revendues à perte réclameraient des milliards de dollars de dommages et intérêts. Toutefois, les pertes restent à prouver.
Le procès repose sur le principe que les actions de Tesla n'auraient pas été négociées dans une telle fourchette si Musk n'avait pas fait miroiter la perspective d'acheter la société pour 420 dollars par action. L'action Tesla a été divisée deux fois depuis lors, ce qui fait que ce prix de 420 dollars vaut aujourd'hui 28 dollars sur une base ajustée. L'action Tesla vaut aujourd'hui 133,42 dollars, en baisse par rapport au pic de 414,50 dollars ajustés par la division de novembre 2021. L'action de Tesla valait encore plus avant que Musk ne décide d'acheter Twitter pour un prix que même lui concédait être bien supérieur à la valeur du réseau social.
Après que Musk a abandonné l'idée d'un rachat de Tesla, l'entreprise a surmonté un problème de production, entraînant une reprise rapide des ventes de voitures qui a fait grimper en flèche le coût des actions et fait de Musk la personne la plus riche du monde jusqu'à ce qu'il rachète Twitter. Musk a quitté la première place de la liste des personnes les plus fortunées au monde après les réactions de la bourse à sa gestion de Twitter. En outre, Tesla étant la principale source de la fortune de Musk, il a perdu la place de l'homme le plus riche du monde après avoir vendu ses actions Tesla pour plusieurs milliards de dollars afin de financer le rachat de Twitter.
L'objectif du procès
Le procès devrait permettre de mieux comprendre le style de gestion de Musk, étant donné que la liste des témoins comprend certains des cadres supérieurs et des membres du conseil d'administration actuels et anciens de Tesla, y compris des personnalités telles que Larry Ellison, cofondateur d'Oracle, ainsi que James Murdoch, fils du magnat des médias Rupert Murdoch. Le procès pourrait également faire la lumière sur la relation entre Musk et son frère, Kimbal, qui figure également sur la liste des témoins potentiels susceptibles d'être appelés. Selon les personnes au fait du dossier, le procès devrait se poursuivre jusqu'au 1er février.
Des experts juridiques estiment que Musk perdra et que la seule question ouverte est le montant des dommages et intérêts qu'il devra payer. Robert Miller, professeur de droit à la faculté de droit de l'université de l'Iowa, a déclaré : « Musk va perdre, et il va perdre pour un montant significatif. Nous ne faisons que parler du montant exact que Musk doit payer et de l'inflation et de la déflation dues à la fraude ». Le juge Edward Chen aurait déjà déterminé que le tweet de Musk sur le rachat était faux, laissant à un jury le soin de décider s'il a agi de manière imprudente en le postant et s'il a causé un préjudice financier aux actionnaires de Tesla.
L'issue du procès pourrait donc dépendre de l'interprétation par le jury des motivations de Musk. Le juge Chen a infligé un revers à Musk en rejetant sa demande de transfert du procès devant un tribunal fédéral du Texas, où Tesla a transféré son siège social en 2021. Musk avait fait valoir que la couverture négative de son achat sur Twitter avait empoisonné la composition du jury dans la région de la baie de San Francisco.
D'ailleurs, la sélection du jury, comment s'est-elle passée ?
Comme de nombreuses autres, la femme qui a qualifié Musk de « talentueux, mais fou » a répondu aux questions du juge et des avocats des parties sur son point de vue sur Musk. Elle a déclaré que « les réseaux sociaux ne sont pas l'outil le plus approprié pour gérer » les tâches professionnelles et qu'elle « s'attendrait à ce que quelqu'un de plus professionnel » soit le PDG d'une grande entreprise.
Notant que l'affaire concernait les tweets de Musk, Chen a demandé à la femme si elle pouvait être juste compte tenu de ses opinions sur l'utilisation des médias sociaux par Musk. « Je peux essayer d'être neutre », a-t-elle déclaré.
Après que l'avocate de Musk a procédé à une série de questions faisant suite à ses déclarations, elle a dit : « J'ai probablement un parti pris. Si je suis choisie et que je dois le faire, tout ce que je peux faire est de recalibrer et d'examiner les preuves et d'essayer d'être juste ».
Un juré potentiel a qualifié Musk « d'arrogant », mais aussi de « génie ». L'homme a déclaré que ses opinions sur Musk étaient devenues plus négatives depuis qu'il avait acheté Twitter. « Avant cela, il ressemblait à un riche arrogant », a-t-il déclaré. Malgré cela, l'homme a déclaré que ses opinions ne l'empêcheraient pas d'être juste.
« Un peu arrogant et narcissique »
Une femme qui a qualifié Musk d'arrogant, d'imprévisible et d'irrationnel a critiqué son insistance à maintenir les usines Tesla ouvertes malgré les injonctions locales de confinement pendant les premiers jours de la pandémie.
Une femme qui a déclaré que Musk se présentait comme « un peu arrogant et narcissique » dans des interviews a déclaré qu'elle pourrait être une jurée juste. « Beaucoup de gens ne sont pas nécessairement des gens sympathiques, mais cela ne veut pas dire qu'il faut les juger là-dessus », a-t-elle déclaré en réponse à une question de Chen. « Je crois vraiment que vous ne pouvez pas juger une personne tant que vous n'avez pas parcouru un kilomètre à sa place », a-t-elle déclaré après que l'avocat de Musk lui a demandé si ses opinions l'affecteraient consciemment ou inconsciemment pendant le procès.
Un homme qui a déclaré que Musk avait une « personnalité de mercenaire » a déclaré que ce type de personnalité pouvait conduire à de bons résultats. « Il semble avoir une forte personnalité et fait ce qu'il veut … J'utilise simplement cette [phrase] pour dire qu'il est prêt à prendre des risques, saisir les opportunités et à faire des choses que d'autres personnes n'ont peut-être pas le courage de faire ».
« Je ne pense pas que j'ai raison pour cette affaire »
L'une des préoccupations du côté de Musk était de trouver des jurés qui ne préjugeraient pas l'affaire sur la base du fait que le juge avait déjà jugé que les tweets de Musk étaient faux.
« On vous dira que les tweets de Musk étaient inexacts. On vous demandera de décider si, dans le contexte dans lequel ils ont été rédigés, étaient-ils importants pour un investisseur raisonnable dans l'achat et la vente d'un titre », a déclaré l'avocat de Musk aux jurés potentiels.
L'avocat de Musk a demandé à plusieurs reprises aux jurés potentiels de se demander si c'était le bon cas pour eux. « Je ne pense pas que j'aie nécessairement raison pour cette affaire », a déclaré un homme. « J'ai beaucoup d'opinions ».
Un article de l’Associated Press indique que 52 personnes ont été convoquées pour une éventuelle sélection au sein du jury. Après que l’avocat de Musk, Alex Spiro, ait exprimé « de graves inquiétudes quant à la constitution d’un jury juste et impartial », Chen « a convenu que huit jurés potentiels qui avaient exprimé des doutes ou un enthousiasme extrêmes à propos de Musk dans des questionnaires préalables au procès seraient interrogés en privé afin de réduire les risques d’affecter les opinions d’autres personnes dans la salle d’audience. »
Elon Musk à la barre pour défendre ses tweets de rachat de Tesla
Musk a déclaré vendredi à un avocat représentant les actionnaires de Tesla que ses tweets étaient véridiques, bien que limités par le nombre de caractères de la plate-forme de médias sociaux. Musk a également fait valoir que le cours de l'action de Tesla n'a pas toujours performé comme on pourrait s'y attendre en ce qui concerne ses tweets, notant qu'à un moment donné, il a tweeté qu'il pensait que le cours de l'action de Tesla était trop élevé, seulement pour voir la valeur de l'action grimper davantage.
« Ce n'est pas parce que je tweete quelque chose que les gens y croient », a déclaré Musk.
Le tribunal a été ajourné avant que l'avocat, Nicholas Porritt, ne puisse interroger directement Musk sur le tweet « financement garanti ».
Si le plan de privatisation s'était finalement matérialisé, les personnes qui possédaient des actions de Tesla à l'époque auraient pu réaliser des bénéfices sur leurs avoirs. Mais lorsqu'il est devenu clair qu'il n'y avait pas d'accord, les actions de Tesla ont commencé une baisse constante qui s'est poursuivie l'année suivante.
Mercredi, Alex Spiro, avocat de Musk, PDG de Tesla, a qualifié le tweet de 2018 de « décision en une fraction de seconde » destinée à montrer que Musk était transparent sur les discussions qui avaient eu lieu avec le fonds d'investissement public saoudien concernant un accord potentiel.
« Il n'avait pas prévu de tweeter ça », a déclaré Spiro.
Nicholas Porritt, un avocat représentant le demandeur principal Glen Littleton, 71 ans, de Kansas City, Missouri, et d'autres actionnaires, a allégué que Musk les avait dupés : « Ses mensonges ont fait perdre des millions et des millions de dollars à des gens ordinaires comme Glen Littleton », a déclaré Porritt, ajoutant que le tweet avait également nui aux fonds de pension.
Après l'ajournement du procès mercredi, Porritt a déclaré à l'Associated Press qu'il espérait appeler Musk à la barre vendredi après le témoignage de deux autres témoins. Si le temps imparti s'écoule, Musk témoignera très probablement lundi, a déclaré Porritt.
Ce n'est pas la première fois que Musk est poursuivi pour son discours sur Twitter. Il a remporté un procès en diffamation en 2019 intenté par Vernon Unsworth, un plongeur que Musk a appelé "pedo guy" sur la plate-forme alors qu'Unsworth a aidé à sauver une équipe de football bloquée d'une grotte inondée en Thaïlande.
Le procès est inhabituel, car la plupart des recours collectifs des actionnaires sont rejetés ou réglés. Dans ce cas, Musk et ses avocats disent qu'ils pensent pouvoir convaincre un jury que ses tweets sur la transformation de Tesla en entreprise privée ont été rédigés de bonne foi.
Littleton a déclaré au jury de neuf personnes de San Francisco que l'affirmation de Musk concernant le financement l'avait alarmé. Selon son témoignage, Littleton avait acheté des investissements Tesla destinés à le récompenser de sa conviction que les actions du constructeur automobile finiraient par valoir bien plus que les 420 $ par action qui, selon Musk, seraient le prix auquel la société deviendrait privée.
Littleton a déclaré qu'il avait vendu la plupart de ses avoirs pour réduire ses pertes, mais qu'il avait quand même vu la valeur de son portefeuille Tesla chuter de 75 %.
« Le mal était fait », a déclaré Littleton. « J'étais en état de choc ».
Quoiqu'il en soit, dans la catégorie « Tweete dont on aurait pu se passer », Elon Musk a soutenu la réforme des retraites en France. Dans un tweet répondant à une vidéo présentée comme celle d'une manifestation contre la réforme des retraites à Lyon, Elon Musk a estimé vendredi que « Macron fait la chose difficile, mais juste » : « L'âge de la retraite de 62 ans a été fixé alors que les durées de vie étaient beaucoup plus courtes. Il est impossible pour un petit nombre de travailleurs de faire vivre un nombre massif de retraités », a ajouté le patron de Twitter.
Ce qui a enflammé la twittosphère comme le suggère cette réaction décontenancée :
Sources : AP
Et vous ?
:fleche: Quelle lecture faites-vous de la situation ? Penchez-vous du côté de ceux qui pensent qu'Elon Musk manipule le cours de la bourse avec ses tweets à tout va, ou du côté d'Elon Musk qui estime que « ce n'est pas parce que je tweete quelque chose que les gens y croient » ?
:fleche: Que pensez-vous de sa prise de parole sur les réseaux sociaux pour gérer ses activités professionnelles à l'instar de Twitter ?
:fleche: Que pensez-vous de sa sortie sur la réforme des retraites en France ?
Elon Musk perd devant la Cour suprême dans l'affaire concernant ses tweets sur la privatisation de Tesla
Elon Musk perd devant la Cour suprême dans l'affaire concernant ses tweets de 2018 dans lesquels il disait avoir obtenu le "financement nécessaire" pour privatiser Tesla
faisant perdre des milliards aux actionnaires
La Cour suprême des États-Unis a rejeté l'appel d'Elon Musk pour contester un décret de consentement qu'il a signé en 2018 et qui l'oblige à faire examiner par un avocat tous ses messages sur Tesla avant leur publication. Musk avait signé cet accord afin de régler un procès de la SEC (Securities and Exchange Commission) qui l'avait accusé d'avoir induit les investisseurs en erreur et provoqué une flambée rapide du cours de l'action Tesla par le biais d'un tweet sur sa volonté de privatiser l'entreprise. Ses avocats estiment que le règlement viole ses droits à la liberté d'expression garantis par le premier amendement, mais l'appel n'a pas été entendu.
La Cour suprême a rejeté l'appel des avocats d'Elon Musk sans aucun commentaire, ce qui est habituel lorsque la plus haute juridiction du pays refuse d'entendre une affaire. La SEC a déclaré lundi : « nous sommes heureux que la Cour suprême ait refusé d'entendre cette affaire. Il ne devrait guère y avoir de controverse sur le fait d'obliger les défendeurs à respecter les conditions qu'ils ont acceptées afin d'obtenir un règlement ». Depuis la signature de l'accord, Musk a essayé de se soustraire à l'obligation de faire examiner par un avocat les messages susceptibles d'avoir un impact matériel sur Tesla avant de les publier.
L'affaire remonte à 2018. Plus précisément, le 7 août 2018, Musk a publié un tweet dans lequel il a laissé entendre qu'il a réuni "le financement nécessaire" pour privatiser Tesla et qu'un accord était imminent. Musk a écrit : « j'envisage de privatiser Tesla à 420 $. Financement assuré et soutien confirmé des investisseurs. La seule raison pour laquelle ce n'est pas certain est que cela dépend du vote des actionnaires ». Mais le rachat n'a jamais eu lieu. À l'époque, ses tweets ont provoqué une hausse du prix de l'action Tesla. Cela s'est arrêté aussitôt qu'il est apparu qu'il ne disposait pas des fonds nécessaires pour l'opération.
Dans la foulée, Musk a été poursuivi par la SEC pour fraude en valeur immobilière. Dans sa plainte, la SEC a déclaré que ces publications étaient fausses et trompeuses, car Musk n'avait même pas discuté, et encore moins confirmé, les conditions clés de l'opération, y compris le prix, avec une source de financement potentielle. La SEC a ajouté que Musk savait qu'il n'avait pas satisfait à de nombreuses autres conditions. Selon elle, les tweets ont fait bondir le cours de l'action Tesla de plus de 6 % et ont porté préjudice aux investisseurs en provoquant "une confusion et une perturbation significatives sur le marché de l'action Tesla".
La plainte indique : « ces dommages comprennent les pertes résultant de l'impact sur les prix des titres Tesla immédiatement après les tweets du 7 août 2018, qui ont ensuite été corrigés du 8 août 2018 au 17 août 2018 lorsque les tweets ont été faussement reconnus par les investisseurs. En l'absence des déclarations "frauduleuses" faites par Musk et Tesla, ces pertes n'auraient pas été subies par les investisseurs de Tesla ». L'homme d'affaires s'est d'abord fermement opposé à l'affaire, mais il a fini par céder aux pressions du régulateur et a accepté un accord dans lequel il s'est retiré de la présidence de Tesla pendant trois ans.
Musk et Tesla ont également payé chacun 20 millions de dollars d'amende. En outre, une autre partie de l'accord initial de 2018 exigeait que Musk ne commente pas publiquement tout élément "important" pour les actionnaires de Tesla sans l'approbation préalable d'un avocat de l'entreprise. Cette directive a été modifiée en 2019 afin de dresser une liste détaillée des sujets interdits, y compris toute information sur la situation financière de l'entreprise, les fusions et acquisitions potentielles et les détails de la production. Musk voit le règlement comme un "musèlement" et ses avocats ont fait appel de la décision en septembre 2022.
Les avocats de Musk ont fait valoir que le règlement, baptisé "Twitter sitter", étouffe l'expression de Musk et violait son droit à la liberté d'expression garanti par le premier amendement. Et si le "Twitter sitter" (l'avocat qui doit approuver les messages) existe bel et bien, personne ne s'est manifesté pour réclamer le poste. Tesla a refusé d'identifier cette personne. L'année dernière, une cour d'appel fédérale a rejeté la demande de Musk d'annuler ou de modifier l'accord. Les avocats de Musk ont fait appel de cette décision devant la Cour suprême, arguant qu'elle violait les droits de leur client en matière de liberté d'expression.
Cependant, la Cour a refusé de se saisir de l'affaire, laissant la décision du tribunal inférieur en vigueur. Dans son mémoire à la Cour suprême, Musk a fait valoir que les paramètres de l'accord signé avec la SEC étaient en contradiction avec une doctrine juridique qui sert à empêcher le gouvernement de contraindre une partie à faire ce que le gouvernement ne pourrait pas autrement obtenir légalement. Par ailleurs, le patron de Tesla a fait valoir que l'éventail des sujets couverts par l'accord s'étend au-delà des déclarations que la SEC avait alléguées dans l'action réglée en 2018 et qui violaient les lois sur les valeurs mobilières.
La SEC a exhorté la Cour suprême à rejeter la requête de Musk dans un document déposé en mars 2024. « La Cour suprême a toujours considéré que, dans le cadre de la résolution d'un litige, les parties peuvent choisir de renoncer même à des droits constitutionnels fondamentaux. L'accord conclu avec Musk a été raisonnablement conçu pour minimiser la probabilité que le requérant fasse à l'avenir des déclarations fausses ou trompeuses en violation des lois sur les valeurs mobilières », a déclaré la SEC. Le mémoire déposé par Musk affirme en effet que les arguments de l'agence fédérale soulignent la nécessité d'un examen.
Musk a également fait l'objet d'un recours collectif de la part d'investisseurs de Tesla en raison du tweet du 7 août 2018. Selon les plaignants, le tweet a coûté aux investisseurs un total de 12 milliards de dollars. Lors du procès l'année dernière, Musk a déclaré que l'offre de 420 $ n'était pas une blague et qu'elle était liée à une offre potentielle du Fonds d'investissement public, le fonds souverain d'Arabie saoudite. Musk a finalement été déclaré non responsable des dommages.
Musk et la SEC entretiennent des relations tendues depuis des années. Même après l'accord, Musk s'est souvent moqué de l'agence sur X, et a qualifié la SEC de "commission d'enrichissement des vendeurs à découvert" quelques jours après avoir conclu un accord avec l'autorité de régulation. L'agence cherche également à savoir si les achats d'actions Twitter (aujourd'hui X) par Musk ont violé les lois américaines sur les valeurs mobilières.
Il est important de souligner que Musk se décrit comme un "libertarien" et a une définition ambiguë de la liberté d'expression. Il est habitué aux déclarations erratiques et très souvent sujettes à controverses, mais ces dernières années, un grand nombre de ses déclarations lui reviennent en pleine figure.
Source : document de la Cour suprême des États-Unis (PDF)
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Voir aussi
:fleche: Elon Musk est jugé aux États-Unis pour un tweet de 2018 dans lequel il affirme avoir trouvé les fonds nécessaires pour privatiser Tesla, il perdra le procès si le tweet est reconnu comme "trompeur"
:fleche: Elon Musk : « Ce n'est pas parce que je tweete quelque chose que les gens y croient », dans un procès suite à un de ses tweets de 2018 qui aurait coûté des millions de dollars aux investisseurs Tesla
:fleche: Elon Musk est déclaré non coupable dans un procès pour fraude suite à des tweets sur la privatisation, les investisseurs de Tesla ont affirmé qu'ils avaient subi des pertes après qu'il ait tweeté