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Apple ralentit votre iPhone, mais explique pourquoi vous ne pouvez lui en tenir rigueur
Apple ralentit votre iPhone, mais explique pourquoi vous ne pouvez lui en tenir rigueur
En comparant les mises à jour iOS aux rénovations de cuisine
En plus d’être confrontée à une diminution des ventes d’iPhone, la marque à la pomme est impliquée dans de nombreuses procédures judiciaires initiées pour certaines à son encontre. L’un de ces procès est en rapport avec le fait que l’entreprise bridait sciemment ses anciens smartphones par le biais de certaines mises à jour, en sachant pertinemment que ça allait occasionner une réduction notable des performances sur les appareils cibles et sans avertir les utilisateurs de ces complications. La société a toujours fait valoir qu’elle ralentissait délibérément les processeurs pour faire face au problème du vieillissement des batteries afin que les anciens iPhone conservent une autonomie acceptable.
La firme de Cupertino qui jugeait ces mesures nécessaires pour l’amélioration des performances de la batterie des « vieux iPhone » a essuyé de vives critiques après ces révélations. Le problème est qu’en ralentissant ses vieux smartphones de la sorte, Apple incitait les consommateurs à penser que leurs appareils étaient tombés dans la désuétude et qu’ils devaient se procurer un modèle plus récent afin de retrouver le même confort d’utilisation ou de bénéficier d’une expérience d’utilisation optimale.
Apple a bien évidemment rejeté toutes ces allégations et pour mieux faire comprendre son point de vue, l’entreprise a récemment utilisé une analogie inhabituelle. Dans un document de 50 pages soumis par la firme de Cupertino au Tribunal du district Nord de Californie le 24 janvier dernier, la société nie avoir tenté d’induire ses clients en erreur en les encourageant à télécharger une mise à jour iOS sans les avertir de ce que cela implique et attire l’attention sur le fait que les plaignants n’ont pas expliqué « ce qui était faux ou trompeur » dans ses déclarations.
Le fabricant d’iPhone a expliqué que ses batteries sont fabriquées de façon à conserver jusqu’à 80 % de leur capacité d’origine après 500 cycles de charge complets. Cependant, il affirme qu’il « n’avait aucune obligation de divulguer les faits concernant les spécifications du logiciel et de la batterie », au motif que cela ne crée pas un « risque déraisonnable pour la sécurité » et qu’il existe une limite à l’obligation de divulgation d’une société.
Par ailleurs, d’après Apple, les consommateurs ne pouvaient raisonnablement s’attendre à ce que les batteries de leur iPhone durent plus d’un an, étant donné que la garantie de ces batteries est épuisée au bout de 12 mois.
Apple a ajouté que les mises à jour n’avaient pas été installées sans le consentement de l’utilisateur, arguant qu’en acceptant le contrat de licence iOS, ils ont fourni à la société les autorisations requises pour effectuer les modifications. L’entreprise a utilisé l’exemple des installations de cuisines pour montrer que, lorsque les résidents autorisent un entrepreneur en bâtiment à rénover leurs cuisines, ils lui permettent implicitement de démolir et de modifier certaines parties de la maison. Ainsi, étant donné que les utilisateurs d’iPhone donnent leur consentement à la société avant de télécharger une mise à jour, ladite société ne peut être tenue responsable des réaménagements qui en découlent ou des dommages qui pourraient survenir dans le cadre d’une opération normalement couverte par le contrat de licence.
La firme de Cupertino semble faire abstraction du fait que les clients qui ont acheté ses appareils en sont les propriétaires légitimes même s’il s’agit d’une maison construite par ses soins. En se basant sur l’analogie propriétaire d’une habitation — entrepreneur, les arguments mis en avant par Apple laissent penser qu’en achetant un iPhone, l’utilisateur invite sans le savoir un vampire à son domicile qui lui fera payer encore plus cher son ignorance.
L’audience est prévue le 7 mars prochain et sera présidée par le juge Edward J. Davila. Il faut noter qu’après le scandale des limitations de l’iPhone, Apple a proposé un programme de remplacement de la batterie hors garantie qui a réduit le coût pour les clients de 79 à 29 USD. Au total, 11 millions de batteries d’iPhone ont été remplacées au cours de ce programme.
Source : Scribd
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France : Apple sanctionné pour défaut d'information des consommateurs concernant un correctif de batterie
France : Apple sanctionné pour défaut d'information des consommateurs concernant un correctif de batterie,
Et payera une amende de 27 millions de dollars
Environ trois ans après l’éclatement de l’affaire et une série de procès contre Apple pour avoir prétendument ralenti les anciens modèles d'iPhone dans l'espoir d'inciter les consommateurs à les remplacer, une agence française de supervision des échanges marchands a infligé à Apple une amende record. Les autorités françaises reprochent au fabricant d’iPhone de n’avoir pas informé les consommateurs du fait que l’installation de certaines mises à jour de son système d’exploitation diffusées en 2017 avait pour effet de ralentir le fonctionnement d’anciennes versions de l’iPhone.
Reuters a rapporté la semaine dernière que le ralentissement intentionnel par Apple de certains anciens modèles d'iPhone en 2017 a conduit à une amende de 25 millions d'euros (27 millions de dollars) infligée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Apple, qui ne conteste pas l'amende, doit également afficher un communiqué de presse sur son site internet pendant un mois.
Il y a quelques années, Apple a publié une mise à jour d'iOS (10.2.1 et 11.2) qui a introduit une nouvelle fonctionnalité pour les appareils plus anciens. Si votre batterie se fait vieille, iOS plafonnera les performances de pointe, car votre batterie pourrait ne pas être capable de gérer les pics rapides de consommation d'énergie. Le résultat de ces pics est que votre iPhone pourrait s'éteindre brusquement. Bien que cette fonction soit techniquement satisfaisante, Apple n'a pas informé les utilisateurs qu'elle plafonnait les performances de certains appareils.
Suite à des rapports d’utilisateurs et de cabinet d’étude faisant état du ralentissement de certains modèles d’iPhone, Apple a confirmé en décembre 2017 que les baisses de performances sont intentionnelles et qu’elles sont provoquées pour préserver la batterie du smartphone. En effet, l'iOS 10.2.1 avait inclus une fonctionnalité et indiquait dans l'écran de mise à jour qu'il y avait une nouvelle routine de batterie.
Dans le communiqué officiel de la société publié à l’époque sur le sujet, Apple avait déclaré que « Notre objectif est d'offrir la meilleure expérience possible aux clients, ce qui inclut la performance globale et la prolongation de la durée de vie de leurs appareils. Les batteries lithium-ion deviennent moins capables de fournir des pics de courant lorsqu'elles sont froides, ont une faible charge ou vieillissent, ce qui peut entraîner l'arrêt inattendu de l'appareil pour protéger ses composants électroniques ».
En plus de ces excuses, Apple a réduit le coût du remplacement de la batterie de l'iPhone, qui s'élèvait à 29 dollars pour l'ensemble de l'année 2018. C'est moins que les 79 dollars précédents et le prix actuel de remplacement de la batterie, qui est de 69 dollars. Cette réduction des coûts a incité plus d'utilisateurs que d'habitude à accepter l'offre au lieu d'acheter de nouveaux iPhone. Cela a donc contribué à ce qu'Apple révise à la baisse ses prévisions de revenus pour l'année. Dans une note publiée par Tim Cook à l'intention des actionnaires en janvier 2019, le PDG d'Apple a indiqué en effet que l'entreprise ne pourra pas atteindre ses prévisions de revenus pour le premier trimestre fiscal 2019 (qui prenait fin le 29 décembre 2018), à cause d'une faible demande d'iPhone.
Le fabricant d’iPhone s’est finalement excusé, et a introduit une nouvelle fonction logicielle appelée "Battery Health", qui permet de vérifier la capacité maximale de la batterie et de savoir si l’iPhone peut atteindre des performances maximales. Grâce à cette fonction, de nombreux utilisateurs ont pu remarquer que leur téléphone devenait plus lent lorsqu'ils jouaient à un jeu, par exemple, et un groupe d’utilisateurs a porté l’affaire devant les tribunaux dans le district nord de l'État de l'Illinois, un jour seulement après les excuses d’Apple. En ce qui concerne la France, c’est en janvier 2018 que l’enquête de la DGCCRF avait été lancée à la demande du parquet de Paris à la suite d’une plainte de l’association de défense des consommateurs Halte à l’obsolescence programmée (HOP), a rapporté Reuters.
Apple a accepté de payer l’amende et affichera sur son site Web une déclaration en reconnaissance de ses méfaits
« Saisie le 5 janvier 2018 par le parquet de Paris pour instruire la plainte d'une association contre Apple, la DGCCRF a en effet démontré que les propriétaires d'iPhone n'avaient pas été informés que les mises à jour du système d'exploitation iOS (10.2.1 et 11.2) qu'ils installaient étaient susceptibles de ralentir le fonctionnement de leur appareil », indique l'organisation dans un communiqué.
Le régulateur poursuit en disant que « Ces mises à jour, publiées en 2017 comprenaient un dispositif de gestion dynamique de l'alimentation qui, dans certaines conditions et surtout lorsque les batteries étaient vieilles, pouvait ralentir le fonctionnement des modèles iPhone 6, SE et 7. Incapables de revenir à la version précédente du système d'exploitation, de nombreux consommateurs auraient été contraints de changer leurs batteries ou même d'acheter un nouveau téléphone ».
La DGCCRF a conclu que le manque d'information des consommateurs « constituait une pratique commerciale trompeuse par omission », et les conclusions ont été déposées auprès du parquet de Paris en 2019.
Apple a accepté de régler l’affaire en payant une amende de 25 millions d'euros imposée par l'agence française de protection des consommateurs. Outre l'amende, l'agence oblige également Apple à afficher sur son site web en France un avis informant les consommateurs que la société a été reconnue coupable de « pratique commerciale trompeuse par omission » concernant les mises à jour logicielles à partir de l'iOS 10.2.1 qui a ralentir les iPhone 6, ainsi que l'iPhone SE et l'iPhone 7.
Dans un communiqué, l’association HOP s’est félicitée de cette « sanction historique ». C'est une victoire historique contre des scandaleuses pratiques de "prête pour la poubelle", tant pour les consommateurs que pour l'environnement », ont déclaré les cofondateurs de HOP, Laetitia Vasseur et Samuel Sauvage, ajoutant qu'ils envisageront de déposer des demandes de dommages et intérêts supplémentaires pour les clients d’iPhone.
Dans un communiqué, Apple a déclaré qu'il se félicitait de ce règlement et que son objectif avait toujours été de fabriquer des produits sûrs et appréciés par ses clients et « qui durent le plus longtemps possible ».
Rappelons que dans un document de 50 pages soumis par Apple au Tribunal du district Nord de Californie le 24 janvier 2019, la société a nié avoir tenté d’induire ses clients en erreur en les encourageant à télécharger une mise à jour iOS sans les avertir de ce que cela implique et a attiré l’attention sur le fait que les plaignants n’avaient pas expliqué « ce qui était faux ou trompeur » dans ses déclarations. La société a également affirmé qu’il « n’avait aucune obligation de divulguer les faits concernant les spécifications du logiciel et de la batterie », au motif que cela ne crée pas un « risque déraisonnable pour la sécurité » et qu’il existe une limite à l’obligation de divulgation d’une société.
La note commence à être salée pour le fabricant d’iPhone. Apple avait déjà été condamnée à payer 10 millions d'euros d'amende pour ces mêmes faits en Italie en 2018. Toutefois, à côté des résultats financiers du géant de Cupertino – Apple a réalisé un chiffre d'affaires record de 91,8 milliards de dollars seulement au premier trimestre fiscal 2020 –, ces deux montants cumulés ne constituent pas vraiment une vraie punition pour le géant de la technologie.
Source : Reuters
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Apple tente de mettre fin au litige concernant le ralentissement des iPhone en payant jusqu'à 500 millions $
Apple accepte de payer jusqu’à 500 millions de dollars
pour mettre fin au litige concernant le ralentissement intentionnel des performances des anciens iPhone
Les propriétaires d'iPhone pourraient obtenir 25 dollars chacun de la part d'Apple après que la société ait passé un accord et accepté de payer jusqu'à 500 millions de dollars pour régler un litige. Dans le litige en question, la société est accusée d’avoir ralenti intentionnellement les performances des téléphones plus anciens pour encourager les clients à acheter des modèles plus récents ou des batteries neuves. Le paiement a été déposé auprès d'un tribunal californien vendredi dernier et attend l'approbation du juge de district américain Edward Davila.
Tout part de l’admission en 2017 d’Apple, qu’il avait ralenti les performances du téléphone dans les anciens modèles pour éviter les arrêts inattendus liés à la fatigue de la batterie. Mais Apple n’ayant pas informé les clients de ce qui se passait, ces derniers ont tout simplement pensé que leurs téléphones devenaient obsolètes et se sont procuré des modèles plus récents. Ils affirment que s’ils avaient su qu’il leur suffisait d’acheter une batterie qu’Apple proposait à prix réduit (29 dollars) à ce moment pour résoudre le problème, ils n’auraient jamais dépensé des centaines de dollars pour de nouveaux téléphones.
C’est ainsi qu’entre 2017 et 2018, des dizaines de recours collectifs ont été déposés contre Apple pour finalement être regroupés en une seule plainte. Cela a pris des mois de négociation entre Apple et les avocats des consommateurs pour arriver à cet accord. Le paiement de vendredi couvre les propriétaires américains de l'iPhone 6, 6 Plus, 6s, 6s Plus, 7, 7Plus ou SE qui exécutaient le système d'exploitation iOS 10.2.1 ou version ultérieure. Il couvre également les propriétaires américains de l'iPhone 7 et 7 Plus qui exécutaient iOS 11.2 ou une version ultérieure avant le 21 décembre 2017.
L’accord prévoit que le géant de la technologie paie la somme de 25 dollars à tout propriétaire américain actuel ou ancien d'un iPhone couvert. Cette somme pourrait être ajustée à la hausse ou à la baisse en fonction du nombre d'iPhone finalement éligibles. Au total, la société paiera au minimum 310 millions de dollars et 500 millions de dollars au maximum, qui seront répartis comme suit : environ 93 millions de dollars iront aux avocats représentant les consommateurs ; les utilisateurs d'iPhone qui ont été nommés dans le cadre du recours collectif recevront chacun jusqu'à 3 500 dollars; le reste de l'argent du règlement sera distribué aux propriétaires de modèles d'iPhone couverts (25 dollars chacun).
Les avocats des consommateurs ont qualifié cet accord comme étant juste, raisonnable et adéquat. Ils ont qualifié les paiements de 25 dollars par iPhone de considérables à tous les niveaux, affirmant que leur expert en dommages-intérêts considérait que 46 dollars par iPhone étaient le maximum possible. Pour sa part, Apple nie les actes répréhensibles qui lui sont attribués dans l'affaire et a déclaré qu'il acceptait de payer seulement pour éviter le coût et le fardeau associés à la poursuite.
Source : Reuters
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