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La Corée du Nord serait-elle derrière le ransomware WCry ?
La Corée du Nord serait-elle derrière le ransomware WCry ?
Des indices dans le code le suggèrent
Immédiatement après que les premiers cas de prise en otage d’ordinateurs par le ransomware WCry ont été signalés en Europe, Europol a annoncé que son équipe EC3 serait lancée dans des investigations pour établir les responsabilités. L’attaque qui s’est finalement avérée être mondiale a mobilisé d’autres acteurs de la communauté de la cybersécurité autour de cette nécessité. Les résultats des recherches commencent à tomber. Neel Mehta, un chercheur en sécurité chez Google, vient de publier des empreintes digitales qui semblent lier le ransomware WCry au groupe nord-coréen Lazarus.
Neel a publié (cf. image ci-dessus) un tweet à ce propos. La firme de sécurité Kaspersky Lab, commentant ce tweet, a indiqué qu’il lie deux spécimens de malware : WannaCry dans sa version du mois de février et Cantopee, une création d’un groupe de hackers appelé Lazarus. Le groupe Lazarus est connu pour le catastrophique piratage de Sony en 2014 et celui de la banque centrale du Bangladesh l’an dernier par le biais du réseau SWIFT. Depuis lors, plusieurs firmes de recherche en sécurité ont établi le lien entre ce groupe de hackers et la Corée du Nord.
La firme de sécurité Kaspersky Lab a divulgué des sections du code de WannaCry et Cantopee (cf. image ci-dessous). Il en ressort que les développeurs de WannaCry (dans sa version de février) ont emprunté des sections de code à celle du malware Cantopee qui lui, date de 2015 (cf. encadrés en rouge). Kaspersky Lab précise toutefois que ces sections de code ont été retirées de la version de WannaCry du mois de mai, celle qui sévit dans le réseau du service national de santé de l’Angleterre et dans d’autres institutions de par le monde. La firme s’appuie sur cet aspect pour émettre l’hypothèse selon laquelle les sections de code de Cantopee ont pu être ajoutées dans la version de WannaCry du mois de février avec l’intention de diriger intentionnellement les regards sur le groupe Lazarus.
La firme prescrit donc de la prudence quant à l’émission de conclusions hâtives et appelle plutôt tous les chercheurs en sécurité à investiguer plus en profondeur sur cette brèche ouverte par les trouvailles de Neel Mehta, notamment sur la relation entre le code de la version de WannaCry du mois de février et le code du malware Cantopee. Costin Raiu, directeur de l’équipe de recherche et d’analyse de la firme Kaspersky Lab, s’est exprimé auprès de Forbes à propos des recherches qu’a menées Neel Mehta. Il les a qualifiées de capitales dans le processus de découverte des origines du ransomware WannaCry.
Source : SECURELIST, FORBES
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WannaCrypt : Poutine blâme les services de renseignement des États-Unis
WannaCrypt : Poutine blâme les services de renseignement des États-Unis
Et dément toute implication russe
Vladimir Poutine a été abordé par plusieurs journalistes lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de sa visite en Chine du 14 et 15 mai pour participer au forum « Nouvelle route de la soie ». Le président russe a partagé son point de vue sur les cyberattaques d’envergure qui n’épargnent aucun pays, notamment sur le dernier cas avéré, baptisé WannaCrypt qui s’est manifesté depuis le 12 mai.
À titre de rappel, une attaque informatique de grande ampleur a fait plus de 200 000 victimes dans au moins 150 pays depuis le 12 mai. Les pirates ont utilisé une faille dans le système d’exploitation Windows pour diffuser un logiciel malveillant qui bloque les ordinateurs jusqu’au versement d’une rançon.
Cette attaque a affecté des structures gouvernementales, des banques, des hôpitaux, des universités, des entreprises, et les transports de nombreux pays : Chine, Brésil, USA, Espagne, Inde, Japon… En France, on peut citer, par exemple, le constructeur automobile français Renault parmi les gosses entreprises touchées. En Russie, ce sont surtout les grands opérateurs mobiles comme Mégaphone ou MTS, les ministères de l’Intérieur et de la Santé publique ainsi que plusieurs banques dont Sberbank, qui ont été visés par des cyberattaques de grande ampleur.
Microsoft a mis à la disposition de ses utilisateurs un patch pour corriger la faille exploitée par le ransomware. La faille en question avait été gardée secrète par la NSA, mais a récemment été rendue publique par le groupe de pirates Shadow Brokers, qui a réussi à mettre la main sur des outils de l'agence américaine. Microsoft a également appelé les gouvernements à agir de manière plus responsable, pour éviter de compromettre la sécurité des utilisateurs et entreprises. « Les gouvernements du monde entier devraient considérer cette attaque comme un avertissement. À de très nombreuses reprises, des failles exploitées par certains services des gouvernements et à des fins diverses passent dans le domaine public et sont à l’origine de catastrophes gigantesques », confiait le président de Microsoft Brad Smith.
Si les services de renseignement américains sont accusés d'être à l'origine de cette menace, certains semblent vouloir indexer la Russie dans cette vague d'attaques, ce que le président russe a réfuté. « Concernant la source de ces menaces, il me semble que la direction de Microsoft l’a dit ouvertement, désignant les services de renseignement américains comme source initiale de la propagation [de ce logiciel malveillant]. La Russie n’y est pour rien. Je suis étonné d’entendre quelque chose d’autre dans cette situation », a déclaré Vladimir Poutine.
« Rien ne garantit que les malwares créés par les agences d’espionnage américaines ne viendront pas, un jour, à être détournés puis utilisés contre elles. Soit dit en passant, cela reflète de la meilleure façon les réalités concernant cette question et ce problème, qui réside dans le fait qu’on recherche toujours les coupables là où ils ne sont pas », a-t-il ajouté. Le président de la Russie estime que le problème du piratage informatique a atteint des proportions préoccupantes. Il souhaiterait s’entretenir du problème de cybersécurité au niveau politique avec les leaders des autres pays. Il regrette, d’ailleurs, le fait que les USA aient refusé de signer avec la Russie un accord sur la cybersécurité.
Sources : DailyMail, Telegraph
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