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Facebook s’apprêterait à abandonner ses outils utilisés pour cibler les groupes selon leur affinité ethnique
Un groupe d'utilisateurs attaque Facebook en justice en raison de discrimination
Basée sur le profilage racial des utilisateurs
Un groupe d’utilisateurs de Facebook a attaqué le réseau social en justice en raison de profilage racial. Le mois dernier, des journalistes de ProPublica ont montré que le réseau social permet de publier un post exclusivement auprès des utilisateurs ayant une “affinité ethnique”. Propublica a réussi à poster une publicité dans la catégorie de logement qui exclut toute personne afro-américaine, asiatique ou hispanique. John Relman, avocat pénaliste bien connu spécialisé dans la défense des droits humains, a décrit cette pratique comme étant horrifique et complètement illégale puisqu’elle enfreint le Fair Housing Act, une loi fédérale destinée notamment à protéger les acheteurs et les loueurs de tout acte de discrimination. Toute personne blessée par l’usage de cette pratique illégale pourrait poursuivre Facebook en justice et l’entité qui a publié l’annonce, a dit Relman — et ça peut concerner un grand nombre de personnes.
Facebook a fermement rejeté ces accusations en affirmant que le marketing multiculturel constitue une pratique assez courante dans l’industrie de la publicité et permet aux firmes de toucher des audiences avec des campagnes plus ciblées. Le réseau social a tenu à rappeler que sa politique interdit tout genre de discrimination et prend des mesures de sanction si jamais une publicité s’avère contraire aux règles.
Niklas Myhr, professeur de Marketing à Chapman University a pour sa part expliqué que la polémique découle du fait que les options d'exclusion proposées par Facebook concernent des affinités ethniques spécifiques et pas d’autres. Finalement, c’est le prix à payer lorsqu’on accepte volontiers de partager ses données privées avec Facebook, a noté M. Myhr. « Des gens sont encore surpris et contrariés par le fait que Facebook les catégorise en se basant sur leurs “j’aime” et les données démographiques qu’ils ont volontairement acceptées de partager lors de leur enregistrement. Tant que vous ne payez pas pour utiliser Facebook, vous êtes le produit que Facebook vend aux annonceurs. Et vous n’avez pas à être dans leur plateforme. »
Il est vrai qu’aujourd’hui, les markéteurs sont tentés de manquer à leurs obligations éthiques, prônées par le markéting du moins en théorie. En effet, les immenses possibilités offertes par les plateformes numériques comme Facebook et l’énormité des données sur les internautes qui en découle peuvent parfois les amener à franchir la ligne rouge.
Source : NBCNews - Affaire
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Facebook s’apprêterait à abandonner ses outils utilisés pour cibler des groupes selon leur affinité ethnique
Facebook s’apprêterait à abandonner ses outils utilisés pour cibler les groupes selon leur affinité ethnique,
lors des campagnes publicitaires sur sa plateforme
Facebook serait en train de faire marche arrière dans l’affaire concernant la catégorisation des utilisateurs américains selon leurs affinités ethniques. C’est le quotidien américain USA Today qui s’est fait le relais des propos du réseau social Facebook à ce sujet.
Pour ceux qui n’ont pas suivi de bout en bout les différents épisodes de cette affaire, il faut savoir que le mois dernier, l’organisation à but non lucratif Pro Publica a publié une analyse montrant que Facebook a intégré sur sa plateforme des fonctionnalités qui permettent aux annonceurs de définir les personnes qui sont en mesure de consulter leurs annonces selon leur affinité ethnique (Hispanique, Afro-Américain, Américains d’origine asiatique) ou d’exclure certains selon ces mêmes critères. Un des faits étranges dans ces fonctionnalités est qu’il n’existe aucune option les « Américains blancs ou caucasiens » de la cible de l’audience.
En plus d’avoir attiré l’attention des utilisateurs sur ce fait, l’action de Pro Publica a incité un groupe d’utilisateurs à former un recours collectif contre Facebook, estimant que le réseau social violerait la loi fédérale anti-discrimination pour le logement et l’emploi. Cette loi dénommée Fair Housing Act stipule qu’il est « illégal… de faire, imprimer, publier ou faire faire, imprimer ou publier un avis, un énoncé ou une publicité concernant la vente ou la location d’un logement qui indique une préférence, une limitation ou une discrimination fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe, etc... le statut familial ou l’origine nationale, ou l’intention de faire une telle préférence, limitation ou discrimination ».
La firme s’en défend et souligne que « ce que nous entendons dans ces groupes d’affinité n’est pas leur composition génétique, mais leur affinité avec les cultures qui les intéressent ». Cela sous-entend que la firme ne catégorise pas réellement de fait les utilisateurs selon leur origine ethnique, mais plutôt selon leurs liens avec ces groupes. Toutefois, ces raisons n’ont pas suffi à calmer les utilisateurs de la plateforme qui ne voient pas autre chose que de la discrimination en utilisant ces fonctionnalités d’exclusion ou d’intégration de groupes ethniques.
Aussi, vu la vague de mécontentement et les risques auxquels le réseau social s’expose, l’entreprise s’apprêterait par la voix d’Erin Egan, le vice-président de Facebook pour la politique publique américaine, à faire volte-face dans cette affaire et aurait confié ceci au quotidien USA Today : « nous allons désactiver, en fait interdire, l’utilisation du marketing d’affinité ethnique pour les annonces que nous identifions comme offrant le logement, l’emploi et le crédit ».
En plus de cette annonce, précise le quotidien USA Today, le vice-président aurait ajouté que Facebook exigera également que les annonceurs affirment qu’ils ne placeront pas d’annonces discriminatoires sur Facebook et offrira du matériel pédagogique pour aider les annonceurs à comprendre leurs obligations.
Les plaintes des minorités raciales de la plateforme Facebook ainsi que celles des autres utilisateurs auraient donc eu raison des nouvelles fonctionnalités mises en œuvre par le réseau pour cibler une audience particulière en fonction de ses liens avec un groupe ethnique particulier.
Source : USA Today
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