Un tribunal allemand ordonne à Facebook de suspendre le partage des données avec WhatsApp
Un tribunal allemand ordonne à Facebook de suspendre le partage des données avec WhatsApp
Sans l'autorisation des utilisateurs
En août dernier, WhatsApp a annoncé des changements dans ses conditions d’utilisation qui prévoyaient entre autres le partage des numéros de téléphone de ses utilisateurs avec Facebook. Le but de ce changement a été d’améliorer le ciblage publicitaire de Facebook et mieux lutter contre le spam.
Bien sûr, il était toujours possible d’empêcher le partage des informations de votre compte Whatsapp avec Facebook pour des fins publicitaires en décochant une case avant d’accepter les nouvelles règles d’utilisation ou encore en modifiant les réglages de l’application. Toutefois, il est impossible d'empêcher complètement Facebook d’importer vos données WhatsApp.
La décision de WhatsApp a inquiété plusieurs autorités de protection des données personnelles, dont la CNIL britannique, mais c’est en Allemagne qu’une injonction a été émise pour interdire « à Facebook de rassembler et d'enregistrer les données des utilisateurs allemands de WhatsApp ». La DPA (autorité de protection des données) allemande a aussi demandé à Facebook « d’effacer les données déjà transmises » au réseau social via WhatsApp. Les CNIL européennes ont également demandé à WhatsApp de suspendre le transfert de données avec Facebook, le temps de faire la lumière sur les conditions et les informations incluses dans le partage et de s’assurer que toutes les protections juridiques nécessaires sont mises en place.
L’autorité de protection des données de la ville-État de Hambourg (nord), où est installé le siège allemand de Facebook et dont les décisions valent pour l'ensemble du territoire, a rappelé que lorsque Facebook avait racheté WhatsApp, les deux entreprises avaient promis de ne pas partager de données entre elles. « Le fait que cela se produise aujourd’hui est non seulement une tromperie envers les utilisateurs et le public, mais constitue aussi une infraction à la loi sur la protection des données », a estimé Johannes Caspar, qui est à la tête de l’office.
Aussitôt, WhatsApp a entrepris de suspendre temporairement le partage de données avec Facebook, alors que le réseau social a tenté d’obtenir une annulation de l’injonction du tribunal administratif de Hambourg. Une requête rejetée par ce dernier en ce début de semaine. La Cour a maintenu l’ordre de l’autorité de protection des données en attente d’autres procédures juridiques pour respecter la loi allemande de protection des données en vigueur. Pour le moment, WhatsApp ne peut pas transférer les données de ses 35 millions d’utilisateurs allemands à Facebook.
« C’est une bonne nouvelle pour les millions de gens qui utilisent le service WhatsApp en Allemagne chaque jour, » a dit Caspar dans un communiqué. « Ils ne sont pas sans défense. »
Toutefois, une autre décision de la Cour a été en faveur de Facebook. Pour le moment, le réseau social n’a pas à répondre immédiatement à l’ordre de suppression des données des utilisateurs allemands déjà importées de WhatsApp.
Dans une autre poursuite au début de cette année, La VZBZ (Verbraucherzentrale Bundesverband), fédération allemande des consommateurs, a demandé au tribunal de comté de Berlin d’émettre une injonction à l’encontre de Facebook pour que le réseau social arrête le partage des données avec WhatsApp, et supprime également celles qu’il a déjà reçues de WhatsApp, mais le réseau social a refusé d’obtempérer.
Source : Telecompaper
Et vous ?
:fleche: Utilisez-vous WhatsApp ? Si oui, que pensez-vous de la décision du partage de vos données personnelles avec Facebook ?
Voir aussi :
:fleche: WhatsApp poursuivi en justice par la fédération allemande des consommateurs VZBZ qui l'accuse de partage illégal de données avec Facebook
1 pièce(s) jointe(s)
Rachat de WhatsApp : l’UE inflige 110 millions € d’amende à Facebook
Rachat de WhatsApp : l’UE inflige 110 millions € d’amende à Facebook
Une sanction jugée proportionnée et dissuasive
Facebook a récemment été condamné par l’autorité française de protection des données, la CNIL, à payer 150 000 € d’amende. Dans la foulée, le géant des réseaux sociaux est accusé par la société britannique BladeRoom d’avoir dérobé sa technologie de datacenters, ce qui mène à un procès qui donnera encore matière à nous pencher sur le cas Facebook l’an prochain. L’actualité autour du géant des réseaux sociaux est donc riche ces derniers jours. La commission de l’Union européenne vient de l’enrichir davantage avec cette décision dans le différend qui l’oppose à Facebook dans le cadre du rachat de WhatsApp.
Facebook a notifié la commission de l’Union européenne de son projet de rachat de WhatsApp en août 2014. Dans le cadre du règlement européen sur les concentrations, la commission de l’Union européenne a donc lancé une enquête sur ledit rachat. L’enquête portait, entre autres éléments, sur la possibilité que des comptes d’utilisateurs Facebook soient associés à des comptes d’utilisateurs WhatsApp. En réponse à une demande d’information adressée par la commission de l’Union européenne, Facebook a déclaré que cette fusion de comptes ne pourrait se faire automatiquement et de manière fiable. Seulement, deux ans plus tard, une annonce de WhatsApp relative à la mise à jour de ses conditions générales d’utilisation et à sa politique de confidentialité a révélé que la fusion des comptes était bel et bien possible.
Ainsi, dans sa communication des griefs portés à l’endroit de Facebook en décembre dernier, la commission de l’Union européenne a déclaré que « contrairement aux affirmations de Facebook et à la réponse qu'elle a fournie lors de l'examen de l'opération de concentration, la possibilité technique d'associer automatiquement les identifiants des utilisateurs de Facebook aux identifiants des utilisateurs de WhatsApp existait déjà en 2014. À ce stade, la Commission craint donc que Facebook ait fourni, délibérément ou par négligence, des informations inexactes ou trompeuses à la Commission, en violation des obligations qui lui incombent en vertu du règlement de l'UE sur les concentrations. »
Seulement, comme l’a rappelé la Commission, l’envoi d’une communication des griefs ne veut pas dire que l’enquête est arrivée à son terme. Facebook est notifié depuis décembre dernier des griefs portés à son endroit et avait jusqu’au 31 janvier pour répondre, ce sans quoi le géant des réseaux sociaux se verrait infliger une amende pouvant aller jusqu’à 1 % de son chiffre d’affaires (en vertu de l'article 14, paragraphe 1, du règlement de l'Union européenne sur les concentrations). Difficile de savoir si Facebook a apporté une réponse à ces griefs et si cela a été le cas, elle n’a pas été suffisante pour empêcher que la Commission ne lui inflige une amende de 110 millions €.
« Une amende proportionnée et dissuasive », d’après ce que rapporte Reuters. Il faudrait souligner qu’en octobre 2014, au moment d’autoriser le rachat de WhatsApp par Facebook, la Commission s’était fondée sur de nombreux facteurs, dont cette possibilité d’associer des comptes utilisateur de Facebook et de WhatsApp. L’amende infligée à Facebook porte donc bien sur sa fausse déclaration, il n’y aura cependant pas d’impact sur le rachat autorisé par la Commission.
Source : Reuters
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette décision de la Commission de l’UE ?
Voir aussi :
:fleche: Facebook rachète l'application de messagerie WhatsApp, pour 16 milliards de dollars
:fleche: Rachat de WhatsApp : Facebook accusé par l'UE d'avoir fourni des informations trompeuses, et risque une amende de 1 % de son chiffre d'affaires
Enfin des bonnes nouvelles !
Enfin des bonnes nouvelles !
Se des inscrire un service et s'alternative à WhatsApp
Bonjour,
Pour se des inscrire un service aller sur le site :
https://www.me-desinscrire.fr/
Ensuite il faut se rappeler des termes génériques
Avec WhatsApp on peut faire ce qu'on appelle de la messagerie instantanée ,
De la conversation vocale
De la vidéo conférence
Il suffit donc de chercher les programmes qui font la même chose
Il existe par exemple signal et telegram
Pour ceux qui veulent aller du côté du Libra il existe XMMP mais là je ne sais pas sur le peu que faire de la messagerie instantanée serait plus voisin de IRC ou de salut à toi " si vous cherchez vraiment une équivalence à Skype en libre ou un WhatsApp tournez-vous du côté de linephone ou autre service Sip complet
Linphone :
https://www.lineageos.org/
Par contre il est peu probable qu'on puisse transférer les données d'un service à l'autre. Donc je ne pense pas qu'on puisse récupérer les données de WhatsApp et les transférer aux mails sur Signal par exemple
Bonne recherche
Salutations
Threema - Alternative à WhatsApp
Bonjour.
Pour ceux qui cherchent une alternative à WhatsApp, il y a l'application Threema qui est développée et hébergée en Suisse.
Elle est donc sous la juridiction Suisse en matière de protection des données.
Les régulateurs européens estiment que WhatsApp n'est toujours pas conforme à la loi
Les régulateurs européens estiment que WhatsApp n'est toujours pas conforme à la loi,
en matière de partage de données avec Facebook
L’application de messagerie instantanée WhatsApp est utilisée par un milliard de personnes. Elle a été lancée en 2009 par deux anciens ingénieurs de Yahoo dans le but de remplacer le SMS. Après son énorme succès, l’entreprise a été rachetée par Facebook pour la somme de 19 milliards de dollars (22 milliards après une appréciation des actions de Facebook). Après ce rachat, les fondateurs avaient promis que l’application conserverait sa marque et son siège social à Mountain View, et continuerait de fonctionner indépendamment, en parallèle à Facebook Messenger.
Un an après leur premier avertissement, les régulateurs de la vie privée de l'Union européenne ne sont toujours pas satisfaits de la façon dont WhatsApp répond à leurs inquiétudes concernant le partage de données des utilisateurs avec Facebook.
Pour rappel, en août de l’année dernière, l’entreprise a changé ses conditions d’utilisation, en permettant aux entreprises d’envoyer des messages directement aux utilisateurs. WhatsApp a également annoncé son intention de partager les numéros de téléphone de son énorme base d’utilisateurs avec Facebook. « Nous allons explorer des façons dont les entreprises et vous pouvez communiquer ensemble […], comme passer des commandes, effectuer des transactions, obtenir des informations de rendez-vous, recevoir des bons et avis de livraisons, être informé des mises à jour de produits et services et du marketing », expliquait alors WhatsApp sur son site.
Toutefois, l’entreprise a précisé que les bannières publicitaires de tiers indépendants ne seront pas autorisées sur la plateforme. WhatsApp a justifié cette décision par le fait que les marques auront la possibilité d’envoyer des messages pouvant « contenir une offre pour quelque chose qui pourrait vous intéresser ». Alors que le partage des numéros de téléphone avec Facebook servira à « faire des suggestions de produits (par exemple d’amis, de connexions ou de contenus intéressants) et afficher des offres et des publicités pertinentes. »
Elle a également fait valoir que le contenu des messages des utilisateurs sera hors de la portée de Facebook ou tout autre tiers, notamment grâce au chiffrement mis en place récemment. « Vous êtes les seules personnes à pouvoir les lire [et] rien de ce que vous partagez sur WhatsApp, y compris vos messages, photos et informations de compte, ne sera partagé à la vue des autres sur Facebook », écrivait WhatsApp.
Cependant, cette modification de sa politique de confidentialité n’a pas reçu les louanges des membres de l’UE : en novembre 2016, en réponse aux inquiétudes sur la vie privée exprimées par ses utilisateurs et les autorités de protection des données (DPA), WhatsApp a décidé de suspendre temporairement le partage de données avec Facebook à des fins publicitaires. D’après une source proche du dossier, il s’agissait uniquement des utilisateurs en Europe. La décision visait à donner aux organismes de réglementation le temps de partager leurs préoccupations en matière de protection de la vie privée et à Facebook, le temps de réfléchir aux moyens de les résoudre.
Dans une lettre envoyée à WhatsApp mardi et publiée mercredi, le groupe des autorités de protection des données de l'UE (connu sous le nom de Groupe de travail Article 29) a déclaré que la société n'avait toujours pas résolu ses problèmes de consentement des utilisateurs pour le partage des données.
Ils ont noté que les informations fournies aux utilisateurs sur la mise à jour de la politique de confidentialité étaient « sérieusement déficientes comme un moyen d'informer leur consentement. »
« Alors que le WP29 (Groupe de travail Article 29) note qu'il y a un équilibre à trouver entre présenter trop d'informations et pas assez, l'écran initial ne faisait aucune mention des informations clés dont les utilisateurs avaient besoin pour faire un choix éclairé, à savoir que le fait de cliquer sur le bouton « accepter » entraînerait le partage de leurs données personnelles avec la famille de sociétés Facebook », indique la lettre.
L'autorité de protection des données irlandaise – qui a compétence sur Facebook dans l'UE parce que le siège européen de la société est à Dublin – a déclaré en avril qu'elle espérait parvenir à un accord dans les mois à venir sur le partage de données avec WhatsApp.
« Au cours de l'année dernière, nous avons contacté les autorités de protection des données pour leur expliquer comment les termes et la politique de confidentialité de 2016 s'appliquent aux utilisateurs de WhatsApp en Europe », a déclaré un porte-parole de WhatsApp.
Le WP29 a également déclaré que le consentement des utilisateurs n'était pas donné, car WhatsApp adoptait effectivement une approche « à prendre ou à laisser » dans laquelle les utilisateurs devaient signaler leur « consentement » au partage de données, sous peine de ne pas pouvoir utiliser le service de messagerie WhatsApp.
Une nouvelle loi européenne sur la protection des données entrera en vigueur en mai, ce qui donnera aux régulateurs le pouvoir d'infliger des amendes aux entreprises jusqu'à 4 % de leur chiffre d'affaires mondial, une augmentation considérable par rapport aux niveaux actuels.
Source : CNBN
La CNIL a ordonné à WhatsApp d'arrêter de partager des données avec Facebook
La CNIL a ordonné à WhatsApp d'arrêter de partager des données avec Facebook,
dans un délai d'un mois
Tout a commencé après le rachat de WhatsApp par Facebook en 2014. Après ce rachat, les fondateurs avaient promis que l’application conserverait sa marque et son siège social à Mountain View, et continuerait de fonctionner indépendamment, en parallèle à Facebook Messenger.
Seulement, le 25 août 2016, WhatsApp a changé ses conditions d’utilisation, en permettant aux entreprises d’envoyer des messages directement aux utilisateurs. WhatsApp a également indiqué qu’il allait partager les numéros de téléphone de son énorme base d’utilisateurs avec Facebook. « Nous allons explorer des façons dont les entreprises et vous pouvez communiquer ensemble […], comme passer des commandes, effectuer des transactions, obtenir des informations de rendez-vous, recevoir des bons et avis de livraisons, être informé des mises à jour de produits et services et du markéting », avait alors fait valoir WhatsApp sur son site.
Suite à cette mise à jour, le WP29 (groupe des CNIL européens) a demandé des explications à WhatsApp sur le traitement mis en place à l'occasion de ce transfert de données et a demandé à la société d'arrêter ce transfert à des fins publicitaires ciblées. Le WP29 a également chargé son sous-groupe chargé de la coopération en matière d'enquêtes et de sanctions de coordonner les actions des autorités prévoyant de mener des enquêtes.
C'est dans ce cadre que le président de la CNIL a décidé, afin de vérifier la conformité du traitement mis en œuvre par WhatsApp avec la loi, de procéder à des inspections en ligne, d'envoyer un questionnaire à l'entreprise puis de la convoquer ,
Il a été observé que la société WhatsApp transfère effectivement les données concernant ses utilisateurs à la société Facebook à des fins de « business intelligence » et de sécurité. Ainsi, les informations sur les utilisateurs telles que leur numéro de téléphone ou leurs habitudes d'utilisation sur l'application sont partagées.
Pour la CNIL, si l'objectif de sécurité semble essentiel au bon fonctionnement de l'application, il n'en va pas de même de l'objectif « business intelligence » qui vise à améliorer les performances et optimiser l'utilisation de l'application par l'analyse du comportement de ses utilisateurs.
Le président de la CNIL a estimé que le transfert de données de Whatsapp à Facebook à des fins de « business intelligence » ne s’appuie pas sur la base légale requise par la loi sur la protection des données pour tout traitement.
En particulier, ni le consentement des utilisateurs ni l'intérêt légitime de WhatsApp ne peuvent être utilisés comme arguments dans ce cas.
En effet, d'une part, le consentement n'est pas valablement recueilli pour les raisons suivantes :
il n'est pas spécifique à cet effet – lors de l'installation de l'application, les utilisateurs doivent accepter que leurs données soient traitées pour le service de messagerie, mais aussi, en général, par Facebook, à des fins accessoires telles que l'amélioration de son service ;
les utilisateurs n’ont pas le choix : la seule façon de refuser le transfert de données à des fins de « business intelligence » est de désinstaller l'application.
Par ailleurs, la CNIL a noté une violation de l’obligation de coopérer avec elle de WhatsApp.
Les services de la CNIL ont demandé à plusieurs reprises à WhatsApp de fournir un échantillon des données des utilisateurs français transférés à Facebook. La société a expliqué qu'elle ne pouvait pas fournir l'échantillon demandé par la CNIL puisqu'elle est située aux États-Unis et est seulement soumise à la législation de ce pays.
La CNIL, compétente dès lors qu'un opérateur traite des données en France, n'a donc pas pu examiner toute la portée de la mise en œuvre du traitement par la société à la loi Informatique et Libertés en raison de la violation de son obligation de coopérer avec la Commission en vertu de l'article 21 de la loi.
En conséquence, le président de la CNIL a décidé d'adresser un avis formel à la société WhatsApp pour se conformer à la loi sur la protection des données dans un délai d'un mois.
Si WhatsApp venait à ne pas respecter la mise en demeure dans le délai imparti, le président pourra alors nommer un enquêteur interne, qui va rédiger un rapport proposant que le comité restreint de la CNIL, chargé d'examiner les infractions à la loi sur la protection des données, sanctionne la société.
Source : CNIL
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette décision de la CNIL ?
À son tour, la CNIL britannique obtient de WhatsApp la suspension du partage des données avec Facebook
À son tour, la CNIL britannique obtient de WhatsApp la suspension du partage des données avec Facebook,
en attendant une conformité avec le RGPD
Elizabeth Denham, Information Commissioner au sein de l’ICO (l’équivalent britannique de la CNIL), a rendu publics les résultats d’une enquête sur le partage de données entre WhatsApp et Facebook, qui a été lancée en 2016, ainsi que la décision y afférant. Selon la gendarme :
- WhatsApp n'a pas identifié de base légale de traitement pour un tel partage de données personnelles ;
- WhatsApp n'a pas fourni aux utilisateurs des informations adéquates sur le traitement équitable en ce qui concerne un tel partage de données personnelles ;
- en ce qui concerne les utilisateurs existants, un tel partage impliquerait le traitement de données à caractère personnel dans un but incompatible avec le but pour lequel ces données ont été obtenues ;
- s'ils avaient partagé les données, ils auraient contrevenu aux premier et deuxième principes de protection des données de la loi sur la protection des données.
Autant de manquement qui ont obligé le réseau social à accepter de suspendre les échanges de données : « Je suis heureuse d'annoncer que WhatsApp a signé une “garantie” dans laquelle il s'engage publiquement à ne pas partager de données personnelles avec Facebook tant qu'il ne puisse le faire dans le respect du règlement général sur la protection des données (RGPD), qui entrera en vigueur en mai de cette année. Je suis parvenue à la conclusion qu'une entreprise était l'outil réglementaire le plus efficace à utiliser, compte tenu des circonstances de l'espèce. »
Il faut rappeler que les informations échangées entre WhatsApp et Facebook servent officiellement trois finalités : l’analyse du fonctionnement des services, leur sécurité (lutte contre le spam et autres pratiques indésirables), ainsi que l’amélioration de l’expérience des utilisateurs, notamment par l’affichage de « suggestions de produits » et de « publicités pertinentes ».
L’initiative d’enquêter sur ces échanges de données avait été prise dans le cadre d’une démarche plus globale des autorités européennes de protection des données, réunies sous l’égide du groupe de travail Article 29. Enquête qui est née après que WhatsApp a changé ses conditions d’utilisation en 2016, en permettant entre autres aux entreprises d’envoyer des messages directement aux utilisateurs, mais également en annonçant le début du partage des numéros de téléphone de son énorme base d’utilisateurs avec Facebook.
« Nous allons explorer des façons dont les entreprises et vous pouvez communiquer ensemble […], comme passer des commandes, effectuer des transactions, obtenir des informations de rendez-vous, recevoir des bons et avis de livraisons, être informé des mises à jour de produits et services et du marketing », avait expliqué WhatsApp sur son site.
WhatsApp a justifié cette décision par le fait que les marques auront la possibilité d’envoyer des messages pouvant « contenir une offre pour quelque chose qui pourrait vous intéresser ». Alors que le partage des numéros de téléphone avec Facebook servira à « faire des suggestions de produits (par exemple d’amis, de connexions ou de contenus intéressants) et afficher des offres et des publicités pertinentes ».
L’entreprise avait tenu à préciser que les bannières publicitaires de tiers indépendants ne seront pas autorisées sur la plateforme, mais cela n’a pas suffi à calmer les gendarmes européens.
En Allemagne une injonction a été émise pour interdire « à Facebook de rassembler et d'enregistrer les données des utilisateurs allemands de WhatsApp ». La DPA (autorité de protection des données) allemande a aussi demandé à Facebook « d’effacer les données déjà transmises » au réseau social via WhatsApp. Les CNIL européennes ont également demandé à WhatsApp de suspendre le transfert de données avec Facebook, le temps de faire la lumière sur les conditions et les informations incluses dans le partage et de s’assurer que toutes les protections juridiques nécessaires sont mises en place.
Source : ICO
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L'Allemagne interdit à Facebook de combiner les données des utilisateurs collectées sur Instagram et WhatsApp
L'Allemagne interdit à Facebook de combiner les données des utilisateurs collectées sur Instagram et WhatsApp,
sans leur accord explicite
Le Bundeskartellamt, le commissaire allemand de l'antitrust, a imposé à Facebook d'importantes restrictions en matière de traitement des données des utilisateurs.
Selon les conditions générales de Facebook, les utilisateurs n’ont jusqu’à présent pu utiliser le réseau social qu’à condition que Facebook puisse également collecter des données d’utilisateur en dehors du site Web de Facebook sur Internet ou sur des applications pour smartphone, et attribuer ces données au compte Facebook de l’utilisateur. Toutes les données collectées sur le site Web Facebook, par des services appartenant à Facebook, tels que par exemple WhatsApp et Instagram et sur des sites Web tiers peuvent être combinés et attribués au compte d'utilisateur Facebook.
La décision de l’autorité couvre différentes sources de données:
- Les services appartenant à Facebook, tels que WhatsApp et Instagram, peuvent continuer à collecter des données. Toutefois, l'attribution des données aux comptes d'utilisateurs Facebook ne sera possible que sous réserve du consentement volontaire des utilisateurs. Si le consentement n'est pas donné, les données doivent rester avec le service respectif et ne peuvent pas être traitées en combinaison avec les données Facebook.
- La collecte de données sur des sites Web tiers et leur attribution à un compte d'utilisateur Facebook ne seront également possibles que si les utilisateurs donnent leur consentement volontaire.
Si les données des services appartenant à Facebook et des sites Web tiers ne sont pas approuvées, Facebook devra restreindre considérablement la collecte et la combinaison de ces données. Facebook doit développer des propositions de solutions à cet effet.
Andreas Mundt, président du Bundeskartellamt, a commenté cette décision en ces termes :
Citation:
Envoyé par Andreas Mundt
En ce qui concerne la politique future de Facebook en matière de traitement des données, nous menons ce que l’on pourrait considérer comme une cession interne des données de Facebook. À l'avenir, Facebook ne sera plus autorisé à obliger ses utilisateurs à accepter la collecte et l'attribution pratiquement illimitées de données autres que Facebook à leurs comptes d'utilisateurs Facebook. La combinaison de sources de données a considérablement contribué au fait que Facebook a été en mesure de créer une base de données unique pour chaque utilisateur et de gagner ainsi du pouvoir sur le marché.
À l'avenir, les consommateurs pourront empêcher Facebook de collecter et d'utiliser sans restriction leurs données. La pratique antérieure consistant à combiner toutes les données dans un compte d'utilisateur Facebook, pratiquement sans aucune restriction, sera désormais soumise au consentement volontaire donné par les utilisateurs. Le consentement volontaire signifie que l’utilisation des services de Facebook ne doit pas être subordonnée au consentement des utilisateurs pour que leurs données soient collectées et combinées de cette manière. Si les utilisateurs n'y consentent pas, Facebook ne peut pas les exclure de ses services et doit s'abstenir de collecter et de fusionner des données provenant de différentes sources.
Facebook s’oppose à cette décision et explique pourquoi
Citation:
Envoyé par Facebook
La popularité n'est pas la domination. Le Bundeskartellamt a constaté dans son propre sondage que plus de 40% des utilisateurs de réseaux sociaux en Allemagne n’utilisaient même pas Facebook. Nous sommes confrontés à une concurrence féroce en Allemagne, mais le Bundeskartellamt estime qu'il est indifférent que nos applications soient en concurrence directe avec YouTube, Snapchat, Twitter et autres.
Facebook se conforme au RGPD et est responsable de la protection des informations des personnes. Le RGPD est entrée en vigueur il y a moins d'un an et a imposé de nouvelles exigences à toutes les sociétés opérant dans l'UE, y compris Facebook. Dans le cadre du respect du RGPD, nous avons réorganisé les informations que nous fournissons aux personnes sur leur vie privée et les contrôles dont elles disposent sur leurs informations. Nous avons introduit de nouvelles expériences améliorées en matière de confidentialité pour tous les utilisateurs de Facebook, notamment en demandant à tous les utilisateurs du monde entier de choisir les annonces qu’ils voient et plus encore. Nous allons bientôt introduire Clear History, un outil permettant de visualiser les informations que nous recevons des sites Web et des services qui utilisent nos outils professionnels et de les dissocier de votre compte. Le Bundeskartellamt a négligé la manière dont Facebook traite réellement les données et les mesures que nous prenons pour se conformer au RGPD.
Le RGPD habilite spécifiquement les régulateurs de la protection des données - et non les autorités de la concurrence - à déterminer si les entreprises assument leurs responsabilités. Et les régulateurs de la protection des données ont certainement l'expertise nécessaire pour tirer ces conclusions. Le RGPD harmonise également les lois sur la protection des données à travers l'Europe, de sorte que tout le monde respecte les mêmes règles et que les régulateurs puissent appliquer la loi de manière cohérente d'un pays à l'autre. Dans notre cas, c’est la Commission irlandaise de protection des données. L’ordre du Bundeskartellamt menace de miner cette situation en accordant des droits différents aux personnes en fonction de la taille des entreprises avec lesquelles elles traitent.
L’utilisation des informations d’un service à l’autre contribue à les améliorer et à protéger la sécurité des personnes. Facebook a toujours eu pour objectif de vous mettre en contact avec les personnes et les informations qui vous intéressent. Nous adaptons l'expérience de chaque personne sur Facebook de sorte qu'elle soit unique en son genre, et nous utilisons diverses informations à cette fin, notamment les informations que vous incluez dans votre profil, les actualités. des histoires que vous aimez ou que vous partagez et quels autres services partagez avec nous au sujet de votre utilisation de leurs sites Web et de leurs applications. L’utilisation d’informations par l’intermédiaire de nos services nous aide également à protéger la sécurité des personnes, notamment en identifiant les comportements abusifs et les comptes invalidants liés au terrorisme, à l’exploitation des enfants et aux interférences électorales sur Facebook et Instagram.
Source : décision de justice, Facebook
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette décision ?
Voir aussi :
:fleche: Une étude montre qu'il y a de nombreux avantages à désactiver son compte Facebook, les médias sociaux auraient des effets néfastes sur le bien-être
:fleche: Après Facebook, c'est Google qui fait aussi passer Screenwise Meter, une application de collecte de données, sur les périphériques iOS
:fleche: Facebook présente de bons résultats financiers pour le 4T2018 et montre qu'en dépit des scandales, les annonceurs continuent de lui faire confiance
:fleche: Les sénateurs veulent savoir quand Zuckerberg a appris que Facebook piégeait les enfants pour les faire dépenser l'argent de leurs parents