Pokémon Go frôle la barre d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires
Pokemon Go : le jeu qui fait fureur est déjà exploité par des criminels armés pour commettre leurs méfaits,
d'après une déclaration de police
Pokémon Go est un jeu en réalité augmentée sur smartphone qui est disponible sur les plateformes iOS et Android depuis le 6 juillet dernier (pour le moment uniquement en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis).
Bien que le jeu ne soit pas encore disponible partout, ses chiffres d’audience sont extrêmement prometteurs. Selon une étude de SimilarWeb l'application est installée sur plus de 5 % des appareils Android actifs aux États-Unis, un pourcentage d’adoption qui représente littéralement le double de celui atteint par Tinder. SimilarWeb indique également que 60 % de ceux qui ont téléchargé l’application aux États-Unis s’en servent tous les jours : « cette mesure, que nous appellons Daily Active Users, a placé Pokemon Go nez à nez avec Twitter et, dans quelques jours, Pokemon Go aura probablement plus d’utilisateurs figurant parmi les Daily Active Users que des réseaux sociaux bien établis », a indiqué Similar Web. D’ailleurs, Pokemon Go affiche un temps moyen d'utilisation de 43 minutes par jour, contre 30 minutes pour Whatsapp, 25 minutes pour Instagram ou 13 minutes pour Facebook Messenger.
En quoi consiste exactement ce jeu ? Sur le site dédié, les développeurs avancent « qu’avec Pokémon GO, découvrez des Pokémon dans un nouveau monde : le vôtre ! Pokémon GO est bâti sur la plateforme de jeu en monde réel de Niantic et utilise des emplacements réels pour encourager les joueurs à découvrir des Pokémon dans leur région. Pokémon GO va permettre aux joueurs de trouver et d’attraper plus d’une centaine de Pokémon pendant qu’ils explorent leurs environs.
La série des jeux vidéo Pokémon a utilisé des lieux géographiques tels que les régions Hokkaido et Kanto au Japon, New York et Paris comme inspiration des environnements présentés aux joueurs. Désormais, c’est le monde réel qui sera votre environnement !
Allez à l'extérieur pour trouver et attraper des Pokémon sauvages. Explorez les villes et les villages autour de vous et dans le monde entier pour capturer autant de Pokémon que possible. Vous saurez que vous êtes près d'un Pokémon car votre smartphone se mettra à vibrer. Après avoir rencontré un Pokémon, visez-le avec l'écran tactile de votre smartphone et lancez une Poké Ball pour l'attraper. Soyez prudent quand vous essayez de l'attraper, car il peut s'enfuir ! Recherchez également les PokéStops situés près de certains des endroits tels que des créations artistiques publiques et des monuments historiques, où vous pouvez obtenir des Poké Balls et d'autres objets ».
En clair, Pokémon Go superpose sur le décor réel, qui s’affiche sur l’écran via la caméra du smartphone, des créatures virtuelles avec lesquelles il faut interagir.
Si l’application a déjà reçu un bon accueil de la part du public, les pirates y ont également vu une nouvelle plateforme pour commettre leurs méfaits. Ils ont tiré parti d’un aspect particulier du jeu. Dans le Missouri, la police de la ville d’O’Fallon a expliqué qu’un groupe de quatre hommes armés s’est servi du jeu pour piéger les victimes et les conduire à des endroits spécifiques où elles allaient être dépouillées.
Comment ? La police avance que « plusieurs d'entre vous nous ont demandé comment l'application a été utilisée pour voler les victimes. La façon dont nous pensons qu'elle a été utilisée est via la possibilité d’ajouter une balise à un pokestop pour attirer plus de joueurs. Apparemment, ils ont utilisé l'application pour localiser les gens se tenant au milieu d'un terrain de stationnement ou dans un tout autre endroit ». La déclaration des forces de l’ordre indique que des vols similaires ont eu lieu dans les régions voisines que sont St Louis et St Charles.
Aussi, les policiers ont décidé de prévenir les utilisateurs : « si vous utilisez cette application (ou une application similaire) ou que vous avez des enfants qui s’en servent, nous vous demandons de faire attention lorsque vous alertez des étrangers sur vos localisations futures ».
Source : Pokemon, déclaration du département de police, Similar Web
Pokémon Go : le jeu vanté d’avoir un impact positif sur la santé mentale
Pokémon Go : le jeu vanté d’avoir un impact positif sur la santé mentale
mais les questions de sécurité et de la vie privée un peu oubliées
Lancé il y a quelques jours et dans seulement trois pays (États-Unis, Australie et Nouvelle Zélande), le jeu Pokémon Go de Nintendo, Niantic et The Pokémon Company présente déjà des chiffres très impressionnants. Aux États-Unis, plus de 5 % des dispositifs Android actifs ont installé le jeu. Un taux de 60 % de ceux qui l’ont installé l’utilisent tous les jours. Pokémon Go affiche en plus un temps moyen d'utilisation de 43 minutes par jour, contre 30 minutes pour WhatsApp, 25 minutes pour Instagram ou 13 minutes pour Facebook Messenger. Dans d’autres pays de l’Europe par exemple, où le jeu n’est pas encore disponible, les utilisateurs pressés ont recours à des techniques de contournement pour pouvoir jouer au Pokémon Go avant le lancement officiel chez eux.
Le succès du ce jeu s’observe également au niveau de l’action en bourse de Nintendo. Depuis le lancement du jeu mobile aux États-Unis le mercredi 6 juillet, l’action de Nintendo a explosé. Seulement au lendemain du lancement, une augmentation de 7,29 % a été enregistrée et ce mardi 12 juillet, Google Finance indique une augmentation de plus de 60 % de l’action de Nintendo depuis le 6 juillet. Il faut également préciser que les serveurs de la société japonaise sont déjà mis à mal en raison de l’affluence des joueurs.
Comme cela est illustré dans la vidéo suivante, Pokémon Go est un jeu de réalité augmentée qui permet aux joueurs d’utiliser leurs smartphones pour découvrir et capturer des créatures (Pokémon) qui se cachent dans leur environnement.
Et de manière plus réaliste :
Certains vantent déjà les mérites de Pokémon Go. De nombreux utilisateurs disent que le jeu a un impact très positif sur la santé mentale. Il pourrait en effet aider des personnes déprimées à sortir de leur état de dépression. Il leur permet aussi de découvrir un nouvel univers amusant. À la recherche de nouvelles créatures, les joueurs profiteront pour découvrir de nouveaux sites dans leur ville et peut-être de nouvelles villes, ce qui peut être culturellement intéressant. Une fonctionnalité du jeu permet également d’attirer des Pokémon dans une zone géographique bien définie. Si un joueur l’active, il pourra ainsi attirer d’autres chasseurs de Pokémon sur le même site. Cela peut donc permettre de se faire de nouveaux amis, surtout pour les personnes introverties. En résumé, c’est donc un jeu amusant et qui peut apporter du bien-être, mais doit-on pour autant omettre les risques élevés d’addiction ?
Le risque d’addiction n’est pas le seul problème qui peut découler de l’effervescence autour de ce jeu. Comme nous l’avons déjà dit ici, des criminels dans l’État du Missouri (USA) ont exploité le jeu pour attirer des joueurs dans des lieux isolés afin de les dépouiller.
À côté de cela, le jeu soulève également des questions de confidentialité même si pour l’instant, ça semble ne pas être évident ou important pour les joueurs. Pokémon Go utilise la position GPS des joueurs pour savoir précisément à quel endroit ces derniers se trouvent. L'application utilise également la caméra de l'utilisateur pour lui permettre de retrouver en réalité augmentée les Pokémon dans son environnement. En plus de cela, pour les utilisateurs iOS, le jeu mobile a un accès complet à votre compte Google, le niveau d’accès le plus élevé pour une application. Si cette autorisation n’est pas accordée par l’utilisateur, alors le jeu ne pourra pas fonctionner, rapportent des utilisateurs iOS. Les utilisateurs d’Android ne semblent toutefois pas avoir ce problème.
L’engouement chez les joueurs attire également l’attention des pirates. Il faudrait donc s’attendre à de fausses copies piégées de l’application officielle de Nintendo. La disponibilité de Pokémon Go étant très restreinte, Google ne permet pas le téléchargement par des utilisateurs localisés dans les régions où le jeu n’est pas disponible. De nombreux utilisateurs se sont donc tournés vers des copies non officielles de Pokémon Go. D’après des chercheurs en sécurité de Proofpoint, les pirates font déjà circuler des versions malveillantes de l’APK Android. Un outil d’accès à distance connu sous le nom de DroidJack a été ajouté à certains fichiers APK, pour permettre aux attaquants d’avoir le plein contrôle des dispositifs des utilisateurs. Ces applications malveillantes requièrent des autorisations bien au-delà de celles demandées par l’application officielle. Il s’agit notamment de l’autorisation d’appeler des numéros de téléphone, éditer et lire des messages texte, envoyer des SMS, faire des enregistrements audio, ou encore la possibilité de lire les bookmarks et l’historique de navigation. Les utilisateurs doivent donc être vigilants en ce qui concerne les permissions demandées lors de l’installation d’une application Pokémon Go.
Citation:
Mise à jour le 12 / 07 /2016 : Niantic a confirmé que l'application Pokémon Go pour iOS demande effectivement plus d'autorisations que nécessaire. La société a toutefois rassuré que l'application n'accède pas aux informations en dehors de celles requises pour son fonctionnement. « Pokémon Go n'accède qu'aux données de base du profil Google (spécifiquement votre identifiant et votre adresse email) et aucune autre information n'est lue ou collectée », a écrit Niantic dans un
communiqué. Une mise à jour de l'application iOS qui demande moins de permissions sera donc publiée bientôt.
Sources : Google Finance (action de Nintendo), metro.co.uk, Search Engine Journal, Proofpoint
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