Un projet de loi contre les fouilles d’appareils électroniques des voyageurs à la frontière des USA
Un projet de loi contre les fouilles d’appareils électroniques des voyageurs à la frontière des USA
exige un mandat délivré selon les règles fédérales
Quatre législateurs américains, dont deux démocrates et deux républicains, s’allient pour faire front contre les détentions et fouilles démesurées des dispositifs électroniques à l’entrée des États-Unis. À travers un projet de loi baptisé « Protecting Data at the Border Act », ils veulent interdire aux agents des frontières de fouiller les appareils des Américains sans mandat et sans soupçon.
« Traverser la frontière ne veut pas dire que le gouvernement a le droit de faire tout ce qu’il veut dans votre ordinateur », affirme Blake Farenthold, membre de la Chambre des représentants et du parti républicain. « Le gouvernement ne devrait pas avoir le droit d'accéder à vos appareils électroniques personnels sans cause probable… que vous soyez à la maison, marchiez dans la rue ou à la frontière », a ajouté le représentant démocrate Jared Polis, l’un des quatre initiateurs du projet de loi.
Le projet de loi stipule que le gouvernement ne devrait pas « accéder au contenu numérique de tout équipement électronique appartenant ou en possession d’un Américain à la frontière sans un mandat valide » ; lequel mandat doit être « soutenu par une cause probable et délivré en utilisant les procédures décrites dans les règles fédérales de procédure pénale par un tribunal de juridiction compétente ». Il indique également que le gouvernement américain ne devrait pas refuser l'entrée ou la sortie des États-Unis à un Américain simplement parce que ce dernier refuse de divulguer des codes ou mots de passe pour accéder à son appareil ou ses comptes en ligne. Les Américains ne devraient pas non plus être retardés à la frontière pendant plus de quatre heures parce qu’ils refusent de fournir ces informations.
D’après le sénateur Ron Wyden, tel qu’énoncé, ce projet de loi vise à s’assurer que les agents frontaliers se concentrent sur les criminels et les terroristes au lieu de perdre leur temps à chercher des photos personnelles et d'autres données sur des Américains innocents.
Notons que la semaine dernière, c’est un organisme de surveillance de la vie privée qui a initié une poursuite judiciaire contre le gouvernement américain à propos des fouilles de dispositifs électroniques à l’entrée des États-Unis. Le Knight Institute a demandé au tribunal de contraindre le département US de la sécurité intérieure (DHS) et le service des douanes et de la protection des frontières (CBP) à fournir les règles qu'ils utilisent pour les recherches sur des appareils mobiles de citoyens américains et non-citoyens.
En parlant de non-citoyens, des rapports indiquent que des changements proposés par l’administration Trump pourraient bientôt forcer les visiteurs des États-Unis à révéler leurs contacts téléphoniques et mots de passe de réseaux sociaux, entre autres informations. Ils pourraient également être interrogés sur leur idéologie. Ces changements cibleraient un plus grand nombre de pays, y compris ceux qui participent au programme d’exemption de visa des États-Unis (Visa Waiver Program ou VWP). Il s’agit d’un programme du gouvernement fédéral des États-Unis permettant aux citoyens de certains pays de voyager aux États-Unis, y compris en cas de transit, pour une période maximale de 90 jours sans devoir obtenir un visa préalablement. Ce programme comprend 38 pays « entretenant de bonnes relations avec les États-Unis ». Ces pays dits « sûrs » ont été choisis par les agences américaines de sécurité intérieure. Il s’agit entre autres de la France, du Royaume-Uni, du Japon et de l’Australie. Avec les changements annoncés, cela voudrait-il dire que l’administration Trump ne les considère plus comme « sûrs » ?
Sources : Ron Wyden, Projet de loi, The Guardian
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:fleche: Que pensez-vous de ce projet de loi ?
:fleche: Qu’en est-il des changements relatifs au contrôle des visiteurs des États-Unis ?
USA : l'administration Trump prévoit de ne plus rendre éligibles les développeurs informatiques
C'est du protectionnisme, ok, mais on fait la même chose.
L'europe a aussi la possibilité de faire la même chose:
https://fr.news.yahoo.com/visas-d%C3...111125258.html
Ce qui est ironique, c'est qu'à l'heure de la mondialisation, tout le monde ferme ses frontières et est suspicieux de l'autre (à tort ou à raison).
USA : les fouilles d'appareils électroniques aux frontières américaines ont presque doublé
USA : les fouilles d’appareils électroniques aux frontières américaines ont presque doublé
Selon le service de douane américaine
Au mois de mars, des rapports ont indiqué que les agents de douane américaine ont fouillé plus d'appareils électroniques en février que toute l’année 2015. En effet, depuis le mois de février, les autorités américaines ont été en train d’étudier la possibilité de rendre obligatoire, pour certains demandeurs de visa, la fourniture des mots de passe leur permettant d’accéder aux différents réseaux sociaux.
Cette tendance a été confirmée par de nouveaux chiffres publiés par le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis ( US Customs and Border Patrol en abrégé CBP). Le nombre d’appareils fouillés est passé de 8383 à 14 993, soit une augmentation de 80 % entre octobre et mars, les six premiers mois de l’année fiscale de l’agence.
L’agence a indiqué que ces fouilles ont affecté 0,008 % des 189,6 millions de voyageurs qui sont arrivés aux États-Unis. Cela représente 2500 appareils fouillés sur tous les 31,6 millions de visiteurs qui arrivent chaque mois ou moins de 0,01 % de la totalité des visiteurs du pays.
En 2015, la CBP a vu arriver 383,2 millions de visiteurs et a fouillé les appareils électroniques de 0,002 % de la totalité des voyageurs. Pour l’année fiscale 2016, le nombre de voyageurs est passé à 390,6 millions et le pourcentage de fouilles d'appareils électroniques a augmenté pour atteindre 0,005 % (19,033 millions de visiteurs).
Selon la CBP, cette augmentation des fouilles d’appareils électroniques reflète la nature de la mission de l’agence qui consiste à protéger les citoyens américains et assurer la sécurité du pays à l’ère du numérique. « Les fouilles menées par le CBP aux frontières ont permis de trouver des preuves aidant à combattre des activités terroristes, la pornographie infantile, les violations des contrôles d’exportation ainsi que les fraudes de visa.
« Les appareils électroniques sont parfois cruciaux dans certains cas pour déterminer les intentions d’un individu avant d’entrer aux États-Unis, » a dit John Wagner, assistant exécutif adjoint au bureau des opérations de terrain. « Ces fouilles qui affectent moins d’un centième de pour cent des visiteurs internationaux ont contribué aux enquêtes de la sécurité intérieure et à faire face à la pornographie infantile et le trafic d’êtres humains. Les officiers de la CBP sont bien entrainés à mener des fouilles sur les appareils électroniques et protéger les données sensibles qui pourraient être trouvées. »
Des chiffres publiés par NBC le mois dernier ont indiqué que cette année va battre un record en termes de perquisitions et fouilles d’appareils électroniques effectuées aux frontières. Selon cette source, 5000 appareils ont été perquisitionnés rien qu’en février, soit plus que toute l’année 2015.
Il faut savoir que la loi américaine autorise les agents de douane à perquisitionner et à fouiller les appareils électroniques sans mandat. Si votre appareil est verrouillé ou chiffré, vous êtes dans l’obligation d’aider les agents à le déverrouiller. En cas de refus, l’appareil peut être saisi. Sachant qu’aujourd’hui les smartphones et les ordinateurs contiennent de grandes quantités d’informations et de données personnelles, cette réalité est troublante et fait polémique.
Source : CBP - NBC News
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:fleche: USA : un projet de loi contre les fouilles d'appareils électroniques des voyageurs à la frontière exige un mandat délivré selon les règles fédérales
USA : Trump signe un décret pour réformer le programme de visa H-1B
USA : le président Trump signe un décret pour réformer le programme de visa H-1B
Et encourager les entreprises à recruter des citoyens américains
Le président américain Donald Trump a signé hier un décret visant à réformer le programme de visa américain qui permet aux entreprises américaines, et particulièrement celles de la technologie, d’attirer des travailleurs qualifiés étrangers. Donald Trump a signé ce décret dans une usine au Wisconsin.
Le nouvel ordre prône le slogan « Achetez américain, recrutez américain » et appelle donc les agences fédérales américaines à revoir les conditions d’octroi du visa pour déceler les abus et les fraudes dans le système de l’immigration. L’administration Trump appelle les départements du Travail, de la Justice, de la Sécurité intérieure et d’État à fournir les recommandations appropriées pour changer le programme de visa H-1B par le biais administratif ou législatif.
Le premier objectif sera de modifier ou remplacer carrément le système actuel de loterie pour les visas H-1B et adopter un système basé sur le mérite. L’administration américaine espère à travers cette revue des conditions d’attribution des visas de limiter le système aux profils hautement qualifiés. Ce nouveau décret pourrait affecter des entreprises qui connectent souvent les firmes de la Silicon Valley avec des milliers d’ingénieurs et de programmeurs étrangers. À savoir que les ressortissants indiens sont les premiers bénéficiaires du programme de visa H-1B.
Durant sa campagne, Donald Trump avait promis de s’attaquer aux entreprises qui privilégient l’emploi des étrangers au lieu des Américains. Cette promesse emblématique est résumée par le slogan “America first”, qui affiche la volonté de l’administration Trump à donner la priorité aux Américains. À savoir que durant la campagne électorale, Trump avait appelé à mettre un terme au programme de visa H-1B qui anéantit selon lui l’employé américain et fait baisser globalement les salaires. Plus tard, le président américain a changé d’avis et le gouvernement a rouvert de nouveau les applications pour le programme au début de ce mois avec un quota de 85 000 non modifié par Trump.
L’administration Trump cherche donc à diriger le programme de visa h-1B vers ses objectifs originaux, mais elle n’a pas précisé si ce changement va se faire dans l’immédiat ou s’étaler dans le temps. La section qui a concerné les visas H-1B n’a pas mentionné un délai précis.
« Nous espérons que le but du décret signé par le président Trump est de réparer le programme H-1B et non pas de mettre un terme à son existence, » a dit Robert Atkinson, président de l’Information Technology and Innovation Foundation, un groupe majeur de l’industrie de la technologie.
Recourir à un système basé sur le mérite pourrait aider le programme à attirer des gens plus qualifiés et dotés de compétences avancées dans les domaines de la science et de la technologie, a dit Atkinson. Mais il a tiré l’attention sur des points qui pourraient rendre le système ineffectif, à savoir la nécessité de faire la publicité aux postes vacants pendant de longues périodes afin de prouver que le profil recherché est introuvable aux États-Unis.
Les critiques du programme prétendent que la plupart des visas H-1B sont octroyés aux entreprises qui pratiquent l’outsourcing pour des positions moins rémunérées, dont beaucoup sont basées en Inde. Le recrutement massif d’une main-d’œuvre moins couteuse prive non seulement les Américains d’emploi, mais contribue également à la baisse des salaires.
« Maintenant, l’abus généralisé de notre système d’immigration fait que des Américains de différents backgrounds sont remplacés par des employés venus de différents pays », a dit Trump.
Pour combler le fossé des compétences des États-Unis, les entreprises de technologie avaient soutenu la décision du président Trump de revoir et lancer des réformes du programme H-1B. Ces visas sont dédiés aux emplois spécialisés qui nécessitent des profils hautement qualifiés en science, ingénierie et informatique. Pour le moment, le gouvernement américain a recours à une loterie qui émet 65 000 visas annuellement et distribue aléatoirement 20 000 autres aux étudiants diplômés.
Les critiques une fois encore disent que cette loterie profite surtout aux firmes qui inondent le système auprès des demandeurs, obtiennent des visas pour les travailleurs étrangers et les sous-traitent auprès des entreprises technologiques.
« Pour le moment, les visas H-1B sont octroyés de façon aléatoire et c’est inacceptable. Au lieu de cela, ils devront être destinés aux profils les plus qualifiés et les mieux rémunérés et ne devront jamais être utilisés pour remplacer des Américains, » a dit le président Trump.
Source : The Telegraph
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Voir aussi :
:fleche: USA : l'administration Trump prévoit de ne plus rendre éligibles les développeurs informatiques au programme de visa H-1B