Oracle accusé par une ancienne employée de gonfler ses résultats relatifs au cloud
Oracle accusé par une ancienne employée de gonfler ses résultats relatifs au cloud
La société envisage d’intenter une action en justice pour poursuites abusives
Vous direz peut-être encore Oracle, mais oui, encore Oracle. Pour une nouvelle fois, le géant des SGBD est impliqué dans un procès. Il s’agit du deuxième cas qui surgit en l’espace d’une semaine. Rappelons en effet que HP Enterprise vient juste de réveiller un vieux dossier qui l’opposait à la firme de Larry Ellison sur les processeurs Itanium.
Dans cette nouvelle affaire, Oracle devra affronter une certaine Svetlana Blackburn, une de ses anciennes employées qui dit avoir occupé le poste de Senior Finance Manager, Revenus SaaS/Cloud dans la région Amérique du Nord. La société a ensuite mis fin à son contrat en octobre 2015, et selon elle, cette décision de la direction d’Oracle a été prise en représailles à son opposition à des pratiques comptables malpropres relatives aux services cloud de la société. Ces pratiques auraient été source de conflit entre elle et ses supérieurs hiérarchiques.
Svetlana Blackburn fait en effet remarquer que son licenciement a eu lieu un mois après que cette situation s’est produite. Alors qu’un mois un peu plus tôt, elle avait reçu un avis positif sur sa performance.
Dans une plainte déposée à la Cour de district des États-Unis à San Francisco ce mercredi, l’ancienne employée d’Oracle explique que ses patrons lui avaient ordonné d’ajouter des millions de dollars dans les rapports financiers d’Oracle relatifs aux services cloud, sans fournir quoi que ce soit qui pourrait soutenir ces chiffres. Ayant refusé de faire cela, elle affirme que ses patrons ont fini par prendre l'initiative de le faire eux-mêmes. À cause de sa position vis-à-vis de ces pratiques, elle estime donc qu’elle était vue chez Oracle comme un obstacle plutôt qu’un « joueur d'équipe qui allait aveuglément générer des rapports financiers en utilisant des bases malpropres pour justifier les résultats que ses supérieurs ont demandé à voir ».
De son côté, Oracle dément fermement ces allégations et envisage à son tour de poursuivre son ancienne employée en justice. Dans une déclaration faite à Business Insider, Deborah Hellinger, la porte-parole d’Oracle explique que la société n’a rien à se reprocher. La société réfute également le motif de licenciement évoqué par Svetlana Blackburn, mais parle de mauvaises performances de cette dernière. « Nous sommes convaincus que toute notre comptabilité cloud est propre et correcte », a-t-elle affirmé. Avant de poursuivre : « Cet ancien employé a travaillé chez Oracle pendant moins d'un an et n'a pas travaillé dans le groupe de la comptabilité. Elle a été licenciée pour une mauvaise performance et nous avons l'intention de la poursuivre pour poursuites abusives. »
Sources : Reuters, Business Insider
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Après le scandale sur ses résultats financiers, Oracle poursuivi en justice par ses actionnaires
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Ces derniers accusent la société de mettre en péril leurs investissements
Les déboires judiciaires d'Oracle sont loin d’être terminés. Après la poursuite d'une ancienne employée pour licenciement abusif, la firme de Redwood City est encore poursuivie par ses actionnaires en colère. Selon Grover Klarfeld, au nom des actionnaires de la société, le scandale suscité par les accusations de Svetlana Blackburn, l'ancienne employée en question, a provoqué une chute notable du cours de l’action de l’entreprise. Les actionnaires accusent donc Oracle pour mauvaise gestion.
Le géant des bases de données est également accusé de violer les lois fédérales en matière de sécurité. Dans une demande de procès d’une vingtaine de pages, Klarfeld étale les faits suivants :
- Oracle a utilisé des procédés irréguliers pour gonfler le chiffre d’affaires de l’entreprise ;
- Oracle a enfreint la loi Sarbanes-Oxley, relative à la production de documents comptables et financiers aux États-Unis, et la loi Dodd-Frank, relative à la promotion de la stabilité financière à travers la transparence, en manipulant ses rapports financiers ;
- Oracle a ainsi publié de fausses déclarations de ses performances financières.
Ces procédés frauduleux ont été exposés après que Svetlana Blackburn, ex-senior finance manager de la société, a déposé une plainte pour licenciement abusif. Malgré une annonce dans laquelle la société réfute formellement ces accusations, le cours de l’action de l’entreprise a chuté de 3,97 % le 2 juin. Selon Klarfeld, cela a créé un préjudice financier important pour les actionnaires. Oracle est donc accusé de mettre en péril les investissements de ses actionnaires.
Qui sont les accusés ?
Dans la plainte, Klarfeld, au nom des actionnaires de la société, accuse Larry Ellison, Mark V. Hurd et Safra Catz d’être à l’origine des gonflements des chiffres d’affaires de l’entreprise Oracle. De par leurs statuts de dirigeants, ce sont eux qui contrôlent les rapports et les communiqués de presse sur les résultats comptables de l’entreprise.
Pour le moment, Oracle n’a pas donné son point de vue sur cette nouvelle accusation. Par contre, la société a décidé de poursuivre en justice son ex-employée pour les préjudices créés par sa déclaration.
Source : Demande de procès
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