Oui c'est le moteur unity dans la démo.
Par contre j'aimerais bien moi aussi savoir comment ça marche.
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Oui c'est le moteur unity dans la démo.
Par contre j'aimerais bien moi aussi savoir comment ça marche.
Pour répondre à cette question il faut revenir au fondement des langages et des compilateurs/interprètes.
Que ce soit un compilateur et une exécution ou une interprétation le processus est semblable.
On part d'un code source dans un langage, et on abouti à un binaire exécuté par le processeur.
La différence entre compilation/exécution et interprétation se situe dans le temps. À quel moment, on fait certaines actions pour passer du code source au binaire*?
Pour faire simple ce processus passe par plusieurs étapes.
- Lecture du flux de caractères du code source.
- Regroupement en "mot" des éléments du langage.
- Analyse syntaxique
- Analyse sémantique
- Production binaire
- Exécution.
Dans le cas d'un compilateur/exécution les étapes 1 à 5 sont faites à la compilation.
Dans le cas d'un interprète elles sont faites à l'exécution.
Pour passer d'une étape à une autre il y a échange d'information dans une structure dédiée.
Entre l'étape 3 et l'étape 4 la structure communément utilisée est un Arbre Syntaxique Abstrait: AST.
Cet arbre représente l'ensemble du code qui devra être exécuté. Sa production contient une représentation de tout le code source.
mais il peut subir de nombreuse modification (les compilateurs sont les champions de l'optimisation)
par exemple
Supprimer le code mort.
Supprimer les tests inutiles.
etc.
L'arbre étant une structure simple son parcours pour faire l'analyse sémantique est facilité. Ce processus consiste à définir ce que doit faire le programme.
Il existe plusieurs façons de définir ce que produit cette étape.
La dernière étape est la production du binaire. Qui là encore va utiliser la structure simple produite par l'analyse sémantique pour travailler.
Cette étape va grandement dépendre du processeur cible.
On voit que les étapes les plus coûteuses sont les 3 premières.
Ce que propose WASM c'est une définition commune de l'AST.
Cette définition commune permet beaucoup de choses.
La première est que de nombreux langages peuvent être analysés et produire un AST conforme.
La deuxième est que l'analyseur sémantique ne dépend plus que de l'AST. on peut donc produire du code pour de nombreuses cibles. De nombreux acteurs peuvent proposer un producteur alternatif.
WASM va un cran plus loin en affichant la volonté de définir un format binaire universel pour enregistrer cet arbre dans un flux (fichier)
Cela permet de séparer la phase d'analyse de la phase de production.
Cette dernière peut donc être faite dans le navigateur.
Les avantages par rapport à une interprétation sont que la coûteuse analyse et déjà faite. Les optimisations de code peuvent être déjà faites. Le format de l'AST est compact (mieux sur le net). La structure est très basique donc facile à lire (pour une machine). La production de code machine est facilité.
Comment cela s'intègre dans le navigateur*? Le navigateur possède plusieurs moteurs le premier est le moteur d'interprétation du HTML qui passe du code html svg xml au DOM le second est le moteur JavaScript qui relie le code js au DOM.
Ce moteur est un compilateur à la volée. Il conserve dans sa mémoire les blocs de code qu'il a déjà interprété. Ces deux moteurs accèdent au du code natif du navigateur. Pour cela une table de point d'entrée est conservée dans le moteur js. Ce qui permet à du js d'invoquer les fonctions d'un plug-in par exemple.
L'arrivée de WASM ne remet pas tout ça en cause. Elle le complète.
Le moteur WASM va prendre en charge les AST. il va finir la compilation (étape 4 et 5) et ajouter des points d'entrées dans la table. Le code WASM sera vu par le moteur JS comme du code natif ce qu'il est réellement.
Toute la finesse du moteur va résider dans sa stratégie.
Il peut par exemple compiler tout l'AST dès la réception mais cela peut prendre du temps (si l'AST est très gros).
Il peut ne compiler qu'une partie et remettre à plus tard (lors d'une activation d'une portion de code) le reste.
il peut profiter des temps de faible activité
etc.
Pour faire très bref WASM est appliquer le principe de la compilation en reportant sur le client la dernière phase qui le production de code.
Il ne s'agit pas comme dans la JVM de byteCode le compilateur java compile comme le compilateur C mais pour un processeur idéal qui n'existe pas. La JVM exécute ce code en simulant ce processeur et suivant le contexte le bytecode lui-même compilé à la volé en code machine.
Pour finir tout AST peut être interprété (on fait des interprètes C ou C++ par exemple) il en va de même avec WASM.
A+JYT
Superbe explication ! Pour un dev web comme moi qui ne traite qu'avec du très haut niveau et qui va sûrement devoir toucher a WASM ça va m’être très utile comme point de départ pour mes recherches. Merci !
De ce que j'ai compris on pourra écrire des web assemblies à partir de langages de plus haut niveau du moment qu'il existe un "compilateur" (je mets exprès entre guillemets) qui génère du code web assembly.
Questions
Qu'en est-il de la sécurité ? Est-ce que les web assemblies auront accès au système de fichiers des PC qui les exécutent par exemple ?
Est-ce que les navigateurs pourront être paramétrés pour ne pas les exécuter ?
Pour ce qui est de la sécurité, vu que la conversion de l'AST vers le binaire est laissé au choix du navigateur, il va pouvoir mettre l'accent sécurité sur les instructions dangereuses. Par exemple, quand un programme voudra lire une variable en mémoire, la méthode de "lecture de mémoire" ne permettra pas de sortir de la zone allouée au javascript de la page. De la même manière, "écrire une variable en mémoire" ne permettra pas d'écrire en dehors de cette zone, empêchant du même coup les "buffer overflow" qui permettent entre autre "l'exécution de code arbitraire".
Un grand merci à l'explication complète!
J'ajoute que le code WebAssembly état binaire, compressé, il est plus petit donc rapide de charger une page web type SPA, lourde, webapp, et que ça va alléger notre 4G (ou 3G en Inde low cost par exemple)
Que cela permet aussi d'être sécurisé car un pirate interceptant la communication ne pourra lire le code comme il peut le faire avec tout script (donc dont JavaScript /ES) et injecter du code (vers le navigateur ou le serveur) (ai je bien compris?)
Bref, plus rapide, plus sécurisé, on a tout gagné.
Liberté:
Et bien sûr, on va voir enfin poindre sans doute du Ruby PHP et Python POUR NAVIGATEUR, à la place de JS... Tous les frameworks vont pouvoir devenir full-stack enfin: vu le plaisir et la facilité de Ruby, l'écosystème PHP, ou l'universalité de Python, versus la Javascript fatigue, ça va drôlement changer les choses, et on pourra enfin faire un site web avec son language préféré.
Manque une brique dans cet écosystème néanmoins: les apps smartphones:
en mobile, on veut une app plus qu'une page web (idiot mais ok...), et le dev d'apps se faisant en natif Swift pour iOS ou Java pour Android, avec néanmoins une alternative type JS via React Native de Facebook (ce que nous faisons chez nous, merci FB!) qui ensuite et porté sur iOS ou Android (ou Web tout court...), quid de WebAssembly ici sur les apps?
Je vois un futur de WebApps en progressive web apps (très belle techno balbutiante!) donc bien sur le moteur web... Webkit... aïe, Apple fait encore des siennes et n'est pas partie prenante de WebAssembly (fuck la pomme, grrrr...) et son Safari ne le supportera pas. On revient avec le problème: comment faire du natif iOS sans Swift (ni Objective-C), sans JS (que Safari, lui, supporte...)? Ah mais je me trompe peut-être, Safari est sur Webkit et donc ... ça marcherait? J''ai un doute...
Un dernier point: WASM vs Java et les IoT:
Java était "code once, run anywhere" grâce à sa JVM sur donc un "CPU virtuel idéal". Ok ok... Mais là nous avons donc une autre techno assez similaire, en tout cas qui vise aussi à l'universalité (run anywhere) MAIS qui casse le gros problème de Java: Java lui-même (et ces mossieurs d'Oracle...): on peut ENFIN coder en tout language, et viser cette machine virtuelle (WebAssembly) universelle (on peut sûrement la porter ailleurs que sur un navigateur Web, tiens! Un embedded device? Automobile, GPS, etc.?)
Il serait intéressant de faire un comparatif de performance non pas JS versus WASM mais WASM versus Java JVM!!! En avez vous? Kill java...? ;-)
Avec les IoT qui déboulent (et leur non sécurité..., et leurs réseaux lents type SigFox à 3-5 SMS par jour, leur micro CPU lent, faible mémoire, etc.) WASM pourrait être un bon remplaçant à Java (qui a été d'ailleurs exactement fait pour ça, des micro-programmes téléchargeables! Je faisais des apps java sur SIM 16K envoyées par bouts de code par SMS en 98... c'est dire! Minitel était un superordinateur à côté...:D)
Les années 20 (2020... ;D) vont être prometteuses...
Si le code peut être compilé en assemblies, je crains la venue de petits virus... (mieux cachés).
JS ne va pas disparaître puisqu'il restera en amont, ni TrueScript, ni Java, un langage très portable et accessible par définition.
Pas directement, mais il est fort probable que les utilisateurs de WebGL auront tout intérêt a utiliser WebAssembly pour profiter de meilleures performance et de langages plus habituels.
En fait tout dépend le niveau d'optimisation voulu. Si un veut un code très optimisé les dernières étapes sont de loin les plus couteuses.
Je pense que les moteur WASM essaieront d'optimiser ça un peu comme les moteur JIT Javascript actuels, en faisant d'abord une compilation rapide et mais optimisée histoire de démarrer rapidement. Puis ils feront une compilation plus optimisée pour le code qui nécessite plus de performances.
Ce point là est faux : comme tout les bytecodes/binaires, le WebAssembly peut se désassembler et les code obtenu sera probablement plus lisible que du JavaScript brouillé.
Cacher le code n'a jamais amélioré la sécurité.
Si le code est compilé (et pas interprèté) en C, C++, oui tu pourras le déassambler mais ce sera très très obscur. :lol:Citation:
comme tout les programmes, le WebAssembly peut se désassembler et les code obtenu sera probablement plus lisible que du JavaScript brouillé.
Rien à voir avec du byte code.
Donc on va s'orienter vers des pages web qui ne contiendront plus que les balises html, head et body + le chargement des web assemblies qui génèreront le html via le DOM. Ce sont les éditeurs qui vont être contents.
On ne pourra plus voir les techniques utilisées. Dommage.
Pour info, ils n'y a pas besoin de WebAssembly pour faire des pages entièrement basées sur la manipulation du DOM : c'est déjà ce que font des frameworks populaires comme ReactJS. A terme WebAssembly permettrait de faire ça, comme JavaScript le permet déjà, mais ça n'est clairement pas son but premier. D'ailleurs, la première version qui vient d'être acceptée ne permet pas encore de le faire directement.
Le but est surtout de remplacer avantageusement les codes lourds en JavaScript (jeux, animation,...) qui de toute façon sont le plus souvent déjà à base de JavaScript généré et très difficilement lisibles.
WebAssembly n'apporte rien qui ne soit déjà fait faisable (et déjà fait) avec JavaScript. Il aura juste de meilleures performances en temps de chargement et en vitesse d’exécution.
@sekaijin: ton explication ne me paraît pas claire. Ce que tu décris est davantage le fonctionnement des compilateurs vers WASM que WASM lui-même.
WASM n'est pas un moteur ni un compilateur, c'est un format (deux en fait, une version binaire et une version texte). Il existe et existera de nombreux compilateurs de différents langages source vers ce format. L'existence d'au moins deux compilateurs différents est requise pour passer l'étape de Minimum Viable Product, mais leur implémentation ne fait pas partie des spécifications WASM.
Aussi le code WASM n'est pas un AST. Les AST sont les produits de l'analyse syntaxique du langage source, et donc propre à ce langage. Un compilateur C++ --> WASM utilisera un AST C++, un compilateur Python --> WASM un AST Python etc. D'ailleurs le format de l'AST n'est pas standardisé, on peut imaginer deux compilateurs du même langage avec deux formats d'AST différents. Du côté de WASM, il n'y a aucun AST puisque le format reçu par les navigateurs sera binaire. L'implémentation dans les navigateurs est simplement un décodeur, pas un compilateur: il ne "produit pas de code" à cette étape. Toutes les étapes qui utilisent l'AST à des fins d'optimisation sont faites en amont par le compilateur, et non pas par le navigateur.
Vous avez tous les deux raison :
- Sur le fond WebAssembly fournit une abstraction intermédiaire entre le langage et le binaire comme les bytecode classiques (Java, LLVM, ...)
- Sur la forme le WebAssembly se présente comme un AST dans le sens ou il est constitué sous forme d'arbre plutôt que d'une suite d'instructions.
Par contre le WebAssembly n'est pas l'AST du langage d'origine mais de l'AST d'un langage intermédiaire standard.
Pitite question...
WASM, ok... mais j'me demande quand même pourquoi on pense directement à d'autres langages que le JS... après tout, il pourrait, lui aussi, être compilé et ça faciliterait grandement son adoption par la communauté des développeurs, puisqu'ils le connaissent déjà, non?
JavaScript est déjà compilé par les moteurs web actuels en utilisant le plus d'optimisation spécifiques possible. Utiliser WebAssembly n'apporterait rien.
Le problème c'est que c'est un langage qui comme son nom l'indique a été conçu pour faire du script. Il a donc des points intrinsèquement problématiques pour des applications a grandes performances (GC, typage dynamique,...). Le but de WebAssemby est justement de permettre de reposer sur des base de plus bas niveau.
Ben, justement... à mon sens, il pourrait te permettre de développer en JS... et de te convertir le tout en plus bas level, afin d'éviter la phase JIT :)
Sauf que "convertir le tout en plus bas level" ne veux pas dire grand chose. Être "bas niveau" c'est gérer manuellement les détails comme l'allocation mémoire, les types, ... Or JavaScript de par sa conception se doit de gérer tout cela automatiquement.
Convertir automatiquement un code qui n'a pas a gérer la mémoire, c'est justement la définition du haut niveau.
Le JIT en soi n'est pas forcément du haut niveau. on peut faire du JIT en C++. Le WebAssembly ne permettra de toute façon pas de s'affranchir de l'étape de compilation vu que ça reste une représentation intermédiaire. La représentation est certes optimisée pour une compilation plus rapide. Mais vu toute les optimisations que font déjà les moteurs JavaScript actuels sur ces points avec généralement trois niveaux de compilation/interprétation suivant le besoin de prioritaire entre vitesse de compilation et performance, WebAssemby n'apportera certainement pas de gains visibles.
Hum... mon incompréhension relève sans doute du fait de ma méconnaissance des langages de bas niveau... :oops:
Mais, à mon sens, sachant que ces optimisations sont connues, sachant aussi comment le JS est interprété et exécuté par un langage de plus bas niveau, je ne vois pas trop ce qui empêcherait de faire tout cela avant, de compiler le tout et de l'envoyer à WASM.
Je pense notamment à l'opcode, en PHP, qui fonctionne un peu sur le même principe, même si je ne sais pas si cet opcode est réellement déjà compilé.
Rien ne l’empêche de le faire, mais ça revient à refaire ce que les moteur JS actuels font déjà eux mêmes, sans doute mieux. On ne gagnera rien en performance.
il existe un prototype de compilateur pour un langage appelé thinscript
ça n'a absolument rien d'opérationnel.
ce qui est intéressant c'est que thinscript n'est que peu ou prou du TypeScript.
l'un comme l'autre sont des langages qui peuvent sans difficulté être interprété. Mais pour un usage normal on passe par une phase de compilation.
TypeScript fournis un compilateur écrit en typescript qui produit du js.
de ce fait le compilateur lui-même s'exécute sur node-js et produit un script JS.
thinscript est conçu de la même façon. il est écrit en thinscript mais il produit soit du js soit du c soit du wasm
ainsi le compilateur peut être recompilé avec gcc ou autre et produire un exécutable
mais une application produite avec thinScript pourra par ce biais être exécuté par node-js ou un navigateur si on a produit du js
sur une machine si on est passé par une compilation C
ou sur WebAssembly.
typescript tout comme thinscript sont des langage très proche de javascript. voire encore plus des dernière génération ecmascript.
il montre bien que de tels langages peuvent être compilés.
il est un point qui lui ne peut absolument pas être compilé c'est la génération de code dynamiquement. je ne parle pas d'affecter une fonction à un membre ou ce genre de chose mais bien de définir du code dans une string pour l’exécuter ensuite.
Mais ce point est facile à résoudre dans WASM moyennant quelques astuces. L'interactivité WASM/JS est prévue et il est possible de faire appel à JS pour évaluer un script. lors de la compilation il faut donc dans ce cas généré un appel à js
en gros tout le reste peut être compilé.
Quels intérêts ? j'en vois deux
permettre au développeur front de continuer à travailler dans leurs langages front.
produire un exécutable dont le source n'est pas "directement" accessible du client. (au même titre qu'un code C++ peut être désassemblé le code WASM peut être converti en AST lisible par un développeur.)
ces deux points sont des inquiétude forte de la communauté.
attention tout comme le projet thinscript il s'agit d'un test qui n'a pas vocation à aboutir.
j'ai écrit en thinscript un complément pour produire un compilateur thinscript qui s'exécute sur la JVM.
ce compilateur fonctionne avec eclipse et maven et produit directement depuis un sources thinscript un js un wasm un c
Mais il montre qu'on peut produire du WASM avec les outils habituels des développeurs.
Dans le même ordre d'idée en me basant sur http://www.jsweet.org/ j'ai regardé comment produire un WSAM à partir de java
Il ne s'agit pas d’exécuter une JVM ou du code JAVA sur le navigateur. il s'agit d'utilise la SYNTAXE java pour développer des appli front
seule la syntaxe est retenue. c'est la même approche que le compilateur java du gnu qui produit un exec pour votre machine.
il n'embarque pas de JVM seule la syntaxe est retenue. là encore le compilateur JAVA va produire un AST qu'il faut parcourir pour produire le wasm, d ela même façon que Javac parcours l'AST pour produire du ByteCode.
A+JYT
WebAssembly a-t-il pour vocation de remplacer à long terme JavaScript ?
Le standard est au centre des discussions des développeurs web
Au départ, en 1995, JavaScript a été présenté comme un langage léger pour les scripts assez simples. De plus, il a été pensé de telle façon qu’il soit facilement utilisable, même par les développeurs novices, pour des choses relativement simples, comme s’assurer que vous avez rempli un formulaire correctement lorsque vous le soumettez par exemple.
Plus tard, en 2008, a été lancé ce qui a été désigné comme étant la guerre des performances ; les navigateurs ont commencé à ajouter la compilation à la volée (JIT, une technique visant à améliorer la performance de systèmes bytecode compilés par la traduction de bytecode en code machine natif au moment de l'exécution). Tandis que le JavaScript s’exécutait, le JIT pouvait voir des modèles et faire en sorte que le code s’exécute plus rapidement en fonction de ces modèles. C’est ce qui a contribué à l’amélioration des performances de JavaScript qui a alors commencé à être utilisé pour plus de choses qu’il n’était censé gérer au départ, comme la programmation côté serveur avec Node.js.
Pourtant, malgré ces améliorations, il arrive que les performances soient imprévisibles. Aussi, pour accélérer les choses, le JIT a ajouté quelques éléments à l'exécution, parmi lesquels :
- l’optimisation et la désoptimisation ;
- de la mémoire utilisée pour les informations de compatibilité et de récupération du moniteur pour les cas où des récupérations se produisent ;
- de la mémoire utilisée pour stocker les versions de base et optimisées d'une fonction.
Autant d’éléments qui font qu’il arrive que le navigateur ne peut pas exécuter une application aussi rapidement qu’en natif. C’est alors qu’intervient WebAssembly.
Avec WebAssembly qui a été activé par défaut sur Firefox 52, le premier navigateur à l’embarquer, il serait intéressant de faire le point dessus. Tout d’abord, comme l’explique l’ingénieur Mozilla Lin Clark, « WebAssembly est un moyen de prendre du code écrit dans des langages de programmation autres que JavaScript et d'exécuter ce code dans le navigateur ».
Il est déjà arrivé sur des forums de discussion que les développeurs se demandent si WebAssembly a vocation de remplacer à long terme le JavaScript étant donné que le standard a été vanté comme étant « plus rapide que JavaScript ». Mais l’ingénieur tient à préciser que ce n’est pas le but ; s’il reconnaît également que WebAssembly s’avère plus rapide que JavaScript dans certains domaines, il précise qu’il ne veut pas sous-entendre que vous aurez à faire un choix entre WebAssembly et JavaScript : « en fait, nous nous attendons à ce que les développeurs utilisent WebAssembly et JavaScript dans la même application ».
Toutefois, pour bien souligner l’impact potentiel de WebAssembly, il a procédé à des séries d’études comparatives qui ont pour objectif de montrer aux développeurs en quoi WebAssembly est « plus rapide que JavaScript », tout en donnant des exemples concrets où des ingénieurs pourraient opter pour une coexistence de WebAssembly et JavaScript. Il a évoqué le cas de l’équipe React, de Facebook, qui pourrait remplacer le code de leur DOM virtuel par une version WebAssembly : « les gens qui utilisent React n’auront rien à faire ; leurs applications vont fonctionner comme avant et elles vont bénéficier des avantages apportés par WebAssembly ».
WebAssembly permettra donc aux applications complexes de fonctionner de façon optimale sur navigateur – telles que les jeux vidéo immersifs en 3D, le design informatisé, l’édition d’image et de vidéo et la visualisation scientifique. À ce propos, des démonstrations ont été mises en ligne l'année dernière, désormais il s’agit de passer à une implémentation concrète. Les développeurs pourront utiliser WebAssembly pour accélérer les applications web existantes.
Au fil du temps, de nombreuses applications de productivité existantes (par exemple les services de messagerie, les réseaux sociaux, les outils de traitement de texte) et des framework JavaScript vont probablement profiter de WebAssembly pour réduire considérablement les temps de chargement et améliorer simultanément les performances tout en fonctionnant. Contrairement à d'autres approches qui ont besoin de plug-ins pour obtenir des performances quasi natives dans le navigateur, WebAssembly fonctionne entièrement dans la plateforme Web. Cela signifie que les développeurs peuvent intégrer des bibliothèques WebAssembly pour des calculs intensifs (par exemple la compression, la détection de visage) dans des applications Web existantes qui utilisent JavaScript pour des travaux moins intensifs.
Pour avoir une idée du rendu avec WebAssembly, voici une démo proposée de Zen Garden par Epic Games qui allie WebAssembly et WebGL 2 dans Firefox 52.
« Nous espérons que, comme WebAssembly continue d'évoluer, vous pourrez également l'utiliser avec des langages de programmation souvent utilisés pour les applications mobiles, comme Java, Swift et C# », a déclaré Mozilla.
Source : introduction à WebAssembly (Mozilla Hack)
Citation:
Mise à jour du 15/02/2018 : Les premiers projets publics de travail de WebAssembly sont disponibles
Le groupe de travail WebAssembly a publié trois premiers projets de travail publics :
- WebAssembly Core Specification, qui décrit la version 1.0 de la norme WebAssembly de base, un format de code sécurisé, portable et de bas niveau conçu pour une exécution efficace et une représentation compacte ;
- WebAssembly JavaScript Interface, qui fournit une API JavaScript explicite pour interagir avec WebAssembly ;
- WebAssembly Web API, qui décrit l'intégration de WebAssembly avec des plateformes Web plus larges.
WebAssembly est une architecture de jeu d'instructions virtuel avec de nombreux cas d'utilisation et peut être intégrée dans de nombreux environnements différents, ce qui permet d’obtenir des applications hautes performances sur le Web. Le code WebAssembly est également conçu pour être facile à inspecter et à déboguer, en particulier dans des environnements tels que les navigateurs Web.
Source : W3C
Je pense personnellement que WebAssembly a un potentiel absolument spectaculaire, notamment au niveau de la VR et des applications lourdes qui seront encore plus faisables sur navigateur sans avoir besoin de téléchargement conséquent. Mais pour les sites web "classiques" comme on en voit aujourd'hui de partout, aucune raison de passer par autre chose que JS, il fait le travail.
Il y a beaucoup de raison de passer a WebAssembly pour tous ou presque.
1) Pour les gros sites, avoir un site plus efficace (site plus rapide = plus de visiteurs).
2) Pour les royalties avoir un code encore plus illisible que la simple minification.
3) Pour les petits site, s'ils utilisent un framework (Jquery) ou un CMS), cela sera transparents... alors refuser des performances en plus.
Il restera toujours du javascript sur le web de même qu'il existe toujours des sites pur HTML (sans Javascript) pour plusieurs raison:
- Moins de failles de sécurité.
- Plus simple à développer / déployer.
...
Utiliser WebAssembly ne signifie pas que JavaScript va disparaître, rien n'empêchera de développer en JavaScript pour produire du WebAssembly (lorsque le GC sera opérationnel).
Nous pouvons faire un parallèle avec le bytecode de la JVM, on peut développer avec le langage que l'on souhaite (Scala, Groovy etc), ce n'est pas pour autant que le langage Java a disparu :)
Une tuerie les fleurs de l'arbre qui tombent :aie:
Exemple totalement bancal : le jour où on arrivera à faire un outil aussi puissant que GIMP directement avec WebAssembly, on aura plus besoin de télécharger GIMP et, lorsqu'on voudra l'utiliser, on aura toujours la dernière version. Certes le serveur devra envoyer un sacré paquet de données à toutes les personnes voulant l'utiliser mais avec le futur de la connexion web, ce sera pas trop un problème... Enfin je l'espère... Ahem...
* A été traumatisé par les mises à jour Java *
Ca ne changera strictement rien au fait que le navigateur doivent télécharger les 100 megas de Gimp.
Au mieux ca simplifie un peu pour les développeurs qui ne doivent pas se soucier de comment faire parvenir les mise à jour automatiquement vers le client.
D'un autre coté ca va poser les problèmes à l'utilisateur qui veut faire rapidement une petite modif sur un fichier pour une présentation dans 10 min et qui doit attendre que la mise à jour se termine...pas de bol ce jour là son internet rame à mort 8-). Pour gérer ces cas là finalement il faudra un mécanisme de téléchargement en fond avec rechargement partiel...bref le developpeur y reperdra :mouarf:.
En vérité WebAssembly c'est comme flash ou les applets java, sauf que les gros du web se sont plus ou moins entendus pour pondre un truc en commun, mais ca n'a absolument rien de révolutionnaire.
Il y a donc les meme avantages : un developpement simplifié par rapport à JS avec des performances normalement meilleurs, sauf que ca sera non maitrisé par certains dev et comme flash on va se retrouver avec un affichage de texte qui te tue ton navigateur sans raison apparente...
Je pense que le niveau générale des programmeurs web est très faible, ça n'aura qu'une faible portée.
Vu la place qu'on pris les apps sur mobile, ça arrive trop tard, de plus par rapport à une app, le navigateur à quand même de grosses restrictions, ne serait-ce que pour l'accès au disque local ?
Ensuite il y a quand même la surcouche du navigateur, qui fera qu'il sera toujours plus lent qu'une app native.
Tout est bon quand même pour se débarrasser de la daube javascript, qui n'est pas du tout adapter pour de gros projet (absence de classes...).
C++ par exemple dépend de la compétence des programmeurs et peut très vite créer des failles importantes sur un système, et peut même s'avérer très lent s'il est mal programmé, et quand on regarde la qualité des bibliothèques javascript c'est inquiétant.
À la vue des spécifications d'ASM on est loin de la mort de JavaScript http://asmjs.org/spec/latest/
Les développeurs C et C++ penseront certainement que la spécification a été écrite par un développeur JavaScript ( for memory-unsafe languages like C or C++ :mouarf: je dirais plutôt developer-unsafe languages )Citation:
This specification defines asm.js, a strict subset of JavaScript that can be used as a low-level, efficient target language for compilers. This sublanguage effectively describes a sandboxed virtual machine for memory-unsafe languages like C or C++. A combination of static and dynamic validation allows JavaScript engines to employ an ahead-of-time (AOT) optimizing compilation strategy for valid asm.js code.
Le problème resteras toujours le même tant que les différents paradigmes des langages de programmation ne serons pas clairement distingué pendant les formations des futures développeurs, on apprend généralement cette distinction mais on s'en rend réellement compte que bien après, après des années de POO ou de prototypages voir de programmation fonctionnelle pour les plus originaux, du coup passer de l'un à l'autre demande une gymnastique mentale qui arrive souvent trop tard dans la vie professionnelle.
Les dev .Net ou Java s'échinerons toujours corps et âme à trouver la librairie Javascript qui permet de faire de la POO quand on leur demandera de migrer leur belle application Desktop en Full Web plutôt que de révisé leur façon de faire (sans jeter la pierre j'ai fait pareil).
Et les développeurs Javascript, et bien ceux-là ils peuvent pleurer pour ajouter une méthode à un prototype sans passer par une étude approfondie des méthodes d'extension .Net (et encore en lisant les Guideline ils comprendrons que c'est déconseillé).
La cible première d'ASM est clairement JavaScript. Doit-il disparaître pour autant ... En relisant tous vos messages il semble évident que ceux qui développe du front depuis un peu de temps font rarement du javascript, plutôt du Type Script, du Dart ou autre, avec des grunts,des gulps pour automatiser tout ce qui peut l'être. Donc pourquoi ASM s'appuie sur JavaScript et pas directement sur un de ces langages (qui disposent de tout ce qu'il faut à mon avis pour être directement compilé sans passer par la case JavaScript) ?
* le navigateur s'affranchit du matériel grâce à l'OS
* JS comme WebAssembly sont standardisés
==> des applications métiers totalement portables et indépendantes de l'environnement système/matériel
Je ne vois pas son avenir dans les sites web en dehors de quelques retouches par-ci par-là.
A ce niveau-là, je suis d'accord, y'aura toujours le téléchargement qui risque de prendre des plombes. Mais de ce coté-là, je pense que ce sera le compilateur en WebAssembly qui peut gérer le système d'update, avec par exemple "Téléchargement de la dernière mise à jour terminée. Veuillez rafraichir votre navigateur pour en profiter pleinement." Et ça, ça me fait rêver :D
Un exemple pratique, il m'a été une fois demandé de faire un outil web pour une entreprise car déployer un logiciel sur tous les PC aurait été une véritable misère et aurait pris des semaines et car beaucoup de PC étaient encore sous Windows XP (en 2016). Cela aurait été beaucoup plus simple et plus rapide de créer un soft pour mais à cause de cette problématique, on a demanda une appli web. Avec WebAssembly, cette contrainte n'aurait pas existé ;)
On m'a toujours dit qu'il me manquait un grain quelque part :ptdr:
En fait je vois tellement de choses qui pourraient être faites par le consortium des navigateurs (mises en cache des ressources téléchargées, versionning...) et les avantages actuels du web (uniformité selon les OS, un seul code source...) que, avec une association de tous les grands noms, ça pourrait littéralement révolutionner le web qu'on voit aujourd'hui et lui rajouter toutes les grosses applications. Du coup, au niveau coût énergétique/environnemental, ce sera pas plus cher qu'un check régulier des versions et d'un téléchargement des nouvelles versions car tout serait stocké chez le client.
L'inconvénient que j'ai pu remarquer c'est que WebAssembly n'a vraiment un intérêt qu'à partir de technologies d'assez bas niveau comme le C++.
Le bytecode est un langage proche du langage machine. Donc le langage se doit d'être assez proche pour pouvoir gérer la mémoire, le processeur, de manière précise. Les garbage collector et optimisations "propriétaires" de langages de haut niveau seraient mis à mal, et au final, non seulement on pourrait, dans le cas de Dart (qui génère du javascript optimisé) ou de frameworks comme JQuery, générer un bytecode non optimisé et plus lent que le Javascript, mais également créer des failles de sécurité plus dangereuses (comme avec Java Web Start et les Applets Java) donnant alors un accès bas niveau à des hackers.
Des tests ont déjà été faits en ce sens, par exemple ici : https://medium.com/dartlang/dart-on-...a70#.wwqoasl55
C'est pour ça que WebAssembly serait très efficace, mais à partir de technologies pouvant être compilées en bytecode telles quelles, sans transformations préalables. Ce n'est pas la même utilité que le JS. C'est plus dédié à de véritables applications sur le web voire même des jeux vidéo 3D.
A peu près d'accord sauf sur la lisibilité du code. Ça n’arrêtera jamais que les débutants. Et de toute façon si on veut faire du code illisible, il y a des outils qui font plus que de la simple minification tout en restant en JavaScript.
Pour les failles de sécurité, il n'y a pas de raison a ce qu'il n'y en ait plus en Wasm qu'en JavaScript. Les deux reposent sur les mêmes API et sont compilés en natif en JIT.
En théorie, on peut déjà le faire maintenant, vu que rien ne t’empêche d'implémenter son propre GC en WASM.
C'est juste qu'on ne fera probablement pas mieux que ce que font déjà les navigateurs Web.
Là, il y a un grosse confusion entre "asm.js" et "WebAssembly" : c'est deux technologies différentes, même si elles on des buts en partie communs.
- asm.js s'appuie sur le JavaScript car c'est la base minimale que gèrent tous les navigateurs web. Ça lui permet de pouvoir être exécutés sur tous les navigateurs, y compris ceux qui ne gèrent pas spécifiquement la technologie.
- WebAssembly (ou Wasm), au contraire ne se base plus sur JavaScript mais sur un bytecode qui vise à être bien plus efficace en temps de chargement et de compilation. Par contre il ne fonctionnera que sur les navigateurs qui le gèrent spécifiquement.
En jouant avec les spécifications récentes du W3C qui permettent de mettre explicitement des ressources en cache, ce n'est pas si idiot que ça en fait.
Pour la vitesse, ça dépend également du compilateur C++ intégré dans le navigateur.
Est-ce qu'il y a des limitations, par exemple sous Windows, a-t-on accès aux librairies Windows comme "Winhttp"... ?