Plusieurs certificats SSL délivrés sans autorisation auraient fragilisé la sécurité de la plateforme Google
Plusieurs certificats SSL délivrés sans autorisation auraient fragilisé la sécurité de la plateforme Google
La plateforme Google n’a pas été compromise
Google vient de détecter un ensemble de certificats non autorisés pour sa plateforme. L’annonce a été faite il y a quelques jours par Adam Langley sur le blog officiel de la firme consacré à la sécurité.
Les faits remontent au 20 mars dernier où le leader de la recherche sur le web a découvert la présence d’un ensemble de certificats numériques non autorisés délivrés pour plusieurs noms de domaine de sa plateforme. Ces certificats ont été délivrés par une autorité intermédiaire égyptienne dénommée MCS Holdings alors qu’elle n’en a pas le droit officiellement. CNNIC qui est l’autorité chinoise détentrice légale de ces certificats est l'autorité reconnue officiellement comme étant l'organisme de délivrance de ces certificats.
Le problème que cela soulève est que puisque MCS est une autorité intermédiaire, en délivrant ces certificats non autorisés, cela lui permettrait d’espionner les communications entre Google et les utilisateurs sur son réseau.
Concrètement, lorsque vous voulez vous connecter à la plateforme Google, vous envoyez une requête au serveur Google à partir de votre terminal. Cette requête est en fait un certificat de sécurité SSL pour établir une connexion sécurisée. Le serveur confirme l’authenticité de la clé et établit la connexion avec votre terminal. Lorsque le certificat est délivré par une autorité intermédiaire, cela peut favoriser une attaque de type homme du milieu par l’entreprise qui l’a délivré. Toutefois Google affirme que sa plateforme n’a pas été compromise. « Nous n’avons aucune indication d’abus et nous ne suggérons pas que les gens changent les mots de passe prennent d’autres mesures ».
Pour régler le problème, Google a immédiatement contacté CNNIC l’autorité légale de délivrance de certificats afin de révoquer son pouvoir de délivrance de certificats accordé à MCS. CNNIC a répondu en expliquant qu’un contrat a été signé entre les deux sociétés afin que MCS puisse délivrer des certificats intermédiaires pour les noms de domaines qu’elle détient.
Dans tous les cas, Google a bloqué ces certificats afin qu’ils ne puissent pas être utilisés pour se connecter à sa plateforme. Chrome et Firefox ont rejeté de fait les certificats non autorisés en utilisant le mécanisme de vérification des entités délivrant les certificats appelé public key pinning. Microsoft a également mis à jour sa liste de confiance des certificats en révoquant ceux détenus par MCS Holding.
Google rappelle à la lumière des récents évènements, l’importance de son projet certificate transparency qui permet de contrôler et vérifier les certificats SSL en temps réel.
Source : Blog Google
Et vous ?
:fleche: Quel commentaire faites-vous de ce qui s’est passé ?
Les certificats numériques délivrés par le CNNIC ne seront plus reconnus par Google et Mozilla
Les certificats numériques délivrés par le CNNIC ne seront plus reconnus par Google et Mozilla
Après la récente découverte d’émission de certificats non autorisés
Les certificats délivrés par le CNNIC - l’autorité chinoise de certification numérique – et des autorités de certifications (CA) intermédiaires autorisées par le CNNIC ne seront plus reconnus dans Chrome et Firefox et les autres les produits de Google et Mozilla.
La décision fait suite à une déclaration de Google la semaine dernière, dans laquelle le géant de l’IT affirme avoir remarqué l’émission de certificats non autorisés pour plusieurs des domaines Google. Les certificats auraient en fait été émis par MCS Holdings, une CA intermédiaire basée en Egypte, autorisée par l’autorité chinoise de certification numérique.
Dans une mise à jour de sa déclaration initiale, Google explique qu’à la suite d’une enquête que la firme a menée conjointement avec le CNNIC, il a été résolu que les certificats émis par l’autorité chinoise ou au nom de cette dernière ne seront plus pris en compte dans ses différents produits. Les utilisateurs de Chrome recevront des avertissements de sécurité lorsqu’ils voudront visiter un site authentifié par le CNNIC. Ils auront donc la possibilité d’ignorer l’avertissement et continuer sur le site.
« Cette mesure prendra effet dans une future mise à jour de Chrome », a indiqué la firme de Mountain View. La firme voudrait en fait laisser le temps aux clients touchés par cette mesure pour prendre toutes les précautions nécessaires avant que la sanction n’entre en vigueur. Entre temps, dit Google, « nous allons autorisé les certificats existants du CNNIC à continuer à être marqués comme fiables dans Chrome, grâce à l'utilisation d'une liste blanche révélée publiquement ».
Du côté du CNNIC, la mesure prise par Google n’est logiquement pas bien appréciée. « La décision que Google a prise est inacceptable et incompréhensible pour le CNNIC et en attendant, le CNNIC exhorte sincèrement Google à prendre les droits et les intérêts des utilisateurs pleinement en considération. » A-t-il écrit sur son site. Pour rassurer les clients à qui il a déjà émis des certificats, le CNNIC ajoute encore que leurs « droits et intérêts légitimes ne seront pas affectés ».
Comme si la mesure de Google n’était pas suffisante, Mozilla vient s’aligner sur la décision de son concurrent, en prononçant la même sentence contre l’agence gouvernementale qui supervise le registre des noms de domaine de la Chine.
Après avoir examiné les circonstances et entrepris une « discussion vigoureuse » sur sa liste de diffusion publique, Mozilla a conclu que le comportement du CNNIC - « en délivrant un certificat intermédiaire sans contrainte à une société sans pratiques PKI documentées et sans contrôle de la façon dont la clé privée a été stockée ou contrôlée » - n’était pas conforme à sa politique s'appliquant aux CA, a dit l’éditeur de Firefox.
Sur cette base, Mozilla a décidé de mettre à jour son code de sorte que les produits Mozilla n'aient plus confiance à aucun certificat délivré par le CNNIC avec une date « notBefore » fixée au 1er Avril 2015 ou après. La date notBefore est une date avant laquelle le certificat n'est pas valide, ce qui signifie qu'il ne peut être valide qu'après cette date. Cela implique que les utilisateurs de Firefox recevront des avertissements de sécurité pour les nouveaux sites authentifiés par le CNNIC.
Toutefois, Google et Mozilla donnent à l’autorité de certification chinoise la possibilité de soumettre une nouvelle demande pour sa réintégration, « une fois que les contrôles techniques et procéduraux adéquats sont en place », comme l’a dit Google.
Sources : Blog Google Online Security, Blog Mozilla Security, CNNIC
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