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SpaceX d’Elon Musk fait un grand pas en avant vers la fourniture d'Internet en Australie à travers Starlink
SpaceX d’Elon Musk fait un grand pas en avant vers la fourniture d'Internet en Australie à travers Starlink
Et son vaste réseau de satellites interconnectés
Par le biais de l’Australian Communications & Media Authority (ACMA), le gouvernement australien a récemment approuvé l’inclusion des entreprises SpaceX - société du milliardaire Elon Musk -, Swarm Technologies et Kepler Communications dans l’Australia Foreign Space Objects Determination list qui répertorie les sociétés étrangères autorisées à demander des autorisations pour fournir des services de communication dans le pays.
La décision de l’ACMA d’inclure ces entreprises technologiques étrangères dans l’Australia Foreign Space Objects Determination list permet aux bénéficiaires de demander des licences pour fournir des services. L’inscription sur cette liste est notamment essentielle avant qu’un réseau satellitaire détenu par des étrangers ne soit autorisé à fonctionner sur des fréquences spécifiques en Australie. Grâce à cela, SpaceX pourra par exemple demander des licences afin d’établir des communications entre ses satellites et des bases en Australie. Le régulateur australien a toutefois précisé que faire partie de la liste « ne confère pas à l’entité un droit pour l’obtention d’une licence, mais constitue plutôt un prérequis pour qu’une licence d’appareil spatial puisse être délivrée ».
SpaceX, officiellement Space Exploration Technologies Corporation, est une entreprise américaine travaillant dans le domaine de l’astronautique et du vol spatial. Fondée le 6 mai 2002 par l’entrepreneur milliardaire Elon Musk, SpaceX est l’un des deux prestataires privés à qui la NASA a confié un contrat de transport de fret vers la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre du programme COTS.
À travers son entreprise SpaceX, Elon Musk s’est lancé dans un nouveau défi : celui de permettre aux consommateurs du monde entier d’avoir enfin accès à une connexion Internet haut débit stable et de bonne qualité, mais qui n’est pas onéreuse. À terme, la société souhaite exploiter des milliers de satellites qui feront le tour de la planète à une altitude d’environ 482 à 1126 kilomètres. Ce projet a été baptisé Starlink. S’il aboutit, ce projet pourrait profondément modifier le paysage de l’industrie des télécommunications. Cela pourrait également rapporter des milliards de dollars à SpaceX chaque année (30 milliards de dollars, d’après Elon Musk) si Starlink pouvait effectivement concurrencer les fournisseurs Internet existants et aider à mettre davantage de personnes en ligne.
Elon Musk, le patron de SpaceX, est persuadé qu’à terme sa constellation Starlink qui se présentera comme un vaste réseau composé de milliers de satellites interconnectés deviendra « le système Internet à large bande le plus avancé au monde ». SpaceX a déjà obtenu une autorisation similaire aux États-Unis en 2018, ce qui lui a permis quelques mois plus tard de procéder à titre expérimental au lancement de 60 satellites en Floride. La société d’Elon Musk a depuis mis en orbite 242 satellites dans le cadre de son projet Starlink dont l’ouverture commerciale de Starlink est prévue pour 2020.
Signalons au passage que SpaceX cherche aussi à obtenir l’autorisation de l’Union internationale des télécommunications pour l’exploitation de 30 000 satellites supplémentaires à une fréquence, à un niveau de puissance et à une position spécifiques dans l’espace. L’annonce a été faite le 15 octobre par SpaceNews (publication imprimée et numérique qui couvre l’actualité économique et politique de l’industrie spatiale et des satellites). Ce nombre s’ajoute aux 12 000 satellites déjà approuvés par la US Federal Communications Commission.
Basée à Toronto, Kepler Communications veut fournir des services de stockage et de transmission de données et d’Internet des objets (IoT) aux utilisateurs australiens en utilisant une constellation de satellites. Swarm Technologies, basée à Mountain View, en Californie, quant à lui, cherche à obtenir l’autorisation afin de proposer une connectivité bidirectionnelle pour l’IoT et les capteurs de machine à machine en Australie.
Cependant, tout le monde en Australie ne considère pas ce dénouement comme une bonne chose. L’opérateur australien de télévision Foxtel, par exemple, estime que SpaceX ne devrait pas figurer sur l’Australia Foreign Space Objects Determination list, assurant que les activités de cette entreprise sur le territoire australien interféreraient avec ses propres services satellitaires.
« C’est un maillon essentiel de notre chaîne de production, et les conséquences des interférences, des interruptions ou des dégradations de la marge se situent au plus haut niveau des conséquences pour une entreprise telle que Foxtel », a déclaré Foxtel.
Source : CNBC
Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
:fleche: Sachant que l’Australie fait partie des Five Eyes, pensez-vous que SpaceX rencontrera d’éventuelles difficultés pour s’implanter an Australie ?
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Des astronomes appellent à une action en justice contre la pollution lumineuse de SpaceX
Des astronomes appellent à une action en justice contre la pollution lumineuse de SpaceX,
Craignant que l'afflux de satellites sur l'orbite terrestre ne rende les observations plus difficiles au sol
Dans le cadre de sa constellation Starlink pour fournir l’Internet moins coûteux aux endroits où l’accès est peu fiable ou totalement inexistant, l’entreprise SpaceX d’Elon Musk a déjà obtenu l’autorisation du lancement de 12 000 satellites Starlink et attend encore une autorisation pour 30 000 engins supplémentaires. Mais à peine a-t-elle commencé à positionner les premiers satellites dans l’orbite terrestre que la pollution lumineuse engendrée par les engins brillants suscite la polémique dans le milieu des astronomes.
SpaceX a déjà lancé 240 satellites, dont deux lancements de 60 satellites chacun pour seulement le mois de janvier. Mais un groupe de trois astronomes italiens veut l’empêcher de continuer cette mission, craignant que l'afflux de satellites sur l'orbite terrestre ne rende les observations plus difficiles au sol. Dans un article publié sur arXiv, les trois astronomes italiens des Observatoires astronomies de Rome, Brera et Trieste se dressent contre « la menace d’empêcher l’accès à la pleine connaissance du cosmos et [contre] la perte d’une richesse intangible d’une valeur incommensurable pour l’humanité ».
Dans leur article, ils appellent la communauté internationale des astronomes à attaquer en justice l’État américain. En effet, des projets de constellations de satellites privés, autorisés par le régulateur américain, se multiplient, et les astronomes ont commencé à se plaindre, dès le lancement des 60 premiers satellites Starlink, des trainées de lumière qui dégradent considérablement le ciel nocturne, empêchant l’observation de nombre d’entre eux. Plusieurs entreprises, notamment OneWeb et Amazon veulent également placer chacun plusieurs milliers d’engins en orbite pour proposer leur propre offre Internet.
Le trio d'astronomes tente de mobiliser des soutiens en faveur d'une action en justice pour empêcher SpaceX de lancer davantage de ses satellites de communication à haute visibilité, tout en cherchant à maintenir en attente le déploiement des autres constellations. Pour eux, le déploiement complet de ces constellations de satellites particulièrement brillants perturberait, non seulement, le travail des astronomes et scientifiques étudiant le cosmos depuis la Terre, « puisque les satellites Starlink peuvent changer d’orbite de façon autonome, il est impossible de programmer des observations qui les éviteraient », écrivent-ils. Mais également, ces constellations géantes de satellites perturberaient également la radioastronomie, les ondes émises par les satellites polluant complètement ce qui pourrait nous parvenir de l’espace profond.
« L'idéal serait d'arrêter le déploiement de ce genre de satellites jusqu'à ce que le problème soit très bien étudié. Nous devons comprendre quel est l'impact sur le ciel », a déclaré Michele Maris, de l'Observatoire astronomique de Trieste en Italie, qui fait partie du groupe demandant des poursuites judiciaires.
Les dommages que pourrait occasionner le déploiement des constellations géantes de satellites
Il y a actuellement 1500 satellites actifs en orbite autour de la Terre. Les experts de l'espace craignent que la multiplication des satellites de communication sur une orbite terrestre basse déjà surpeuplée ne rende plus probables les collisions entre satellites. Selon les astronomes, cela pourrait rendre l'hypothèse de l'astronome Donald Kessler, également connue sous le nom de "syndrome de Kessler", une réelle possibilité et pourrait créer un scénario astro-apocalyptique dans lequel une collision de satellites crée un effet de cascade provoquant d'autres collisions. La pollution spatiale qui en résulterait pourrait créer un nuage impénétrable de débris spatiaux et, par conséquent, tenir l'humanité en otage sur Terre.
Les chercheurs ont également souligné que ces perturbations auront un coût économique, à commencer par le manque à gagner pour l’argent investi dans la recherche rendue caduque par la pollution du ciel. Les dommages seront également culturels et humains par la privation définitive et surtout omniprésente du ciel tel que des millions de générations de terriens avaient pu le contempler avant ce besoin grandissant de donner l’Internet à tous sur à partir de l’espace, ont estimé les chercheurs.
Dans son commentaire adressé au magazine scientifique New Scientist, Chris Johnson, conseiller en droit spatial pour le Secure World Foundation a dit : « Il est temps pour la communauté spatiale élargie de se demander ce qui a le plus d’importance : la possibilité de pratiquer l’astronomie depuis la Terre et la vue traditionnelle du ciel nocturne, ou un Internet moins cher accessible depuis l’espace ».
Pour éviter que la constellation Starlink mette en péril les conditions d'observation des observatoires astronomiques terrestres du monde entier, qui dépendent d'un ciel obscurci pour faire des observations sur l'univers, les astronomes avaient déjà lancé l’alerte en juin 2019, puis mis en ligne une pétition en janvier 2020, signée par déjà plus de 1 500 de leurs pairs. Mais la seule réaction, à ce jour, fut la décision de SpaceX de tester un nouveau revêtement expérimental un peu moins lumineux sur les parties les plus exposées d’un de ses satellites. Les astronomes préconisent donc de passer à la vitesse supérieure, en passant par la procédure judiciaire.
« Comprenant le risque pour la communauté astronomique, une série d'actions sont proposées dans ce document pour atténuer et contenir les effets les plus dangereux découlant de tels changements dans la population des petits satellites », écrivent les astronomes dans leur document de 16 pages.
Appel à une action en justice contre l’État américain
Le groupe affirme que pour stopper les mégaconstellations, une affaire pourrait être portée devant la Cour internationale de justice pour faire valoir que le ciel nocturne est un droit humain partagé en vertu de la Convention du patrimoine mondial. « Le préjudice ici est l'atteinte à notre patrimoine culturel, le ciel nocturne, et les dommages monétaires dus à la perte de la radio et d'autres types d'astronomie », écrivent les astronomes. Ou bien un procès pourrait être intenté contre la Commission fédérale des communications (FCC) aux États-Unis pour avoir accordé une licence à Starlink, qui, selon le groupe, pourrait avoir enfreint la loi sur la politique environnementale nationale (NEPA).
« Il serait souhaitable d'adopter des résolutions contingentes et limitatives à ratifier en tant que règles internationales communes », écrivent les astronomes. Ils suggèrent que les États, directement victimes de cette pollution lumineuse en devenir via leurs projets de recherche ou leurs sites d’observatoires terrestres, portent eux-mêmes l’affaire en justice. « Il est essentiel qu’un gouvernement, comme le Chili, l’Italie ou la France, poursuive les États-Unis devant la Cour internationale de justice », écrivent-ils. Ils suggèrent également qu'en attendant, toutes les mégaconstellations soient mises en attente.
« S'il n'est pas possible de laisser une meilleure planète aux générations futures, nous pouvons au moins essayer de ne pas l'empirer », a déclaré Stefano Gallozzi, membre du groupe à l'Observatoire astronomique de Rome en Italie.
Cette proposition de procès survient quelques semaines après les allégations selon lesquelles la FCC aurait illégalement approuvé les plans de SpaceX pour le déploiement de la mégaconstellation. Cependant, l’agence fédérale américaine a déclaré dans un communiqué qu'elle « rejetait fermement » toute allégation de violation de la NEPA et que son approbation de Starlink était « tout à fait légale ».
Pendant ce temps, SpaceX va de l’avant avec sa mission Starlink. Les lancements sont en cours, et la société devrait envoyer 1500 satellites Starlink en 2020. Le projet a été approuvé par les autorités réglementaires australiennes avant son dernier lancement de janvier. Il n’est pas clair que OneWeb et Amazon de Jeff Bezos ont l’intention de modifier leur plan pour leur projet d’Internet accessible depuis l’espace.
Avec la pollution lumineuse ne figurant pas vraiment au sommet des priorités géopolitiques mondiales, on ne sait pas si les chercheurs pourront être entendus. Cependant, pour Chris Johnson, malgré les minces chances de succès d'une action en justice, un argument pourrait être avancé.
Source : Appel des astronomes
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:fleche: Pensez-vous qu’une action en justice contre la FCC mettra fin ou modifiera la mission Starlink de SpaceX ?
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