Droit à l'oubli : Microsoft et Yahoo se mettent également dans le bain
Droit à l'oubli : Microsoft et Yahoo se mettent également dans le bain
et étudient les demandes de suppression des liens
Depuis quelques mois déjà, une décision de l’Europe ordonnait aux moteurs de recherche de mettre sur pied un système permettant aux Européens de disposer du droit de retrancher des informations à leur sujet sur les résultats de recherche si elles étaient jugées « inadéquates, hors de propos ou n’étaient tout simplement plus pertinente ».
Par la suite Google a été inondé de requêtes allant dans ce sens ; il y a quelques jours, Mountain View a annoncé avoir reçu au total plus de 171 000 requêtes et examiné plus de 588 000 URL suites à ces demandes de suppression et l’entreprise en a déjà retiré plus de la moitié (58%).
Pourtant, bien que Google ait déjà retiré des liens des résultats de son moteur de recherche, ces contenus sont parfois accessibles lorsqu’on effectue une recherche depuis la concurrence comme Bing ou Yahoo. Pourquoi ? Tout simplement parce que les personnes qui demandaient à « être oubliées », se contentaient de ne faire une démarche que vers Google.
Il faut rappeler que la décision de l’Europe n’avait pas uniquement un impact sur Google, mais aussi sur ses concurrents. Aujourd’hui le monopole de Google est tel que parler de « moteur de recherche » se résume pratiquement à un seul alors qu’il n’en est rien. D’ailleurs il suffit de voir les chiffres pour comprendre : Microsoft n’a reçu que 699 demandes pour enlever des résultats de son moteur de recherche depuis le formulaire forget.me mis sur pied le 23 juillet, ce qui représente 2 362 URL. Microsoft explique que, pour l’instant, seuls 79 requêtes ont reçu une réponse de Bing. Notons que Microsoft est « toujours en train d’affiner » le processus de traitements des demandes, comme le signale un porte-parole de l’entreprise.
Pour comprendre la complexité de cet exercice, il convient de rappeler que Google a commencé à supprimer les liens en Juin dernier et a fait office de test en ce qui concerne la façon dont les entreprises doivent mettre en œuvre la décision de la Cour européenne de justice. Le tribunal, qui a statué en faveur d'un espagnol ayant poursuivi Google, n'a pas expliqué comment les entreprises devaient décider d'approuver les demandes. La Cour a simplement donné des directives en déclarant qu'il fallait un équilibre entre le droit d'un individu à la vie privée et le droit du public de savoir.
En tant que pionnier dans le domaine, Google a créé un comité consultatif qui a tenu une série de réunions publiques afin de trouver cet équilibre : «notre objectif est de trouver le juste équilibre. Il s'agit là d'un nouveau défi de taille, et nous souhaiterions être conseillés sur les principes à appliquer pour nous prononcer sur chaque cas.», expliquait le conseil sur le site web prévu à cet effet.
Dans les débuts du processus de suppression, Google a été critiqué pour avoir averti les éditeurs quand les liens dirigeants vers leurs contenus avaient été enlevés. En le faisant, Google attirait encore plus d’attention sur le contenu qu’une personne voulait garder privé. Dans certains cas, il est arrivé que des quotidiens écrivent des articles sur les retraits qui résumaient les histoires originales.
Yahoo a également commencé à traiter les demandes de suppression. Un porte-parole de l’entreprise a affirmé que Yahoo va « évaluer soigneusement chaque demande dans le but d'équilibrer le droit de l'individu à la vie privée avec des considérations de droit du public à l'information ». Un formulaire est disponible pour les résidents Européens qui souhaitent se « faire oublier ».
Comme Bing a fourni son algorithme de recherche à Yahoo ainsi qu’à ses portails suite à un partenariat conclu entre les deux entreprises, il n’est pas clair si Yahoo sera en mesure d’agir indépendamment et choisir quel lien supprimer ou alors si son évaluation s’alignera derrière celle de Bing.
Google n’applique actuellement que des suppressions de liens sur ses domaines européens comme google.co.uk et google.se, les autres domaines comme google.com ne sont pas concernés. Toutefois, les autorités de protection des données ont indiqué réclame que la suppression soit effective sur l’ensemble du moteur Google.
En octobre, 4,43% des recherches ont été effectuées sur Bing, avec 3,82% effectuées depuis Yahoo tandis que Google s’octroyait 88,7% des parts selon le baromètre de Statista.
Source : blog forget.me, Statista
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ? Les demandes de suppressions validées par un moteur de recherche devraient-elles l'être automatiquement pour un autre ?
GridGain+SpringBatch+CAPA Algorithm
Le problème c supprimer ces liens pour tous ces moteurs de recherches alors on lance la même requête pour tous les moteurs de recherche en même temps en simultanés avec du GridGain + Spring Batch + l'algo du CAPA groupe qui date de 1995
et le tour est joué voir ce lien http://didipostman.blogspot.com/2014...matics-of.html
« Droit à l'oubli »: Google s'en tient strictement aux domaines locaux européens
« Droit à l'oubli »: Google s'en tient strictement aux domaines locaux européens, la société rappelle qu'il s'agit d'un concept européen
Google est bel et bien en train de retirer de ses moteurs en Europe, les résultats de recherche portant atteinte à la vie privée. Suite à la décision arrêtée par le plus haut tribunal de l'UE, le géant américain s'est engagé à prendre en compte les demandes de suppressions des individus de l'Union Européenne qui revendiquent leur « droit à l'oubli ». Jusqu’à ce jour, Google a reçu plus de 200 000 demandes de toute l'Europe qui affectent plus de 700 000 URL, selon son rapport de transparence en ligne.
Une question demeure cependant. Jusqu'où le soi-disant droit à l'oubli de Google devrait-il s'étendre?
En ce qui concerne les régulateurs de la vie privée en Europe, ils ont déjà statué sur cette question. En raison de la facilité de passer d’un domaine européen tel Google.de en Allemagne ou Google.fr en France à Google.com, ils pensent que la suppression initialement limitée aux domaines européens, n'est pas satisfaisante.
Le groupe des protecteurs de la vie privée des pays de l'UE, le groupe de travail Article 29, a donc conclu en Novembre qu'ils voudraient que les moteurs de recherche retirent les résultats à l'échelle mondiale.
Le vendredi, le groupe de travail Article 29 a écrit à Microsoft, Yahoo et au moteur de recherche français Qwant pour leur rappeler que les régulateurs souhaitent que les résultats soient supprimés de tous les domaines pertinents; une demande à laquelle le géant américain ne compte pas céder si facilement.
Le directeur juridique de Google, David Drummond, a fait savoir que la société a commencé par la suppression de résultats sur les domaines locaux européens et son approche n'a pas encore changé. «Nous avons eu une approche de base, nous avons suivi, sur cette question, nous avons fait des suppressions dans toute l'Europe, mais pas au-delà, » a-t-il dit lors d'un événement à Bruxelles le lundi.
Toutefois, Drummod pense que l'approche de Google pourrait évoluer après réception du rapport d'un groupe d'experts que la société a mis en place pour étudier la question du domaine d’application de la décision. Le rapport du groupe est prévu pour la fin de ce mois. « Nous allons le prendre [le rapport], ainsi que de l'apport de l'Article 29 et d'autres contributions et arriverons à une approche », a déclaré Drummond.
Cependant, il semble que Google ait déjà décidé de s'en tenir strictement aux domaines européens, surtout que les lignes directrices établies par les protecteurs de la vie privée ne sont pas juridiquement contraignantes. En effet, Drummod soutient fortement « qu'il doit y avoir un moyen de limiter le concept, parce que c'est un concept européen. »
Source : Reuters
Et vous ?
:fleche: Les européens pourront-ils se faire oublier sur Google.com ?