Afrique du Sud : le ministère de l’Éducation bannit les logiciels libres et open source
Afrique du Sud : le ministère de l’Éducation bannit les logiciels libres et open source
Delphi adopté comme langage de programmation pour remplacer Java
Le ministère de l’Éducation de l’Afrique du Sud a banni l’utilisation des logiciels gratuits et open source dans l’éducation.
Dans une récente circulaire, le gouvernement précise que dans toutes les écoles publiques, les cours « Computer Applications Technology » (CAT) et « Information Technology » (IT), ainsi que les examens relatifs se feront uniquement avec Microsoft Office 2010 et Office 2013.
La circulaire note également l’abandon de Java comme langage de programmation dans les formations en faveur de Delphi.
« Le langage de programmation pour mettre en œuvre des applications informatiques sera normalisé avec Delphi. En raison des exigences de formation pour les provinces qui utilisent Java, la mise en œuvre se fera comme suit : grade 11, implémentation en janvier 2015 ; grade 12, implémentation en janvier 2016. À partir de novembre 2016, le DBE utilisera Delphi pour l’évaluation dans les examens IT NSC », peut-on lire dans la circulaire.
Alors qu’on constate un mouvement de plus en plus important vers le libre, le ministère de l’Éducation de l’Afrique du Sud préfère limiter les élèves à utiliser une solution propriétaire (avec les coûts des licences), ne permettant pas à ceux qui le souhaitent de découvrir les multiples alternatives gratuites et open source.
:fleche: La circulaire du ministère de l'Education (format PDF)
Source : Dkeats.com
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de ce choix de l'Afrique du Sud ?
:fleche: Delphi est-il mieux adapté pour l'enseignement que Java ?
Complètement incompréhensible
J'ai du mal à comprendre et encore moins expliquer cette décision, si ce n'est qu'il y a eu de bons dessous de tables ou promesses de pourcentage par licence vendue.
1) Vue la situation économique de l'Afrique du Sud et l'état du système éducatif, il y a des dépenses nettement prioritaires par rapport à l'achat de licences de logiciels propriétaires pour l'éducation. Comme par exemple moderniser les salles de classes dans les campagnes reculées et les quartiers défavorisés (ex ghettos), aménager les voies d'accès aux dites écoles, augmenter la rémunération des enseignants et je m'arrête là.
2) En dehors de l'éducation, l'Afrique du sud a pas mal de choses à faire avec l'argent de ses contribuables que d'acheter des licences de logiciels de bureautique etc... (Investir dans la santé, les infrastructures ...)
3) D'un point de vue technique, ils n'ont donné aucune justification valable et je ne vois pas pourquoi passer du gratuit au payant si cela n'apporte pas une valeur ajoutée en termes de sécurité, Cost of Ownership ou autre.
Et comme un intervenant l'a déjà souligné (concernant la suite bureautique), il aurait été plus simple de spécifier un format officiel de sauvegarde pour les principaux types de fichier bureautique (texte, feuille de calcul, présentation, création graphique ...)
Pour ce qui est du langage de programmation, je trouve que non seulement la décision limite les chances des enfants Sud africains issus de milieux défavorisés, mais cela constitue également un handicap pour les diplômés du pays qui voudraient s'expatrier (c'est sur que rien n'empêche à l'étudiant de se former à autre chose, mais à force de regarder le Foot, on finit par détester ou être indifférent au Tennis et vice-versa)
Bill Gates and MicroSoft are around
N'oublions pas que Bill Gates (et donc Microsoft !) a initié, il y a quelques années, des projets couvrant divers domaines, notamment la formation et la santé, sur le continent africain.
Au delà du titre, j'aurais voulu aussi lire le rapport des études ayant motivé une telle décision.