Le problème c'est qu'il n'y a pas que les informations erronées, mais aussi les mensonges par omissions et la façon de la présenter.
Sans aller jusqu'à l'information en ligne, on pourrait déjà s'interroger sur nos médias traditionnels. Arté, une chaîne pourtant de réputation sérieuse n'est pas exempt de reproche.
Pour l'anecdote, il y a eu il y a quelques jours un reportage sur CharlottesVilles mais :
- on évite de parler des réactions à "it's okay to be white" ;
- on évite de parler de ce qui s'est passé quelques semaines après à Berkeley ;
- on évite de parler du contexte américain.
Donc au final on a :
- "Trump a failli à condamner cela, préférant renvoyer les deux camps face à face" -> pourtant quelques semaines après, l'actualité lui donne raison, même les médias américains qui l'avaient au préalable critiqués ont retournés leur veste.
- "un ethnostate blancs" -> il n'y a qu'à voir à la façon dont les personnes réagissent à un bout de papier "it's okay to be white"…
- "les racistes n'ont plus honte" -> on se demande vraiment pourquoi… peut⁻être qu'à force de traiter tout le monde de raciste, les gens n'ont plus honte d'être appelé raciste ?
Avec et sans contexte, ce n'est pas du tout la même information. Passer sous silence le contexte, c'est purement et simplement du mensonge par omission. C'est facile de forger l'information en ne choisissant que les bouts qui nous plaisent.
Et juste après… un reportage sur un cimetière d’immigrés morts en mer en tentant de rejoindre l'Europe, histoire de bien jouer sur le pathos. Certes, l'information n'est pas fausse en soit, mais c'est de la manipulation flagrante.
Et pour "vérifier" l'information, qui va le faire, qui va décider de ce qui est fiable et de ce qui relève de la désinformation ? Parce que bon, faut pas non plus nous prendre pour des imbéciles, les fake news, ça ne les dérange pas tant que ça quand ça va "dans leur sens".
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