Discussion :

[Saverok]

Le problème premier (ici ce n'est pas la faim, bien au contraire les obésités et toute la pathologie qui va avec) est la connaissance basique qu'ils n'ont même pas dans les écoles dont ils sortent à 18 ans sans même savoir ce que c'est que le théorème de Pythagore.

Je pense qu'il serait très instructif de faire un sondage en France sur les personnes capables de citer le théorème de Pythagore et d'expliquer simplement à quoi il sert et avoir les résultats par tranche d'âge.

Je peux déjà prédire des résultats catastrophiques.
La raison est simple : si on utilise pas une connaissance régulièrement, on la perd.
Le théorème de Pythagore, pour la grande majorité des personnes, ça ne sert à rien au quotidien donc ils oublient...


Plus généralement, en matière d'éducation, je pense qu'il faut s'atteler à définir ce qu'est le socle des connaissances de bases et s'assurer que personne ne sorte de l'école sans cela.
Et il faut reconnaître qu'il y a du boulot, même dans les pays développés où aujourd'hui encore, des jeunes sortent du système scolaire sans lire ni écrire ni compter correctement...

[Artemus24]

Salut Saverok.

Plus généralement, en matière d'éducation, je pense qu'il faut s'atteler à définir ce qu'est le socle des connaissances de bases et s'assurer que personne ne sorte de l'école sans cela.

Les sept piliers du socle commun :
--> la maîtrise de la langue française.
--> la pratique d'une langue vivante étrangère.
--> la connaissance des principaux éléments des mathématiques et la maîtrise d'une culture scientifique
--> la possession d'une culture humaniste
--> la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication.
--> l'acquisition des compétences sociales et civiques.
--> l'accession à l'autonomie et l'acquisition de l'esprit d'initiative.
(voir http://media.education.gouv.fr/file/46/7/5467.pdf)

On est loin du savoir lire, écrire et compter que l'on devait maîtriser à l'entrée en 6 ième, il y a quelques décennies.
Oui, mais c'est en France que l'on demande la maîtrise du socle commun.
Mais quand est-il ailleurs en Europe, aux Etats-Unis, en Chine ...
Ils ne demanderont pas les mêmes compétences.

@+

[Chauve souris]

Salut à tous.

Le premier fléau dans le monde, c'est bien l'éducation.
Mais si en te lisant Chauve souris, les conditions d'accès à l'internet ne sont pas améliorées dans ton pays, je ne voie pas comment l'éducation peut s'y améliorer.
Une grande part de la diffusion de la connaissance va, dans l'avenir, se faire au travers d'internet.
C'est sur ce point que je trouve profitable l'accès à internet pour tous.

@+

Mon patelin de résidence est à la fois une calamité et une erreur de ma part de m'y être installé, je ne généraliserais donc pas (et je n'ai pas l'intention d'y perdurer). Quoique je me demande si les jeunes français pour qui tout savoir "prend la tête" et qui pratiquent, eux-aussi, Internet que pour Facebook et quelques mauvais jeux en ligne (il y a toutefois de très bons jeux qui titillent l'intellect et, de plus, ils sont superbes au niveau graphisme) ne vont pas dans le même sens.

Je crois que l'éducation classique, avec des enseignants comme des personnes physiques, reste indispensable pour donner le goût de la recherche de savoir aux têtes blondes (enfin pas mal basanées ces temps-ci). En des temps plus anciens ça se limitait à aller dans des bibliothèques, maintenant le savoir est accessible à domicile, calé dans un bon fauteuil et avec une connexion pas trop pourave. J'ai ainsi téléchargé 10.000 ebooks et je ne parle pas des vidéos que j'engrange. Mais moi je suis un vieux machin, un dinosaure survivant, y a-t-il encore des p'tits jeunes réellement attirés par l'acquisition du savoir en dehors d'une micro élite ? Zate ize ze couéchionne.

[ZenZiTone]

Mais moi je suis un vieux machin, un dinosaure survivant, y a-t-il encore des p'tits jeunes réellement attirés par l'acquisition du savoir en dehors d'une micro élite ? Zate ize ze couéchionne.

Il existe d'autres vieux machins qui ne sont guères intéressés par la lecture et le savoir, mais préfère au contraire découvrir et contempler le monde de leurs propre yeux. Ce que je veux dire c'est que tout le monde n'a pas besoin d'acquérir le savoir pour s'épanouir. C'est là que l'éducation doit se forcer a être généraliste et permettre à chacun de trouver sa place dans notre société. En informatique, nous avons généralement des penchants pour les mathématiques, la science et autres activités faisant travailler notre cerveau. Dans d'autres domaines des gens seront plus attirés par les travaux manuels, suer un peu quoi, d'autres préfèreront les contacts humains, les bavards sûrement.

Je ne pense donc pas que le savoir soit réservé à une micro-élite, mais plutôt intéressant pour une petite partie de notre société. Il faut de tout pour faire un monde, la diversité nous enrichit

[Artemus24]

Salut ZenZiTone.

Il existe d'autres vieux machins qui ne sont guères intéressés par la lecture et le savoir, mais préfère au contraire découvrir et contempler le monde de leurs propre yeux.

Tu as une drôle de conception du savoir. Dans le mot 'savoir', il y a le mot 'voir'. C'est par le regard que la connaissance se fait.
Et cette connaissance nouvellement acquise, te donne une autre perception du monde.
De même dans le mot 'connaissance', il y a le mot 'naissance'. Par ce savoir, et par cette expérience qui t'a permis de l'acquérir , ton être se transforme, ou renaît.

Ce que je veux dire c'est que tout le monde n'a pas besoin d'acquérir le savoir pour s'épanouir.

Je suis d'accord, mais la recherche du bonheur passe aussi par le savoir, pas celui de l'informatique, des mathématiques, ou des livres, mais bien par l'expérience que l'on peut en tirer par son vécu.
Le savoir ne se résume pas non plus à une collection de choses que l'on apprend par cœur, sinon cela n'a aucun intérêt.
C'est aussi une ouverture sur le monde, qui passe par d'autres approches, mais au final tout cela se trouve emmagasiné dans ton cerveau.

C'est là que l'éducation doit se forcer a être généraliste et permettre à chacun de trouver sa place dans notre société.

L'éducation, c'est une ouverture au monde. Quand on sait, alors on est différent de ce que l'on a été. C'est ce savoir qui nous transforme.

En informatique, nous avons généralement des penchants pour les mathématiques, la science et autres activités faisant travailler notre cerveau.

Et que faites-tu de la logique ?

Dans d'autres domaines des gens seront plus attirés par les travaux manuels, suer un peu quoi, d'autres préfèreront les contacts humains, les bavards sûrement.

Il n'y a pas que les casse-têtes dans la vie. Et il n'y a rien de rédhibitoire dans les travaux manuels, ni dans les arts.

Je ne pense donc pas que le savoir soit réservé à une micro-élite, ...

Il est fréquemment dit que la première forme de pouvoir passe par le savoir. Sans ce savoir, on ne peut pas prendre les bonnes décisions.
Mais si cela est réservé à une micro-élite, c'est qu'ils ont les moyens d'accéder à ce savoir par l'argent.

... mais plutôt intéressant pour une petite partie de notre société.

Pourquoi une petite partie de notre société ? L'éducation devrait être le socle commun à tous citoyens.
Ce que soulève Chauve souris, c'est justement que tout le monde n'a pas ce socle commun dans son pays.

Dans le métro parisien, il y a déjà fort longtemps, une publicité était faite autour du mot "éduquons", et ce n'était pas une insulte (comprendre "eh, du con").

Il faut de tout pour faire un monde, la diversité nous enrichit

A la condition que l'on a quelque chose à partager.

@+

[Chauve souris]

Il existe d'autres vieux machins qui ne sont guères intéressés par la lecture et le savoir, mais préfère au contraire découvrir et contempler le monde de leurs propre yeux. Ce que je veux dire c'est que tout le monde n'a pas besoin d'acquérir le savoir pour s'épanouir. C'est là que l'éducation doit se forcer a être généraliste et permettre à chacun de trouver sa place dans notre société. En informatique, nous avons généralement des penchants pour les mathématiques, la science et autres activités faisant travailler notre cerveau. Dans d'autres domaines des gens seront plus attirés par les travaux manuels, suer un peu quoi, d'autres préfèreront les contacts humains, les bavards sûrement.

Je ne pense donc pas que le savoir soit réservé à une micro-élite, mais plutôt intéressant pour une petite partie de notre société. Il faut de tout pour faire un monde, la diversité nous enrichit

Le terme "savoir", je ne l'ai pas employé dans un sens restrictif. Je parlerais alors, plutôt, de curiosité qu'elle soit vis à vis des gens et de tout ce qui vous entoure. D'ailleurs la curiosité est le premier moteur psychologique avant le désir d'acquérir un savoir. C'est là où mes paraguayens ne vont pas bien car il n'y a aucune curiosité de leur part, même des jeunes si je compare à mes vadrouilles africaines où, quand j'arrivais dans un village de brousse, c'était un piaillement réjoui des enfants "Toubabou, toubabou !" (blancs en wolof) et les ados et adultes me posaient des tas de question. Où je suis c'est cette passivité qui est effrayante.

Autre point ils utilisent des techniques (en bâtiment, particulièrement) qui ne vont pas, leurs couvertures de toits laisse passer l'eau qui goutte plus ou moins à l'intérieur. Or le Paraguay ce n'est pas l'Atacama et les pluies d'orage sont abondantes. Mais ils n'ont pas idée de remettre en cause leur technique qui n'est pas bonne alors qu'il suffirait de quelques améliorations. De même qu'ils persistent à poser leurs gouttières comme des corniches, bien à l'horizontale, sans la moindre pente et le résultat est bien sûr désastreux. J'ai pensé prendre des ados comme apprentis, mais ce n'est pas mieux, car ils ne vivent que dans le présent et la superficialité (c'est là où on rejoint beaucoup de leurs actuels homologues français). D'ailleurs travailler pour gagner correctement leur vie ne les intéresse pas (mais voler ou trafiquer de la drogue, si), ils ne sont même pas des consommateurs (leur petite moto et leur smartphone avec Facebook leur suffit)

Bon, fort heureusement, ce n'est pas la même mentalité dans les autres pays d'Amérique du sud et, même si le Paraguay a quelques avantages matériels, je ne vais pas y perdurer. Il me faut des relations humaines un peu plus intéressantes (et une meilleure connexion Internet). De plus il m'est impossible d'avoir une activité économique avec cette mentalité.

[nirgal76]

Salut à tous.

Le premier fléau dans le monde, c'est bien l'éducation.

@+

Juste après la religion