En effet, Marx avait bien identifié cette contradiction du capitalisme entre recherche des gains de productivité (automatisation, augmentation du chômage et baisse du pouvoir d'achat) et nécessité d'avoir un marché (donc des clients avec du pouvoir d'achat).
Selon Marx, la contradiction se résout par la crise de surproduction qui remet les choses à plat pour un temps seulement car la contradiction demeure, et la crise de revenir.
La survenue des crises s'accélère car après chaque crise le taux de profit des entreprises diminue et les inégalités augmentent. A terme, le processus conduit à la fameuse révolution du prolétariat quand les inégalités deviennent insoutenables.
Si dans la réalité on n'a pas observé ce fameux abaissement tendanciel du taux de profit c'est que de nouveaux biens marchands ont été introduits avec un glissement du salariat vers la production de ces biens (tertiarisation de l'économie notamment). Ce phénomène qu'on nomme en économie destruction créatrice a été théorisé en premier lieu par l'économiste Joseph Schumpeter. De la crise, émergent de nouveaux marchés par l'innovation.
A noter, que l'innovation peut-être marketing en créant de nouveaux besoins (c'est un peu ce qu'on observe dans l'informatique il faut le dire).
Peut-être que ce processus arrive à son terme avec la crise actuelle je ne sais pas.
Ma présentation est schématique évidemment. Tout cela n'a pas été aussi linéaire mais dans les grandes lignes l'idée est là.
Par ailleurs et pour élargir la perspective, dans l'histoire le travail n'a pas toujours eu la valeur qu'on lui confère aujourd'hui. Dans l'antiquité et en régime féodal, le travail était la tâche ingrate celle des serfs et des esclaves. Est-ce que dans l'avenir le travail redeviendra tâche ingrate dévolue aux machines ? Rien n'est moins sûr mais si c'est le cas les informaticiens y contribuent sûrement^^
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