C'est même pas tant la question ça... arriver à communiquer correctement, c'est pas juste une question de langue. Je côtoie des gens qui s'expriment dans un Français parfait, avec une grammaire et une orthographe franchement irréprochables, mais qui ont du mal à se faire comprendre... Un grand classique, qui malheureusement amène à des contresens fâcheux parfois, c'est l'emploi de formulations ambiguës dans des consignes.
Par exemple, dans une liste de choses à faire, écrire un truc du genre :
"Si les données sont indisponibles, l'écran affiche les résultats de la dernière requête à la place"
Qu'est-ce que la personne a bien voulu dire ? Qu'il faut afficher les résultats de la dernière requête, ou bien qu'elle voit les résultats de la dernière requête et que c'est une erreur parce qu'il faudrait que le logiciel n'affiche rien s'il n'y a pas de données disponibles ?
Et ça c'est encore plus un problème à l'écrit qu'à l'oral finalement, parce qu'à l'écrit on n'a pas l'intonation de la personne, on n'a pas le contexte dans lequel ça a été dit, etc...
Personnellement, je communique essentiellement en Anglais, toujours par écrit (messagerie instantanée ou messages différés), avec des sous-traitants qui ne sont ni francophones ni anglophones, je serais loin d'affirmer qu'on ait tous une syntaxe parfaite en Anglais, mais le fait est qu'on se comprend parce qu'on prend l'habitude de faire attention à ce qu'on écrit pour ne laisser aucun doute sur le sens du message.
Après, quand il s'agit d'écrire non pas pour communiquer entre développeurs, ou avec le client, mais pour rédiger les textes composant l'interface du logiciel qu'on développe, là c'est une toute autre affaire, et c'est un travail qui - dans notre organisation - ne relève pas essentiellement des développeurs. A ce niveau-là je dirais que c'est un peu chacun son métier.
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