oui dans le cas ou le moral en pâtis,
le pire c'est que mon boulot me plait , mais dans ce contexte...
Il y a de moins en moins d'agriculteurs, de plus en plus fils ou de fille d'agriculteur reprennent la ferme familiale. Les fermes s'agrandissent de plus en plus. Il faut toujours plus de surface pour avoir un revenu suffisant, tout du moins les céréales.
De nombreux agriculteurs font un job à coté. Un voisin agriculteur s'est agrandit, il a repris une ferme à coté, d'un agriculteur qui a cédé pour prendre sa retraite. Il m'a avoué que s'il ne l'avait pas repris, il aurait essayé de trouver un job complémentaire (par exemple, il y a en qui sont chauffeur de bus pour les scolaires le matin et l'après-midi).
Les céréaliers sont bien mieux lotis que les éleveurs mais c'est malgré tout bien compliqué, des investissements de folies.
Si il y a de moins en moins de céréaliers, c'est qu'il y a une raison. Auparavant, le fils reprenait automatiquement la ferme céréalière mais maintenant ce n'est plus le cas.
J'avais vu (encore) un reportage d'un agriculteur qui était passé au bio. L'agriculteur racontait qu'en traditionnel, il avait besoin de plus en plus de pesticides, engrais & co pour garder le même rendement chaque année. Depuis qu'il était passé au bio/naturel (les 2-3 premières années ont été dures car ses sols étaient très appauvrit), il avait un meilleur rendement, ses cultures étaient plus résistantes et belles que son voisin qui étaient en traditionnel.
Je pense que l'agriculture a surtout besoin de revenir sur des méthodes plus traditionnelles de culture mais que beaucoup d'agriculteurs actuels n'ont pas la formation, le temps, les moyens pour pouvoir changer.
Je me souviens d'un témoignage glaçant d'un jeune salarié France Telecom. Je n'ai jamais pu retomber sur son article.
Il racontait qu'il était jeune ingénieur, qu'il venait de se faire embaucher chez FT et dès son arrivée (ou "atterrisage" dit-on aujourd'hui") ses managers ont voulu le virer.
Un matin, à son arrivée, on avait déplacé ses affaires. On lui disait "ha bon ? mais tu n'es pas au courant ? Tu n'es plus dans les effectifs ?". Il a cherché toute la matinée ses affaires, qui avaient été déplacées dans un autre bâtiment.
Ses managers "tournaient", de mois en mois on faisait la promotion d'un manager et la baisse de niveau de l'ancien. L'ancien manager se vengeait alors sur son ancien chef d'équipe. J'imagine que le "downgradé" subissait un stress fou au moment du passage, de peur de se faire taper dessus, alors qu'on lui donnait justement consigne d'être sans pitié avec les collègues.
- So.... what exactly is preventing us from doing this?
- Geometry.
- Just ignore it !!
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"The longer he lived, the more he realized that nothing was simple and little was true" A clash of Kings, George R. R. Martin.
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Quand arrivera l'apocalypse, il restera deux types d'entreprise : les pompes funèbres et les cabinets d'audit. - zecreator, 21/05/2019
Peut être aussi qu'après quelques années à travailler dans l'it, à écrire des lignes de codes en ne sachant pas toujours si elles seront véritablement utilisées ni pourquoi, à se prendre la tête pour des projets qui tombent à l'eau (trop) rapidement, à devoir changer de méthodologies tous les 6 mois, à changer d'organisation d'entreprise tous les ans,...
On se rend compte que notre travail est finalement assez peu valorisant /utile.
Au contraire d'autres professions moins bien rémunérées (prof, éboueurs,...).
Bref, je peux comprendre, même si comparer des travailleurs it et des agriculteurs, je ne suis pas convaincu que ce soit très pertinent
Tout-à-fait vrai, et même si on n'était pas encore arrivé au degré industriel de destruction du langage pratiqué par notre actuel président, qualifier de "traditionnel" cette tendance apparue récemment de mettre des pesticides partout a quelque chose de honteux.
De la même façon un candidat aux présidentielles a été qualifié de dangereux extrémiste et viré des présidentielles.
Si nous pouvons faire une chose, c'est au moins ne pas reprendre cette tendance à notre compte. Je dis tendance pour faire vite, probablement il faudrait un autre mot.
Il a été proposé d'avoir une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place.
Alors ayons un mot pour chaque chose, et désignons chaque chose par son mot.
ça va pas être dur de trouver plus heureux que "les informaticiens"
j'aurais pensé à d'autres métiers que agriculteur...
A moins que l'étude ne parle des gros patrons d'élevage comme dans la série yellowstone, des bourges qui se déplace en hélicoptère avec le fils avocat et la fille traders.
mais bon ca doit pas être la norme
Quoiqu'on en dise des métiers comme enseignant par exemple (qui n'attire pas non plus en France vu la manque de prof) ont de gros avantages: sécurité de l'emploie, emploie fixe, beaucoup de vacances.
Ca me semble plus enviable que celui d'agriculteur.
J'ai visité une ferme ce weekend avec "La France de ferme en ferme", la personne était ingénieur en agronomie elle roulait beaucoup, elle a profité du covid pour tout claqué et cultiver des plantes aromatique pour en faire des glaces ou du sirop (sirop de reine des prés par exemple), elle avait l'air très heureuse de sa vie.
Donc peut etre que l'étude est vrai mais c'est assez paradoxal avec le fort taux de suicide.
Je pense en effet que le sol s'appauvrit de plus en plus et qu'il faille de plus en plus d'engrais & co par contre j'ai d'énorme doute que l'on puisse faire des rendements aussi élevé en bio qu'en traditionnel.
Les cultivateurs bio vendent leurs marchandises plus cher au client finales parce que le cout de production est plus élevé. Malheureusement même avec l'inflation, la demande en bio n'est plus aussi importante et certains cultivateurs n'arrivent plus à s'y retrouver financièrement.
https://actu.fr/normandie/alencon_61..._59611874.html
Je viens de trouver un rapport des rendements bio VS conventionnel pour l'Ile de France :
En idf, le rendement du blé :
80 quintaux/hectare pour du traditionnel
45 quintaux/hectare pour du bio
La différence serait encore plus marquante sur des sols lourds. Je suis donc un peu surpris des propos de l'agriculteur que tu as vu dans ton reportage.
Absolument d'accord avec toi, l'idéal serait de revenir en arrière pour regagner en qualité mais est ce qu'il va y avoir une demande?
Mais surtout il faut définir le marché. Si l'on contraint fortement nos agriculteurs et que l'on importe des produits avec peu de contrainte de qualité, cela va déstabiliser nos agriculteurs. Il faut que les règles du jeu soit identique pour tout le monde.
Et malheureusement qui dit méthodes traditionnelles, dit moindre revenu, il faut donc bien cadrer le marché et avoir un marché soutenu, et non une porte ouverture en pleine concurrence avec d'autres n'ayant pas les mêmes règles.
Exemple dernièrement avec l'importation du blé Ukrénien :
https://www.lepoint.fr/politique/emm...16647_1897.phpl'importation détaxée de produits agricoles ukrainiens ruine les paysans locaux, qui sont contraints de vendre à des prix trop bas.
En outre, les produits ukrainiens ne répondent pas aux normes européennes de sécurité alimentaire
Oui, dans le secteur informatique, c'est vraiment n'importe quoi. Plein de projets foireux, dont un certain nombre financés en partie par des subventions de l'Etat (donc par nous), les entreprises truffées de postes tout aussi foireux (toute une hiérarchie de bullshit jobs), les managers qui ne prennent pas de décisions, le principe de Peter très fréquemment constaté, les petits chefs, les réunions inutiles et incompréhensibles à l'heure de manger, les team building, les soirées où tout le monde fait semblant d'être heureux et d'être potes, le happiness officer qui VEUT que tu sois heureux, les ayatollahs de la méthode agile qui veulent appliquer tous les concepts existants, l'absence de femmes, être entourés de geeks chiants, etc.
Personnellement, c'est tout ça qui ne me donne pas envie de retourner en poste, alors que j'aime bien le métier en lui-même.
Par contre, je ne comprend pas ceux qui se plaignent du salaire. Bon, déjà, j'espère qu'ils ont compris que leur salaire net est "faible" car une bonne partie a été pompé par l'Etat . Ensuite, avec le télétravail, ils ne sont pas obligés d'habiter là où ça coûte le plus cher (les grandes villes).
En général, l'une des principales raisons du passage au sucide est que la personne a du mal à vivre de sa ferme, même si c'est une passion. Il croule sur toujours plus de dête.
Avec notre boulot en SSII, même en tant qu'indép, il n'y a quasiment pas d'investissement à faire.
A l'inverse, quand tu es agriculteur, tu as aussi le poids du patrimoine familial qui peut peser sur les épaules. Ton père, ton grand-père ont travaillé la terre et tu souhaites faire de même et transmettre à ton tour. Il y a un fort attachement mais tu n'arrives malgré tout pas à ton sortir..
Et bien entendu, tu ne peux pas vendre d'un claquement doigts pour déménager pour voir si l'herbe est plus verte autre part.
Dans le cas de la personne que tu as rencontrée, elle a trouvé un marché, certe petit, mais porteur. Avec une marge bien plus importante que la production de légumes ou céréales.
Il a le meilleur des mondes, il arrive à en vivre et il fait un boulot concret (pas comme le consultant en SSII, chez des clients, qui ne sait pas trop son impact)
Les personnes suffisamment compétentes ont généralement tendance à ne pas se plaindre, elles pourraient plutôt chercher directement un nouvel emploi
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