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  1. #1
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    Par défaut L’IA est susceptible de sonner le glas de l’école traditionnelle, d’après un expert de la filière
    Le Directeur de la formation et de la recherche de SciencesPo interdit aux étudiants d’utiliser le chatbot ChatGPT
    A l’exception d’un usage pédagogique encadré par un enseignant

    Ce qu’on sait de cette intelligence artificielle de l’entreprise OpenAI est qu’il s’agit d’un chatbot capable de comprendre le langage naturel et de répondre en langage naturel. Certains la qualifient même de remplaçant de Google. D’ailleurs, Microsoft et OpenAI seraient lancés sur une version du moteur de recherche Bing qui l’intègre. ChatGPT serait d’une « intelligence » telle qu’elle terrorise les enseignants qui redoutent une aggravation de la tricherie dans l’enseignement supérieur. Le Directeur de la formation et de la recherche de SciencesPo annonce l’interdiction aux étudiants d’en faire usage.


    L’intégralité de son message

    Chères enseignantes, chers enseignants,

    Comme vous le savez certainement, la société Open AI a mis à disposition du grand public, en novembre dernier, un puissant générateur de langage naturel ChatGPT.
    Cet outil, qui a recours à l’intelligence artificielle (IA), interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche dans le monde entier sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier. Certains Etats en ont, par ailleurs, déjà proscrit l’utilisation dans leurs établissements scolaires et universitaires.
    A Sciences Po, le cadre qui régit l’honnêteté intellectuelle est composé des articles 12 et 13 du règlement de scolarité et de la charte anti-plagiat.

    Ce cadre constitue le fondement exclusif de tout travail académique individuel et collectif, écrit et oral.
    L’utilisation de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants sous peine de sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement voire de l’enseignement supérieur.

    Par ailleurs, les enjeux liés à ces outils de génération de langage vont inévitablement et rapidement faire évoluer les pratiques pédagogiques et les évaluations des enseignements. L’Institut des Compétences et de l’Innovation, a rédigé une note sur le sujet qui sera diffusée prochainement et vous accompagnera dans les semaines à venir.

    Sciences Po lance cette année le projet “Transforming Interdisciplinary Education and Research for Evolving Democracies” (TIERED), lauréat du programme d’investissement d’avenir (PIA4), et proposera dans ce cadre une conférence sur l’enseignement et la recherche du futur, dans un écosystème où l’IA prend une place de plus en plus importante.

    En attendant, je sais pouvoir compter sur votre engagement pour garantir aux apprentissages et diplômes une qualité fondée sur une intégrité académique rigoureuse.
    Je vous souhaite une bonne rentrée,

    Sergeï GURIEV
    Directeur de la formation et de la recherche

    ChatGPT au centre d’une controverse mondiale : bannir ou s’adapter ?

    La sortie du Directeur de la formation et de la recherche de SciencesPo intervient après que des écoles faisant partie du Département de l'éducation de la ville de New York et du système scolaire public de Seattle ont interdit aux élèves et aux enseignants d'utiliser ChatGPT pour empêcher le plagiat et la tricherie. Les mesures sont au centre d’une controverse. En effet, ChatGPT peut servir de complément à un moteur de recherche. Décider d’en interdire l’accès revient donc à faire pareil avec des plateformes sur lesquels les étudiants sont aussi susceptibles de trouver des réponses à leurs évaluations : Wikipedia, Google, etc.

    La contradiction en lien avec ces interdictions est même susceptible d’enfler si on prend en compte que de tels outils peuvent amener les intervenants de tous bords de la communauté informatique à aiguiser leur créativité. En effet, pour lutter contre le plagiat assisté par IA occasionné par ChatGPT d'OpenAI, un étudiant a proposé une application d'analyse de texte qui détecte s’il a été rédigé par une intelligence artificielle.


    Sam Altman CEO d’OpenAI qui édite cette intelligence artificielle l’adaptation aux intervenants de tous bords :

    « Nous allons essayer de faire certaines choses à court terme. Il y a peut-être des moyens d'aider les enseignants à être un peu plus susceptibles de détecter la sortie d'un système de type GPT, mais une personne déterminée les contournera, et je ne pense pas que ce soit quelque chose sur lequel la société puisse ou doive compter à long terme. Nous sommes simplement dans un nouveau monde maintenant. Le texte généré est quelque chose auquel nous devons tous nous adapter, et c'est bien ainsi. Nous nous sommes adaptés aux calculatrices et nous avons changé ce sur quoi nous évaluons en cours de maths. ChatGPT une version plus extrême de ce précédent tableau. Mais ses avantages sont également plus extrêmes »

    Source : SciencesPo

    Et vous ?

    Que pensez-vous de ces décisions d’interdire l’usage par les étudiants de ChatGPT ? Est-ce la bonne approche ?

    Voir aussi :

    80 % des technologies pourraient être créées par des professionnels extérieurs à l'informatique d'ici 2024, grâce aux outils low-code, selon Gartner

    Forrester : l'utilisation des plateformes de développement low-code gagne du terrain dans les processus de transformation numérique des entreprises

    Le marché mondial des technologies de développement low-code va augmenter de 23 % en 2021, selon les prévisions de Gartner

    Microsoft lance Power Fx, un nouveau langage de programmation low-code open source basé sur Excel
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  2. #2
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    Que pensez-vous de ces décisions d’interdire l’usage par les étudiants de ChatGPT ? Est-ce la bonne approche ?
    Pourtant peut-être que cela les aiderait à pondre des discours politiques un peu moins hors-sol...
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    Le monsieur lutte pour la défense des libertés individuelles et collectives

    Repeat after me...

  3. #3
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    Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
    Cet outil, qui a recours à l’intelligence artificielle (IA), interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche dans le monde entier sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier. Certains États en ont, par ailleurs, déjà proscrit l’utilisation dans leurs établissements scolaires et universitaires.
    A Sciences Po, le cadre qui régit l’honnêteté intellectuelle est composé des articles 12 et 13 du règlement de scolarité et de la charte anti-plagiat.
    Pour l'instant, la législation américaine et européenne va plutôt dans le sens inverse. Des procès concernant la reconnaissance de plagiat sont en cours et feront jurisprudence en Amérique pas en Europe. Je dirai même qu'OpenAI pourrait le trainer devant les tribunaux pour calomnie et diffamation.

    Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
    Que pensez-vous de ces décisions d’interdire l’usage par les étudiants de ChatGPT ? Est-ce la bonne approche ?
    L'IA impactera beaucoup de métiers, même ceux qu'exerceront les sortants de SciencesPO. Plutôt de d'interdire, il faudrait une formation sur le fonctionnement des IA génératives, sur leur limites et leur bonne utilisation.

  4. #4
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    Par défaut Un enseignant adopte une politique d’utilisation ouverte du chatbot ChatGPT pour ses étudiants
    Un enseignant adopte une politique d’utilisation ouverte du chatbot ChatGPT pour ses étudiants
    Et relance le débat sur la question de savoir s’il faut « bannir ou s’adapter » à l’IA

    Ce qu’on sait de cette intelligence artificielle de l’entreprise OpenAI est qu’il s’agit d’un chatbot capable de comprendre le langage naturel et de répondre en langage naturel. Certains le qualifient de remplaçant de Google étant donné qu’il est capable de donner de façon directe des solutions à des problèmes complexes. C’est la raison pour laquelle certaines institutions universitaires en interdisent l’usage à leurs étudiants. Néanmoins, la décision ne fait pas l’unanimité. En effet, un enseignant vient de publier une politique d’utilisation ouverte dudit chatbot à l’intention de ses étudiants.

    La décision d’Ethan Mollick d’opter pour une politique d’utilisation ouverte du chatbot ChatGPT s’appuie sur le fait que l'utilisation de l'intelligence artificielle est une compétence émergente. Il précise néanmoins au travers de cette dernière que l’intelligence artificielle peut se tromper. Les étudiants doivent donc vérifier les résultats qu’elle leur renvoie à l’aide d’autres et qu'ils seront responsables de toute erreur ou omission fournie par l'outil. De plus, les étudiants doivent faire preuve d’honnêteté intellectuelle en citant leur source (qui s’avère être ChatGPT) comme on le fait lors du montage d’une bibliographie. « Le manquement à cette obligation constitue une violation des politiques d'honnêteté académique », lit-on.

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    Grosso modo, Ethan Mollick voit ChatGPT comme un outil que des écoles faisant partie du Département de l'éducation de la ville de New York et du système scolaire public de Seattle ont interdit aux élèves et aux enseignants d'utiliser pour empêcher le plagiat et la tricherie. Les mesures sont au centre d’une controverse. En effet, ChatGPT peut servir de complément à un moteur de recherche. Décider d’en interdire l’accès revient donc à faire pareil avec des plateformes sur lesquels les étudiants sont aussi susceptibles de trouver des réponses à leurs évaluations : Wikipedia, Google, etc.


    La décision d’Ethan Mollick d’opter pour une politique d’utilisation ouverte de ChatGPT rejoint une recommandation du Directeur de la formation et de la recherche de SciencesPo à propos de l’utilisation de l’intelligence artificielle au sein de l’établissement d’enseignement supérieur français :

    « Chères enseignantes, chers enseignants,

    Comme vous le savez certainement, la société Open AI a mis à disposition du grand public, en novembre dernier, un puissant générateur de langage naturel ChatGPT.

    Cet outil, qui a recours à l’intelligence artificielle (IA), interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche dans le monde entier sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier. Certains États en ont, par ailleurs, déjà proscrit l’utilisation dans leurs établissements scolaires et universitaires.

    À Sciences Po, le cadre qui régit l’honnêteté intellectuelle est composé des articles 12 et 13 du règlement de scolarité et de la charte antiplagiat.

    Ce cadre constitue le fondement exclusif de tout travail académique individuel et collectif, écrit et oral.
    L’utilisation de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants sous peine de sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement voire de l’enseignement supérieur.

    Par ailleurs, les enjeux liés à ces outils de génération de langage vont inévitablement et rapidement faire évoluer les pratiques pédagogiques et les évaluations des enseignements. L’Institut des Compétences et de l’Innovation, a rédigé une note sur le sujet qui sera diffusée prochainement et vous accompagnera dans les semaines à venir.

    Sciences Po lance cette année le projet “Transforming Interdisciplinary Education and Research for Evolving Democracies” (TIERED), lauréat du programme d’investissement d’avenir (PIA4), et proposera dans ce cadre une conférence sur l’enseignement et la recherche du futur, dans un écosystème où l’IA prend une place de plus en plus importante.

    En attendant, je sais pouvoir compter sur votre engagement pour garantir aux apprentissages et diplômes une qualité fondée sur une intégrité académique rigoureuse.
    Je vous souhaite une bonne rentrée,

    Sergeï GURIEV
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    »

    Source : Ethan Mollick

    Et vous ?

    Quel regard jetez-vous sur cette politique d’utilisation publiée par cet enseignant ? Quels sont ses points les plus pertinents ? Quels sont ceux qui le sont le moins ?
    Que pensez-vous de ces décisions d’interdire l’usage par les étudiants de ChatGPT ? Est-ce la bonne approche ?

    Voir aussi :

    80 % des technologies pourraient être créées par des professionnels extérieurs à l'informatique d'ici 2024, grâce aux outils low-code, selon Gartner

    Forrester : l'utilisation des plateformes de développement low-code gagne du terrain dans les processus de transformation numérique des entreprises

    Le marché mondial des technologies de développement low-code va augmenter de 23 % en 2021, selon les prévisions de Gartner

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  5. #5
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    Si une IA suffit à tuer l'intérêt d'un examen ou d'un exercice, c'est qu'il était stupide de base et qu'il n'aurait jamais dû être soumis à des étudiants.

  6. #6
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    Ce qu'il dit est très banal.
    Tu es responsable de ce que tu me fournis, si c'est faux c'est de ta faute.
    C'était déjà le cas avant chatGPT, qui n'a pas entendu cette légende du parent qui vient engueuler un prof qui a dit que le devoir qu'il a écrit pour son enfant était un torchon?

    Mais comme on dit, ça va sans dire mais ça va mieux en le disant.

    Je suis un fervent opposant des gros devoirs à la maison. J'étais crevé en rentrant de l'école et en rajouter une couche à la maison était un calvaire (que je ne m'infligeais pas souvent).
    Et alors imposer une rédaction interminable sur un sujet inintéressant retourne du sadisme. Donc y répondre via chatGPT a tout son interet.

  7. #7
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    Par défaut Des études montrent que la tricherie via ChatGPT croît chez les élèves et que cette IA divise les enseignants
    Des études montrent que la tricherie via ChatGPT est en hausse chez les élèves et que cette IA divise les enseignants
    Sur la question de savoir s’il faut ou pas l’interdire

    Ce qu’on sait de cette intelligence artificielle de l’entreprise OpenAI est qu’il s’agit d’un chatbot capable de comprendre le langage naturel et de répondre en langage naturel. Certains la qualifient même de remplaçante de Google. D’ailleurs, Microsoft vient d’annoncer la disponibilité de nouvelles moutures de Bing et Microsoft Edge qui l’intègrent. Les études se multiplient avec un dénominateur commun : elles arrivent à la conclusion que les élèves en tirent de plus en plus avantage et que la situation divise les enseignants sur la question de savoir s’il faut ou pas en empêcher l’utilisation par les apprenants.

    ChatGPT est capable de donner de façon directe des solutions à des problèmes complexes. C’est la raison pour laquelle cette intelligence artificielle est devenue un sujet de controverse. Le tiers d’un récent sondage de la plateforme Study.com est d’avis qu’il faut empêcher les élèves d’en faire usage. 67 % du même échantillon (200 participants) pensent que ChatGPT ne doit pas être banni des écoles et des universités.

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    La controverse au sujet de cette intelligence artificielle tient au moins sur l’observation évidente que ChatGPT peut faire office de complément à un moteur de recherche. Décider d’en interdire l’accès revient donc à faire pareil avec des plateformes sur lesquelles les étudiants sont aussi susceptibles de trouver des réponses à leurs évaluations : Wikipedia, Google, etc.

    ChatGPT divise même en dehors de la sphère de l’enseignement. Les écrivains ont peur de perdre leur emploi ont peur de perdre leurs emplois en raison de la montée en puissance de cette intelligence artificielle. Des questionnements ont même cours dans la filière du génie logiciel quant à savoir à quel point des outils de ce type peuvent la transformer. Arvind Narayanan de l’université de Princeton pour sa part se veut clair : ChatGPT reste un outil dont il faut faire usage avec prudence. C’est la raison pour laquelle certains enseignants optent déjà pour des politiques d’utilisation ouvertes de ce chatbot à l’intention de leurs apprenants.

    Ethan Mollick de l’université de Pennsylvanie en fait partie. Sa décision d’opter pour une politique d’utilisation ouverte du chatbot ChatGPT s’appuie sur le fait que l'utilisation de l'intelligence artificielle est une compétence émergente. Il précise néanmoins au travers de cette dernière que l’intelligence artificielle peut se tromper. Les étudiants doivent donc vérifier les résultats qu’elle leur renvoie à l’aide d’autres et qu'ils seront responsables de toute erreur ou omission fournie par l'outil. De plus, les étudiants doivent faire preuve d’honnêteté intellectuelle en citant leur source (qui s’avère être ChatGPT) comme on le fait lors du montage d’une bibliographie. « Le manquement à cette obligation constitue une violation des politiques d'honnêteté académique », lit-on.

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    La décision d’Ethan Mollick d’opter pour une politique d’utilisation ouverte de ChatGPT rejoint une recommandation du Directeur de la formation et de la recherche de Sciences Po à propos de l’utilisation de l’intelligence artificielle au sein de l’établissement d’enseignement supérieur français :

    « Chères enseignantes, chers enseignants,

    Comme vous le savez certainement, la société Open AI a mis à disposition du grand public, en novembre dernier, un puissant générateur de langage naturel ChatGPT.

    Cet outil, qui a recours à l’intelligence artificielle (IA), interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche dans le monde entier sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier. Certains États en ont, par ailleurs, déjà proscrit l’utilisation dans leurs établissements scolaires et universitaires.

    À Sciences Po, le cadre qui régit l’honnêteté intellectuelle est composé des articles 12 et 13 du règlement de scolarité et de la charte antiplagiat.

    Ce cadre constitue le fondement exclusif de tout travail académique individuel et collectif, écrit et oral.
    L’utilisation de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants sous peine de sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement voire de l’enseignement supérieur.

    Par ailleurs, les enjeux liés à ces outils de génération de langage vont inévitablement et rapidement faire évoluer les pratiques pédagogiques et les évaluations des enseignements. L’Institut des Compétences et de l’Innovation a rédigé une note sur le sujet qui sera diffusée prochainement et vous accompagnera dans les semaines à venir.

    Sciences Po lance cette année le projet “Transforming Interdisciplinary Education and Research for Evolving Democracies” (TIERED), lauréat du programme d’investissement d’avenir (PIA4), et proposera dans ce cadre une conférence sur l’enseignement et la recherche du futur, dans un écosystème où l’IA prend une place de plus en plus importante.

    En attendant, je sais pouvoir compter sur votre engagement pour garantir aux apprentissages et diplômes une qualité fondée sur une intégrité académique rigoureuse.
    Je vous souhaite une bonne rentrée,

    Sergeï GURIEV
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    »

    Source : Study

    Et vous ?

    Que pensez-vous de ces décisions d’interdire l’usage par les apprenants de ChatGPT ? Est-ce la bonne approche ?


    Voir aussi :

    80 % des technologies pourraient être créées par des professionnels extérieurs à l'informatique d'ici 2024, grâce aux outils low-code, selon Gartner

    Forrester : l'utilisation des plateformes de développement low-code gagne du terrain dans les processus de transformation numérique des entreprises

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  8. #8
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    Par défaut ChatGPT : l'IA consensuelle et non évolutive
    Faut-il s'inquiéter que les étudiants utilsent ChatGPT pour faire leurs devoirs ?

    La première question que nous devrions nous poser, est sur la fiabilité des réponses apportées par ChatGPT. Et, sauf erreur de ma part, aucune étude n'a apportée d'éléments de réponse sur le sujet, à part Google qui recruterait ChatGPT sur un poste de codeur.

    Si je pars de mes propres expériences pratiques, ChatGPT est un bon programmeur informatique, peu doué en mathématique (niveau Terminal tout au plus) et encore moins en physique (niveau 3ème tout au plus).
    Pour le français, la philosophie, je ne peux juger malheureusement. J'aimerais les avis éclairés de professeurs.

    Quand j'ai testé un peu ChatGPT sur son système de valeurs, nous notons vite qu'il semble utiliser des valeurs propres à OpenAI, qui vont bien au-delà du cadre législatif des pays de l'utilisateur.
    ChatGPT, par ces règles de censure forte, est une IA consensuelle et lisse, qui ne débat pas (ce n'est pas son rôle, je sais) et qui cherche dans un maximum de cas à éviter de contredire l'utilisateur.

    Il est très facile d'arriver à faire accepter à ChatGPT que des théories établies sont erronées et que des théories erronées sont justes, où que la démonstration qu'elle fait est juste alors qu'elle est erronée.

    Enfin, la limitation maximum de ChatGPT est sur son évolutivité. ChatGPT est entraînée sur une base de connaissance qui s'arrête en 2021. Chaque jour qui passe, elle devient moins pertinente dans ses réponses. Ci dessous une question qui concerne 2022. ChatGPT n'indique même pas qu'il ne peut donner la réponse. Il affirme une contre-vérité sans tenir compte du contexte temporel qui le dépasse.

    Nom : Capture d’écran 2023-02-13 143326.png
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    A voir si l'IA de Google (BARD) aura une capacité de débat contradictoire et de raisonnement plus importante, saura gérer l'intégration de nouveaux flux d'information en continue sans intégrer les biais dans les réponses qu'elle apporte, par la désinformation ou les erreurs humaines qui pullulent dans la base de connaissance humaine.

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  9. #9
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    Par défaut 51 % des enseignants déclarent utiliser ChatGPT dans le cadre de leur travail, de même que 33 % des élèves
    51 % des enseignants déclarent utiliser ChatGPT dans le cadre de leur travail, de même que 33 % des élèves, et affirment que l'outil a eu un impact positif sur leur enseignement et leur apprentissage

    La nouvelle enquête auprès des enseignants de la maternelle à la terminale et des élèves de 12 à 17 ans montre un niveau d'adoption remarquable de ChatGPT parmi les enseignants et les élèves. Les deux groupes reconnaissent clairement le potentiel des utilisations du programme pour l'apprentissage. Une majorité d'enseignants utilise déjà ChatGPT dans le cadre de son travail, de même qu'un tiers des élèves. Les enseignants et les élèves qui ont utilisé ChatGPT déclarent massivement qu'il a eu un impact positif sur leur enseignement et leur apprentissage.

    Au lieu de chercher des moyens de le limiter, les élèves et leurs enseignants pensent que nous devrions trouver des moyens d'intégrer ChatGPT dans l'enseignement et de l'utiliser à son plein potentiel.

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    Principales conclusions

    La plupart des enseignants, et de nombreux élèves, utilisent déjà ChatGPT dans le cadre de leur travail. Une majorité de 51 % des enseignants déclare utiliser ChatGPT, avec une utilisation plus importante chez les Noirs (69 %) et les Latino-américains. Les enseignants noirs (69 %) et latinos (69 %) sont plus nombreux à l'utiliser. Parmi eux, 40 % l'utilisent chaque semaine et 10 % l'utilisent presque tous les jours.

    Trois enseignants sur dix l'ont utilisé pour planifier leurs cours (30 %), trouver des idées créatives pour les cours (30 %) et acquérir des connaissances de base pour les cours et les classes (27 %). Les enseignants du collège et du lycée sont plus susceptibles d'avoir utilisé ChatGPT pour planifier leurs cours (38 % et 35 %, respectivement), trouver des idées (38 % et 34 %) et acquérir des connaissances de base (31 % et 34 %) que les enseignants des écoles maternelles et élémentaires.

    Un tiers des élèves de 12 à 17 ans disent avoir utilisé ChatGPT à l'école (33 %), dont 47 % des 12-14 ans.

    Ceux qui ont utilisé ChatGPT pensent qu'il a eu un impact positif. Ceux qui ont l'expérience du programme d'IA en font l'éloge : 88 % des enseignants et 79 % des élèves qui ont utilisé ChatGPT disent qu'il a eu un impact positif. Les enseignants qui ne l'ont pas utilisé sont plus enclins à dire qu'il n'a eu aucun impact (44 %) qu'un impact négatif (10 %).

    Les enseignants autorisent ou encouragent activement leurs élèves à utiliser ChatGPT. Les enseignants sont presque quatre fois plus nombreux à avoir autorisé leurs élèves à utiliser ChatGPT (38 %) qu'à les avoir surpris en train de l'utiliser sans leur permission (10 %). Seuls 15 % des élèves admettent avoir utilisé le programme sans l'autorisation de leur professeur.

    • Par une marge de 35 points, les enseignants sont plus nombreux à dire que "ChatGPT aura probablement des utilisations éducatives légitimes que nous ne pouvons pas ignorer" (59%) que de dire "ChatGPT ne sera probablement utile qu'aux élèves pour tricher" (24%).

    Les enseignants et les élèves s'accordent à dire qu'il sera important d'intégrer ChatGPT dans l'enseignement. Deux tiers des élèves (65 %) et trois quarts des enseignants (76 %) sont d'accord pour dire que l'intégration de ChatGPT dans les écoles sera importante à l'avenir.

    • La plupart des élèves pensent que cela peut les aider à devenir de meilleurs élèves (68 %) et à apprendre plus vite (75 %). Les enseignants sont d'accord : 73 % d'entre eux affirment que ChatGPT peut aider leurs élèves à apprendre davantage.
    • Les trois quarts des enseignants affirment qu'il pourrait les aider à progresser en tant qu'enseignants (77 %). Deux tiers des enseignants préféreraient que l'on passe plus de temps à développer des solutions pour intégrer ChatGPT dans l'enseignement et l'apprentissage (65%).
    • 79 % des élèves préfèrent qu'un enseignant travaille à l'utilisation de technologies telles que ChatGPT plutôt que d'en avoir peur.

    Pour les enseignants et les étudiants, ChatGPT est un exemple de la raison pour laquelle nous devons moderniser l'éducation. Une nette majorité d'élèves (63 %) et d'enseignants (72 %) sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle "ChatGPT est un autre exemple de la raison pour laquelle nous ne pouvons pas continuer à faire les choses à l'ancienne pour les écoles dans le monde moderne".

    Source : Impact Research

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Êtes-vous pour ou contre l'intégration de ChatGPT dans l'enseignement ?
    Selon vous, ChatGPT est-il en mesure de moderniser l'apprentissage au niveau des établissements scolaires ?

    Voir aussi :

    Un enseignant adopte une politique d'utilisation ouverte du chatbot ChatGPT pour ses étudiants et relance le débat sur la question de savoir s'il faut « bannir ou s'adapter » à l'IA

    Le Directeur de la formation et de la recherche de SciencesPo interdit aux étudiants d'utiliser le chatbot ChatGPT à l'exception d'un usage pédagogique encadré par un enseignant

    Des études montrent que la tricherie via ChatGPT est en hausse chez les élèves et que cette IA divise les enseignants sur la question de savoir s'il faut ou pas l'interdire
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  10. #10
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    "Les calculatrices vont empêcher les enfants de maîtriser le calcul mental, c'est terrible, il faut les interdire !"
    "Les correcteurs orthographiques vont empêcher les enfants de maîtriser l'orthographe, c'est terrible, il faut les interdire !"

    Finalement, ChatGPT, comme tout ce qui est arrivé avant n'est qu'un outil, qui a des avantages certains pour ceux qui savent l'utiliser, mais des limites également comme tous les outils qui existent...

  11. #11
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    Il ne faut interdire ni les calculatrices, ni les correcteurs orthographiques, par contre, il ne faut les utiliser qu'après avoir appris à compter et à écrire. Tout d'abord parce que l'apprentissage du calcul et de la lecture nous donne de l'autonomie et augmente nos capacités d'apprentissage, ensuite parce que tout outil est imparfait et requiert notre attention pour en corriger les défauts.

  12. #12
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    Plutôt inquiétant ! Quand on sait que ChatGPT raconte tout et son contraire... même que les vaches pondent des œufs (voir le buzz à ce sujet).
    Et que les personnes qui l'utilisent participent à nourrir directement cette solution ! Ne partagez pas d'informations sensibles dans ce genre de chatbot, comme des mots de passe.
    Quitte à utiliser ce genre d'IA, je préfère contribuer au développement de solutions françaises, comme Botnation qui a une solution d'IA gratuite (en utilisant l'API de ChatGPT certes... mais au moins je participe à aider une entreprise française).

  13. #13
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    Par défaut « ChatGPT va changer l'éducation, pas la détruire », affirme Douglas Heaven du MIT Technology Review
    « ChatGPT est appelé à changer l'éducation telle que nous la connaissons, pas la détruire comme certains le pensent »
    affirme Douglas Heaven du MIT Technology Review

    L'impact de l'IA générative - notamment ChatGPT, Bard et Claude - sur l'éducation est l'un des sujets les plus brûlants du moment. Deux courants semblent s'affronter : il y a ceux qui pensent que l'IA générative va changer l'éducation telle que nous la connaissons et ceux qui affirment les avantages de l'IA générative dans le secteur de l'éducation ne l'emportent pas forcément sur ses inconvénients. Le premier groupe est convaincu qu'interdire aux étudiants d'utiliser ChatGPT, ou d'autres chatbots d'IA, n'est pas la marche à suivre, car cela empêche les étudiants d'avoir accès à un puissant outil d'aide à l'enseignement qui rendrait les cours plus interactifs et conviviaux.

    Les partisans de l'IA générative affirment qu'elle a le potentiel d'améliorer l'éducation

    L'IA a fait des progrès considérables ces dernières années, l'IA générative devenant l'un des sujets les plus populaires dans l'industrie technologique. L'IA générative a le potentiel de transformer l'éducation et de faire entrer le secteur dans un avenir de plus en plus technologique, avec tous les avantages et les inconvénients que cela comporte. Les experts estiment que la création de nouveaux produits utilisant l'IA générative permettra aux éducateurs de créer des expériences d'apprentissage attrayantes et interactives afin de favoriser l'épanouissement de leurs élèves. Les applications potentielles de l'IA générative dans l'éducation semblent infinies.

    De plus en plus d'enseignants et d'éducateurs seraient en train de réévaluer ce que les chatbots d'IA comme ChatGPT signifient pour la façon dont l'école enseigne aux enfants. De nombreux enseignants pensent aujourd'hui que ChatGPT pourrait en fait contribuer à améliorer l'éducation. Ces derniers ne voient pas les chatbots comme un outil de tricherie. Selon eux, ils pourraient être utilisés comme des outils d'aide à l'enseignement qui rendraient les cours plus interactifs, enseigneraient aux élèves la maîtrise des médias, généreraient des plans de cours personnalisés, feraient gagner du temps aux enseignants sur le plan administratif, et bien plus encore.

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    Des entreprises de technologie éducative telles que Duolingo et Quizlet, qui produit des cartes flash numériques et des évaluations pratiques utilisées par la moitié des élèves du secondaire aux États-Unis, ont déjà intégré le chatbot d'OpenAI dans leurs applications. Will Douglas Heaven, rédacteur en chef pour l'IA au MIT Technology Review, fait partie de ceux qui pensent que l'IA générative sera bénéfique pour l'éducation. Il a déclaré dans un récent article que ChatGPT ne détruira pas l'éducation comme certains le pensent, mais qu'il le transformera. Toutefois, il prévient qu'il faudra du temps et des ressources pour que les éducateurs innovent de la sorte.

    « Il est encore tôt pour dire quel sera l'impact durable de ChatGPT, qui n'a même pas encore été mis en place pendant un semestre entier. Ce qui est certain, c'est que les chatbots permettant de rédiger des essais sont là pour rester. Et ils ne feront que s'améliorer pour remplacer un étudiant dans les délais, avec plus de précision et plus de difficultés à être détectés. Les interdire est futile, voire contre-productif. Nous devons nous demander ce que nous devons faire pour préparer les jeunes, les apprenants, à un monde futur qui n'est pas si lointain », a déclaré Richard Culatta, PDG de l'association International Society for Technology in Education (ISTE).

    L'ISTE est une organisation à but non lucratif qui milite pour l'utilisation de la technologie dans l'enseignement. Selon les partisans de l'IA générative, en contribuant à des tâches telles que la notation, la planification des cours et la création de contenu, ChatGPT peut faire gagner du temps aux enseignants et leur permettre de se concentrer davantage sur l'enseignement direct et le soutien aux élèves. Selon eux, voici quelques exemples de cas d'utilisation de l'IA générative dans l'éducation :

    • générer pour les enseignants des questions auxquelles les étudiants doivent répondre en fonction de leur niveau actuel de compréhension et de réussite ;
    • générer des plans d'étude personnalisés pour les étudiants en fonction de leurs performances et de leurs forces/faiblesses ;
    • créer des activités d'apprentissage attrayantes et interactives, telles que des jeux et des simulations, pour aider les étudiants à comprendre des concepts complexes ;
    • générer un retour d'information et des évaluations en temps réel, permettant aux enseignants d'identifier rapidement les domaines dans lesquels les élèves ont besoin d'un soutien supplémentaire ;
    • les élèves pourraient poser des questions à ChatGPT sur des sujets ou des concepts spécifiques qui leur posent problème, et l'IA peut leur fournir des explications, des exemples ou des ressources pour les aider à mieux comprendre ;
    • ChatGPT pourrait améliorer les compétences des élèves en matière de résolution de problèmes en les guidant à travers les étapes de la résolution de problème dans des matières telles que les mathématiques, la physique ou la chimie, en les aidant à comprendre les concepts et les méthodes sous-jacents ;
    • ChatGPT pourrait fournir des exemples supplémentaires, des analogies et des explications pour renforcer la compréhension des élèves sur des concepts complexes ou des sujets qu'ils étudient ;
    • les élèves peuvent utiliser ChatGPT pour obtenir des suggestions afin d'améliorer leurs essais, rapports ou autres travaux écrits, y compris des commentaires sur la grammaire, la structure des phrases, le choix des mots, etc. Ils peuvent utiliser l'outil pour rédiger des essais, rédiger la première version de leurs travaux écrits, ce qui leur permet de gagner du temps pour améliorer les détails et la qualité générale de leur travail.


    Les partisans de la technologie ajoutent également que l'IA générative pourrait avoir d'énormes avantages en termes de réduction des coûts pour l'éducation. Selon eux, si elle est bien conçue pour encourager le développement des compétences de l'apprenant, elle pourrait réellement contribuer à relever les défis liés aux enseignants, car l'IA peut remplacer les tâches de l'enseignant pour fournir un retour d'information individualisé et en temps réel. Ils pensent que les établissements qui ont interdit ChatGPT devraient revenir sur leur décision et réévaluer les avantages qu'offre la technologie à la fois pour enseignants et les étudiants.

    Les défis et les limites de l'utilisation de l'IA générative dans le secteur de l'éducation

    L'IA générative présente plusieurs avantages pour l'éducation, mais certains acteurs du secteur affirment que les avantages ne l'emportent pas sur les inconvénients potentiels. L'un des inconvénients est le risque de biais dans le contenu éducatif généré, car les algorithmes ne sont pas plus impartiaux que les données sur lesquelles ils sont entraînés. Par exemple, il n'est pas impossible qu'un programme d'IA générative créé pour être utilisé par un groupe particulier d'étudiants en fonction de leur race, de leur sexe ou de leur statut socio-économique renforce les stéréotypes négatifs et ait un impact négatif sur leur expérience d'apprentissage.

    Ainsi, il faut avant tout veiller à ce que les systèmes d'IA générative soient conçus et programmés de manière à être inclusifs et équitables pour tous les utilisateurs. Il s'agit d'un défi difficile à relever, car les systèmes d'IA conçus jusqu'à présent comportent tous des biais. En outre, si les systèmes d'IA générative semblent avoir des applications apparemment illimitées pour l'éducation, ils peuvent manquer de créativité et d'originalité par rapport aux enseignants et éducateurs humains. Alors que les humains peuvent faire preuve d'une créativité et d'une ingéniosité sans limites, les systèmes d'IA générative sont limités par les données qui leur sont fournies.

    Cela signifie qu'ils peuvent ne pas être en mesure de produire des contenus innovants ou qui sortent des sentiers battus. Ainsi, même si l'IA générative est peut-être la prochaine grande nouveauté dans le domaine de l'éducation, il est important de rappeler que les éducateurs continuent de jouer un rôle inestimable et irremplaçable dans le processus d'apprentissage. Certains critiques affirment que l'IA générative pourrait nuire à l'esprit critique et créatif des étudiants et les rendre paresseux. Des étudiants utilisent l'IA générative pour obtenir des réponses et des solutions immédiates, et parfois ils se fient trop au contenu généré par les systèmes.

    De nombreuses personnes craignant que les étudiants n'utilisent l'IA générative pour tricher. Cependant, la véritable question est de savoir comment tirer parti de l'IA générative pour favoriser le développement des compétences de l'apprenant dès aujourd'hui et au cours des dix prochaines années. Lors de l'introduction de produits d'IA dans la salle de classe, il faut veiller à ce que la technologie n'entrave pas le développement de la pensée critique et des compétences en matière de résolution de problèmes des élèves et ne porte pas atteinte à l'intégrité de leur travail. La question de la tricherie a obligé de nombreuses écoles à interdire ChatGPT.

    Los Angeles Unified, le deuxième plus grand district scolaire des États-Unis, a bloqué l'accès au site Web de ChatGPT à partir du réseau de ses écoles. D'autres se sont rapidement joints à eux. En janvier, des districts scolaires du monde anglophone avaient commencé à interdire le logiciel, depuis Washington, New York, l'Alabama et la Virginie aux États-Unis jusqu'au Queensland et à la Nouvelle-Galles du Sud en Australie. Plusieurs grandes universités britanniques, dont l'Imperial College London et l'université de Cambridge, ont publié des déclarations mettant en garde les étudiants contre l'utilisation de ChatGPT pour tricher.

    En France, le Directeur de la formation et de la recherche de Sciences Po a interdit aux étudiants d'utiliser ChatGPT, à l'exception d'un usage pédagogique encadré par un enseignant. L'ICML (International Machine Learning Society), une organisation à but non lucratif dont l'objectif est d'encourager la recherche sur l'apprentissage automatique (ML), a interdit l'utilisation de ChatGPT et tous les outils d'IA similaires dans la rédaction d'articles universitaires. De nouvelles recherches montrent que le fait que ChatGPT rédige désormais les dissertations des étudiants fait en sorte que l'enseignement supérieur est confronté à un grave problème.

    « Bien que l'outil soit capable de fournir des réponses rapides et faciles aux questions, il ne permet pas d'acquérir des compétences en matière de réflexion critique et de résolution de problèmes, qui sont essentielles à la réussite scolaire et à la réussite tout au long de la vie », a déclaré Jenna Lyle, porte-parole du département de l'éducation de la ville de New York, au Washington Post au début du mois de janvier. Cependant, les partisans de l'IA générative affirment que ChatGPT n'a fait qu'exposer davantage les problèmes dont souffrait déjà le système éducatif, comme la vétusté des techniques d'évaluation des apprenants.

    « Nous devons changer la façon dont nous évaluons l'apprentissage. ChatGPT a-t-il tué les évaluations ? Non. Elles étaient probablement déjà mortes, et elles ont été en mode zombie pendant longtemps. Ce que ChatGPT a fait, c'est nous interpeller à ce sujet », affirme Culatta. L'éducation évolue rapidement et l'IA générative est susceptible de jouer un rôle majeur dans la construction de son avenir. L'on peut s'attendre à voir des applications d'avant-garde de l'IA générative dans l'éducation au fur et à mesure que la technologie se développe. Selon certains analystes, il faut éduquer les étudiants sur la technologie avant de les laisser l'utiliser.

    En d'autres termes, il faut s'assurer que ChatGPT n'entrave pas l'apprentissage au lieu de le favoriser. Certains élèves ont plus de mal à dépasser les résultats de l'outil et à se l'approprier. L'IA générative doit être un point de départ plutôt qu'une béquille. En outre, certains types de devoirs seront également plus durement touchés que d'autres. ChatGPT semble très doué pour résumer des informations. Selon les analystes, lorsque l'objectif d'un devoir est le résumé, la tricherie est une préoccupation légitime. Il serait pratiquement impossible de détecter un contenu généré par l'IA. Ils estiment que c'est quelque chose que les écoles doivent prendre au sérieux.

    Toutefois, Heaven affirme que la tricherie n'est pas un problème insurmontable. « Les enseignants ne sont pas non plus aussi inquiets que les premiers rapports le laissaient entendre. La tricherie n'est pas un problème nouveau : les écoles ont survécu aux calculatrices, à Google, à Wikipédia, aux sites Web de dissertations payantes, etc. Les enseignants ont été plongés dans une expérience radicalement nouvelle. Ils ont besoin d'aide pour s'en sortir, peut-être même d'un soutien gouvernemental sous forme d'argent, de formation et de réglementation. Mais ce n'est pas la fin de l'éducation. C'est un nouveau départ », a-t-il déclaré.

    Source : D'après Douglas Heaven, MIT Technology Review

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des cas d'utilisation potentiels de l'IA générative dans l'éducation ?
    Pensez-vous que l'IA générative va nuire à l'éducation ou l'améliorer ?
    Selon vous, l'IA générative impacte-t-elle sur l'esprit critique de son utilisateur ?
    Que pensez-vous de la décision de certaines universités et écoles d'interdire ChatGPT ?
    Selon vous, comment pourrait-on mettre l'IA générative au service de l'éducation ?

    Voir aussi

    ChatGPT rédige désormais les dissertations des étudiants et l'enseignement supérieur est confronté à un grave problème, la détection des contenus générés par l'IA semble de plus en plus difficile

    L'UE envisagerait des règles très strictes pour les chatbots dans le cadre de son projet de loi sur l'IA, elle devrait exiger la divulgation de l'utilisation du matériel protégé par le droit d'auteur

    Sundar Pichai, PDG de Google, avertit la société qu'elle doit se préparer à l'impact du développement rapide de l'IA et ajoute que ce n'est pas à une entreprise de décider de la direction à prendre
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  14. #14
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    a changer la puissance et la rapidité de desinformation plutot

  15. #15
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    Repenser l'instruction des étudiants ne serait pas un mal.

    La remise en cause des enseignants également.

    On assiste trop à une espèce de confort, où on entre dans l'enseignement comme on entre en religion.
    C'est facile, on fait un cours, une fois, puis des exams, et ensuite, ce sont toujours les mêmes en 40 ans de carrière.

    Donc, oui, pousser l'enseignement à se dépasser, pousser les enseignants à se tenir à la page serait une excellente chose.

    ChatGpt n'est qu'une base de données qu'on peut interroger plus facilement qu'un SQL server. Rien de plus.

    On a donc accès à de nombreuses informations, plus facilement.

    Un exemple simple, il suffit de taper sur Google comment marche un vaccin ARN pour avoir des articles du CNRS très intéressants, et instructifs.

  16. #16
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    Citation Envoyé par Excellion Voir le message
    ChatGpt n'est qu'une base de données qu'on peut interroger plus facilement qu'un SQL server. Rien de plus.

    On a donc accès à de nombreuses informations, plus facilement.

    Un exemple simple, il suffit de taper sur Google comment marche un vaccin ARN pour avoir des articles du CNRS très intéressants, et instructifs.
    C'est quoi la logique entre ChatGpt et Google???
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  17. #17
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    "Les écoles ont survécu aux calculatrices"
    En tout cas, les élèves moins. En effet des recherches en didactique des mathématiques ont montré que l'utilisation de la calculatrice a eu comme répercussion non seulement une chute du niveau en calcul mental réfléchi mais plus surprenant également en algèbre.
    Idem avec les correcteurs orthographiques pour le français. Je ne parle pas du GPS qui met le cerveau à off, ni du répertoire téléphonique qui fait qu'on ne retient plus que le dixième des numéros de téléphone que l'on connaissait avant l'arrivé des téléphones intelligents.
    Bref, quand on sait que le cerveau ne s'use que lorsqu'on ne s'en sert pas, le niveau scolaire et le QI n'ont pas fini de descendre.

  18. #18
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    Par défaut L’IA est susceptible de sonner le glas de l’école traditionnelle, d’après un expert de la filière
    L’IA est susceptible de sonner le glas de l’école traditionnelle, d’après un expert de la filière
    Et comme le montre l’utilisation d’un chatbot comme professeur d’informatique à Harvard

    L’intelligence artificielle est appelée à changer l’éducation telle que nous la connaissons, selon de nombreuses sorties d’experts. C’est sur l’étendue des « changements » que les avis divergent. Certains intervenants comme le professeur Stuart Russell sont d’avis que la mise à contribution de l’intelligence artificielle pourrait résulter en une mise à l’écart des enseignants humains. D’autres par contre campent sur la position selon laquelle l’intelligence artificielle restera un outil qui viendra en complément de ceux dont les enseignants font déjà usage.

    L’intelligence artificielle n’en est encore qu’au stade d’outil spécialisé

    C’est ce que met en avant le professeur Stuart Russell lorsqu’il souligne lors du récent AI for Good Summit que « l’objectif dans la filière est celui de l’atteinte de l’intelligence artificielle générale et non des outils spécifiques comme des solveurs d’équations ou des programmes de jeux d’échecs » et qu’il ajoute « que le chemin à parcourir est encore long vers l’atteinte de cet objectif. »

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    Et donc le nouveau chatbot de l’université de Harvard mis à contribution pour intervenir dans le cours introductif d’algorithmes et développement web est un outil spécialisé. La décision de mettre à contribution cette intelligence artificielle tient à ce qu’elle permettra d’alléger la charge de travail de l’équipe pédagogique qui compte une centaine d’assistants, mais qui a de plus en plus de peine à encadrer des étudiants en nombre croissant, se connectant à partir de différents fuseaux horaires et avec des niveaux de connaissance et d’expérience variés.

    L'équipe pédagogique est donc en train de peaufiner un système d'intelligence artificielle pour noter les travaux des étudiants et de tester un assistant technique virtuel pour évaluer la programmation des étudiants et leur fournir un retour d'information. L'assistant virtuel posera des questions rhétoriques et proposera des suggestions pour aider les étudiants à apprendre, plutôt que de se contenter de repérer les erreurs et de corriger les bogues de codage. À plus long terme, l’initiative devrait permettre aux enseignants-chercheurs humains d'avoir plus de temps à consacrer aux heures de bureau en personne ou via Zoom.

    Certains voient néanmoins l’intelligence artificielle comme vecteur de la plus grande transformation de l’histoire : des cours personnalisés de haute qualité dispensés sans frais

    Sal Khan, le fondateur et PDG de Khan Academy, en fait partie et pense que l’intelligence artificielle pourrait déclencher la plus grande transformation positive que l’éducation n’ait jamais connue. Sal Khan a une vision ambitieuse pour l’avenir de l’éducation : il imagine un monde où chaque élève aurait accès à un super tuteur IA personnalisé qui l’accompagnerait tout au long de son parcours éducatif, lui offrant une expérience d’apprentissage optimale. Il imagine également un monde où chaque enseignant aurait accès à un assistant pédagogique IA qui l’aiderait à gérer sa classe, à préparer ses cours, à évaluer ses élèves et à se former. Il espère ainsi contribuer à démocratiser l’éducation et à libérer le potentiel de chaque individu. Il pense que l’intelligence artificielle peut être un outil puissant pour réaliser cette vision, à condition qu’elle soit utilisée de manière responsable et équitable.


    C’est un positionnement qui fait écho à celui de Bill Gates. Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, a prédit que les chatbots IA pourraient apprendre aux enfants à lire d'ici 18 mois : « Je pense que l'IA a le potentiel de faire une grande différence dans l'éducation », a estimé Gates. « L'un des domaines dans lesquels je suis le plus enthousiasmé par l'IA est l'éducation de la petite enfance. Je pense que les chatbots IA pourraient être vraiment utiles pour apprendre aux enfants à lire ». Gates a souligné que de nombreux enfants ont du mal à apprendre à lire et que cela peut avoir un impact durable sur leurs performances scolaires. Il a déclaré que les chatbots IA pourraient être utilisés pour fournir des instructions personnalisées aux enfants en difficulté, et que cela pourrait les aider à rattraper leurs pairs.

    « Au début, nous serons très étonnés de voir à quel point cela aide à la lecture - être un assistant de recherche en lecture - et vous donner des commentaires sur l'écriture », a déclaré Gates.

    Historiquement, l'enseignement des compétences en écriture s'est avéré être une tâche incroyablement difficile pour un ordinateur, a noté Gates. Lorsque les enseignants donnent leur avis sur les essais, ils recherchent des caractéristiques telles que la structure narrative et la clarté de la prose. Il s'agit là d'un « exercice hautement cognitif » qui est « difficile » à reproduire dans le code pour les développeurs, selon Gates.

    Cependant, la capacité des chatbots IA à reconnaître et à recréer des changements de langage de type humain change cette dynamique, selon les partisans.

    C’est avec l’avènement de l’intelligence artificielle générale ou de niveau humain que les enseignants humains et les travailleurs d’autres filières comme le développement informatique risquent d’être envoyés aux oubliettes

    L’intelligence artificielle générale ou de niveau humain pourrait nous tomber dessus dans une dizaine d’années. OpenAI s’est par exemple donné 2030 comme cible pour l’atteinte de cet objectif. Rendues à ce stade, les machines seraient alors dotées de « bon sens », capables de réflexion causale, c’est-à-dire de cette capacité à raisonner sur le « le pourquoi les choses se produisent. » C’est en principe à ce moment que les enseignants humains pourraient tous être mis à l’écart. En fait, la perspective de l’atteinte de l’intelligence artificielle de niveau humain met les professionnels d’autres secteurs comme celui du développement informatique en danger.

    Google par exemple est lancé en secret sur le développement de Pitchfork, ou AI Developer Assistance. C’est un outil qui utilise l'apprentissage automatique pour apprendre au code à s'écrire et se réécrire lui-même. Comment ? En apprenant des styles correspondant à des langages de programmation, et en appliquant ces connaissances pour écrire de nouvelles lignes de code.

    L’intention initiale derrière ce projet était de créer une plateforme capable de mettre automatiquement à jour la base de code Python chaque fois qu'une nouvelle version était publiée, sans nécessiter l'intervention ou l'embauche d'un grand nombre d'ingénieurs. Cependant, le potentiel du programme s'est avéré beaucoup plus important que prévu. Désormais, l'intention est de donner vie à un système polyvalent capable de maintenir un standard de qualité dans le code, mais sans dépendre de l'intervention humaine dans les tâches de développement et de mise à jour. Un tel objectif pourrait ne plus relever de la science-fiction lorsqu’on sait que des équipes de recherche en intelligence artificielle promettent déjà l’atteinte du stade d’intelligence artificielle générale dans 5 à 10 ans.

    Et vous ?

    L’intelligence artificielle peut-elle vraiment remplacer ou compléter le rôle d’un tuteur ou d’un enseignant humain ? N’y a-t-il pas des aspects de l’éducation qui nécessitent une relation humaine, une empathie, une intuition, une créativité, une éthique, qui ne peuvent pas être reproduits ou simulés par une machine ?
    L’intelligence artificielle peut-elle garantir une éducation de qualité pour tous ? N’y a-t-il pas des risques d’exclusion, de discrimination, de manipulation, de surveillance, de dépendance, qui peuvent affecter les utilisateurs de ces outils ? Comment assurer la transparence, la fiabilité, la sécurité, la diversité, l’inclusion, la justice, de ces outils ?
    L’intelligence artificielle peut-elle s’adapter à tous les contextes et à toutes les cultures éducatives ? N’y a-t-il pas des différences, des spécificités, des besoins, des valeurs, qui varient selon les pays, les régions, les établissements, les disciplines, les niveaux, les élèves, les enseignants ? Comment respecter la pluralité et la singularité de ces contextes et de ces cultures ?

    Voir aussi :

    « ChatGPT est appelé à changer l'éducation telle que nous la connaissons, pas la détruire comme certains le pensent », affirme Douglas Heaven du MIT Technology Review

    ChatGPT rédige désormais les dissertations des étudiants et l'enseignement supérieur est confronté à un grave problème, la détection des contenus générés par l'IA semble de plus en plus difficile

    51 % des enseignants déclarent utiliser ChatGPT dans le cadre de leur travail, de même que 33 % des élèves, et affirment que l'outil a eu un impact positif sur leur enseignement et leur apprentissage

    Un professeur surprend un étudiant en train de tricher avec le chatbot d'IA ChatGPT : « je suis terrorisé », il estime que ces outils pourraient aggraver la tricherie dans l'enseignement supérieur
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  19. #19
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    Et d'après les même experts les NFT ont révolutionné le monde, et le metaverse rapporte des milliards à meta. Ils défendent leur os c'est normal, par contre j'ai déjà peur de l'école a distance, sans prof, et avec un encadrement encore pire que ce qu'il est aujourd'hui.

  20. #20
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    L'IA comme enseignant, j'y crois pas un instant avec l'IA actuelle, ou alors de manière triviale. Par ex un chatbot peut servir d'interlocuteur passable, faute de mieux, comme enseignant de langues, mais ça ne vaut pas un prof de langues.

    Par contre la révolution dans le supérieur, ce sont les mooc. Je connais des enseignements mauvais ou juste inexistants. .. en fac qui ont été remplacés par des mooc de très bonne qualité. C'est économique et ça permet de mutualiser les ressources nationalement.

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