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  1. #21
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    Par défaut Le Sénat adopte un projet de loi de 280 milliards destiné à subventionner l’industrie des semi-conducteurs
    Le Sénat adopte un projet de loi de 280 milliards destiné à subventionner l’industrie des semi-conducteurs aux États-Unis

    Le Sénat américain a adopté le 27 juillet un projet de loi destiné à subventionner l’industrie des semi-conducteurs, avec l’espoir de permettre aux entreprises américaines de rivaliser avec la Chine et d’atténuer la pénurie récurrente de puces qui a affecté nombre de secteurs, comme l’automobile. La proposition de loi prévoit 52 milliards de dollars pour la relance de la production de semi-conducteurs aux Etats-Unis, un texte qui doit encore être entériné par la Chambre des représentants.

    Ces montants sont inclus dans une loi plus large, qui alloue également plus de 100 milliards de dollars sur cinq ans pour la recherche et le développement. 64 sénateurs sur 100, démocrates et républicains, ont voté pour le Chips Act and science. « Le Sénat a adopté une loi historique qui va diminuer les coûts et créer des emplois », a immédiatement commenté le président Joe Biden, en appelant les élus de la Chambre à voter la loi « rapidement ».

    La demande pour les semi-conducteurs, au coeur de toute l'électronique moderne, a explosé pendant la pandémie, causant des pénuries mondiales encore exacerbées par la fermeture d'usines chinoises face aux résurgences du Covid. Les problèmes d'approvisionnement pour ces puces, présentes aussi bien dans les smartphones que les hélicoptères, ont selon le gouvernement de Joe Biden alimenté l'inflation galopante dans le pays.

    Elles ont notamment ralenti la production de voitures neuves l'an dernier, suscitant une flambée des prix dans l'automobile. La dépendance des Etats-Unis envers des usines principalement situées en Asie pose aussi une menace pour la sécurité nationale, de nombreux équipements militaires fonctionnant à l'aide de ces puces, relève le gouvernement.

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    Malgré un constat partagé par démocrates et républicains sur l'impératif de relancer la production nationale, les élus du Congrès ont échoué pendant des mois à se mettre d'accord sur un texte définitif. En ce qui concerne les micro-processeurs, la proposition de loi prévoit finalement 39 milliards de dollars d'aides pour encourager les entreprises à produire localement, et 13 milliards pour les laboratoires de recherche.

    Plusieurs industriels ont déjà fait savoir qu'ils allaient utiliser ces fonds pour construire des usines dans l'Ohio ou l'Indiana. Le sénateur Bernie Sanders, une figure de la gauche américaine, s'était ému avant le vote des sommes allouées à des entreprises « rentables » qui, selon lui, « ont fermé 780 usines en 20 ans » aux Etats-Unis. « C'est un pot-de-vin pour qu'elles restent ici », a-t-il écrit dans un communiqué.

    Le président Biden avait toutefois promis, le 25 juillet, que la loi « n'était pas un chèque en blanc ». Les entreprises devront selon lui remplir certaines conditions, notamment en termes de salaires, pour toucher ces aides publiques. « Nous ne leur permettrons pas d'utiliser ces fonds pour racheter des actions ou payer des dividendes », avait-il ajouté, en précisant qu'il donnerait lui-même le feu vert aux plus gros montants.

    « Après des années de travail acharné, le Sénat adopte le plus grand investissement dans la science, la technologie et la fabrication de pointe depuis des décennies », a déclaré Chuck Schumer, chef de la majorité au Sénat, mercredi. « Ce projet de loi sur les puces et la science va créer des millions d'emplois bien rémunérés à l'avenir. Il allégera les chaînes d'approvisionnement, il contribuera à réduire les coûts et il protégera les intérêts de sécurité nationale de l'Amérique. »

    « Trop souvent, notre gouvernement et nos entreprises sont accusés d'être trop à court terme », a-t-il poursuivi. « Mais il s'agit de l'un des projets de loi les plus importants à long terme que nous ayons adoptés depuis très longtemps. J'ai dit hier à notre caucus que nos petits-enfants occuperont des emplois bien rémunérés dans des industries que nous ne pouvons même pas imaginer grâce à ce que nous faisons maintenant. Et nous l'avons fait ensemble, les deux parties coopérant de bonne foi sur des questions vraiment difficiles. »

    « Le peuple américain mérite de voir plus d'exemples comme celui-ci, où les deux parties s'unissent pour faire de très, très grandes choses qui auront un impact durable sur notre pays », a ajouté Schumer. « Et je suis convaincu que les générations futures se souviendront de l'adoption de ce projet de loi comme d'un tournant dans le leadership américain au 21e siècle ».

    Lors de sa première intervention depuis son arrivée à la tête d'Intel en février, le PDG d’Intel Pat Gelsinger a prédit que les semi-conducteurs représenteront plus de 20 % de la nomenclature totale des véhicules haut de gamme d'ici 2030. Ce qui représente un taux de croissance cinq fois supérieur par rapport au chiffre de 4 % de 2019. Jusqu'à présent, seule une poignée d'entreprises ont réussi à intégrer les technologies nécessaires pour graver des éléments toujours plus petits dans le silicium, et la maîtrise de la lithographie dans l'ultraviolet extrême (EUV) par TSMC a contribué à la catapulter en tête du peloton.

    En juillet 2021, Intel a publié sa feuille de route pour les quatre prochaines années. Lors de sa présentation, Intel a annoncé qu'elle produira au cours des quatre prochaines des puces basées sur les nœuds de processus 7nm, 4nm et 3nm. En outre, dès 2024, la société introduira sa nouvelle technologie de fabrication de puces, le nœud de processus Intel 20A (c'est-à-dire 20 angströms), qui devrait lui permettre de rattraper et reprendre de l'avance sur ses deux plus grands rivaux TSMC et Samsung Semiconductor. Intel ouvre également ses fonderies à d'autres concepteurs de puces, dont Qualcomm qui domine actuellement le marché des puces pour téléphones mobiles.

    Selon une certaine source, Intel souhaitait fabriquer des plaquettes de silicium dans une usine située à Chengdu, en Chine, d'ici à la fin de cette année. Cependant, lorsque la société a récemment partagé les détails de ce plan avec le gouvernement américain, « les responsables de l'administration Biden ont fortement découragé le déménagement. » Le rapport ne précise pas la nature exacte des préoccupations de la Maison-Blanche en matière de sécurité.

    Intel aurait également cherché à obtenir une aide fédérale « pour accélérer la recherche et la production aux États-Unis », Intel ajoutant dans une déclaration qu'« Intel et l'administration Biden partagent l'objectif de remédier à la pénurie actuelle de micropuces dans toute l'industrie, et nous avons exploré un certain nombre d'approches avec le gouvernement américain.

    Nous nous concentrons sur l'expansion significative en cours de nos opérations de fabrication de semi-conducteurs existantes et sur nos projets d'investissement de dizaines de milliards de dollars dans de nouvelles usines de fabrication de plaquettes aux États-Unis et en Europe. » « S'il y a un camion à béton dans l'État de l'Ohio qui ne travaillera pas pour moi l'année prochaine, je veux le savoir », a plaisanté Pat Gelsinger.

    Le fabricant de puces Intel va consacrer au moins 20 milliards de dollars à un nouveau site de fabrication de puces à New Albany, près de Columbus, dans l'Ohio, a annoncé la société. Le site de 1 000 acres accueillera initialement deux usines de fabrication (fabs) de puces et devrait employer directement au moins 3 000 personnes et des « dizaines de milliers » de plus parmi les fournisseurs et les partenaires. La construction devrait démarrer cette année et le site devrait être opérationnel en 2025.

    « Nous avons pour objectif d'investir jusqu'à 100 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, mais sans le soutien du gouvernement fédéral, cet objectif sera difficile à atteindre dans ce laps de temps », a confirmé William Moss, porte-parole d'Intel. L'investissement initial de 20 milliards de dollars ne dépend toutefois pas des subventions fédérales.

    Les autres promesses d'Intel sont plus floues, comme l'idée que le site de l'Ohio pourrait abriter huit fabs au lieu de deux seulement. « En cas de construction complète, l'investissement total sur le site pourrait atteindre 100 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, ce qui en ferait l'un des plus grands sites de fabrication de semi-conducteurs au monde », peut-on lire dans le communiqué de presse d'Intel. Mais il ne s'agit pas d'un engagement ferme c'est plutôt un objectif ambitieux, à condition qu’Intel obtient des subventions fédérales.

    Le président américain Joe Biden a félicité Pat Gelsinger après cette annonce de 20 milliards de dollars d'investissement pour deux nouvelles installations de fabrication de puces, ou fabs, que la société construira juste à l'ouest de Columbus, Ohio. Maintenant que le Sénat a adopté un projet de loi de 280 milliards de dollars pour stimuler la production de puces informatiques aux États-Unis, attendons de voir si tous les camions à béton dans l'État de l'Ohio travailleront pour Pat Gelsinger l'année prochaine.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Que pensez-vous de l'adoption de ce projet de loi ?

    Voir aussi :

    Joe Biden appelle le Congrès à adopter le CHIPS Act, une loi qui fournirait 52 milliards de dollars de subventions, pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux Etats-Unis

    TSMC augmente le prix des puces jusqu'à 20 % dans un contexte de pénurie d'approvisionnement, cette augmentation devrait se répercuter sur les prix des produits finis

    Les dirigeants d'Intel, Nvidia et TSMC estiment que la pénurie de puces pourrait durer jusqu'en 2023, alors que l'industrie se hâte pour rapidement conjuguer cette crise au passé

    La Chine injecte 2,2 milliards de dollars dans une entreprise locale de fabrication de puces, alors que Washington tente de couper Huawei des fournisseurs mondiaux de semi-conducteurs
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  2. #22
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    Et dés que leur "reliance on imported chips" aura suffisamment été "released", ils pourront laisser tomber Taïwan comme ils ont laissé tombé l'afghanistan, évitant sans doute la cause de la prochaine 3e guerre mondiale.

    Et 20 Milliards de dollar pour éviter une guerre mondiale, c'est pas cher, ce n'est que quatre F-35.

  3. #23
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    A noter la mise au vote dans le même paquet de lois de décisions pour le gaz et le pétrole source lesechos.fr
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    Le monsieur lutte pour la défense des libertés individuelles et collectives

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  4. #24
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    Par défaut Biden signe un projet de loi sur la concurrence avec la Chine pour stimuler les fabricants américains de puces
    Biden signe un projet de loi sur la concurrence avec la Chine pour stimuler les fabricants américains de puces,
    les fabricants vont recevoir des milliards de dollars de subventions

    Le président Joe Biden a signé le 9 août la loi CHIPS et Science Act, donnant force de loi à ce paquet de 280 milliards de dollars qui comprend 52 milliards de dollars de financement pour stimuler la fabrication nationale de semi-conducteurs aux États-Unis. « Aujourd'hui est un jour pour les bâtisseurs. Aujourd'hui, l'Amérique tient ses promesses », a déclaré Biden lors de la cérémonie de signature à la Maison-Blanche mardi. « La loi CHIPS et Science est un investissement unique en son genre dans l'Amérique elle-même ».

    L'accord bipartisan visant à relancer l'innovation américaine en opposition à la domination technologique croissante de la Chine intervient dans un contexte de pénurie mondiale de semi-conducteurs. Cette pénurie a incité des fabricants comme Intel à investir dans de nouvelles usines afin de répondre à la demande croissante de produits technologiques tels que les ordinateurs portables et les smartphones dans le monde entier. Mais les responsables américains craignent que, sans intervention du gouvernement, les fabricants de puces continuent à délocaliser leurs nouvelles fonderies en Chine, laissant peu de place aux États-Unis pour tirer profit d'une industrie dont ils ont été les pionniers il y a plusieurs décennies.

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    Les dirigeants d'entreprises telles que Micron, Intel, HP et Lockheed Martin ont assisté au coup de crayon de Joe Biden, aux côtés des leaders de l'industrie automobile et d'autres parties prenantes. Ils espèrent que ces nouvelles subventions mettront fin à « une pénurie persistante » de puces mémoire qui, selon certains observateurs, a affecté « tout, des voitures aux armes en passant par les machines à laver et les jeux vidéo. »

    Au total, la loi CHIPS and Science Act - également connue sous le nom de Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors for America Act - autorise jusqu'à 200 milliards de dollars de subventions sur 10 ans, si les États-Unis décident de poursuivre leurs investissements. La vision à long terme est de propulser les États-Unis devant la Chine et d'autres pays investis dans une course mondiale pour devenir le leader de l'industrie.

    Lors de la cérémonie de signature à la Maison-Blanche, le chef de la majorité du Sénat américain, Chuck Schumer (D-NY), a déclaré que la loi CHIPS et Science était « la chose la plus importante que nous ayons faite pour l'Amérique depuis des années, voire des décennies ». Schumer a qualifié l'investissement substantiel prévu par la nouvelle loi d'affirmation que les meilleures années de l'Amérique sont encore à venir.

    Dans une déclaration, la secrétaire d'État américaine au commerce, Gina Raimondo, a qualifié cette initiative d'« investissement historique qui contribuera à revitaliser l'économie manufacturière américaine, à stimuler la recherche et le développement dans les industries essentielles et à nous permettre de continuer à surpasser la concurrence et à innover dans le reste du monde ».

    Le financement comprend 39 milliards de dollars d'incitations à la fabrication, 2 milliards de dollars pour couvrir les anciennes puces dans les véhicules et les systèmes de défense, 13,2 milliards de dollars pour la recherche et le développement ainsi que la formation de la main-d'œuvre, et 500 millions de dollars supplémentaires pour sécuriser les technologies de communication de l'information internationale et la chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs. Un crédit d'impôt à l'investissement de 25 % est également prévu pour les dépenses en capital liées à la fabrication de semi-conducteurs.

    Le projet de loi fait suite à la guerre commerciale entre l'administration Trump et la Chine, qui a obligé les entreprises américaines, chinoises et autres à reconsidérer la manière dont elles se procurent leurs produits dépendant des semi-conducteurs et l'alignement géopolitique de leurs partenaires de fabrication. La tension entre les États-Unis et la Chine est devenue plus évidente lors de la récente visite de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, à Taïwan, où se trouve TSMC et qui est au centre des préoccupations concernant le fonctionnement des chaînes d'approvisionnement en semi-conducteurs si les relations entre les États-Unis et la Chine continuent de se détériorer.

    « L'Amérique a inventé le semi-conducteur, mais produit aujourd'hui environ 10 % de l'offre mondiale - et aucune des puces les plus avancées », a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué. « Au lieu de cela, nous dépendons de l'Asie de l'Est pour 75 % de la production mondiale ».

    La signature de la loi a suscité les louanges des groupes commerciaux technologiques.

    « Ce n'est pas seulement une victoire pour la technologie, c'est aussi une victoire pour les consommateurs qui ont eu du mal à trouver et à acheter des produits pendant la pénurie mondiale de puces », a déclaré Adam Kovacevich, PDG de la Chambre du progrès, un groupe commercial soutenu par de grandes entreprises technologiques, dans un communiqué. « Ce genre d'investissement historique va avoir des répercussions sur l'ensemble de l'économie pour les travailleurs, pour les entrepreneurs et pour tous ceux qui veulent voir les États-Unis continuer à être à la tête du secteur technologique mondial. »

    Une autre association industrielle, SEMI, avait des choses tout aussi agréables à dire sur tout l'argent dirigé vers leurs membres.

    « SEMI se réjouit de poursuivre la collaboration avec le gouvernement américain et nos sociétés membres pour assurer la mise en œuvre opportune de ces programmes visant à renforcer la chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs américains », a déclaré Ajit Manocha, président et PDG de SEMI, dans un communiqué.

    « Le financement de la loi CHIPS et de la loi sur la science sera également déterminant pour soutenir le Centre national de technologie des semi-conducteurs (NSTC), le Programme national de fabrication d'emballages avancés et les programmes connexes afin de stimuler les innovations de l'industrie des puces qui amélioreront la vie des gens dans le monde entier. »

    Grâce aux subventions et aux crédits d'impôt prévus par la nouvelle loi, la société américaine Micron Technology a déclaré qu'elle prévoyait d'investir 40 milliards de dollars dans la fabrication de puces mémoire d'ici la fin de la décennie, créant ainsi 40 000 nouveaux emplois dans la construction et la fabrication.

    Micron a déclaré qu'elle prévoyait que la part de marché des États-Unis dans la production de puces mémoire passerait de moins de 2 % actuellement à 10 % dans huit ans. Lundi, en prévision de la signature de la loi CHIPS and Science Act, Qualcomm et GlobalFoundries ont annoncé hier l'extension de leur partenariat de fabrication existant, ce qui représente un investissement de 4,2 milliards de dollars dans les installations de GlobalFoundries dans l'État de New York.

    L'accord prolonge spécifiquement la collaboration de QGT, filiale américaine de Qualcomm, avec GlobalFoundries pour la fabrication de FinFET pour les émetteurs-récepteurs 5G, les produits Wi-Fi, automobiles et IoT.

    En juillet 2021, Intel a publié sa feuille de route pour les quatre prochaines années. Lors de sa présentation, Intel a annoncé qu'elle produira au cours des quatre prochaines des puces basées sur les nœuds de processus 7nm, 4nm et 3nm. En outre, dès 2024, la société introduira sa nouvelle technologie de fabrication de puces, le nœud de processus Intel 20A (c'est-à-dire 20 angströms), qui devrait lui permettre de rattraper et reprendre de l'avance sur ses deux plus grands rivaux TSMC et Samsung Semiconductor. Intel ouvre également ses fonderies à d'autres concepteurs de puces, dont Qualcomm qui domine actuellement le marché des puces pour téléphones mobiles.

    Le fabricant de puces Intel va consacrer au moins 20 milliards de dollars à un nouveau site de fabrication de puces à New Albany, près de Columbus, dans l'Ohio, a annoncé la société. Le site de 1 000 acres accueillera initialement deux usines de fabrication (fabs) de puces et devrait employer directement au moins 3 000 personnes et des « dizaines de milliers » de plus parmi les fournisseurs et les partenaires. La construction devrait démarrer cette année et le site devrait être opérationnel en 2025.

    « Nous avons pour objectif d'investir jusqu'à 100 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, mais sans le soutien du gouvernement fédéral, cet objectif sera difficile à atteindre dans ce laps de temps », a confirmé William Moss, porte-parole d'Intel. L'investissement initial de 20 milliards de dollars ne dépend toutefois pas des subventions fédérales.

    Historiquement, les législateurs américains considèrent que des subventions aux entreprises d'une telle ampleur sont contraires à l'idée de garantir un marché libre et équitable. Mais les législateurs semblent penser qu'il est nécessaire de parer aux risques de sécurité nationale et de répondre aux préoccupations relatives à la chaîne d'approvisionnement mondiale en investissant des milliards dans la production américaine de puces, à l'instar de la manière dont l'Union européenne et la Chine ont investi dans leur propre production.


    Cela pourrait aider les États-Unis à s'imposer comme l'un des principaux fabricants mondiaux de puces, mais certains signes indiquent que les États-Unis devront suivre de près les progrès accomplis afin de garantir une rentabilité maximale de leur investissement. L'initiative de Biden intervient juste après que l'industrie chinoise des puces a « sombré dans le chaos », avec l'arrestation de hauts responsables de l'industrie chinoise des puces pour corruption et utilisation abusive de fonds publics. Après avoir investi 30 milliards de dollars, la Chine doit encore débourser 20 milliards de dollars dans le cadre des enquêtes en cours, et sa technologie est toujours en retard sur celle de Taïwan.

    Les experts ont déclaré qu'il n'y avait rien d'étonnant à découvrir des cas de corruption dans un secteur où tant d'argent « circule ». Aux États-Unis, la corruption liée à l'augmentation de l'aide aux entreprises a été fortement critiquée depuis les années 1980, lorsque des organismes de surveillance ont tenté pour la première fois d'« assécher le marécage » des sociétés à motivation politique et au contrôle financier qui travaillent contre les intérêts des consommateurs pour réaliser des profits.

    La Chine est un exemple de la façon dont les investissements publics dans l'industrie des puces peuvent mal tourner - de l'argent gaspillé pour une technologie de faible qualité qui ne peut pas être compétitive dans le commerce mondial - mais elle illustre également pourquoi il est crucial de couper les liens avec les fournisseurs étrangers, même pour les législateurs plus économes qui, autrement, hésiteraient à approuver des subventions importantes aux entreprises.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Cet investissement à coût des centaines de milliards de dollars serait suffisant pour concurrencer la Chine ?

    Que font les autres Puissances économiques en Europe par exemple ?

    Voir aussi :

    USA : le Sénat adopte un projet de loi de 280 milliards pour subventionner l'industrie des puces, 9 milliards de dollars d'aides pour la production locale et 13 milliards pour les recherches

    Joe Biden appelle le Congrès à adopter le CHIPS Act, une loi qui fournirait 52 milliards de dollars de subventions, pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis

    TSMC augmente le prix des puces jusqu'à 20 % dans un contexte de pénurie d'approvisionnement, cette augmentation devrait se répercuter sur les prix des produits finis

    Les dirigeants d'Intel, Nvidia et TSMC estiment que la pénurie de puces pourrait durer jusqu'en 2023, alors que l'industrie se hâte pour rapidement conjuguer cette crise au passé

    La Chine injecte 2,2 milliards de dollars dans une entreprise locale de fabrication de puces, alors que Washington tente de couper Huawei des fournisseurs mondiaux de semi-conducteurs
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  5. #25
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    Par défaut bons baisers de Taïwan
    ...ils pourront laisser tomber Taïwan ...
    C'est entièrement vrai. Ce n'est plus qu'une question de temps.
    De toute façon, il est clair que les vies humaines comptent fort peu dans l'esprit des politiques dont l'ambition reste sans bornes.
    L'exemple actuel de l'Ukraine est suffisamment significatif de l'impuissance à réussir à soutenir des modèles de sociétés qui tentent en vain de s'orienter vers une forme de démocratie, pour peu qu'ils soient la cible de pouvoirs autoritaires.

    La récente visite de Nancy PELOSI ne constitue qu'un classique simulacre de soutien.
    En ce moment, nos amis ricains souhaitent de toute évidence quelque peu temporiser l'élan certain de la Chine voisine.
    Leur seul objectif réel, c'est de tenter de commencer par rattraper leur colossal retard sur ce qui fait encore aujourd'hui la richesse de TAIPEH : la production du "diamant noir" ainsi qu'ils surnomment les circuits intégrés.

    Personne n'est dupe.
    Seuls certains journalistes tentent parfois de nous donner le change, mais la plupart d'entre eux soulignent le fait que depuis des décennies ce pays est non reconnu de la plupart des instances internationales.
    Autrement dit, le champ restera libre à terme pour la Chine, probablement d'ici l'horizon 2030.
    Ceci ne constitue qu'une chronique d'un nouveau recul annoncé de la démocratie.
    Bientôt, il adviendra à Taïwan exactement le même sort que celui réservé auparavant à Hong-Kong.

    Ce n'est pas parce que l'on est l'une des principales plaques tournantes du business international qu'on le restera pour toujours.

    L'aide apportée par Taïwan dans la démocratisation du progrès technologique avec des coûts de production réduits au maximum ne constituera pas une protection éternelle pour son peuple.
    Gageons que la reconnaissance des différents pays du monde pour une certaine contribution apportée en son temps ne différera pas beaucoup de celle apportée aux jeunes habitants de Hong-Kong.
    Côté américain, tout est dit. Et en ce qui concerne les européens, plus rien n'est à dire.

  6. #26
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    Par défaut Biden signe un décret sur la mise en œuvre de la loi sur les puces de 52 milliards de dollars
    Le président Joe Biden a signé un décret sur la mise en œuvre de la loi sur les subventions à la fabrication de puces à semi-conducteurs et à la recherche, d'un montant de 52,7 milliards de dollars

    Au début du mois, M. Biden a signé cette loi afin de stimuler les efforts visant à rendre les États-Unis plus compétitifs par rapport aux efforts scientifiques et technologiques de la Chine.

    En subventionnant la fabrication de puces aux États-Unis et en augmentant le financement de la recherche, la loi vise à atténuer une pénurie persistante qui affecte tout, des voitures et des armes aux machines à laver et aux jeux vidéo.

    La loi "Chips and Science" prévoit également un crédit d'impôt à l'investissement pour les usines de fabrication de puces dont la valeur est estimée à 24 milliards de dollars.

    La Maison-Blanche a indiqué que le ministère du Commerce avait lancé CHIPS.gov. Le ministère accordera des subventions pour la production de puces.

    La secrétaire au commerce, Gina Raimondo, a déclaré que le ministère se préparait depuis des mois à ce programme.

    "Nous nous engageons à mettre en place un processus transparent et équitable", a déclaré Mme Raimondo. "Nous agirons aussi rapidement que possible pour déployer ces fonds, tout en garantissant le temps nécessaire pour effectuer une diligence raisonnable."

    L'ordonnance de M. Biden fixe six priorités principales pour guider la mise en œuvre et établit un conseil de mise en œuvre CHIPS interagences de 16 membres qui sera coprésidé par le directeur économique national Brian Deese, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et la directrice par intérim de l'Office of Science and Technology Policy Alondra Nelson. Le conseil comprendra les secrétaires à la défense, à l'État, au commerce, au trésor, au travail et à l'énergie.

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    On ne sait toujours pas quand le département du Commerce mettra officiellement à disposition les fonds destinés aux puces à semi-conducteurs pour les demandes potentielles ni combien de temps il faudra pour attribuer les subventions.

    La Maison-Blanche a déclaré que le programme des puces "comprendra un examen rigoureux des demandes ainsi que de solides exigences de conformité et de responsabilité afin de garantir que les fonds des contribuables sont protégés et dépensés judicieusement."

    Les progressistes ont affirmé que le projet de loi était un cadeau aux entreprises de puces rentables qui avaient précédemment fermé des usines américaines, mais M. Biden a déclaré plus tôt que "cette loi ne distribue pas de chèques en blanc aux entreprises".

    Source : La Maison-Blanche

    Et vous ?

    Qu'en pensez-vous ?

    Voir aussi :

    Biden signe un projet de loi sur la concurrence avec la Chine pour stimuler les fabricants américains de puces, les fabricants vont recevoir des milliards de dollars de subventions

    Joe Biden appelle le Congrès à adopter le CHIPS Act, une loi qui fournirait 52 milliards de dollars de subventions, pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis

    L'industrie américaine des puces électroniques divisée sur les avantages que le projet de loi CHIPS Act pourrait accorder à Intel, certaines entreprises réclament un projet de loi plus équitable

    31 sénateurs républicains s'opposent à un projet de loi visant à débloquer 79 Mds $ pour stimuler l'industrie des semi-conducteurs aux États-Unis

    L'Espagne va investir 12,3 Mds € dans la production de semi-conducteurs et de micropuces, pour devenir une « référence » dans ce secteur stratégique confronté à d'importants problèmes de pénurie
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  7. #27
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    Les rois de l'optimisation fiscale demandant des subventions.

    capitalisme : propriété privée des moyens de production : demmerdez-vous et relocalisez vos usines, vous n'aurez alors plus de problème d'approvisionnement, sauf peut-être en matière première. Et encore, avec une vraie politique de recyclage, c'est sûr ça coutera plus cher que de se servir des pays en voie de développement comme poubelle, mais si on retire les frais de transports, la taxe carbone autorisant à polluer si tu payes ..

    Les financements ça vient des impôts .. qu'ils ne payent pas.

    C'est beau le capitalisme, car ils est fort à parier qu'ils obtiendront gain de cause.
    Oui c'est beau le capitalisme, c'est grâce à ça que nous sommes en date du 30/08/2022 capable d'envoyer une fusée sur la Lune et c'est l'un des meilleurs moyen de composer avec l'humain et sa diversité dans l'égoïsme.

    Ca serait magnifique si la majorité pouvait être vegan, contre toute forme de violence, n'accepter de voir le monde que tel qu'il est réellement et non pas tel qu'on le fantasme et j'en passe, mais depuis qu'il existe, l'humain n'a fait évoluer que ses structures, ses mentalités elles ont évoluées hautement moins vite et nous pouvons, j'imagine, partir du constat que cela sera la même chose dans les siècles à venir.

    En attendant, le constat de ce que produit le communisme est toujours palpable ou tout ce qui n'est pas lié au capitalisme et les cas ou cela à fait progresser le monde, surtout de manière juste, peuvent se compter sur les doigts d'une main.

    Le capitalisme est un système injuste, mais c'est le moins pire pour le moment, malheureusement, car, une fois de plus, il faut penser le monde à l'échelle planétaire tel que les humains sont dans leur diversité et l'égoïsme règne et ça, ce ne sont pas des discours wokiste totalement décérébrés qui vont faire changer les choses.

  8. #28
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    Le capitalisme est un système injuste, mais c'est le moins pire pour le moment
    Ça je ne sais pas. en tout cas c'est sûr que le communisme tel qu'on l'a connu n'est pas non plus la solution.

    Je ne vois pas pourquoi un capitaliste devrait avoir des subventions, il peut faire appel à des investisseurs.
    Ma page sur developpez.com : http://chrtophe.developpez.com/ (avec mes articles)
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  9. #29
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    Par défaut Les États-Unis interdisent aux entreprises de «technologie de pointe» de construire des installations en Chine
    Les États-Unis interdisent aux entreprises de « technologie de pointe » de construire des installations en Chine pendant une décennie
    Cette décision intervient alors que l'administration Biden présente des plans pour stimuler la production nationale de semi-conducteurs

    Les entreprises technologiques américaines qui reçoivent un financement du gouvernement se verront interdire de construire des « installations de technologie de pointe » en Chine pendant une décennie, a annoncé l'administration Biden, alors qu'elle exposait ses plans pour augmenter la production nationale de semi-conducteurs.

    Les exigences relèvent du plan du gouvernement américain de près de 53 milliards de dollars visant à intensifier la fabrication de puces à semi-conducteurs – le «cerveau» de chaque appareil électronique, des voitures aux appareils électroménagers – qui sont principalement produites en Asie.

    La Chips and Science Act, approuvée par le Congrès en août, fait partie de la réponse américaine à un différend technologique de longue date entre Washington et Pékin, alors que les entreprises américaines exigent davantage de soutien du gouvernement pour réduire la dépendance à l'égard des composants produits dans les usines chinoises.

    Le département américain du Commerce a déclaré qu'il espérait commencer à rechercher des demandes d'ici février prochain pour 39 milliards de dollars de subventions gouvernementales aux semi-conducteurs afin de construire de nouvelles installations de production aux États-Unis. Le plan accordera également un crédit d'impôt à l'investissement de 25% pour les usines de puces, dont la construction commencera à partir de 2023.

    « Nous allons également mettre en place des garde-fous pour garantir que ceux qui reçoivent des fonds Chips ne puissent pas compromettre la sécurité nationale », a déclaré la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo. « Ils ne sont pas autorisés à utiliser cet argent pour investir en Chine ; ils ne peuvent pas développer des technologies de pointe en Chine*; ils ne peuvent pas envoyer les dernières technologies à l'étranger ».

    Les États-Unis ne produisent actuellement qu'environ 10 % de l'offre mondiale de semi-conducteurs ; la plupart des puces sont fabriquées dans des usines à Taïwan et en Corée du Sud.

    Les pénuries mondiales de puces informatiques, provoquées par la pandémie de coronavirus, ont entraîné d'importants retards de production pour les constructeurs automobiles au Royaume-Uni et au-delà, ainsi que pour les entreprises technologiques et d'autres fabricants.

    En outre, l'industrie a acquis une importance géopolitique accrue alors que la Chine a commencé à s'affirmer sur la scène mondiale sous la direction de son président, Xi Jinping, notamment en menaçant Taïwan.

    Cela a conduit à des investissements et à une expansion de la production de semi-conducteurs aux États-Unis, ainsi qu'au Japon et dans l'UE.

    « Ces fonds sont destinés à aider les entreprises à maximiser l'envergure de leurs projets. Nous allons pousser les entreprises à devenir plus grandes et plus audacieuses », a déclaré Raimondo. « Nous allons négocier ces accords un par un », a-t-elle ajouté, affirmant que les entreprises recevant des fonds publics devraient « nous prouver que l'argent est absolument nécessaire pour faire ces investissements ».

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    La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a déclaré que le plan vise à « s'assurer que ceux qui reçoivent des fonds Chips ne peuvent pas compromettre la sécurité nationale »

    Pour mémoire, lors de son discours sur l'état de l'Union, le président américain Joe Biden a félicité le directeur général d'Intel, Pat Gelsinger, qui a annoncé un mois avant un investissement de 20 milliards de dollars pour deux nouvelles installations de fabrication de puces, ou fabs, que la société construira juste à l'ouest de Columbus, Ohio. Intel prévoit de dépenser 100 milliards de dollars pour construire le "mégafab" de l'Ohio au cours de la prochaine décennie, avec un total éventuel de huit fabs, mais la rapidité de cet investissement dépendra de la subvention américaine, a déclaré Gelsinger.

    « Le PDG d'Intel, Pat Gelsinger, qui est ici ce soir, m'a dit qu'ils étaient prêts à augmenter leur investissement de 20 milliards de dollars à 100 milliards de dollars. Ce serait l'un des plus gros investissements dans la fabrication de l'histoire américaine », a déclaré Biden. « Et tout ce qu'ils attendent, c'est que vous adoptiez ce projet de loi. Envoyez-le à mon bureau. Je le signerai ».

    En mai 2021, dans une lettre adressée aux dirigeants de la Chambre des représentants et du Sénat, la Semiconductors in America Coalition (SIAC - un groupe de lobbying formé entre autres par certains des plus gros acheteurs de puces du monde, dont Apple Inc, Microsoft Corp et Google d'Alphabet Inc afin d'obtenir des subventions gouvernementales pour la fabrication de puces) a déclaré que le Congrès avait déjà montré son engagement à sécuriser les chaînes d'approvisionnement nationales en semi-conducteurs en promulguant la loi CHIPS for America, mais qu'un financement supplémentaire des programmes de cette loi était nécessaire.

    « À plus long terme, un financement solide de la loi CHIPS for America aiderait l'Amérique à construire la capacité supplémentaire nécessaire pour avoir des chaînes d'approvisionnement plus résilientes afin de garantir que les technologies critiques seront là quand nous en aurons besoin », a déclaré la SIAC dans la lettre. « Les incitations à la fabrication financées par le Congrès devraient s'attacher à combler les principales lacunes de notre écosystème national des semi-conducteurs et couvrir toute la gamme des technologies des semi-conducteurs ».

    Le « CHIPS for America Act » autorise les incitations fédérales visant à promouvoir la fabrication de semi-conducteurs et les investissements fédéraux dans la recherche sur les semi-conducteurs. Le SIAC a déclaré qu'elle était d'accord avec la proposition du président Joe Biden de soutenir ces programmes avec un financement de 50 milliards de dollars afin de rester au niveau des programmes d'incitation offerts dans d'autres pays.

    « Les gouvernements du monde entier offrent des subventions importantes pour attirer de nouvelles installations de fabrication et de recherche sur les semi-conducteurs », a déclaré le groupe industriel. « En conséquence, il est 20 à 40 % plus cher de construire et d'exploiter une installation de fabrication aux États-Unis qu'à l'étranger ».

    Le CHIPS for America Act a été promulgué dans la loi d'autorisation de la défense nationale (NDAA) de l'exercice 2021. On peut lire sur le site Web de la Semiconductor Industry Association (SIA), une association commerciale et un groupe de lobbying fondé en 1977, qui représente l'industrie des semi-conducteurs aux États-Unis :

    « La part de la capacité mondiale de fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis s'est érodée, passant de 37 % en 1990 à 12 % aujourd'hui, principalement parce que les gouvernements d'autres pays ont investi de manière ambitieuse dans des incitations à la fabrication de puces et que le gouvernement américain ne l'a pas fait. Entre-temps, les investissements fédéraux dans la recherche sur les puces sont restés stables en pourcentage du PIB, alors que d'autres pays ont considérablement augmenté leurs investissements dans la recherche ».

    « En promulguant la loi CHIPS for America dans la loi d'autorisation de la défense nationale (NDAA) de l'exercice 2021, le Congrès a reconnu le rôle essentiel que joue l'industrie américaine des semi-conducteurs dans l'avenir de l'Amérique. Maintenant, l'administration et le Congrès doivent financer pleinement les dispositions relatives à la fabrication de semi-conducteurs et à la recherche autorisées par la NDAA – et promulguer un crédit d'impôt à l'investissement – afin de renforcer le leadership mondial de l'Amérique dans la technologie des puces pour les années à venir ».

    Le Chips Act engage un total de 280 milliards de dollars dans la fabrication et la recherche de haute technologie, et est conçu pour accroître la compétitivité des États-Unis avec la Chine.

    L'ambassade de Chine à Washington s'était auparavant opposée au projet de loi, affirmant qu'il rappelait une "mentalité de guerre froide".

    La répression américaine contre la vente de technologies à la Chine a déjà commencé à avoir un impact, le concepteur de puces américain NVIDIA ayant révélé la semaine dernière que des responsables américains lui avaient dit de cesser d'exporter vers la Chine deux puces informatiques de pointe pour le travail d'intelligence artificielle.

    Les fabricants de puces et les politiciens veulent stimuler la fabrication de puces aux États-Unis pour aider à restaurer les prouesses de fabrication du pays. La part des États-Unis dans la fabrication de puces est passée de 37 % en 1990 à 12 % aujourd'hui, et les processeurs ne sont pas seulement cruciaux pour les téléphones mobiles, les sociétés Internet et les PC. Ils sont également essentiels pour les automobiles, les machines à laver et à peu près tout ce qui a une batterie ou un cordon d'alimentation.

    Avec une pénurie mondiale de puces empêchant tout, des voitures aux Sony PlayStation, d'accéder aux mains des consommateurs et contribuant à l'inflation des prix, il existe des vents favorables importants pour aider à persuader les politiciens de financer de nouveaux travaux sur les puces. La stimulation de la fabrication de puces aux États-Unis devrait rendre les chaînes d'approvisionnement plus résilientes pour se protéger contre les problèmes politiques et techniques.

    Cependant, les nouvelles usines d'Intel dans l'Ohio ne seront pas mises en ligne avant 2025. Et même des subventions massives ne signifieront pas que les États-Unis puissent égaler le poids de l'industrie asiatique. Le Boston Consulting Group prévoit qu'il faudrait entre 900 et 1 230 milles milliards de dollars de dépenses pour créer des chaînes d'approvisionnement de semi-conducteurs autosuffisantes dans le monde. Rien que pour les États-Unis, il faudrait entre 350 et 420 milliards de dollars.

    Les dépenses d'Intel, bien que gigantesques, sont toujours inférieures à celles de Samsung et de TSMC, qui ces dernières années ont dépassé Intel en matière de leadership dans la fabrication de puces. Le plan d'Intel pour récupérer son avance sur la technologie des puces d'ici 2025 repose sur plusieurs défis majeurs, notamment l'avancement rapide de sa fabrication et le lancement d'une activité très différente de fabrication de puces pour les autres, pas seulement pour ses propres conceptions.

    L'Ohio, bien que loin des principales opérations d'Intel dans la Silicon Valley, l'Oregon et l'Arizona, est remarquable. Étant donné que l'Ohio est un champ de bataille électoral clé, il n'est pas surprenant que Biden ait ouvert la Maison-Blanche à l'annonce d'Intel et l'ait à nouveau vantée lors du discours très médiatisé.

    L'Ohio est également proche des constructeurs automobiles dont Intel espère aider à moderniser les produits. En février, Intel a lancé une nouvelle division automobile pour son service Intel Foundry afin de fabriquer les puces des autres.

    Gina Raimondo

    Ci-dessous, un extrait de l'allocution de Gina Raimondo :

    Depuis des décennies, notre écosystème d'innovation est en déclin. C'est le début d'un nouveau chapitre de l'innovation et de la R&D aux États-Unis où nous inversons ce déclin et menons à nouveau le monde.

    CHIPS for America représente un investissement historique dans notre industrie manufacturière nationale, qui a des implications critiques pour notre sécurité économique et nationale.

    Avec ce financement, nous allons nous assurer que les États-Unis ne sont jamais dans une position où leurs intérêts de sécurité nationale sont compromis ou où des industries clés sont immobilisées en raison de notre incapacité à produire des semi-conducteurs essentiels chez nous.

    Au cours de l'année dernière, nous avons vu l'impact de la pénurie de puces sur les familles américaines lorsque les prix des voitures ont entraîné plus d'un tiers de l'inflation, les ouvriers d'usine ont été licenciés ou les appareils électroménagers n'étaient tout simplement pas disponibles.

    Alors que notre économie et notre armée deviennent plus dépendantes de la technologie, il est essentiel que nous développions une stratégie avec des valeurs, des résultats et des structures qui nous permettent de planifier une économie et une infrastructure de fabrication qui nous positionnent pour être compétitifs aujourd'hui, mais aussi à l'avenir.

    Aujourd'hui, je veux prendre quelques minutes pour partager avec vous une mise à jour sur la façon dont nous, au ministère du Commerce, prévoyons de mettre en œuvre les 50 milliards de dollars de fonds de la loi CHIPS que nous allons superviser.

    Avec CHIPS for America, nous visons quatre objectifs principaux*:
    1. établir et développer la production nationale de semi-conducteurs de pointe aux États-Unis, dont les États-Unis représentent actuellement 0*% de l'approvisionnement mondial ;
    2. construire un approvisionnement suffisant et stable de semi-conducteurs de nœuds matures ;
    3. investir dans la R&D pour nous assurer que la technologie des semi-conducteurs de nouvelle génération est développée et produite aux États-Unis ;
    4. créer des dizaines de milliers d'emplois manufacturiers bien rémunérés et plus de cent mille emplois dans la construction. Cet effort garantira que le pipeline de ces emplois s'élargit pour inclure des personnes qui n'ont historiquement pas eu la chance de participer à cette industrie, notamment des femmes, des personnes de couleur, des anciens combattants et des personnes vivant dans des zones rurales.

    Pour atteindre ces objectifs, CHIPS for America soutiendra trois initiatives distinctes.

    Deux de ces initiatives, totalisant 39 milliards de dollars, permettront d'investir dans la fabrication de puces nationales ici aux États-Unis.

    Premièrement, nous allons faire des investissements à grande échelle dans la fabrication de pointe. CHIPS for America ciblera environ 28 milliards de dollars en incitations à la fabrication pour établir la production nationale de puces logiques et de mémoire de pointe qui nécessitent les processus les plus sophistiqués disponibles aujourd'hui.

    Deuxièmement, nous allons investir environ 10 milliards de dollars dans de nouvelles capacités de fabrication pour les semi-conducteurs matures ou de génération actuelle, les technologies nouvelles et spécialisées et les fournisseurs. Cela nous aidera à augmenter la production nationale d'une gamme de semi-conducteurs, y compris les puces utilisées dans la défense, l'automobile, les technologies de communication et les dispositifs médicaux.

    Enfin, nous allons faire des investissements historiques pour renforcer le leadership américain en matière de recherche et d'innovation. 11 milliards de dollars iront aux programmes de recherche et développement, y compris la création d'un centre national de technologie des semi-conducteurs.

    Nous prévoyons être en mesure de recevoir les candidatures des entreprises au plus tard début février 2023, avec une priorité sur les demandes de financement pour les programmes d'incitations.

    Après cela, nous évaluerons rigoureusement les candidatures que nous recevons et négocierons des accords pour les candidatures retenues. Nous nous efforcerons d'émettre des récompenses et des prêts aussi rapidement que nous serons en mesure de les traiter de manière responsable.

    Source : US commerce secretary Gina Raimondo

    Et vous ?

    Comprenez-vous pourquoi les USA interdisent aux entreprises qui reçoivent cette subvention de construire des installations en Chine ? Qu'en pensez-vous ?
    Que pensez-vous de la réaction chinoise qui ne voit pas d'un bon œil cette orientation ?
    Voyez-vous des dérives potentielles si les installations venaient à être installées en Chine ?
    Que pensez-vous de l'initiative européenne visant à concurrencer cette stratégie américaine ?
    Le fait que des entreprises américaines comme Intel bénéficie également du financement européen vous semble-t-il absurde ou cela fait-il sens pour vous ? Pourquoi ?
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  10. #30
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    Par défaut Les États-Unis envisageraient d'imposer de nouvelles limites aux entreprises chinoises spécialisées dans l'IA
    Les États-Unis envisagent d'imposer de nouvelles limites aux entreprises chinoises spécialisées dans l'IA,
    elles visent à ralentir la modernisation militaire de la Chine et à prévenir des violations

    L'administration Biden devrait annoncer cette semaine les mesures les plus fermes visant à restreindre l'accès aux entreprises chinoises spécialisées dans l'IA et les superordinateurs, sous prétexte que cette technologie contribue à la modernisation militaire de la Chine, voire à la mise au point d'armes de destruction massive. Certains analystes estiment qu'il s'agit d'une nouvelle stratégie d'endiguement de la haute technologie.

    L'administration du président américain Joe Biden devrait annoncer de nouvelles mesures visant à restreindre l'accès des entreprises chinoises aux technologies permettant le calcul à haute performance, selon plusieurs personnes au fait de la question. Il s'agit de la dernière d'une série de mesures visant à entraver les ambitions de Pékin en matière de fabrication d'armes de nouvelle génération et d'automatisation des systèmes de surveillance à grande échelle.

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    Le gouvernement américain se concentrait uniquement sur les puces, les activités et les entités « les plus préoccupantes sur le plan de la sécurité nationale » en Chine, afin de réduire au minimum les dommages causés à l'industrie américaine des puces, qui est à la base de l'économie américaine, et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale.

    Ces mesures, qui pourraient être annoncées dès cette semaine, seraient parmi les plus importantes prises par l'administration Biden pour couper l'accès de la Chine à la technologie avancée des semi-conducteurs. Elles s'appuieraient sur une règle de l'ère Trump qui a porté un coup au géant chinois des télécommunications Huawei en interdisant aux entreprises du monde entier de lui envoyer des produits fabriqués à l'aide de technologies, de machines ou de logiciels américains.

    Un certain nombre d'entreprises chinoises, de laboratoires de recherche gouvernementaux et d'autres entités devraient faire face à des restrictions similaires à celles de Huawei. En effet, toute entreprise qui utilise des technologies fabriquées aux États-Unis se verrait interdire de vendre à des entités chinoises visées par l'administration. On ne sait pas encore quelles entreprises et quels laboratoires chinois seraient concernés.

    L’élargissement de ce que l'on appelle la « règle sur les produits directs étrangers » n'est qu'une partie des restrictions prévues par Washington. L'administration devrait également tenter de contrôler la vente d'outils de pointe fabriqués aux États-Unis à l'industrie chinoise des semi-conducteurs.

    Washington envisagerait également de limiter la vente de puces électroniques américaines aux projets de superordinateurs et de centres de données les plus puissants de Chine. Cette limitation pourrait finir par empêcher les grandes institutions universitaires et les sociétés Internet telles qu'Alibaba et Tencent d'obtenir les pièces dont elles ont besoin pour construire des centres de données et des superordinateurs de pointe.

    Le président Joe Biden a signé le 9 août la loi CHIPS et Science Act, donnant force de loi à ce paquet de 280 milliards de dollars qui comprend 52 milliards de dollars de financement pour stimuler la fabrication nationale de semi-conducteurs aux États-Unis. « Aujourd'hui est un jour pour les bâtisseurs. Aujourd'hui, l'Amérique tient ses promesses », a déclaré Biden lors de la cérémonie de signature à la Maison-Blanche mardi. « La loi CHIPS et Science est un investissement unique en son genre dans l'Amérique elle-même ».

    L'accord bipartisan visant à relancer l'innovation américaine en opposition à la domination technologique croissante de la Chine intervient dans un contexte de pénurie mondiale de semi-conducteurs. Cette pénurie a incité des fabricants comme Intel à investir dans de nouvelles usines afin de répondre à la demande croissante de produits technologiques tels que les ordinateurs portables et les smartphones dans le monde entier. Mais les responsables américains craignent que, sans intervention du gouvernement, les fabricants de puces continuent à délocaliser leurs nouvelles fonderies en Chine, laissant peu de place aux États-Unis pour tirer profit d'une industrie dont ils ont été les pionniers il y a plusieurs décennies.

    Au total, la loi CHIPS and Science Act - également connue sous le nom de Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors for America Act - autorise jusqu'à 200 milliards de dollars de subventions sur 10 ans, si les États-Unis décident de poursuivre leurs investissements. La vision à long terme est de propulser les États-Unis devant la Chine et d'autres pays investis dans une course mondiale pour devenir le leader de l'industrie.

    Au fil du temps, à mesure que les niveaux de performance des superordinateurs augmentent, ce plafond pourrait sérieusement entraver la capacité de la Chine à développer la puissante technologie de calcul qui constitue l'élément de base des innovations dans toute une série de domaines, notamment les biosciences, l'intelligence artificielle et l'ingénierie des missiles.

    L'administration Biden préparerait également un décret qui permettrait au gouvernement d'examiner minutieusement les investissements réalisés par les entreprises américaines à l'étranger afin de détecter les risques pour la sécurité nationale, et envisage d'autres mesures qui pourraient s'appliquer au fabricant chinois de puces à mémoire Yangtze Memory Technologies Company.

    Orville Schell, spécialiste de longue date de la Chine à l'Asia Society, a déclaré que le gouvernement américain s'apprêtait à séparer les chaînes d'approvisionnement américaines et chinoises en matière de semi-conducteurs et de technologie des semi-conducteurs, étant donné leur importance non seulement pour les économies nationales, mais aussi pour les systèmes d'armes et autres applications militaires.

    Au cours des deux derniers mois, les responsables américains se sont montrés de plus en plus préoccupés par les entreprises chinoises qui fabriquent des semi-conducteurs de milieu de gamme, et pas seulement les plus petits, mais aussi les technologies de pointe, a déclaré Schell. En effet, ces produits plus anciens sont toujours des composants critiques pour les armes, et les responsables ne veulent pas que les fabricants de puces chinois utilisent des technologies des États-Unis ou de pays partenaires pour produire ces puces. Et ils ne veulent pas que les entreprises chinoises deviennent des fournisseurs mondiaux. « Il s'agit là d'un élargissement remarquable de nos préoccupations », a-t-il déclaré, ajoutant que YMTC était un excellent exemple de ce type d'entreprise.

    La Maison-Blanche a refusé de commenter les restrictions prévues. Un porte-parole du Bureau de l'industrie et de la sécurité du ministère du Commerce, qui a autorité sur les types de technologies que les entreprises peuvent exporter hors des États-Unis, a déclaré qu'il ne pouvait rien confirmer à ce stade.

    Si elles sont adoptées, ces mesures constituent la plus forte pression exercée à ce jour par les États-Unis pour s'attaquer au marché florissant des superordinateurs et des centres de données en Chine. De nombreuses universités chinoises, des entreprises publiques et des sociétés Internet utilisent des superordinateurs aux capacités diverses. Beaucoup sont utilisés pour des tâches importantes, quoique prosaïques, comme l'analyse du trafic routier, la gestion des réseaux sociaux ou la prévision météorologique, mais des analystes et des chercheurs ont montré comment d'autres sont utilisés à des fins plus malignes. La Chine a utilisé certains superordinateurs pour alimenter des systèmes de surveillance invasifs qui ciblent les minorités ethniques.

    D'autres ont été utilisés par Pékin pour modéliser des explosions nucléaires et concevoir des armes de nouvelle génération qui pourraient échapper aux défenses américaines. Les contrôles à l'exportation font partie d'une stratégie plus large de l'administration Biden visant à priver la Chine de technologies clés tout en injectant de l'argent dans les usines de fabrication de puces américaines. Ces mesures interviennent alors que Pékin intensifie son agressivité à l'égard de Taïwan, qui produit la quasi-totalité des semi-conducteurs de pointe du monde.

    L'administration Biden a cité son large recours au contrôle des exportations comme un outil puissant pour punir la Russie de son invasion de l'Ukraine, affirmant que cela paralysera à long terme les secteurs de la défense, de la technologie, de l'énergie et autres secteurs critiques de la Russie. Les responsables américains disent qu'ils peuvent appliquer le même outil à d'autres nations rivales, notamment la Chine, pour relever les défis de la sécurité nationale. Les responsables disent que l'utilisation par l'administration Trump des contrôles à l'exportation visant à entraver Huawei a servi de modèle pour la formulation des contrôles sur les entreprises russes.


    Le mois dernier, l'administration Biden a imposé de nouvelles restrictions sur la vente de certaines puces informatiques sophistiquées à la Chine et à la Russie. Ces limites portaient sur des modèles haut de gamme de puces appelées unités de traitement graphique vendues par des entreprises de la Silicon Valley telles que NVIDIA et Advanced Micro Devices. Ces produits, conçus à l'origine pour rendre les images dans les jeux vidéo, sont devenus essentiels pour les gros ordinateurs utilisés pour former les algorithmes d'intelligence artificielle.

    Paul Triolo, vice-président senior pour la Chine chez Albright Stonebridge Group, un cabinet de stratégie, a déclaré que cette décision était « probablement la déclaration la plus ferme en matière de réglementation et de contrôle des exportations que le gouvernement américain ait faite concernant l'accès de la Chine à la technologie américaine », et qu'elle intervenait à un moment sensible pour les dirigeants chinois, avant la réunion du 20e congrès du Parti communiste, qui débutera le 16 octobre.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    L'administration Biden serait-elle dans la continuité de la politique de l'ex-Président Trump ?

    Peut-on parler de changement d'homme, mais pas de politique étrangère aux États-Unis ?

    Voir aussi :

    Trump signe un décret pavant le chemin vers le blocage d'Huawei aux USA, la France assure qu'elle n'a pas l'intention de faire la même chose

    USA : le Sénat adopte un projet de loi de 280 milliards pour subventionner l'industrie des puces, 9 milliards de dollars d'aides pour la production locale et 13 milliards pour les recherches

    Biden signe un projet de loi sur la concurrence avec la Chine pour stimuler les fabricants américains de puces, les fabricants vont recevoir des milliards de dollars de subvention
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  11. #31
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    Par défaut Guerre technologique entre les États-Unis et la Chine : le Pentagone met sur liste noire DJI
    Guerre technologique entre les États-Unis et la Chine : le Pentagone met sur liste noire DJI,
    le plus grand fabricant de drones au monde

    Le département américain de la défense (DoD) a ajouté plus d'une douzaine d'entreprises chinoises, dont le plus grand fabricant de drones au monde, à une liste noire d'entreprises ayant des liens présumés avec l'armée chinoise, ouvrant ainsi la voie à des restrictions sur leurs activités. Le géant chinois des drones DJI sur la liste noire des liens militaires fait partie des 13 sociétés chinoises ajoutées à la liste qui ouvre la voie aux sanctions. « La société est pourtant le seul fabricant de drones à déconseiller l'utilisation de ses appareils à des fins militaires », déclare le porte-parole de DJI.

    La société DJI Technology, basée à Shenzhen, qui contrôlerait plus de la moitié du marché mondial des drones commerciaux, DJI est l'une des 13 entreprises inscrites sur la liste noire du Pentagone mercredi, rapporte Al Jazeera. L'action contre DJI a servi de signal aux investisseurs pour qu'ils se tiennent à l'écart de l'entreprise, a affirmé l'analyste Charles Rollet du groupe de recherche sur la surveillance IPVM en Pennsylvanie.

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    « Notre mission est de rendre notre technologie de drone et de caméra accessible afin que les organisations du monde entier puissent mieux faire leur travail. Grâce aux outils extrêmement précieux et bénéfiques pour la protection de l'environnement et de la faune, la construction, l'arpentage, l'énergie, la sécurité publique et d'innombrables autres domaines. La série Mavic 3 Enterprise tient cette promesse avec une puissante solution tout-en-un qui peut accomplir le travail de manière plus facile, plus intelligente et plus sûre », a déclaré Christina Zhang, directrice principale de la stratégie d'entreprise chez DJI.

    « DJI avait déjà été ajouté par le Trésor américain à la liste des sociétés non-SDN du complexe militaro-industriel chinois en décembre 2021, ce qui interdisait les investissements américains dans cette entreprise. La liste du DoD confirme donc que le gouvernement américain considère fermement que DJI contribue à l'armée de la République populaire de Chine (RPC) », a déclaré Rollet.

    Cette annonce intervient après que le département du Trésor américain a interdit l'an dernier aux personnes basées aux États-Unis de négocier des actions de DJI et de sept autres sociétés chinoises en raison de leur implication présumée dans la surveillance de la minorité ethnique des Ouïghours dans la région du Xinjiang, à l'extrême ouest de la Chine.

    BGI Genomics Co, une société de tests génétiques, CRRC Corp, qui fabrique du matériel roulant, et Zhejiang Dahua Technology, un fabricant d'équipements de surveillance basé à Hangzhou, figurent également sur la liste mise à jour. La liste noire comprend plus de 60 entreprises chinoises, dont le géant technologique Huawei Technology et le fabricant de semi-conducteurs SMIC. L’ex-président Donald Trump avait porté un coup au géant chinois des télécommunications Huawei en interdisant aux entreprises du monde entier de lui envoyer des produits fabriqués à l'aide de technologies, de machines ou de logiciels américains.

    L'administration du président américain Joe Biden devrait annoncer de nouvelles mesures visant à restreindre l'accès des entreprises chinoises aux technologies permettant le calcul à haute performance, selon plusieurs personnes au fait de la question. Il s'agit de la dernière d'une série de mesures visant à entraver les ambitions de Pékin en matière de fabrication d'armes de nouvelle génération et d'automatisation des systèmes de surveillance à grande échelle.

    « Le ministère est déterminé à mettre en évidence et à contrer la stratégie de fusion militaro-civile de la République populaire de Chine, qui soutient les objectifs de modernisation de l'Armée populaire de libération en veillant à ce que son accès aux technologies et à l'expertise avancées soit acquis et développé par des entreprises, des universités et des programmes de recherche de la RPC qui semblent être des entités civiles », a déclaré le Pentagone dans un communiqué.

    « DJI avait déjà été ajouté par le Trésor américain à la liste des sociétés chinoises du complexe militaro-industriel non-SDN en décembre 2021, interdisant les investissements américains dans l'entreprise. La liste du DoD confirme donc que le gouvernement américain considère fermement que DJI contribue à l'armée de la République populaire de Chine (RPC) », a déclaré Rollet.

    « Notez que DJI a reçu des investissements d'un fonds d'État de la RPC, China Chengtong, qui vante ouvertement la fusion militaire-civile comme un objectif essentiel. » Le porte-parole de DJI, Adam Lisberg, a déclaré que l'entreprise était la seule à décourager l'utilisation militaire de ses produits et s'opposait à son inscription sur la liste noire.


    « DJI n'entre dans aucune des catégories définies par la loi pour figurer sur cette liste. DJI n'est pas une entreprise militaire en Chine, aux États-Unis ou ailleurs. DJI n'a jamais conçu ou fabriqué d'équipement de qualité militaire, et n'a jamais commercialisé ou vendu ses produits à des fins militaires dans aucun pays. Au contraire, nous avons toujours développé des produits au bénéfice de la société et pour sauver des vies. Nous sommes prêts à contester formellement notre inclusion sur la liste. »

    Le président américain Joe Biden a fait pression pour isoler les entreprises chinoises ayant des liens militaires présumés dans le cadre d'un vaste effort pour contrer Pékin dans des domaines allant de la défense à la technologie et au commerce. La Chine a qualifié les sanctions américaines contre les entreprises chinoises de « manipulation politique » et a prévenu que les avancées scientifiques et technologiques ne devaient pas être utilisées comme des outils pour restreindre le développement d'autres pays.

    Et vous ?

    La Chine qualifie les sanctions américaines de « manipulation politique ». Partagez-vous cet avis ?

    Voir aussi :

    Trump signe un décret pavant le chemin vers le blocage d'Huawei aux USA, la France assure qu'elle n'a pas l'intention de faire la même chose

    USA : le Sénat adopte un projet de loi de 280 milliards pour subventionner l'industrie des puces, 9 milliards de dollars d'aides pour la production locale et 13 milliards pour les recherches

    Biden signe un projet de loi sur la concurrence avec la Chine pour stimuler les fabricants américains de puces, les fabricants vont recevoir des milliards de dollars de subvention
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  12. #32
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    DJI fait de très bons produits. Je rêve de quitter la France, ne serait-ce que pour trouver une destination non atteinte par la paranoïa anti-drones.

  13. #33
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    les usa se font dépasser un peu partout, leur seul moyen c'est d'accuser certain d'être lié à l'armé, alors que les entreprises américaines se doivent de collaborer avec leur gouvernement...

  14. #34
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    Par défaut Les États-Unis veulent entraver l'industrie chinoise des puces électroniques grâce à de nouvelles restrictions
    Les États-Unis veulent entraver l'industrie chinoise des puces électroniques en adoptant de nouvelles règles d'exportation radicales
    mais la Chine dénonce ces règles et exige qu'elles soient levées

    Les États-Unis ont franchi vendredi un nouveau cap dans la guerre commerciale qui les oppose à la Chine. Le pays a publié un vaste ensemble de contrôle à l'exportation, y compris une mesure visant à interdire à la Chine l'accès à certains semiconducteurs fabriqués dans le monde entier avec du matériel américain. Ce nouvel ensemble de règles élargit considérablement la portée des efforts de Washington visant à ralentir les progrès technologiques et militaires de Pékin. Le ministère chinois du Commerce a dénoncé ces restrictions et a appelé les États-Unis à cesser de nuire au secteur des puces de la Chine.

    Les États-Unis tentent de freiner l'avancée rapide de l'industrie chinoise des semiconducteurs

    Alors que beaucoup pensaient que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis prendrait fin avec l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, sa politique vis-à-vis de l'Empire du Milieu semble être un prolongement de celle de son prédécesseur Donald Trump. Les restrictions sur les exportations vers la Chine annoncées vendredi par Washington s'appuient sur les restrictions envoyées cette année dans des lettres adressées aux principaux fabricants d'outils KLA Corp, Lam Research Corp et Applied Materials, leur demandant effectivement d'arrêter les livraisons d'équipements aux usines entièrement chinoises produisant des puces logiques avancées.

    Les restrictions visent principalement les entreprises chinoises des secteurs des puces, de la biomédecine et de la chimie, ainsi que plusieurs universités nationales, dont l'Académie chinoise des sciences, l'Université de Shanghai pour la science et la technologie et l'Université technique de Shanghai. Selon le ministère américain du Commerce, la décision d'étendre les contrôles américains à l'exportation aux entreprises chinoises a été prise parce que ses régulateurs étatiques étaient incapables de déterminer comment les marchandises étaient utilisées une fois importées, en partie à cause de l'obstruction du gouvernement chinois.

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    Lors d'une réunion d'information avec les journalistes jeudi, pendant laquelle les règles ont été présentées en avant-première, de hauts responsables du gouvernement auraient déclaré que nombre de ces mesures visaient à empêcher les entreprises étrangères de vendre des puces avancées à la Chine ou de fournir aux entreprises chinoises des outils pour fabriquer leurs propres puces avancées. Cependant, les responsables américains auraient admis qu'ils n'avaient obtenu aucune promesse que les pays alliés mettraient également en œuvre des mesures coercitives similaires et que des discussions avec ces pays étaient toujours en cours.

    « Nous reconnaissons que les contrôles unilatéraux que nous mettons en place perdront de leur efficacité avec le temps si d'autres pays ne se joignent pas à nous. Et nous risquons de nuire au leadership technologique des États-Unis si les concurrents étrangers ne sont pas soumis à des contrôles similaires », a noté un responsable. Vendredi, l'administration Biden a appliqué les restrictions élargies aux entreprises chinoises telles que IFLYTEK, Dahua Technology et Megvii Technology, des entreprises ajoutées à la liste des entités en 2019 en raison d'allégations selon lesquelles elles aidaient Pékin à réprimer sa minorité ouïghoure.

    Yangtze Memory Technologies Company (YMTC), un important fabricant de mémoires DRAM et NAND pour le marché chinois, est l'une des d entreprises et institutions chinoises visées par la dernière série de restrictions à l'exportation de Washington. Selon des critiques, l'inclusion de cette société dans la liste n'est guère surprenante, compte tenu des réactions négatives dont Apple et YMTC ont fait l'objet après des informations selon lesquelles Apple pourrait s'approvisionner en puces auprès de YMTC. « Apple joue avec le feu », a déclaré le sénateur Marco Rubio (R-FL), vice-président de la commission du renseignement du Sénat.

    « Il connaît les risques de sécurité posés par YMTC. S'il va de l'avant, il sera soumis à un examen minutieux comme il n'en a jamais vu de la part du gouvernement fédéral », a-t-il ajouté. Cette nouvelle marque le dernier coup dur porté à YMTC en moins d'une semaine. Mercredi, le dirigeant du plus grand fournisseur de mémoires de Chine a démissionné brusquement. Toutefois, contrairement à la controverse entourant le Big Fund chinois (également connu sous le nom de Fonds national chinois d'investissement dans l'industrie des circuits intégrés, soutenu par l'État), cette décision ne semble pas liée à des accusations de corruption.

    En plus de YMTC, 30 autres entités chinoises ont été ajoutées à la liste des entreprises que les autorités américaines ne peuvent pas inspecter (ou liste non vérifiée). Il faut noter que les entreprises sont ajoutées à la liste non vérifiée lorsque les autorités américaines ne peuvent pas effectuer de visites sur place pour déterminer si l'on peut leur faire confiance pour recevoir des technologies américaines sensibles, ce qui oblige les fournisseurs américains à faire preuve d'une grande prudence lorsqu'ils leur livrent des produits. Selon les analystes, l'inscription d'YMTC sur cette liste pourrait aggraver les tensions déjà vives avec Pékin.

    Cela obligerait les fournisseurs américains d'YMTC à demander des licences spéciales qui sont difficiles à obtenir auprès du gouvernement américain avant de lui livrer des articles, même de faible technicité. Les règles publiées vendredi bloquent également les expéditions d'un large éventail de puces destinées à être utilisées dans les systèmes de superordinateurs chinois. Elles définissent un superordinateur comme tout système doté d'une puissance de calcul de d plus de 100 pétaflops dans un espace d'environ 600 mètres carrés. Cette décision pourrait également toucher certains centres de données commerciaux des géants technologiques chinois.

    Les nouvelles règles américaines entraînent des agitations sur le marché mondial des puces

    Cette série de mesures pourrait constituer le plus grand changement de la politique américaine en matière de livraison de technologies à la Chine depuis les années 1990. Si elles sont efficaces, elles pourraient entraver l'industrie chinoise de la fabrication de puces en obligeant les entreprises américaines et étrangères qui utilisent la technologie américaine à cesser de soutenir certaines des principales usines et certains des principaux concepteurs de puce de la Chine. « Cela ramènera les Chinois des années en arrière », a déclaré Jim Lewis, expert en technologie et en cybersécurité au Center for Strategic and International Studies (CSIS).

    Le CSIS est un groupe de réflexion basé à Washington, qui estime que ces politiques rappellent les réglementations strictes en vigueur au plus fort de la guerre froide. « La Chine ne va pas abandonner la fabrication de puces, mais cela va vraiment les ralentir », a ajouté Lewis. L'élargissement des pouvoirs des États-Unis en matière de contrôle des exportations vers la Chine de puces fabriquées avec des outils américains repose sur un élargissement de la règle dite du produit direct étranger. Cette règle avait déjà été élargie pour donner à Washington le pouvoir de contrôler les exportations de puces fabriquées à l'étranger Huawei.

    Elle a également servi cette année pour arrêter le flux de semiconducteurs vers la Russie après son invasion de l'Ukraine. Eric Sayers, expert en politique de défense à l'American Enterprise Institute (AEI), a déclaré que cette décision reflète une nouvelle tentative de l'administration Biden de contenir les avancées de la Chine au lieu de chercher simplement à uniformiser les règles du jeu. « La portée de la règle et ses impacts potentiels sont assez stupéfiants, mais le diable sera bien sûr dans les détails de la mise en œuvre », a-t-il ajouté. Les entreprises du monde entier ont commencé à se débattre avec la dernière action des États-Unis.

    En vertu de la nouvelle réglementation, les entreprises américaines doivent cesser de fournir aux fabricants de puces chinois des équipements capables de produire des puces relativement avancées - puces logiques de moins de 16 nanomètres (nm), puces DRAM de moins de 18 nm et puces NAND de 28 couches ou plus - à moins d'obtenir une licence spéciale. Cette mesure devrait affecter les principaux fabricants de puces sous contrat en Chine - Hua Hong Semiconductor et Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC) - ainsi que les principaux fabricants de puces mémoires soutenus par l'État, et Changxin Memory Technologies (CXMT).

    Les actions des géants technologiques chinois Alibaba Group et Tencent ainsi que celles des fabricants de puces ont chuté lundi, les investisseurs étant effrayés par les nouvelles mesures américaines de contrôle des exportations visant à ralentir les avancées technologiques et militaires de Pékin. Les actions d'Alibaba et de Tencent, qui dépendent toutes deux largement des centres de données, ont chuté respectivement de 3,3 % et de 2,5 %. Parmi les fournisseurs américains qui sont désormais tenus de cesser leurs livraisons aux usines chinoises produisant des puces logiques avancées figurent KLA, Lam Research et Applied Materials.

    Cela a fait chuter leurs actions d'environ 4 % et 8 %. L'indice des semiconducteurs de Philadelphie a chuté de 3,4 %. L’action SMIC a chuté de 4 %, le fabricant d'équipements pour puces NAURA Technology Group a perdu 10 % avant la limite quotidienne et Hua Hong Semiconductor a plongé de 9,5 %. Les actions de la société de recherche en IA SenseTime et du fabricant d'équipements de surveillance Dahua Technology, qui seront privés des puces fabriquées à partir de technologies américaines, ont chuté de 5,7 % et de 10 %, respectivement. Dans le domaine des puces d'IA avancées, Nvidia et Advanced Micro Devices ont reculé d'environ 3 % chacun.

    L'impact sur les actions technologiques en dehors de la Chine a été limité lundi, car les marchés financiers de la Corée du Sud, du Japon et de Taïwan étaient fermés pour des jours fériés distincts. L'indice technologique européen (.SX8P) a glissé de 0,8 %, tandis que les actions cotées à New York des entreprises chinoises Alibaba, JD.com et Pinduoduo (PDD.O) ont chuté de 3 à 7 %. Les analystes s'attendent à ce que l'impact sur TSMC, qui est le premier fabricant mondial de puces, soit limité, car la plupart de ses commandes de puces électroniques de pointe proviennent de clients basés aux États-Unis, tels qu'Apple et Qualcomm (QCOM.O).

    Toutefois, TSMC génère environ 10 à 12 % de ses revenus en Chine. L'Association de l'industrie des semiconducteurs, qui représente les fabricants de puces, a déclaré qu'elle étudiait la réglementation et a exhorté les États-Unis à "mettre en œuvre les règles de manière ciblée - et en collaboration avec les partenaires internationaux - pour aider à uniformiser les règles du jeu". Le ministère sud-coréen de l'Industrie a déclaré samedi qu'il ne s'attendait pas à une perturbation significative de l'approvisionnement en équipements pour la production de puces existante de Samsung et SK Hynix en Chine.

    Le ministère chinois du Commerce a déclaré lundi dans un communiqué qu'il s'opposait fermement à la décision des États-Unis, car elle nuit au commerce normal et aux échanges économiques entre les entreprises des deux pays et menace la stabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales. La Chine a déclaré que la décision des États-Unis nuit non seulement aux entreprises chinoises, mais aussi aux intérêts commerciaux des exportateurs américains.

    Source : Le ministère américain du Commerce (1, 2)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des restrictions américaines sur les exportations vers la Chine ?
    Quels pourraient être les impacts de ces restrictions sur l'industrie chinoise des puces ?
    Ces restrictions pourraient-elles avoir un quelconque impact sur l'industrie mondiale des puces ?
    Pensez-vous que ces règles permettront aux États-Unis de freiner l'évolution de l'industrie chinoise des puces ?

    Voir aussi

    Les États-Unis interdisent aux entreprises de « technologie de pointe » subventionnées de construire des installations en Chine pendant une décennie, pour ne pas compromettre la sécurité nationale

    Les États-Unis craignent de perdre leur avance scientifique au profit de la Chine, mais une nouvelle étude indique que c'est déjà le cas, malgré les efforts du gouvernement américain

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  15. #35
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    Après le déclenchement de la guerre militaire totale contre la Russie par Ukraine interposée (et Zelensky est de plus en plus en roue libre ces derniers jours), la guerre contre la Chine économique entre dans une nouvelle phase avant l'annexion de de Taiwan.

  16. #36
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    Les chinois vont rattraper leurs éventuels retards, et les USA se feront rudement concurrencer. Rien de mieux qu'une bonne motivation pour progresser.
    Et APPLE, ça ne les dérange pas de continuer à travailler avec la Chine ?
    Et votez "bien" aux prochaines élections, sinon les mises à jour de Windows pourraient être bloquées en France.

  17. #37
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    Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
    Après le déclenchement de la guerre militaire totale contre la Russie par Ukraine interposée (et Zelensky est de plus en plus en roue libre ces derniers jours), la guerre contre la Chine économique entre dans une nouvelle phase avant l'annexion de de Taiwan.
    Vivement le grand reset !

  18. #38
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    Par défaut La SIA affirme que les 52 milliards de dollars de subvention du gouvernement sont insuffisants
    Un groupe qui défend l'industrie des puces des États-Unis affirme que les 52 milliards de dollars de subvention du gouvernement sont insuffisants
    et sollicite 30 milliards de dollars supplémentaires

    La Semiconductor Industry Association (SIA), une association qui défend les intérêts des fabricants américains de puces, a publié la semaine dernière une étude selon laquelle les fonds que le gouvernement fédéral veut investir pour soutenir l'industrie sont insuffisants. Le groupe affirme que les États-Unis devraient investir entre 20 et 30 milliards de dollars dans la conception, la recherche et le développement de semiconducteurs d'ici à 2030, en plus des 52 milliards de dollars de subventions à la fabrication de puces qui ont été approuvés par le Congrès en juillet. La SIA a engagé le Boston Consulting Group pour calculer les chiffres et exposer le raisonnement.

    En juillet 2022, le Congrès américain a adopté le "CHIPS and Science Act" pour renforcer la fabrication, la conception et la recherche nationales dans le domaine des semiconducteurs, fortifier l'économie et la sécurité nationale et renforcer les chaînes d'approvisionnement en puces des États-Unis. Selon la SIA, la part des États-Unis dans la fabrication de puces modernes s'est érodée, passant de 37 % en 1990 à 12 % aujourd'hui. Cela serait principalement dû au fait que les gouvernements d'autres pays ont investi de manière ambitieuse dans des incitations à la fabrication de puces et que le gouvernement américain ne l'a pas fait.

    Selon les experts, en adoptant le "CHIPS and Science Act", le Congrès américain a relevé un défi majeur, a saisi une occasion historique de renforcer la fabrication, la conception et la recherche américaines en matière de semiconducteurs, et a remporté une grande victoire pour le pays. La loi prévoit 52,7 milliards de dollars pour la recherche, le développement, la fabrication et le développement de la main-d'œuvre dans le domaine des semiconducteurs. Cela comprend 39 milliards de dollars d'incitations à la fabrication, dont 2 milliards de dollars pour les anciennes puces utilisées dans les automobiles et les systèmes de défense.

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    Elle réserve également 13,2 milliards de dollars pour la R&D et le développement de la main-d'œuvre, et 500 millions de dollars pour assurer la sécurité internationale des technologies de l'information et des communications et les activités de la chaîne d'approvisionnement des semiconducteurs. Il prévoit également un crédit d'impôt à l'investissement de 25 % pour les dépenses d'investissement dans la fabrication de semi-puces et d'équipements connexes. Mais le principal défenseur américain de l'aide fédérale à l'industrie des semiconducteurs affirme que les entreprises ont besoin de dizaines de milliards de dollars supplémentaires.

    Dans un rapport publié la semaine dernière , la SIA affirme que cela est nécessaire afin que les États-Unis ne perdent pas leur leadership dans la conception de puces au profit d'autres pays. Le rapport prévient que la part américaine des revenus liés à la conception a commencé à diminuer, passant de plus de 50 % en 2015 à 46 % en 2020. Si les États-Unis ne réalisent pas d'investissements publics dans le secteur privé de la conception de puces, la SIA note que la part du pays dans les revenus liés à la conception pourrait tomber à 36 % d'ici à la fin de 2030. Les efforts publics américains dans le secteur seraient inférieurs à ceux de ses concurrents.

    Selon le rapport, alors que le secteur privé américain investit dans la R&D en matière de conception de puces plus que toute autre région, les investissements publics de l'Oncle Sam représentent actuellement 13 % des dépenses totales du pays. Cela placerait les États-Unis derrière la Chine continentale, l'Europe, Taïwan, le Japon et la Corée du Sud, dont les investissements publics s'élèvent en moyenne à environ 30 %. Pour empêcher les États-Unis de céder davantage leur leadership, le rapport préconise d'investir jusqu'à 30 milliards de dollars supplémentaires dans le secteur privé de la conception de puces au cours des huit prochaines années.

    Concernant ce nouvel investissement, la SIA affirme que 20 milliards de dollars pourraient être sous forme d'incitations fiscales. Elle estime que cela pourrait se traduire par des ventes supplémentaires liées à la conception d'environ 450 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, tout en soutenant environ 23 000 nouveaux emplois dans le domaine de la conception, ce qui placerait les États-Unis au niveau des autres régions. Rappelons qu'il a fallu plus d'un an au Congrès américain pour approuver les 52 milliards de dollars de dollars de subventions destinées à stimuler la fabrication de puces sur le territoire des États-Unis.

    On peut raisonnablement se demander si les législateurs ont encore envie d'accorder davantage de fonds à un secteur qui s'est bien porté jusqu'à ces derniers mois et qui est maintenant en mode de réduction des coûts en raison d'une économie en perte de vitesse. Après tout, Qualcomm, NVIDIA et AMD ont essayé, au cours de l'été, d'obtenir une législation qui inclurait des crédits d'impôt à la fois pour les concepteurs et les fabricants de puces, mais cela n'a finalement rien donné pour eux, puisque le "CHIPS and Science Act" a fini par inclure de telles incitations uniquement pour les fabricants de puces.

    Cependant, Matt Johnson, président de la SIA, pense que le moment est venu de parler des concepteurs de puces pour qu'ils obtiennent leur part de l'argent des contribuables. « En s'appuyant sur la dynamique créée par la récente promulgation du "CHIPS and Science Act", qui vise à renforcer la fabrication et la recherche nationales dans le domaine des semiconducteurs, les dirigeants à Washington devraient se concentrer davantage sur le maintien et même l'extension de notre leadership en matière de conception de semiconducteurs, qui est si fondamental pour l'avenir de notre pays », a déclaré Johnson.

    En outre, la SIA pointe du doigt la pénurie d'ingénieurs concepteurs et estime qu'elle atteindra 23 000 concepteurs d'ici à 2030, compte tenu des tendances en matière d'obtention de diplômes et des départs à la retraite prévus. L'étude préconise une collaboration entre le secteur public et le secteur privé afin d'encourager davantage de travailleurs américains à entrer dans le domaine de la conception de puces et d'inciter les concepteurs expérimentés à ne pas quitter ce secteur. Selon l'étude, le secteur privé devrait investir jusqu'à 500 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie dans des initiatives liées à la conception.

    Selon la SIA, cet investissement doit viser principalement la R&D et le développement de la main-d'œuvre. Le groupe suggère qu'un investissement fédéral de 20 à 30 milliards de dollars dans la conception et la R&D soutiendrait la formation et l'emploi pour les 23 000 postes de conception nécessaires, ce qui "fortifierait la position de leader des États-Unis dans la conception de semiconducteurs". En somme, le rapport identifie trois défis critiques que les États-Unis doivent relever pour défendre leur position de leader dans le domaine de la conception et récolter les avantages en aval associés à ce leadership :

    1. Les besoins en investissements dans la conception et la R&D sont en hausse :
      • pour répondre à l'évolution rapide des demandes du marché, les puces sont devenues plus complexes. En conséquence, les coûts de développement ont augmenté,
      • aujourd'hui, le secteur privé américain investit davantage dans la R&D en matière de conception que toute autre région, mais le soutien public à la R&D aux États-Unis est inférieur à celui des autres régions,
      • pour maintenir le design aux États-Unis, il est essentiel d'aligner l'investissement public américain dans le design et la R&D sur celui des autres pays, par le biais d'incitations directes telles qu'un crédit d'impôt à l'investissement pour le design des semiconducteurs et un financement public plus important pour la R&D de base ;
    2. Une pénurie de talents nationaux en matière de conception :
      • le secteur américain de la conception de puces est en passe de connaître une pénurie de 23 000 travailleurs dans ce domaine d'ici 2030,
      • les secteurs public et privé doivent travailler ensemble pour encourager davantage de travailleurs nationaux à entrer dans le domaine de la conception, ainsi que pour empêcher les concepteurs expérimentés de quitter le domaine ou le pays,
      • le secteur privé doit continuer à améliorer la productivité de sa main-d'œuvre en adoptant de nouveaux outils et en donnant la priorité à la R&D et au design à plus forte valeur ajoutée ;
    3. Le libre accès aux marchés mondiaux est sous pression :
      • les investissements en R&D sont financés par les ventes, et aujourd'hui, les droits de douane, les restrictions à l'exportation et d'autres facteurs menacent l'accès au marché pour les acteurs américains du secteur des semiconducteurs, ce qui met implicitement en péril le réinvestissement dans la R&D,
      • s'assurer que les marchés mondiaux restent aussi ouverts que possible sera bénéfique pour les États-Unis, qui bénéficient considérablement du libre-échange et ont le plus à perdre face aux restrictions.


    Source : Rapport d'étude de la SIA

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des mesures proposées par la SIA pour renforcer le leadership des États-Unis dans la conception de puces ?
    Selon vous, quels impacts ces mesures pourraient-elles avoir sur l'industrie américaine de puces et potentiellement sur l'industrie mondiale ?
    Selon vous, quels sont que les défis critiques que les pays européens doivent relever pour renforcer leur positon dans l'industrie mondiale puces ?

    Voir aussi

    L'industrie américaine des puces électroniques divisée sur les avantages que le projet de loi CHIPS Act pourrait accorder à Intel, certaines entreprises réclament un projet de loi plus équitable

    L'UE pourrait avoir des difficultés à financer la loi sur les puces de 48 milliards de dollars, car les fonds disponibles seraient déjà alloués à d'autres projets

    Biden signe un projet de loi sur la concurrence avec la Chine pour stimuler les fabricants américains de puces, les fabricants vont recevoir des milliards de dollars de subventions

    Les États-Unis interdisent aux entreprises de « technologie de pointe » subventionnées de construire des installations en Chine pendant une décennie pour ne pas compromettre la sécurité nationale
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  19. #39
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    Par défaut USA : le bureau du programme CHIPS lance un avis d'opportunité de financement
    USA : le bureau du programme CHIPS lance un avis d'opportunité de financement,
    le gouvernement américain prendrait des mesures pour bénéficier d'une part des profits

    Intel, TSMC, Samsung et d'autres fonderies de semi-conducteurs devraient recevoir des milliards de dollars de fonds publics américains dans le cadre de la loi CHIPS et Science afin d'accroître la capacité de production sur le sol américain. La loi CHIPS aurait réservé environ 53 milliards de dollars pour stimuler l'industrie américaine des puces, dont 39 milliards de dollars sont destinés à des incitations en faveur des semi-conducteurs, 13,2 milliards de dollars à la « R&D et au développement de la main-d'œuvre » et 500 millions de dollars au « renforcement des chaînes d'approvisionnement mondiales ».

    Le président Joe Biden a signé le 9 août la loi CHIPS et Science Act, donnant force de loi à ce paquet de 280 milliards de dollars qui comprend environ 53 milliards de dollars de financement pour stimuler la fabrication nationale de semi-conducteurs aux États-Unis. « Aujourd'hui est un jour pour les bâtisseurs. Aujourd'hui, l'Amérique tient ses promesses », a déclaré Biden lors de la cérémonie de signature à la Maison-Blanche mardi. « La loi CHIPS et Science est un investissement unique en son genre dans l'Amérique elle-même ».

    Le 28 février 2023, le bureau du programme CHIPS a publié sa première opportunité de financement pour stimuler la fabrication nationale de semi-conducteurs, consolider le leadership technologique de l'Amérique et promouvoir l'économie et le développement des États-Unis. La loi bipartisane CHIPS and Science Act of 2022 prévoit un financement fédéral de 52,7 milliards de dollars pour revitaliser l'industrie américaine des semi-conducteurs, dont 39 milliards de dollars d'incitations à l'achat de semi-conducteurs, 13,2 milliards de dollars pour la R&D et le développement et le développement de la main-d'œuvre, et 500 millions de dollars pour renforcer les chaînes d'approvisionnement mondiales.

    Le bureau du programme CHIPS au sein du ministère du Commerce des États-Unis est chargé d'administrer le programme CHIPS. Le Département du commerce est responsable de l'administration des 39 milliards de dollars d'incitations conformément à la section 9902 de la loi William M. (Mac) Thornberry National Defense Authorization Act pour l'exercice financier 2021.

    Nom : Chips.jpg
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    En mars 2022, lors de son discours sur l'état de l'Union, le président américain Joe Biden a félicité le directeur général d'Intel, Pat Gelsinger, qui a annoncé en février un investissement de 20 milliards de dollars pour deux nouvelles installations de fabrication de puces, ou fabs, que la société construira juste à l'ouest de Columbus, Ohio. Intel prévoit de dépenser 100 milliards de dollars pour construire le "mégafab" de l'Ohio au cours de la prochaine décennie, avec un total éventuel de huit fabs, mais la rapidité de cet investissement dépendra de la subvention américaine, a déclaré Gelsinger.

    « Le PDG d'Intel, Pat Gelsinger, qui est ici ce soir, m'a dit qu'ils étaient prêts à augmenter leur investissement de 20 milliards de dollars à 100 milliards de dollars. Ce serait l'un des plus gros investissements dans la fabrication de l'histoire américaine », a déclaré Biden. « Et tout ce qu'ils attendent, c'est que vous adoptiez ce projet de loi. Envoyez-le à mon bureau. Je le signerai ».

    Bien que les règles d'obtention des subventions ne fixent pas de plafond au montant des fonds qu'une entreprise peut demander, le ministère du Commerce s'attend à ce que les versements représentent entre 5 et 15 % des dépenses d'investissement des fabricants de puces. Cela signifie qu'Intel pourrait recevoir entre 2,5 et 7,5 milliards de dollars pour ses projets de fabrication en Arizona et en Ohio. De leur côté, TSMC et Samsung, qui construisent des usines de composants en Arizona et au Texas, recevraient respectivement entre 2 et 6 milliards de dollars et entre 850 millions et 2,55 milliards de dollars.

    Et les décaissements réels pourraient être plus élevés. Les candidats peuvent demander des subventions et des garanties de prêt, bien que le ministère du Commerce ne s'attende pas à ce que cela dépasse 35 % des dépenses d'investissement du projet. Mais pour Intel, qui s'est déjà engagé à dépenser plus de 50 milliards de dollars dans des projets de fonderie aux États-Unis, cela pourrait représenter 17,5 milliards de dollars en subventions et prêts.

    La première possibilité de financement du bureau du programme CHIPS vise à obtenir des demandes pour des projets impliquant la construction, l'expansion ou la modernisation d'installations commerciales pour la fabrication de semi-conducteurs de pointe. Cela comprend à la fois la fabrication de plaquettes en amont et l'assemblage, les tests et le conditionnement en aval, et le conditionnement.

    En avril 2022, le gouvernement de Biden a annoncé qu’elle voudrait que le financement de 52 milliards de la loi CHIPS Act soit adopté sans délai. Un groupe constitué des hauts responsables et un groupe bipartite de représentants du Congrès se sont réunis pour « discuter du besoin urgent d'investir dans des semi-conducteurs fabriqués en Amérique ainsi que dans la recherche et le développement qui protégeront notre sécurité économique et nationale », a déclaré la Maison-Blanche dans un résumé de la discussion. Malgré le soutien bipartisan à la loi CHIPS Act, les 52 milliards de dollars qu'il a autorisés à financer le secteur américain des semi-conducteurs n'ont pas été accompagnés de fonds réels pour remplir cette nouvelle ligne comptable.

    En mai 2021, dans une lettre adressée aux dirigeants de la Chambre des représentants et du Sénat, la Semiconductors in America Coalition (SIAC - un groupe de lobbying formé entre autres par certains des plus gros acheteurs de puces du monde, dont Apple Inc, Microsoft Corp et Google d'Alphabet Inc afin d'obtenir des subventions gouvernementales pour la fabrication de puces) a déclaré que le Congrès avait déjà montré son engagement à sécuriser les chaînes d'approvisionnement nationales en semi-conducteurs en promulguant la loi CHIPS for America, mais qu'un financement supplémentaire des programmes de cette loi était nécessaire.

    « À plus long terme, un financement solide de la loi CHIPS for America aiderait l'Amérique à construire la capacité supplémentaire nécessaire pour avoir des chaînes d'approvisionnement plus résilientes afin de garantir que les technologies critiques seront là quand nous en aurons besoin », a déclaré la SIAC dans la lettre. « Les incitations à la fabrication financées par le Congrès devraient s'attacher à combler les principales lacunes de notre écosystème national des semi-conducteurs et couvrir toute la gamme des technologies des semi-conducteurs ».

    Le « CHIPS for America Act » autorise les incitations fédérales visant à promouvoir la fabrication de semi-conducteurs et les investissements fédéraux dans la recherche sur les semi-conducteurs. Le SIAC a déclaré qu'elle était d'accord avec la proposition du président Joe Biden de soutenir ces programmes avec un financement de 50 milliards de dollars afin de rester au niveau des programmes d'incitation offerts dans d'autres pays.

    Les prédemandes (facultatives) et les demandes complètes pour les installations de pointe seront acceptées sur une base continue à partir du 31 mars 2023. Les prédemandes (recommandées) pour les installations de production de la génération actuelle, des nœuds matures, et les installations de production back-end seront acceptées sur une base continue à partir du 1er mai 2023.

    Le bureau du programme CHIPS prévoit de publier deux opportunités de financement supplémentaires : une pour les matériaux et les équipements de fabrication de semi-conducteurs à la fin du printemps 2023, et une pour les installations de R&D à l'automne 2023. Tous les candidats potentiels sont encouragés à soumettre des déclarations d'intérêt afin que le bureau du programme CHIPS puisse évaluer l'intérêt pour le programme et préparer l'examen des demandes.

    Un financement sous conditions

    Comme on pouvait s'y attendre de la part de tout gouvernement, des conditions s'appliquent. Un point clef est une disposition exigeant que les fabricants de puces recevant plus de 150 millions de dollars en financement direct, « partagent avec le gouvernement américain une partie des flux de trésorerie ou des retours qui dépassent les projections du demandeur d'un seuil convenu ». Ceci est associé à une exigence de rapport financier qui demande aux candidats de fournir des évaluations détaillées des flux de trésorerie projetés, de la rentabilité des investissements et de la rentabilité de tout site dans le cadre de leur demande de fonds.

    Cependant, on ne sait pas exactement comment cela fonctionnerait. La disposition viserait à récupérer l'argent des contribuables en cas d'investissement réussi. Toutefois, elle pourrait encourager les fabricants de puces à déformer leurs projections financières pour les rendre trop optimistes, afin de réduire la probabilité qu'ils aient à rembourser le gouvernement.

    Selon des analystes, le partage des bénéfices ne serait pas la seule « corde attachée » aux subventions CHIPS, qui sont destinées à améliorer la robustesse de la chaîne d'approvisionnement en semi-conducteurs des États-Unis et la compétitivité des entreprises américaines face à la concurrence, notamment, celle venant de la Chine.

    Les experts ont déclaré qu'il n'y avait rien d'étonnant à découvrir des cas de corruption dans un secteur où tant d'argent « circule ». Aux États-Unis, la corruption liée à l'augmentation de l'aide aux entreprises a été fortement critiquée depuis les années 1980, lorsque des organismes de surveillance ont tenté pour la première fois d'« assécher le marécage » des sociétés à motivation politique et au contrôle financier qui travaillent contre les intérêts des consommateurs pour réaliser des profits.

    La Chine est un exemple de la façon dont les investissements publics dans l'industrie des puces peuvent mal tourner - de l'argent gaspillé pour une technologie de faible qualité qui ne peut pas être compétitive dans le commerce mondial - mais elle illustre également pourquoi il est crucial de couper les liens avec les fournisseurs étrangers, même pour les législateurs plus économes qui, autrement, hésiteraient à approuver des subventions importantes aux entreprises.

    Cela pourrait aider les États-Unis à s'imposer comme l'un des principaux fabricants mondiaux de puces, mais certains signes indiquent que les États-Unis devront suivre de près les progrès accomplis afin de garantir une rentabilité maximale de leur investissement. L'initiative de Biden intervient juste après que l'industrie chinoise des puces a « sombré dans le chaos », avec l'arrestation de hauts responsables de l'industrie chinoise des puces pour corruption et utilisation abusive de fonds publics. Après avoir investi 30 milliards de dollars, la Chine doit encore débourser 20 milliards de dollars dans le cadre des enquêtes en cours, et sa technologie est toujours en retard sur celle de Taïwan.

    Les États-Unis interdisent aux entreprises de « technologie de pointe » subventionnées de construire des installations en Chine pendant une décennie, pour ne pas compromettre la sécurité nationale. Les entreprises technologiques américaines qui reçoivent un financement du gouvernement se verront interdire de construire des « installations de technologie de pointe » en Chine durant une décennie, a annoncé le gouvernement de Biden.

    « Nous allons également mettre en place des garde-fous pour garantir que ceux qui reçoivent des fonds Chips ne puissent pas compromettre la sécurité nationale », a déclaré la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo. « Ils ne sont pas autorisés à utiliser cet argent pour investir en Chine ; ils ne peuvent pas développer des technologies de pointe en Chine ; ils ne peuvent pas envoyer les dernières technologies à l'étranger ».

    Les États-Unis ne produisent actuellement qu'environ 10 % de l'offre mondiale de semi-conducteurs ; la plupart des puces sont fabriquées dans des usines à Taïwan et en Corée du Sud.

    Les pénuries mondiales de puces informatiques, provoquées par la pandémie de coronavirus, ont entraîné d'importants retards de production pour les constructeurs automobiles au Royaume-Uni et au-delà, ainsi que pour les entreprises technologiques et d'autres fabricants.

    En outre, l'industrie a acquis une importance géopolitique accrue alors que la Chine a commencé à s'affirmer sur la scène mondiale sous la direction de son président, Xi Jinping, notamment en menaçant Taïwan. Cela a conduit à des investissements et à une expansion de la production de semi-conducteurs aux États-Unis, ainsi qu'au Japon et dans l'UE.

    « Ces fonds sont destinés à aider les entreprises à maximiser l'envergure de leurs projets. Nous allons pousser les entreprises à devenir plus grandes et plus audacieuses », a déclaré Raimondo. « Nous allons négocier ces accords un par un », a-t-elle ajouté, affirmant que les entreprises recevant des fonds publics devraient « nous prouver que l'argent est absolument nécessaire pour faire ces investissements ».


    La possibilité de financement prévoit un processus de demande en cinq parties

    Déclaration d'intérêt

    Un demandeur potentiel doit décrire brièvement le projet proposé afin que le bureau du programme CHIPS puisse évaluer l'intérêt pour le programme et planifier un examen plus approfondi.

    Précandidature (facultatif)

    À cette étape, les candidats potentiels peuvent choisir de soumettre une description plus détaillée de leur(s) plan(s) de projet. Le bureau du programme CHIPS fournira des commentaires écrits sur la précandidature, y compris une recommandation au demandeur pour les prochaines étapes (c.-à-d., si le demandeur doit soumettre une précandidature révisée, une demande complète ou aucune des deux).

    Demande complète

    Les demandes complètes contiennent des informations détaillées sur le(s) projet(s), y compris la faisabilité technique et financière et la conformité aux objectifs économiques et de sécurité nationale. Le bureau du programme CHIPS peut fournir des commentaires ou demander des informations supplémentaires ou des clarifications au demandeur dans le cadre du processus.

    Avant de passer à la phase de diligence raisonnable, le bureau du programme CHIPS préparera et cherchera à obtenir l'accord sur un protocole d'accord préliminaire non contraignant, qui comprendra des recommandations sur le montant et la forme de la bourse et peut également inclure des conditions liées à d'autres objectifs stratégiques.

    Diligence raisonnable

    Si le bureau du programme CHIPS détermine qu'un demandeur est raisonnablement susceptible de recevoir un prix et que le bureau du programme CHIPS et le demandeur s'entendent, ou prévoient de s'entendre, sur un protocole d'entente préliminaire non contraignant, la demande passera à la phase de diligence raisonnable complète.

    Au cours de cette phase, le bureau du programme CHIPS demandera au demandeur de fournir des informations supplémentaires sur les points suivants sur la sécurité nationale, les finances, l'environnement et d'autres questions, avec des conseillers externes, des consultants ou des avocats afin de valider les informations fournies dans la demande.

    Préparation et émission du prix

    Après avoir mené à bien la diligence raisonnable, le ministère du Commerce préparera et émettra un prix. Les financements directs et les prêts seront finalement déboursés en tranches liées aux étapes du projet. Les candidats devront restituer le montant total d'une bourse s'ils s'engagent sciemment dans un effort conjoint de recherche ou de licence de technologie avec une entité étrangère préoccupante qui soulève des problèmes de sécurité nationale.

    En outre, les candidats retenus doivent s'engager à ne pas s'engager dans certaines transactions importantes impliquant l'expansion de la capacité de fabrication de semi-conducteurs dans les pays concernés pendant 10 ans à compter de la date d'attribution.

    Source : NIST

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Pensez-vous qu’avec ce financement de 52 milliards de dollars, les États-Unis réussiront à suffisamment augmenter leur capacité en ce qui concerne la fabrication de semi-conducteurs et rattraper les concurrents asiatiques ?

    Les incitations nationales sont-elles susceptibles d'être une porte de sortie de la pénurie actuelle de puces à long terme ?

    Voir aussi :

    Joe Biden appelle le Congrès à adopter le CHIPS Act, une loi qui fournirait 52 milliards de dollars de subventions, pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis

    Le président Joe Biden a signé un décret sur la mise en œuvre de la loi sur les subventions à la fabrication de puces à semi-conducteurs et à la recherche, d'un montant de 52,7 milliards de dollars

    Le Congrès sous pression pour adopter le financement du CHIPS Act et ses 52 milliards de dollars de subventions, pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis
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  20. #40
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    Par défaut Guerre des puces entre les États-Unis et la Chine : l'Europe rejoint les États-Unis dans la guerre
    Guerre des puces entre les États-Unis et la Chine : l'Europe rejoint les États-Unis dans la guerre,
    les Pays-Bas prennent des mesures pour restreindre certaines exportations technologiques

    Les dernières tensions entre la Chine et les USA ont mis en évidence les dangers pour un pays classé parmi les premières puissances économiques ou militaires dans le monde entier de compter sur un pays étranger pour satisfaire à ses besoins en termes de technologies. Le plus grand producteur européen de technologies avancées de fabrication de puces a rejoint les États-Unis dans l'escalade de son conflit avec la Chine.

    Pour asseoir sa domination dans le secteur technologique, et distancé son grand rival qu’est la Chine, le président Joe Biden a signé le 9 août 2022 la loi CHIPS et Science Act, donnant force de loi à ce paquet de 280 milliards de dollars qui comprend 52 milliards de dollars de financement pour stimuler la fabrication nationale de semi-conducteurs aux États-Unis.

    Nom : USAvsChine.jpg
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    Le 8 mars, les Pays-Bas ont annoncé dans une lettre adressée au parlement par leur ministre du Commerce, que de nouvelles restrictions sur les ventes à l'étranger de technologies de semi-conducteurs étaient nécessaires pour protéger la sécurité nationale.

    Citation Envoyé par The Netherlands
    Monsieur le Président

    Par la présente, j'informe votre Assemblée, également au nom du ministre des Affaires étrangères, des mesures nationales supplémentaires de contrôle des exportations en cours de préparation dans le domaine des équipements de fabrication de semi-conducteurs avancés. Les semi-conducteurs revêtent une grande importance stratégique pour les futures applications militaires et civiles. Les Pays-Bas jouent un rôle important dans cette chaîne de valeur au niveau mondial. Compte tenu des développements technologiques et du contexte géopolitique, le gouvernement a conclu qu'il était nécessaire, pour la sécurité (inter)nationale, d'étendre le contrôle existant des exportations d'équipements spécifiques de fabrication de semi-conducteurs.

    À cette fin, le cabinet soumettra des propositions dans un cadre multilatéral visant à ce que ces technologies de grande valeur soient contrôlées au niveau international. Dans le même temps, le cabinet prendra également les mesures nécessaires au niveau national et européen.

    Lors de l'évaluation d'une demande de licence d'exportation, des considérations spécifiques sont faites dans chaque cas sur la base de ces trois principes. Le gouvernement analyse le risque de compromettre un ou plusieurs de ces objectifs en tenant compte, entre autres, des propriétés du produit à exporter, de l'applicabilité du produit, de l'utilisateur final et du pays de destination.

    Le gouvernement analyse aussi les développements technologiques dans ce secteur. La technologie de fabrication des semi-conducteurs devient de plus en plus sophistiquée et modifie donc (potentiellement) l'impact de l'exportation de ces produits sur la sécurité (inter)nationale. Il en va de même pour les technologies et les biens de ce secteur qui ne sont pas encore contrôlés à l'heure actuelle. Le gouvernement a conclu - compte tenu des développements technologiques - que des mesures supplémentaires de contrôle des exportations sont nécessaires pour les équipements de production de semi-conducteurs avancés. En outre, pour garantir la sécurité (inter)nationale lors de l'exportation de cette technologie, les Pays-Bas ont mené des discussions avec des partenaires internationaux. Ces discussions ont par ailleurs montré qu'un certain nombre de mesures nationales supplémentaires spécifiques de contrôle des exportations étaient nécessaires.
    Les mesures nationales supplémentaires de contrôle des exportations concernent des technologies très spécifiques du cycle de production des semi-conducteurs sur lesquelles les Pays-Bas occupent une position unique et de premier plan, telles que la lithographie et le dépôt par immersion dans l'ultraviolet profond (DUV) les plus avancés. Ces technologies, associées à d'autres technologies de pointe fabriquées ailleurs, jouent un rôle crucial dans la production de semi-conducteurs avancés. Le choix final des mesures de contrôle supplémentaires a été fait avec soin et de manière aussi précise (chirurgicale) que possible, afin d'éviter de perturber inutilement les chaînes de valeur et de tenir compte de l'égalité des conditions de concurrence au niveau international.

    Comme décrit dans la lettre du Parlement du 1er décembre 2022, le gouvernement néerlandais a rédigé un cadre stratégique supplémentaire pour le contrôle des exportations de la technologie des semi-conducteurs. Ce cadre définit trois objectifs stratégiques avec la sécurité (inter)nationale comme point de départ, à savoir :

    1. empêcher que les produits néerlandais ne contribuent à une utilisation finale indésirables, tels que le déploiement militaire ou les armes de destruction massive ;
    2. prévenir les dépendances stratégiques indésirables à long terme ; et
    3. maintenir le leadership technologique néerlandais.

    Il est important de noter ici que le gouvernement néerlandais considère ce cadre de contrôle des exportations comme faisant partie d'un effort plus large au profit de la chaîne de valeur des semi-conducteurs. Cela inclut des mesures visant à protéger certaines technologies dans le contexte du cadre susmentionné, pensez au test d'investissement (loi sur le test de sécurité, investissements, fusions et acquisitions) et aux mesures de sécurité des connaissances. Dans le même temps, des mesures sont nécessaires pour maintenir le leadership technologique. Par exemple, spécifiquement pour le secteur des semi-conducteurs, des travaux sont en cours au niveau européen sur le Chips Act.

    L'Union européenne désire quadrupler sa production de puces d'ici 2030

    Afin de stimuler l'informatique dématérialisée et l'informatique quantique en Europe. Le dernier effort en date des législateurs européens pour affirmer la résilience et le leadership technologique de l'UE aux yeux du monde est l'"EU Chips Act". Le projet de loi vise à accroitre la production de puces de l'UE d'ici 2030, en produisant jusqu'à 20 % des semi-conducteurs nécessaires pour les besoins des entreprises locales.

    Il est vital que l'UE réduise sa dépendance à l'égard des importations en provenance d'Asie et d'ailleurs, et atténue les risques géopolitiques. Les futures industries européennes devraient pouvoir bénéficier de capacités de fabrication de puces basées en Europe et à la pointe de la technologie.Le président Joe Biden a signé le 9 août la loi CHIPS et Science Act, donnant force de loi à ce paquet de 280 milliards de dollars qui comprend 52 milliards de dollars de financement pour stimuler la fabrication nationale de semi-conducteurs aux États-Unis.

    L'accord bipartisan visant à relancer l'innovation américaine en opposition à la domination technologique croissante de la Chine intervient dans un contexte de pénurie mondiale de semi-conducteurs. Cette pénurie a incité des fabricants comme Intel à investir dans de nouvelles usines afin de répondre à la demande croissante de produits technologiques tels que les ordinateurs portables et les smartphones dans le monde entier.

    Mais les responsables américains craignent que, sans intervention du gouvernement, les fabricants de puces continuent à délocaliser leurs nouvelles fonderies en Chine, laissant peu de place aux États-Unis pour tirer profit d'une industrie dont ils ont été les pionniers il y a plusieurs décennies.

    Joe Biden a appelé le Congrès à adopter le CHIPS Act, une loi qui fournirait 52 milliards de dollars de subventions. Le gouvernement de Biden voudrait que le financement de la loi CHIPS Act soit adopté sans délai, selon un briefing classifié entre de hauts responsables et un groupe bipartite de représentants du Congrès. Le groupe s'est réuni pour « discuter du besoin urgent d'investir dans des semi-conducteurs fabriqués en Amérique ainsi que dans la recherche et le développement qui protégeront notre sécurité économique et nationale », a déclaré la Maison-Blanche dans un résumé de la discussion.

    Malgré le soutien bipartisan à la loi CHIPS Act, les 52 milliards de dollars qu'il a autorisés à financer le secteur américain des semi-conducteurs n'ont pas été accompagnés de fonds réels pour remplir cette nouvelle ligne comptable. L’annonce du gouvernement néerlandais marque son premier geste en faveur de l'adoption de règles, préconisées par Washington, visant à restreindre l'industrie chinoise de la fabrication de puces.

    Le Japon a également participé à des discussions tripartites avec les Pays-Bas et les États-Unis, a déclaré à CNN une source au fait de ces discussions. Selon Reuters, Tokyo devrait publier dès cette semaine une mise à jour de sa politique en matière d'exportation de matériel de fabrication de puces.

    Bien que la lettre ne mentionne pas ASML Holdings, la plus grande entreprise technologique d'Europe, les restrictions affecteront l'entreprise néerlandaise, qui est un fournisseur clé des fabricants de puces mondiaux, y compris ceux de la Chine. Voici, ci-dessous, le communiqué produit le 8 mars par ASML Holdings à ce sujet :

    Citation Envoyé par ASML Holdings
    Le gouvernement néerlandais a publié aujourd'hui de plus amples informations sur les restrictions à venir en matière d'exportation d'équipements de semi-conducteurs. Ces nouveaux contrôles à l'exportation se concentrent sur les technologies avancées de fabrication de puces, y compris les outils de déposition et de lithographie par immersion les plus avancés.

    En raison de ces nouvelles réglementations, ASML devra demander des licences d'exportation pour l'expédition des systèmes les plus avancés de DUV à immersion.
    Il faudra du temps pour que ces contrôles soient traduits en législation et prennent effet.

    Sur la base de l'annonce d'aujourd'hui, de nos attentes concernant la politique d'octroi de licences du gouvernement néerlandais et de la situation actuelle du marché, nous ne nous attendons pas à ce que ces mesures aient un effet matériel sur nos perspectives financières que nous avons publiées pour 2023 ou pour nos scénarios à plus long terme, comme nous l'avons annoncé lors de notre journée des investisseurs en novembre de l'année dernière.

    À cet égard, il est important de considérer que les contrôles supplémentaires à l'exportation ne concernent pas tous les outils de lithographie par immersion, mais seulement ce qui est appelé « les plus avancés ».

    Bien qu'ASML n'ait pas reçu d'informations supplémentaires sur la définition exacte de "plus avancé", ASML interprète cela comme "immersion critique" qu'ASML a défini dans notre Capital Markets Day comme le TWINSCAN NXT:2000i et les systèmes d'immersion ultérieurs. En outre, ASML note que les clients qui se concentrent principalement sur les nœuds matures sont bien servis par des outils de lithographie par immersion moins avancés. Enfin, les scénarios à long terme d'ASML sont principalement basés sur la demande séculaire mondiale et les tendances technologiques, plutôt que sur des hypothèses de localisation détaillées.
    Pour rappel, les ventes d'outils EUV d'ASML sont déjà restreintes depuis 2019.
    La Chine a déclaré jeudi qu'elle s'opposait fermement aux restrictions imposées par les Pays-Bas, qui interviennent quelques mois seulement après que les États-Unis ont limité les ventes de certaines machines à semi-conducteurs à Pékin. Pour que ces mesures soient réellement efficaces, Washington a besoin que d'autres fournisseurs importants, situés aux Pays-Bas et au Japon, les rejoignent.

    La porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, a accusé « certains pays » de « contraindre et d'inciter d'autres pays à prendre des mesures de restriction des exportations contre la Chine au détriment des intérêts de leurs alliés ».

    Elle n'a pas nommé les États-Unis, mais les fonctionnaires chinois utilisent souvent les termes « certains pays » ou « quelques pays » lorsqu'ils formulent des critiques à l'égard de Washington.

    « Nous espérons que les Pays-Bas ne suivront pas l'exemple de certains pays qui abusent des mesures de contrôle des exportations, a déclaré Mme Mao. La Chine prendra toutes les contre-mesures nécessaires pour protéger ses droits et intérêts légitimes. »

    Cette semaine, le dirigeant chinois Xi Jinping s'en est pris aux États-Unis dans des propos inhabituellement directs, en appelant les entreprises privées chinoises à "se battre" aux côtés du parti communiste à une époque où les défis s'accumulent. Il a accusé les pays occidentaux, sous la houlette des États-Unis, d'essayer de "contenir" et de "réprimer" la Chine.

    Pékin s'est fixé pour objectif de faire de la Chine un leader mondial dans un large éventail d'industries, notamment l'intelligence artificielle, la technologie sans fil 5G et l'informatique quantique.

    En 2020, la Chine a injecté 2,2 milliards de dollars dans une entreprise locale de fabrication de puces. Le pays du soleil levant continue de multiplier des manœuvres pour réduire sa dépendance à l'égard de la technologie américaine. Cette action avait eu pour effet immédiat de faire passer le capital social de l'usine de Semiconductor Manufacturing International Corp de 3,5 à 6,5 milliards de dollars après l'investissement.

    Conformément aux articles 9 et 10 du règlement, les Pays-Bas informent la Commission européenne et les États membres de la mesure de contrôle nationale, après quoi les autres États membres peuvent l'adopter.

    La question qui se pose ici est de savoir si d'autres pays adopteront (immédiatement) les exigences néerlandaises en matière d'octroi de licences : ces équipements avancés de fabrication de semi-conducteurs ne sont présents que dans un nombre limité de pays dans le monde, ce qui signifie que pour de nombreux États membres, il n'y a pas de raison immédiate d'appliquer une exigence similaire en matière d'octroi de licences.

    En outre, la disposition du règlement sur le double usage qui permet à d'autres États membres de l'UE de reprendre les mesures de contrôle nationales d'un État membre est nouvelle et n'a jamais été invoquée auparavant.

    Au cours de la période écoulée, les Pays-Bas ont entretenu des contacts intensifs avec la Commission européenne et les États membres de l'UE afin d'expliquer l'importance de ce contrôle spécifique à la lumière de la sécurité nationale et d'obtenir un soutien en sa faveur. Le gouvernement poursuivra ces contacts au cours des prochains mois dans le but d'intégrer au mieux la liste de contrôle nationale en Europe.

    Sources : The Netherlands, ASML

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Le Congrès sous pression pour adopter le financement du CHIPS Act et ses 52 milliards de dollars de subventions, pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux Etats-Unis

    L'UE se fixe pour objectif 2030 de produire des semi-conducteurs de pointe, tandis que le Sénat US envisage un financement de 30 milliards $ pour stimuler le secteur de la fabrication de puces
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