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    Par défaut Les reseaux sociaux sont-ils vraiment nuisibles ? Ils nous ont rendus « exceptionnellement stupides »
    Les réseaux sociaux non réglementés constituent une menace pour la démocratie, déplore Barack Obama
    qui appelle chacun à "choisir son camp"

    Barack Obama a prononcé jeudi dernier un discours, à l'université de Stanford, où il a accusé les grandes plateformes d'avoir largement amplifié « les pires instincts de l'humanité ». Il a soutenu pendant son propos qu’il est temps de « choisir un camp » sur la question de savoir si les entreprises de médias sociaux doivent être réglementées par le gouvernement et rendues plus responsables du contenu publié sur leurs services. Il estime que la "désinformation" en ligne menace l'avenir de la liberté dans le monde. Dans le même ordre d’idées, les États membres de l'UE, la Commission et le Parlement ont finalisé samedi une nouvelle législation qui permettra de mieux lutter contre les dérives de l'internet comme les discours de haine, les campagnes de désinformation ou la vente de produits contrefaits.

    Nom : Screenshot_2022-04-27 Barack Obama les sociétés de médias sociaux « font des choix éditoriaux, q.png
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    L'une « des plus grandes raisons de l'affaiblissement des démocraties est le changement profond qui s'opère dans la façon dont nous communiquons et consommons l'information. Chacun d'entre nous, qu'il travaille dans une entreprise technologique ou qu'il consomme des médias sociaux, qu'il soit parent, législateur, annonceur sur l'une de ces plateformes, le moment est venu de choisir son camp. Nous avons un choix à faire en ce moment. Est-ce que nous laissons notre démocratie s'étioler ou est-ce que nous la rendons meilleure ? », a déclaré Obama à l'auditoire dans un discours-programme prononcé lors d'un symposium du Cyber Policy Center de Stanford.

    Les raisons qui ont poussé l’ancien président à entrer dans le débat politique après sa présidence n'ont pas été précisées. Le leader démocrate a reconnu qu'il n'aurait « peut-être pas été élu » sans des sites comme MySpace ou Facebook, et a évoqué le travail bénéfique de sensibilisation et de mobilisation réalisé par des militants dans le monde entier, au travers des réseaux. Mais il a surtout détaillé le revers du succès de Facebook ou YouTube, dont le modèle économique (la publicité ciblée à grande échelle) repose sur l'économie de l'attention. « Malheureusement, ce sont les contenus inflammatoires, polarisants qui attirent l'attention et encouragent la participation des utilisateurs », a-t-il noté.


    Depuis qu'Obama a quitté la Maison-Blanche en 2017, les politiciens, les experts politiques, les journalistes et les personnalités du monde de la technologie se concentrent de plus en plus sur des concepts tels que la "désinformation" (information qui se trouve être fausse) et la "désinformation" (information qui est délibérément et malicieusement fausse) pour tenter d'expliquer la croissance des théories du complot et la perte de confiance dans les institutions aux États-Unis.

    Ces préoccupations n'ont fait que croître au cours des deux dernières années, alors que des conspirations mortelles se sont répandues sur la sécurité des vaccins COVID-19 et qu'une foule de partisans de Trump a pris d'assaut le Capitole des États-Unis pour tenter de renverser l'élection du président Joe Biden en 2020. « Des gens comme le président russe Vladimir Poutine et l'ancien conseiller de Trump Steve Bannon, d'ailleurs, comprennent qu'il n'est pas nécessaire que les gens croient ces informations pour affaiblir les institutions démocratiques. Il suffit d'inonder la place publique d'un pays avec suffisamment d'eaux usées brutes. Il suffit de soulever suffisamment de questions, de répandre suffisamment de saletés, d'implanter suffisamment de théories du complot pour que les citoyens ne sachent plus quoi croire », a déclaré Obama.

    Obama a imputé une partie du problème aux entreprises technologiques, qui, selon lui, ont intérêt à promouvoir les contenus attrayants et à ne pas expulser les utilisateurs de leurs services, même s'il estime que de nombreux leaders technologiques font des efforts de bonne foi pour améliorer leurs services. « Il faut applaudir, mais je pense aussi que des décisions comme celle-ci ne devraient pas être laissées uniquement aux intérêts privés. Ces décisions nous concernent tous, et comme toute autre industrie qui a un impact important dans notre société, cela signifie que ces grandes plateformes doivent être soumises à un certain niveau de surveillance et de réglementation publique », a déclaré Obama.

    L’Europe durcit la législation

    L'entrée d'Obama dans le débat politique sur la réglementation des médias sociaux intervient à un moment où les visions s'affrontent au niveau mondial sur les attentes envers les entreprises technologiques pour modérer le contenu ou bannir les utilisateurs qui partagent des discours potentiellement dangereux.

    Aux États-Unis, où de nombreuses entreprises technologiques ont abandonné les idéaux absolutistes de liberté d'expression au cours des dernières décennies en faveur de politiques de modération du contenu plus soigneusement adaptées. Dans des pays autoritaires comme la Russie et la Chine, où les droits d'expression sont fortement restreints, les autorités ont réglementé de manière stricte les contenus critiques à l'égard des responsables ou des politiques du gouvernement. Dans ses remarques jeudi, Obama a cité à plusieurs reprises les mesures de répression internes prises par la Russie à l'encontre de la liberté d'expression et du journalisme indépendant dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine comme un exemple du pire scénario de « ce qui se passe lorsque les sociétés perdent la trace de ce qui est vrai ».

    Les États membres de l'UE, la Commission et le Parlement ont finalisé samedi une nouvelle législation qui permettra de mieux lutter contre les dérives de l'internet comme les discours de haine, les campagnes de désinformation ou la vente de produits contrefaits. Un accord a été trouvé entre les institutions européennes au sujet du Règlement des services numériques ("Digital Services Act", DSA) qui imposera aux grandes plateformes, comme Facebook (Meta) ou Amazon, de mieux éradiquer les contenus illicites et dangereux en ligne, a annoncé sur Twitter le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, initiateur du projet avec sa collègue à la Concurrence Margrethe Vestager. « Cet accord est historique. Nos nouvelles règles vont protéger les utilisateurs en ligne, assurer la liberté d'expression et des opportunités pour les entreprises », s'est félicitée la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen,

    Le règlement sur les services numériques constitue l'un des deux volets d'un plan d'envergure présenté en décembre 2020 par l'exécutif européen. Le premier volet, qui règlemente les marchés numériques ("Digital*Markets Act", DMA), s'attaque aux pratiques anticoncurrentielles, il a été conclu fin mars. Le DSA, lui, met à jour la directive e-commerce née il y a 20 ans quand les plateformes géantes étaient encore embryonnaires. L’objectif ici est de mettre fin aux dérives des réseaux sociaux qui ont souvent défrayé la chronique.

    La face sombre d'internet concerne aussi les plateformes de vente envahies de produits contrefaits ou défectueux, qui peuvent s'avérer dangereux à l'instar des jouets d'enfants ne respectant pas les normes de sécurité. Le nouveau règlement institue l'obligation de retirer "promptement" tout contenu illicite (selon les lois nationales et européennes) dès qu'une plateforme en a connaissance. Il contraint les réseaux sociaux à suspendre les utilisateurs violant "fréquemment" la loi.

    Dans un clin d'œil à la croissance de l'activisme des travailleurs dans le secteur de la technologie, Barrack Obama a déclaré que les travailleurs de ce secteur avaient également un rôle à jouer en demandant des comptes à leurs employeurs. « Vous pouvez plaider pour le changement, vous pouvez faire partie de cette refonte. Et si ce n'est pas le cas, vous pouvez voter avec vos pieds et aller travailler avec des entreprises qui essaient de faire ce qu'il faut », a déclaré Obama.

    Source : Barack Obama

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des déclarations de l’ancien président américain ? Partagez-vous ses opinions ?

    Voir aussi :

    Barack Obama : les sociétés de médias sociaux « font des choix éditoriaux, qu'elles les aient ou non enfouis dans des algorithmes », elles devraient être réglementées d'une certaine manière

    Pour Mark Zuckerberg, il n'est pas question d'envisager le démantèlement de Facebook, le PDG penche plutôt pour une « régulation d'internet »

    USA : la FCC va passer à l'action pour affaiblir le bouclier juridique des médias sociaux. Ils n'ont pas droit « à une immunité spéciale refusée aux autres médias »
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  2. #2
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    Totalement d'accord avec Obama.

    La liberté de parole sans contrôle a complètement changé les comportements des gens dans nos démocraties occidentales, encourageant les pratiques de harcèlement ou encore les discours des extrémistes de tout poil. Il faut qu'il y ai un contrôle, une supervision de l'Etat (qui est sensé être le représentant des citoyens, donc des utilisateurs), sinon on va encore se retrouver avec ce qu'il y a eu après les dernières élections présidentielles US. Alors oui, il faut que la liberté d'expression soit garantie... dans les limites de la loi, afin de protéger les utilisateurs des contenus extrêmes, des harcèlements, ... bref, des comportements nuisibles et hors la loi.

  3. #3
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    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parado...tol%C3%A9rance

    https://xkcd.com/1357/

    Pour moi c'est clair, le manque de faire prendre certaines personnes leurs responsabilités de leurs paroles devant la justice a cause des dégâts à la démocratie, notamment avec le secteur de la médecine dernièrement.

  4. #4
    Membre extrêmement actif Avatar de Jon Shannow
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    Je suis à la fois d'accord et à la fois méfiant.

    Les lois que les l'UE s'apprêtent à prendre peuvent être bonnes et mauvaises.

    Qu'est-ce que l'on considère comme "fausses informations" ? Quand c'est le gouvernement qui ment, comme en Russie actuellement, mais aussi en France quand on parle de vandalisme des Gilets Jaunes, alors que ce sont des groupuscules comme les Blacks block qui sont responsables de ces actes de vandalisme. Quand le gouvernement protège les policiers qui commettent des actes répréhensibles (une fois encore ce qui s'est passé lors des manifs des Gilets Jaunes est consternant). On peut aussi se souvenir des mensonges du gouvernement sur le fait que les masques n'étaient pas utiles contre le Covid-19.

    Quelles autorités vont décidées que telle information est "fausse" et telle autre est "vraie" ?

    Quand le gouvernement et les médias "officiels" mentent sciemment ou pas, qui va pouvoir les dénoncer sans encourir les foudres de la loi ?

    Aujourd'hui, dans nos "démocraties", il existe encore un semblant d'opposition, politique et journalistique, capable de dénoncer ces mensonges d'état, mais demain ? Avec un Macron au pouvoir, ce petit Benito de bacs à sable, les libertés sont de plus en plus bafouées et remises en question. Il faut être très vigilant quand aux lois qui interdisent tels ou tels propos. Même si, au demeurant, elles peuvent paraître pleine de bonnes intentions. Ce qui s'est déroulé au Capitole américain a été traumatisant pour les américains, mais réagir à un fait divers n'est jamais une bonne solution.

    L'enfer est pavé de bonnes intentions. Si on veut lutter contre la désinformation, le complotisme, et autres fléaux se répandant aisément sur la toile, il faudrait déjà :
    • Rétablir la confiance dans les médias, en ayant de vrais médias indépendants
    • Rétablir la confiance dans les personnages politiques
    • Que ces personnages politiques cessent de procéder de la même manière que ceux qu'ils blâment en répondant illico-presto, au moindre "tweet", à la dernière publication sur Facebook, Tik-tok, instagram, tweeter, sans faire la moindre recherche, sans chercher à savoir d'où vient cette publication, sans aucune vérification, juste pour faire le buzz !

    Lutter contre la désinformation, c'est avant tout répondre à celles-ci par des informations fiables et vérifiées. Certes, ça n'empêchera pas quelques imbéciles de croire n'importe quoi, parce que "on ne peut pas faire confiance au gouvernement, à la police, aux scientifiques -qui sont à la solde du gouvernement ou des multinationales -, aux journalistes - n'importe quel journaliste. Mais, ça permettra de faire réfléchir ceux qui en sont capables et surtout d'opposer des faits vérifiables à des rumeurs, des croyances sorties de l'imagination d'illuminés.
    Plus on interdira, censurera, plus ces illuminés du bulbe auront "raison", puisque leurs seuls arguments sont : "Les institutions nous mentent", "Le gouvernement nous cache des choses", "les journalistes sont complices", ...

    Bref, le sujet est important, il est nécessaire de lutter contre ces trucs, mais la loi est-elle vraiment la solution ?
    Au nom du pèze, du fisc et du St Estephe
    Au nom du fric, on baisse son froc...

  5. #5
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    J'ai monté mon propre réseau social Mastodon et il n'y aura pas de censures, ni d'auto-censures

  6. #6
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    La menace pour la démocratie (qui en fait n'a jamais existé), ce sont les gouvernants corrompus et traîtres ainsi que les médias détenus par la caste d'ultra riches. Il suffit de voir (enfin pour ceux qui ont une tv) le narratif autour du covid et de l'ukraine diffusé et contrôlé par ces médias.
    Avec le rachat de twitter par Elon Musk, qui fait un peu bande à part et a l'air de s'amuser comme un petit fou à semer la zizanie, on va bien s'amuser.

  7. #7
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    Citation Envoyé par walfrat Voir le message
    Références obligatoire sur le sujet :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parado...tol%C3%A9rance

    https://xkcd.com/1357/

    Pour moi c'est clair, le manque de faire prendre certaines personnes leurs responsabilités de leurs paroles devant la justice a cause des dégâts à la démocratie, notamment avec le secteur de la médecine dernièrement.
    Le problème, c'est que le paradoxe de la tolérance fonctionne dans les deux sens ; si la haine est érigée en norme, c'est la tolérance qui devient "dangereuse" socialement.

    Je n'ai pas de solution magique au paradoxe de la tolérance, mais je constate que dans l'histoire, c'est toujours les propos haineux (quelle que soit leur orientation religieuse ou politique) qui créent de l’intolérance. Et notre époque n'est pas en reste. La haine des criminels en tout genre, des délinquants sexuels, des politiciens corrompus ou de Obama pour la désinformation fait partie d'un climat délétère pour la démocratie, car la haine ne fait que détruire, elle n'est jamais constructive (dans l'histoire ce sont souvent des haines "légitime" comme celles que je viens d'évoquer qui ont débouché sur des meurtres de masse). Il est tout à fait possible d'agir pour le bien commun sans haine, c'est juste que cela va à l'encontre d’instincts ancrés très profondément dans l'homme, c'est tout le problème.

  8. #8
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    Le problème des réseaux sociaux, c'est l'anonymat : on peut dire des choses justes comme des choses volontairement ou pas injustes, mais caché derrière un pseudo.
    C'est ce qui change tout dans une démocratie, où les média peuvent dire à peu près tout ce qu'ils souhaitent selon leur sensibilité politique ou leur éthique et leur ligne électorale, mais où ils engagent leur responsabilité. La loi française oblige tout média qui diffuse une information erronée à publier un démenti.

    Plus encore, les réseaux sociaux utilisent à fond les outils de ciblage liés à l'internet, qui enferment le public dans un monde de plus en plus restreint. Bien plus qu'avec la presse écrite, la radio ou la télévision, internet nous incite à ne consulter que les sites qui nous ressemblent le plus, nous enfermant dans une vision monolithique des choses.

  9. #9
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    Citation Envoyé par Nancy Rey Voir le message
    L'une « des plus grandes raisons de l'affaiblissement des démocraties est le changement profond qui s'opère dans la façon dont nous communiquons et consommons l'information. Chacun d'entre nous, qu'il travaille dans une entreprise technologique ou qu'il consomme des médias sociaux, qu'il soit parent, législateur, annonceur sur l'une de ces plateformes, le moment est venu de choisir son camp. Nous avons un choix à faire en ce moment. Est-ce que nous laissons notre démocratie s'étioler ou est-ce que nous la rendons meilleure ? », a déclaré Obama à l'auditoire dans un discours-programme prononcé lors d'un symposium du Cyber Policy Center de Stanford.
    LA grande raison de l'affaiblissement de la démocratie est que les inégalités sociales n'ont jamais été aussi fortes .

    Les raisons qui ont poussé l’ancien président à entrer dans le débat politique après sa présidence n'ont pas été précisées. Le leader démocrate a reconnu qu'il n'aurait « peut-être pas été élu » sans des sites comme MySpace ou Facebook, et a évoqué le travail bénéfique de sensibilisation et de mobilisation réalisé par des militants dans le monde entier, via les réseaux. Mais il a surtout détaillé le revers du succès de Facebook ou YouTube, dont le modèle économique (la publicité ciblée à grande échelle) repose sur l'économie de l'attention. « Malheureusement, ce sont les contenus inflammatoires, polarisants qui attirent l'attention et encouragent la participation des utilisateurs », a-t-il noté.
    Mais bien sûr, quand ça profite à lui, ce n'est plus de la désinformation, mais de la "sensibilisation". La désinformation c'est pour l'adversaire visiblement. Superbe conception de la démocratie.

    Depuis qu'Obama a quitté la Maison-Blanche en 2017, les politiciens, les experts politiques, les journalistes et les personnalités du monde de la technologie se concentrent de plus en plus sur des concepts tels que la "désinformation" (information qui se trouve être fausse) et la "désinformation" (information qui est délibérément et malicieusement fausse) pour tenter d'expliquer la croissance des théories du complot et la perte de confiance dans les institutions aux États-Unis.

    Ces préoccupations n'ont fait que croître au cours des deux dernières années, alors que des conspirations mortelles se sont répandues sur la sécurité des vaccins COVID-19 et qu'une foule de partisans de Trump a pris d'assaut le Capitole des États-Unis pour tenter de renverser l'élection du président Joe Biden en 2020. « Des gens comme le président russe Vladimir Poutine et l'ancien conseiller de Trump Steve Bannon, d'ailleurs, comprennent qu'il n'est pas nécessaire que les gens croient ces informations pour affaiblir les institutions démocratiques. Il suffit d'inonder la place publique d'un pays avec suffisamment d'eaux usées brutes. Il suffit de soulever suffisamment de questions, de répandre suffisamment de saletés, d'implanter suffisamment de théories du complot pour que les citoyens ne sachent plus quoi croire », a déclaré Obama.
    Idem. Les inégalités sociales n'ont jamais été aussi fortes, mais se sont les "théories du complot" qui affaiblisse la démocratie . Je rappelle les origines du conspirationnisme : https://collectiflieuxcommuns.fr/?59...nnistes-et-les. Les origines sont très liées à l'anticommunisme, donc au gouvernement américain de l'époque.

    Obama a imputé une partie du problème aux entreprises technologiques, qui, selon lui, ont intérêt à promouvoir les contenus attrayants et à ne pas expulser les utilisateurs de leurs services, même s'il estime que de nombreux leaders technologiques font des efforts de bonne foi pour améliorer leurs services. « Il faut applaudir, mais je pense aussi que des décisions comme celle-ci ne devraient pas être laissées uniquement aux intérêts privés. Ces décisions nous concernent tous, et comme toute autre industrie qui a un impact important dans notre société, cela signifie que ces grandes plateformes doivent être soumises à un certain niveau de surveillance et de réglementation publique », a déclaré Obama.
    Dans ce cas, Obama, n'a cas promouvoir le modèle décentralisé ; comme par hasard, il n'en parle pas. Ce qui est logique puisqu’il s’appuie sur le sophisme des "très grandes plateformes" . Sans les "très grandes plateformes" qu’est-ce qui reste de ce discours ? Rien, ci ce n'est une proposition pour instaurer une surveillance étatique, un grand par-feu et un patriotisme du web. Comme en......

    Que pensez-vous des déclarations de l’ancien président américain ? Partagez-vous ses opinions ?
    M. Obama tient un discours hypocrite, dans le seul but de promouvoir une moindre liberté d'expression et un contrôle plus "Russo-Chinois" de l'information, mais sans le dire clairement, pour ne pas trop choqué les foules.
    De plus, il mélange la désinformation et la haine, alors que ce n'est pas du tout la même chose ; certes, des crimes des masses ont été commis à cause de mensonges, mais d'autre ont été commis à cause de discours vrai, mais haineux. Par exemple, les croisades se fondaient sur une vérité : les musulmans ont pris Jérusalem. Sauf que cette information n'était pas neutre, mais emplie de haine. Donc.....
    Et bien sûr, pas grand-chose sur les escroqueries qui polluent le web.

  10. #10
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    Citation Envoyé par escartefigue Voir le message
    Le problème des réseaux sociaux, c'est l'anonymat : on peut dire des choses justes comme des choses volontairement ou pas injustes, mais caché derrière un pseudo.
    C'est ce qui change tout dans une démocratie, où les média peuvent dire à peu près tout ce qu'ils souhaitent selon leur sensibilité politique ou leur éthique et leur ligne électorale, mais où ils engagent leur responsabilité. La loi française oblige tout média qui diffuse une information erronée à publier un démenti.
    Avec votre logique, il faudrait aussi interdire de diffuser une information à son voisin. L’aboutissement de votre logique, se sont les le pays qui surveille les gens dans la moindre action, jusqu’à envoyer des "mouchard" dans certain lieu public.
    Votre discours me rappelle la Chine, qui a interdit aux citoyens de s'exprimer sans un "permis de réseau social" (je ne retrouve plus la source). Et pour finir : https://www.lemonde.fr/pixels/articl...3_4408996.html
    Votre discours emploie la même logique que les pires dictatures, car elle suppose une "incapacité par défaut" des citoyens de s'exprimer.

    Plus encore, les réseaux sociaux utilisent à fond les outils de ciblage liés à l'internet, qui enferment le public dans un monde de plus en plus restreint. Bien plus qu'avec la presse écrite, la radio ou la télévision, internet nous incite à ne consulter que les sites qui nous ressemblent le plus, nous enfermant dans une vision monolithique des choses.
    Par contre, je suis d'accord là-dessus.

  11. #11
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    Citation Envoyé par OrthodoxWindows Voir le message
    Avec votre logique, il faudrait aussi interdire de diffuser une information à son voisin. L’aboutissement de votre logique, se sont les le pays qui surveille les gens dans la moindre action, jusqu’à envoyer des "mouchard" dans certain lieu public.
    Votre discours me rappelle la Chine, qui a interdit aux citoyens de s'exprimer sans un "permis de réseau social" (je ne retrouve plus la source). Et pour finir : https://www.lemonde.fr/pixels/articl...3_4408996.html
    Votre discours emploie la même logique que les pires dictatures, car elle suppose une "incapacité par défaut" des citoyens de s'exprimer.
    Voila une réaction sans le moindre rapport avec ce que j'ai écrit , nulle part je n'ai proposé de moucharder tout le monde.

    N'ayant pas la science infuse, je n'ai malheureusement de solution clefs en mains à proposer, je fais simplement un constat je ne vois aucune "logique" la dedans, c'est de l'observation, nuance

  12. #12
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    Citation Envoyé par OrthodoxWindows Voir le message
    Avec votre logique, il faudrait aussi interdire de diffuser une information à son voisin. L’aboutissement de votre logique, se sont les le pays qui surveille les gens dans la moindre action, jusqu’à envoyer des "mouchard" dans certain lieu public.
    Votre discours me rappelle la Chine, qui a interdit aux citoyens de s'exprimer sans un "permis de réseau social" (je ne retrouve plus la source). Et pour finir : https://www.lemonde.fr/pixels/articl...3_4408996.html
    Votre discours emploie la même logique que les pires dictatures, car elle suppose une "incapacité par défaut" des citoyens de s'exprimer.
    J'ai du mal avec votre logique pour arriver à une telle conclusion. La remarque d'escartefigue me parait très juste au contraire. L'anonymat permet de dire ce que l'on veut sans prendre le risque d'être inquiété, poursuivi ou simplement jugé (par les siens) pour ses propos.

    Je pense que nombre de personnes balançant des énormités sur les réseaux sociaux, forum, ... sous un pseudo, n'auraient pas le même discours dans un lieu public. Le risque serait d'être lu par des amis, des collègues, des clients qui seraient surpris et choqués par les affirmations tenues, et de devoir s'expliquer. Là, aucun risque. Personne ne me connait, alors je peux balancer les pires saloperies, je ne risque rien.

    Je ne vois pas en quoi, ça a un rapport avec le permis social chinois, ou l'installation de mouchard. C'est juste d'être responsable des propos comme on en est responsable dans une réunion publique.
    Quand on diffuse une information à son voisin, on n'est pas anonyme. Le voisin vous connait.
    Au nom du pèze, du fisc et du St Estephe
    Au nom du fric, on baisse son froc...

  13. #13
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    Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
    J'ai du mal avec votre logique pour arriver à une telle conclusion. La remarque d'escartefigue me parait très juste au contraire. L'anonymat permet de dire ce que l'on veut sans prendre le risque d'être inquiété, poursuivi ou simplement jugé (par les siens) pour ses propos.

    Je pense que nombre de personnes balançant des énormités sur les réseaux sociaux, forum, ... sous un pseudo, n'auraient pas le même discours dans un lieu public. Le risque serait d'être lu par des amis, des collègues, des clients qui seraient surpris et choqués par les affirmations tenues, et de devoir s'expliquer. Là, aucun risque. Personne ne me connait, alors je peux balancer les pires saloperies, je ne risque rien.

    Je ne vois pas en quoi, ça a un rapport avec le permis social chinois, ou l'installation de mouchard. C'est juste d'être responsable des propos comme on en est responsable dans une réunion publique.
    Quand on diffuse une information à son voisin, on n'est pas anonyme. Le voisin vous connait.
    Je suis en phase.
    Il est temps de remettre de la responsabilité dans tout ça.
    Nous sommes responsables de nos actions mais aussi de notre parole car l'un comme l'autre ont des conséquences.
    L'auto-censure est une forme de régulation qui fait sens et peut être bien plus efficace que la loi.

  14. #14
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    Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
    J'ai du mal avec votre logique pour arriver à une telle conclusion. La remarque d'escartefigue me parait très juste au contraire. L'anonymat permet de dire ce que l'on veut sans prendre le risque d'être inquiété, poursuivi ou simplement jugé (par les siens) pour ses propos.

    Je pense que nombre de personnes balançant des énormités sur les réseaux sociaux, forum, ... sous un pseudo, n'auraient pas le même discours dans un lieu public. Le risque serait d'être lu par des amis, des collègues, des clients qui seraient surpris et choqués par les affirmations tenues, et de devoir s'expliquer. Là, aucun risque. Personne ne me connait, alors je peux balancer les pires saloperies, je ne risque rien.

    Je ne vois pas en quoi, ça a un rapport avec le permis social chinois, ou l'installation de mouchard. C'est juste d'être responsable des propos comme on en est responsable dans une réunion publique.
    Quand on diffuse une information à son voisin, on n'est pas anonyme. Le voisin vous connait.
    Il y a une énorme différence entre les deux situations : si je diffuse une information à mon voisin, je ne la diffuse qu'a mon voisin, pas à la planète entière. Sur le web, tout le monde peu lire ce qui est écrit, d’ailleurs, le droit à l'oubli est une fausse notion qui n'existe pas et n’existeras jamais. Même si je purgeais mes messages, je ne peux pas m'assurer que quelque qu'un n'a pas enregistré une partie de mes messages. De plus, le cyberharcèlement est monnaie courante sur le web , cela peut avoir des conséquences graves. Et puis il y a d'autres situations ; par exemple, quelqu'un qui à un problème de santé, ou un handicap, et qui posent une question sur un forum de santé ne la poserais jamais sous son nom, car si il la pose son son nom, des compagnies d'assurance ou de crédit pourrait tomber sur ces informations, et faire le lien. Pourtant, il ne me semble pas que la personne qui pose une question sur un forum de santé la pose pour balancer les "pires saloperies"... De plus, il ne faut pas confondre anonymat et pseudonymat. Les internautes ne postent pas de manière anonyme ; en cas de délit, c'est possible de les retrouver.

  15. #15
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    Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
    L'enfer est pavé de bonnes intentions. Si on veut lutter contre la désinformation, le complotisme, et autres fléaux se répandant aisément sur la toile, il faudrait déjà :
    • Rétablir la confiance dans les médias, en ayant de vrais médias indépendants
    • Rétablir la confiance dans les personnages politiques
    • Que ces personnages politiques cessent de procéder de la même manière que ceux qu'ils blâment en répondant illico-presto, au moindre "tweet", à la dernière publication sur Facebook, Tik-tok, instagram, tweeter, sans faire la moindre recherche, sans chercher à savoir d'où vient cette publication, sans aucune vérification, juste pour faire le buzz !
    Je penses qu'une des grandes erreurs des représentants et défenseurs de "l'information" et de ne se concentrer que sur la désinformation.
    La désinformation maitrise bien mieux les moyens de communications modernes (autant tiktok, twitter que les memes, les shorts etc) que l'information.
    Tant que l'information se considèrera comme le bien par principe et qu'elle n'envisagera pas de se moderniser elle perdra contre la désinformation.

    On se retrouve en plus avec des armées de combattants de l'information qui tirent à vue sur quiconque a fait une erreur d'approximation.
    Oui on a le droit de dire en connerie en pensant que c'est vrai et en espérant faire avancer les choses. C'est le meilleur moyen de recevoir l'information qu'il nous manque. Le problème est que bien souvent la réponses se limite à "T'es con, renseignes toi". Ce qui mène les gens à se braquer et à se réfugier dans leur domaine et à ne surtout pas s'intéresser à d'autre choses.
    On devrait accepter que tout le monde n'a pas le même niveau d'information tel ou tel sujet et donc que certains donneront des informations incomplètes voire fausses et que la réponses n'est pas l'agression mais l'accompagnement.

  16. #16
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    Bonjour,

    Les réseaux sociaux non réglementés constituent une menace pour la démocratie, déplore Barack Obama qui appelle chacun à "choisir son camp"

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Plutôt d'accord , car on a transformé Facebook, Twitter et d'autres réseaux sociaux en espèce de "comptoir de café" ou l'on parle de tout et rien ... en "politisant" ou "religieusant" les débats. Alors qu'a la base ces sites n'étaient pas du tout destiné à cela ^^ .

    Quelle était la vocation première de Facebook ? Rester en contact avec ses ami(e)s. Suivre éventuellement des pages / groupes sur des personnalités du showbuis , culture, sport, ... Idem suivre des groupes à but non lucratif sur des thématiques sportives ou culturelles.

    Je remets la question fatales : " Qui achète en supermarché un discours, politique et / ou religieux comme il achète sa baguette de pain ou un service bancaire ? " Personne ... C'est des pas des biens ni des services. Cela relève de la pure idéologie.

    Reporter le débat politique et / ou religieux des partis politiques, des instances religieuses, des autorités locales / nationales sur des sites de débats / forum aurait (de mon point de vu) plus de sens ...

    Citation Envoyé par OrthodoxWindows
    Dans ce cas, Obama, n'a cas promouvoir le modèle décentralisé ; comme par hasard, il n'en parle pas. Ce qui est logique puisqu’il s’appuie sur le sophisme des "très grandes plateformes" . Sans les "très grandes plateformes" qu’est-ce qui reste de ce discours ? Rien, ci ce n'est une proposition pour instaurer une surveillance étatique, un grand par-feu et un patriotisme du web. Comme en......
    Ton commentaire me fait penser à ce projet soutenu par le gouvernement américain : https://commotionwireless.net/ . Un internet décentralisé en se connectant grace "à son voisin" de manière anonyme . Censé porter l'anonyma et soutenu et financé par le gouvernement US lui même

    Citation Envoyé par Jon Shannow
    Je pense que nombre de personnes balançant des énormités sur les réseaux sociaux, forum, ... sous un pseudo, n'auraient pas le même discours dans un lieu public. Le risque serait d'être lu par des amis, des collègues, des clients qui seraient surpris et choqués par les affirmations tenues, et de devoir s'expliquer. Là, aucun risque. Personne ne me connait, alors je peux balancer les pires saloperies, je ne risque rien.

    Je ne vois pas en quoi, ça a un rapport avec le permis social chinois, ou l'installation de mouchard. C'est juste d'être responsable des propos comme on en est responsable dans une réunion publique.
    Quand on diffuse une information à son voisin, on n'est pas anonyme. Le voisin vous connait.
    J'accepte de prendre le risque de dire "je pense que" , "mon opinion est que" ... Après on est d'accord avec ou pas ...

    Citation Envoyé par Saverok
    L'auto-censure est une forme de régulation qui fait sens et peut être bien plus efficace que la loi.
    L'autocensure est nocive pour des personnes qui tenteraient de "briser la loi du silence" . Des sujets tabous, par exemple ou dénoncer une système. Il devient difficile de "parler" sans se faire repérer. "L'omerta" règne comme diraient certaine

    Citation Envoyé par totozor
    On se retrouve en plus avec des armées de combattants de l'information qui tirent à vue sur quiconque a fait une erreur d'approximation.
    Oui on a le droit de dire en connerie en pensant que c'est vrai et en espérant faire avancer les choses. C'est le meilleur moyen de recevoir l'information qu'il nous manque. Le problème est que bien souvent la réponses se limite à "T'es con, renseignes toi". Ce qui mène les gens à se braquer et à se réfugier dans leur domaine et à ne surtout pas s'intéresser à d'autre choses.
    On devrait accepter que tout le monde n'a pas le même niveau d'information tel ou tel sujet et donc que certains donneront des informations incomplètes voire fausses et que la réponses n'est pas l'agression mais l'accompagnement.
    Comme dit plus haut, savoir prendre le risque de dire "je pense que " , "mon opinion est que" . Si il y a des d'accords / pas d'accords ils finiront forcement par parler.

  17. #17
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    Citation Envoyé par sanderbe Voir le message
    Comme dit plus haut, savoir prendre le risque de dire "je pense que " , "mon opinion est que" . Si il y a des d'accords / pas d'accords ils finiront forcement par parler.
    Ce risque est parfois compliqué à prendre.
    Même un "je penses que mais je suis pas sur" peut amener une shit storm qui pousse ensuite à l'autocensure parce que sur les réseaux sociaux tout est lu comme affirmation définitive et radicale.

    Il y a un ou deux ans je vois une communauté faire une shit storm sur une chronique radio.
    Je leur répond que je penses que leur démarche est contre productive, que le chroniqueur est à un stade de réflexion sur le sujet qui est en effet nocif pour "la cause" mais qui est une étape de passage nécessaire. Qu'il reçoit la shit storm sans trop comprendre pourquoi, qu'il risque de conclure qu'il est plus facile de condamner les intégristes qui l'insultent et de faire marche arrière sur ses convictions. Que l'attitude qui me semble la plus adéquate est de se taire si on a rien d'intelligent à dire ou de lui expliquer en quoi sa réflexion n'est pas complète et est toxique et lui donner les billes pour avancer dans sa réflexion.
    Je me prend la même shit storm à base de "Toi homme cis blanc tu ne sais pas de quoi tu parles donc tais toi". Les personnes qui répondent ça semblent avoir deux profils 1. Des personnes traumatisées par une expérience passée, 2. Des personnes qui passent trop de temps à lire facebook et twitter.
    J'ai eu des échanges super intéressants avec la première catégorie où chacun a pu comprendre la position de l'autre. C'est très différent avec la deuxième qui ne sait pas trop de quoi elle parle mais opte pour une position ultra radicale qu'elle ne comprend pas vraiment.

    Aujourd'hui je m'autocensure plus parce que je sais que certaines personnes sont à l'affut du moindre écart de ma part pour m'insulter en PM et que même si je peux parfois y prendre un peu de plaisir je n'ai pas toujours le moral pour ça.

  18. #18
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    Bonjour,

    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Ce risque est parfois compliqué à prendre.
    De mon point de vu , c'est savoir accepter de prendre ce risque.

    Toujours être limpide, claire , transparent ... Certains préfèrent faire la politique de l'autruche ou de la malhonnêteté .

    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Même un "je penses que mais je suis pas sur" peut amener une shit storm qui pousse ensuite à l'autocensure parce que sur les réseaux sociaux tout est lu comme affirmation définitive et radicale.

    Aujourd'hui je m'autocensure plus parce que je sais que certaines personnes sont à l'affut du moindre écart de ma part pour m'insulter en PM et que même si je peux parfois y prendre un peu de plaisir je n'ai pas toujours le moral pour ça.
    Tout simplement ne pas se laisser marcher sur les pieds. Quitte à en envoyer bouler certains ^^ . C'est du bon sens . Peut être pas tomber dans un jeu malsain non plus

  19. #19
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    Citation Envoyé par sanderbe Voir le message
    Tout simplement ne pas se laisser marcher sur les pieds. Quitte à en envoyer bouler certains ^^ . C'est du bon sens . Peut être pas tomber dans un jeu malsain non plus
    Je trouve que la situation n'est pas aussi simple, répondre et envoyer chier certains n'est pas utile voir contre productif.

    J'ai surtout l'impression que quand tu as reçu la shit storm et que tu as répondu au plus violents tu es tombé dans le jeu malsain.
    Si je vais répondre à quelqu'un pour modérer ses propos (qu'il ai à voir avec le sujet de la shit storm initial) je sais que je vais recevoir des messages d'insultes. J'ai mis le doigt dans cet engrenage, je ne sais pas comment en sortir.
    Si je n'ai pas le moral pour subir ça je ne dit rien. Si je l'ai, j'envoie mon message et je report et bloque les utilisateurs qui m'envoient des MP sans même les lire. Je gère ça comme des spam mails, ça ne m'impacte plus mais ça n'a pas toujours été le cas.

  20. #20
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    Par défaut Les réseaux sociaux sont-ils vraiment nuisibles ? Ils nous ont rendus « exceptionnellement stupides »
    Les réseaux sociaux sont-ils vraiment nuisibles ? Ils nous ont rendus « exceptionnellement stupides »,
    estime Jonathan Haidt, psychologue social

    Les réseaux sociaux nous ont rendus « exceptionnellement stupides », estime Jonathan Haidt, psychologue social à l'école de commerce de l'université de New York. Dans un article paru dans The Atlantic en avril, Haidt a affirmé que les grandes plateformes de réseaux sociaux « ont involontairement dissous le mortier de la confiance, de la croyance dans les institutions et des histoires partagées qui ont permis à une démocratie séculaire vaste et diverse de rester unie ».

    Les débuts de l'internet dans les années 1990, avec ses salons de discussion, ses panneaux d'affichage et son courrier électronique, illustrent la thèse du non-zéro, tout comme la première vague de plateformes de médias sociaux, lancée vers 2003. Myspace, Friendster et Facebook ont permis de se connecter facilement avec des amis et des inconnus pour parler d'intérêts communs, gratuitement et à une échelle jamais imaginée auparavant.

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    En 2008, Facebook s'est imposé comme la plateforme dominante, avec plus de 100 millions d'utilisateurs mensuels, en passe d'atteindre les 3 milliards d'utilisateurs actuels. Au cours de la première décennie du nouveau siècle, les médias sociaux ont été largement considérés comme une bénédiction pour la démocratie. Quel dictateur pourrait imposer sa volonté à des citoyens interconnectés ? Quel régime pourrait construire un mur pour empêcher l'accès à l'internet ?

    Le point culminant de l'optimisme techno-démocratique a sans doute été 2011, une année qui a commencé avec le printemps arabe et s'est terminée avec le mouvement mondial Occupy. C'est aussi l'année où Google Translate est devenu disponible sur pratiquement tous les smartphones. Le monde n’a jamais été aussi proche d'être "un seul peuple", et nous avions effectivement surmonté la malédiction de la division par la langue. Pour les optimistes techno-démocrates, cela semblait n'être que le début de ce que l'humanité pouvait faire.

    En février 2012, alors qu'il se préparait à rendre Facebook public, Mark Zuckerberg a réfléchi à cette époque extraordinaire et a exposé ses projets. « Aujourd'hui, notre société a atteint un autre point de basculement, a-t-il écrit dans une lettre aux investisseurs. Facebook espérait reconnecter la façon dont les gens diffusent et consomment l'information ». En leur donnant « le pouvoir de partager, il les aiderait à transformer une fois de plus nombre de nos institutions et industries fondamentales. »

    Au cours des dix années qui ont suivi, Zuckerberg a fait exactement ce qu'il avait dit qu'il ferait. Il a modifié la façon dont nous diffusons et consommons l'information, il a transformé nos institutions et il nous a fait franchir le point de basculement. Les choses ne se sont pas passées comme il l'avait prévu. Sean Parker, ancien président de Facebook, a attiré l’attention sur le phénomène : les réseaux sociaux seraient conçus pour exploiter les vulnérabilités humaines.

    Avant 2009, Facebook offrait aux utilisateurs une frise chronologique simple : un flux continu de contenu généré par leurs amis et leurs relations, avec les publications les plus récentes en haut et les plus anciennes en bas. Le volume de ce flux était souvent écrasant, mais il était le reflet exact de ce que les autres publiaient. La situation a commencé à changer en 2009, lorsque Facebook a proposé aux utilisateurs de "J'aime" publiquement des publications en cliquant sur un bouton.

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Affichages : 5905
Taille : 229,9 Ko

    La même année, Twitter a introduit quelque chose d'encore plus puissant : le bouton "Retweet", qui permet aux utilisateurs de soutenir publiquement un message tout en le partageant avec tous leurs followers. Facebook a rapidement copié cette innovation avec son propre bouton "Partager", qui est devenu disponible pour les utilisateurs de smartphones en 2012. Les boutons "J'aime" et "Partager" sont rapidement devenus des fonctionnalités standard de la plupart des autres plateformes.

    Peu après que son bouton "J'aime" a commencé à produire des données sur ce qui "engage" le plus ses utilisateurs, Facebook a mis au point des algorithmes pour proposer à chaque utilisateur le contenu le plus susceptible de générer un "j'aime" ou une autre interaction, en incluant éventuellement le "partage". Des recherches ultérieures ont montré que les messages qui déclenchent des émotions, en particulier la colère contre les groupes marginaux, sont les plus susceptibles d'être partagés.

    En 2013, les réseaux sociaux étaient devenus un nouveau jeu, avec une dynamique différente de celle de 2008. Si vous étiez habile ou chanceux, vous pouviez créer un post qui allait "devenir viral" et vous rendre "célèbre sur Internet" pendant quelques jours. Si vous commettiez une erreur, vous pouviez vous retrouver enseveli sous des commentaires haineux. Vos messages atteignaient la gloire ou l'ignominie en fonction des clics de milliers d'inconnus, et vous contribuiez à votre tour à ce jeu par des milliers de clics.

    Ce nouveau jeu encourageait la malhonnêteté et la dynamique de foule : les utilisateurs étaient guidés non seulement par leurs véritables préférences, mais aussi par leurs expériences passées en matière de récompense et de punition, et par leur prédiction de la réaction des autres à chaque nouvelle action. L'un des ingénieurs de Twitter qui avaient travaillé sur le bouton "Retweet" a révélé plus tard qu'il regrettait sa contribution parce qu'elle avait rendu Twitter plus méchant. En voyant les foules Twitter se former grâce à l'utilisation de ce nouvel outil, il s'est dit : « Nous venons peut-être de donner une arme chargée à un enfant de 4 ans. »

    « En tant que psychologue social qui étudie les émotions, la moralité et la politique, j'ai vu cela se produire également. Les plateformes nouvellement retouchées étaient presque parfaitement conçues pour faire ressortir notre moi le plus moraliste et le moins réfléchi. Le volume de l'indignation était choquant », déclare Jonathan Haidt.

    Nom : Reseaux sociaux2B.png
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Taille : 285,9 Ko

    Les réseaux sociaux ont à la fois amplifié et armé la frivolité. Des études universitaires récentes suggèrent que les médias sociaux ont un effet corrosif sur la confiance dans les gouvernements, les médias d'information, les personnes et les institutions en général. Un document de travail qui offre l'examen le plus complet de la recherche, dirigé par les spécialistes en sciences sociales Philipp Lorenz-Spreen et Lisa Oswald, conclut que « la grande majorité des associations signalées entre l'utilisation des médias numériques et la confiance semblent être préjudiciables à la démocratie ».

    La littérature est complexe, certaines études montrent des avantages, en particulier dans les démocraties moins développées, mais l'examen a révélé que, dans l'ensemble, les médias sociaux amplifient la polarisation politique, fomentent le populisme, en particulier le populisme de droite, et sont associés à la diffusion de fausses informations.

    Les programmes d'histoire ont souvent suscité des controverses politiques, mais Facebook et Twitter permettent aux parents de s'indigner chaque jour d'une nouvelle partie des cours d'histoire de leurs enfants, ainsi que des cours de mathématiques et des sélections littéraires, et de tout nouveau changement pédagogique partout dans le pays. Les motivations des enseignants et des administrateurs sont remises en question, et des lois ou des réformes de programmes trop ambitieuses s'ensuivent parfois, ce qui a pour effet d'affaiblir l'éducation et de réduire encore davantage la confiance en elle.

    L'ancien analyste de la CIA Martin Gurri a prédit ces effets de fracturation dans son livre de 2014, The Revolt of the Public. L'analyse de Gurri se concentrait sur les effets de subversion de l'autorité par la croissance exponentielle de l'information, à partir d'Internet dans les années 1990. Écrivant il y a près de dix ans, Gurri pouvait déjà voir le pouvoir des réseaux sociaux comme un solvant universel, brisant les liens et affaiblissant les institutions partout où il s'étendait. Il notait que les réseaux distribués « peuvent protester et renverser, mais jamais gouverner ».

    Les réseaux sociaux ont donné la parole à des personnes qui l'avaient peu auparavant, et ils ont permis de tenir plus facilement les puissants responsables de leurs méfaits, non seulement en politique, mais aussi dans les affaires, les arts, le monde universitaire et ailleurs. Avant Twitter, les harceleurs sexuels auraient pu être dénoncés dans des billets de blog anonymes, mais il est difficile d'imaginer que le mouvement #MeToo aurait eu autant de succès sans l'amélioration virale offerte par les grandes plateformes. Cependant, la "responsabilité" déformée des médias sociaux a également entraîné l'injustice et le dysfonctionnement politique de trois manières.

    Premièrement, les réseaux sociaux donnent plus de pouvoir aux trolls et aux provocateurs tout en réduisant au silence les bons citoyens. Les recherches menées par les politologues Alexander Bor et Michael Bang Petersen ont révélé qu'un petit sous-ensemble de personnes présentes sur les plateformes de médias sociaux est très soucieux d'acquérir un statut et sont prêtes à recourir à l'agression pour y parvenir.

    Ils admettent que, dans leurs discussions en ligne, ils jurent souvent, se moquent de leurs adversaires et se font bloquer par d'autres utilisateurs ou signaler pour des commentaires inappropriés. Dans huit études, Bor et Petersen ont constaté que le fait d'être en ligne ne rendait pas la plupart des gens plus agressifs ou hostiles ; au contraire, il permettait à un petit nombre de personnes agressives de s'en prendre à un nombre beaucoup plus important de victimes.

    Deuxièmement, les réseaux sociaux donnent plus de pouvoir et de voix aux extrémistes politiques tout en réduisant le pouvoir et la voix de la majorité modérée. L'étude "Hidden Tribes", réalisée par le groupe pro-démocratie More in Common, a interrogé 8 000 personnes en 2017 et 2018 et a identifié sept groupes partageant des croyances et des comportements. Celui le plus à droite, connu sous le nom de "conservateurs dévoués", comprenait 6 % de la population américaine. Le groupe le plus à gauche, les "militants progressistes", comprenait 8 % de la population. Les militants progressistes étaient de loin le groupe le plus prolifique sur les médias sociaux : 70 % d'entre eux avaient partagé du contenu politique au cours de l'année précédente. Les conservateurs dévoués suivaient, avec 56 %.

    Troisièmement, les réseaux sociaux députent tout le monde pour administrer la justice sans procédure régulière. Les plateformes comme Twitter se transforment en un véritable lieu, où les justiciers n'ont aucune responsabilité. Une attaque réussie attire un barrage de "likes" et de frappes successives. Les plateformes à viralité accrue facilitent ainsi les punitions collectives massives pour des délits mineurs ou imaginaires, avec des conséquences réelles, notamment la perte d'emploi de personnes innocentes et leur suicide par la honte. Lorsque notre espace public est régi par la dynamique de la foule et non par une procédure régulière, nous n'obtenons pas la justice et l'inclusion ; nous obtenons une société qui ignore le contexte, la proportionnalité, la pitié et la vérité.

    Barack Obama a prononcé en avril un discours, à l'université de Stanford, où il a accusé les grandes plateformes d'avoir largement amplifié « les pires instincts de l'humanité ». Il a soutenu pendant son propos qu’il est temps de « choisir un camp » sur la question de savoir si les entreprises de médias sociaux doivent être réglementées par le gouvernement et rendues plus responsables du contenu publié sur leurs services. Il estime que la "désinformation" en ligne menace l'avenir de la liberté dans le monde. Dans le même ordre d’idées, les États membres de l'UE, la Commission et le Parlement ont finalisé samedi une nouvelle législation qui permettra de mieux lutter contre les dérives de l'internet comme les discours de haine, les campagnes de désinformation ou la vente de produits contrefaits.

    Selon Jonathan Haidt, les réseaux sociaux nous ont rendus « exceptionnellement stupides ». Cela est plus visible dans les nombreuses théories du complot qui se répandent dans les médias. « "Pizzagate", QAnon, la croyance que les vaccins contiennent des puces électroniques, la conviction que Donald Trump a été réélu, il est difficile d'imaginer que ces idées ou systèmes de croyances atteignent les niveaux qu'ils ont atteints sans Facebook et Twitter. »

    Source : An article by Jonathan Haidt

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    À votre avis, cette étude est-elle pertinente ?

    Voir aussi :

    Une étude révèle les principales inquiétudes des parents concernant les réseaux sociaux, qui seraient conçus pour exploiter les vulnérabilités humaines et donc des adolescents

    Les réseaux sociaux non réglementés constituent une menace pour la démocratie, déplore Barack Obama, qui appelle chacun à "choisir son camp"

    Éviter de s'exposer sur les réseaux sociaux peut augmenter vos chances de réussir, car ces plateformes sont de plus en plus utilisées par les recruteurs et employeurs
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