Les autorités russes et chinoises ont rapidement réagi, mardi 20 août, à l’annonce par Washington d’un test de missile de portée intermédiaire effectué dimanche au large de la Californie, le premier depuis la guerre froide. La réalisation de cet essai « aura de graves conséquences négatives pour la sécurité régionale et internationale », a averti devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang, mettant en garde Washington contre « une escalade des confrontations militaires ».
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Le jour même où les Etats-Unis quittaient le traité de désarmement FNI, le 2 août, le ministre de la défense, Mark Esper, annonçait que les Etats-Unis allaient désormais accélérer le développement de nouveaux missiles sol-air, en réponse au missile russe 9M729 qui, selon les Occidentaux, viole le traité FNI, ce que Moscou dément, insistant sur le fait que son nouveau missile a une portée maximale de « 480 kilomètres ».
« Maintenant que nous nous sommes retirés, le ministère de la défense va poursuivre pleinement le développement de ces missiles sol-air conventionnels dans une réponse prudente aux actions de la Russie », expliquait M. Esper. Il avait précisé que les Américains avaient commencé en 2017 des recherches sur ces systèmes de missiles, tout en restant dans les limites du traité FNI sur les forces nucléaires intermédiaires.
Mais pour le député russe Iouri Chvytkine, vice-président de la commission de la défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, « les essais de ce missile confirment une fois de plus que les Etats-Unis violaient l’accord FNI ». « Ils préparaient à l’avance d’en sortir unilatéralement », a précisé à l’agence russe Ria-Novosti cet élu de la Douma.
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