Après des mois d’intenses luttes internes et de déchirements permanents,
les deux grands partis traditionnels britanniques paient le prix électoral de leur débâcle sur le Brexit. Les élections locales, qui se déroulaient jeudi 2 mai dans la plupart des provinces d’Angleterre (hormis Londres) et en Irlande du Nord,
représentent un sérieux avertissement pour le parti conservateur, comme c’était attendu, mais aussi, dans une moindre mesure, pour les travaillistes.
« On savait que les électeurs étaient mécontents de la façon dont les tories s’occupaient du Brexit, mais il apparaît qu’ils ne sont pas heureux non plus de la réponse que le parti travailliste y a apporté, analyse John Curtice, politologue à l’université de Strathclyde. Les électeurs désertent le système des partis traditionnels. »
Ce n’est peut-être qu’un coup de semonce. Les élections européennes, qui se tiendront dans trois semaines,
sauf accord de dernière minute sur le Brexit, s’annoncent catastrophiques pour les deux principaux partis et ouvrent un boulevard à toutes les alternatives. En particulier, le nouveau Parti du Brexit, créé par Nigel Farage, est en tête des sondages, oscillant entre 27 % et 30 % de soutien seulement trois mois après sa création.
Pour de nombreux Britanniques, l’idée de voter pour des députés européens presque trois ans après avoir choisi par référendum de quitter l’Union européenne est inadmissible.
Partager