Discussion :

[Neckara]

Dans un contexte international, je peux t'assurer qu'il est beaucoup plus pratique d'avoir ne serait-ce qu'une personne qui parle la langue cible plutôt que de recourir à l'anglais comme intermédiaire, quand même bien cette dernière langue a un statut de lingua franca mondiale. Dans ce genre de contexte, il est pertinent d'engager même un scientifique en tenant compte de sa LV2 (ou LV3 et consorts).

Sauf que ta LV2 espagnol ne te servira à pas grand chose en Allemagne.

Si c'est pour une période courte, l'anglais ne pose vraiment aucun problème.
Je n'ai pas besoin de connaître le norvégien ou l'italien pour aller en Norvège ou en Italie (sachant que du surcroît ce ne sont pas des LV2 disponibles partout). De même nombres de chercheurs étrangers n'ont pas de problème à venir en France sans parler français.

Si c'est pour une période longue, l'anglais ne pose pas mieux problème, et on peut même commencer à apprendre la langue.
En s'y mettant correctement en quelques mois, on maîtrise les bases de la langue, et ce bien plus efficacement que dans les cours de langues au lycée.

Wikipedia... c'est sans doute une figure de style humoristique
Lisez plutôt des bouquins, les librairies regorgent de trésors que vous n'avez pas encore découvert. Cela vous apprendra la logique, la réthorique, la philosophie politique. Lisez Pagnol, Barjavel, Darwin, Platon, Vance, Hillerman

Karl Popper, Tetlock, Heinich, Gérald Bronner, Schopenhauer.

c'est exact mais comprendre la construction d'un texte n'est pas qu'une affaire de méthode
C'est affaire aussi d'intuition.
Avec de l'intuition je peux saisir ce qui fait l'essence d'un texte.

L'intuition est de l'ordre des connaissances implicites, expliciter ces connaissances est un gain.

d'accord moi je veux bien que l'on dicte des régles et des méthodes.
Mais encore faut-il être capable de les mettre en pratique et c'est souvent plus facile à dire qu'à faire, c'est bien connu

Sauf que attendre que tu les mettes en pratique, sans te le demander, et pire sans te présenter ces méthodes… c'est stupide.
Et ça, c'est ce qui se passe pour toutes les rédactions au lycée.

tiens donc et si je fais des lignes de code en C++ ou en Java je vais utiliser des oxymores, des métonymies, des métaphores,des paraboles... ?
De même que lorsque je vais faire mes courses au supermarché ?
Arrivé à la caisse et mes crêpes au jambon me voilà à m'exclamer "combien de marins combien de capitaines ?"

Utiliser quotidiennement != utiliser à chaque instant.

Rien que sur ce forum, on peut y voir quelques figures de styles (hyperboles, métaphores, ironie, sarcasme, euphémismes, …).
Sans compter tous les abus de langages qu'on peut faire qui sont autant de figures de styles.

Là, tu parles dans le milieu universitaire de recherche. Il ne faut pas oublier l'industrie comme le signale VivienD ci-dessous :

Le milieu de la recherche universitaire est international.
Pour l'industrie, le docteur sera généralement recruté vis à vis de son sujet de thèse.

Soit j'ai mal compris. Soit tu réponds vraiment à une question sur le recrutement en première année d'études supérieures par des critères de chercheur académique sénior (genre bac+8 + 10 ans d'xp).

En première année d'études supérieure, tu es loin d'être un scientifique. À partir de BAC+6, je veux bien, mais pas à BAC+1.

Ensuite, à BAC+1, si la LV2 est importante, ce n'est pas en tant que telle, mais en tant que facteur discriminant.
Remplacez la LV2 par aquaponey, et la sélection se fera sur l'aquaponey.

[troumad]

Le milieu de la recherche universitaire est international.
Pour l'industrie, le docteur sera généralement recruté vis à vis de son sujet de thèse.

Par exemple, si le partenaire privilégié est l’Allemagne, entre plusieurs ingénieurs, docteurs ou même techniciens, on choisira celui qui parle allemand. On en fabrique plein qui sont tellement semblables que ce sont ces petits points qui les différencient.
Bien sûr, tout le monde doit parler l'anglais couramment (sauf moi ).

[Neckara]

Par exemple, si le partenaire privilégié est l’Allemagne, entre plusieurs ingénieurs, docteurs ou même techniciens, on choisira celui qui parle allemand. On en fabrique plein qui sont tellement semblables que ce sont ces petits points qui les différencient.

Pour les ingénieurs et techniciens, je veux bien croire que les profils soient similaire (encore que…), et que la LV2 puisse servir à différencier des profils similaires, mais n'est pas le seul critère discriminant, et encore moins (sauf cas particuliers) un critère obligatoire.

Il faudrait être d'une incompétence crasse pour ne pas recruter un bon profil qui ne parle pas allemand (mais qui aurait pu l'apprendre), au profit d'un profil décevant mais qui parle allemand. Parce que là, ça peut coûter à la boîte, et pas qu'un peu.

Ensuite, si l'entreprise a des partenaires privilégiés un peu partout… tu demandes à l'employé de parler 26 langues ?


En revanche, pour les docteurs, il n'y a aucune thèse qui ressemble à une autre. Sachant que de surcroît, on ne fabrique pas tant de docteurs que cela.

Ensuite, si tu as pris LV2 espagnol, ta LV2 ne te servira à rien dans le contexte que tu nous présente.
En revanche, l'investissement associatif, la prise de responsabilité, les diplômes annexes, les notes/mention/recommandations, les stages/projets/jobs d'été, etc. tu pourras toujours les valoriser d'une manière ou d'une autre.

[Mat.M]

L'intuition est de l'ordre des connaissances implicites, expliciter ces connaissances est un gain.

d'accord cependant ça c'est une approche rationnelle et cartésienne de la l'intuition ( évidemment je ne vais pas embrayer sur Kant je n'en serai pas capable )
Lorsque j'évoque l'intution c'est dans un sens plutôt proche de l'esthétisme c.a.d. qu'en ayant l'intuition d'une chose cette chose me plaît me séduit.
C'est à quoi est vouée la rhétorique

[Neckara]

Lorsque j'évoque l'intution c'est dans un sens plutôt proche de l'esthétisme c.a.d. qu'en ayant l'intuition d'une chose cette chose me plaît me séduit.

Idem, il y a là aussi des règles implicites qu'on peut expliciter.

Après, il est vrai qu'à force de lire des articles, certaines tournures de phrases nous paraissent bizarres. Les documents LaTeX avec des figures gnuplots en noir et blanc nous paraissent sérieux. Cela étant du, je présume, à une association qu'on fait inconsciemment entre le sérieux du fond, et la forme. Par exemple, si tous les articles scientifiques utilisaient du "Comic Sans MS", cette police d'écriture aurait une connotation de sérieux.

Mais cela n'empêche pas d'expliciter ces règles, bien qu'elles ne soient pas nécessairement rationnelles.

[Jipété]

Par exemple, si tous les articles scientifiques utilisaient du "Comic Sans MS", cette police d'écriture aurait une connotation de sérieux.

ou plus surement ça classerait les articles scientifiques au rayon des guignolades...

Le créateur de la police, Vincent Connare, a répondu […] que cette police n'avait pas pour but de devenir une police à usage général, mais de servir comme écriture dans des programmes pour enfants.

source


Ne pas se tromper sur l'utilisation d'un outil : on ne construit pas un mur autour d'un foret à béton parce qu'on a besoin d'un trou là, on construit le mur d'une pièce et ensuite on vient faire le trou dont on a besoin là avec le foret qui va bien.
De la même manière, une police dégage une ambiance, un feeling, un caractère, un style, qui va connoter le texte qu'elle propose à la lecture.

[Neckara]

De la même manière, une police dégage une ambiance, un feeling, un caractère, un style, qui va connoter le texte qu'elle propose à la lecture.

Et d'où vient cette connotation ? Tu crois qu'elle se construit magiquement ?

[Jipété]

Par exemple, si tous les articles scientifiques utilisaient du "Comic Sans MS", cette police d'écriture aurait une connotation de sérieux.

Et d'où vient cette connotation ? Tu crois qu'elle se construit magiquement ?

[Neckara]

Et d'où vient cette connotation ? Tu crois qu'elle se construit magiquement ?

…

De l'association qui sera faite entre la police et son utilisation… ce que j'ai dit dans la phrase précédente à celle que tu cites…

[Jipété]

…

De l'association qui sera faite entre la police et son utilisation… ce que j'ai dit dans la phrase précédente à celle que tu cites…

Celle-là :

Cela étant du, je présume, à une association qu'on fait inconsciemment entre le sérieux du fond, et la forme.

?
Vu le magnifique "je présume", on peut confirmer que tu fais une association à l'envers : la forme va… former le fond et en l'espèce, transformer ton document sérieux en rigolade.
D'ailleurs tu l'as dit juste avant :

Les documents LaTeX avec des figures gnuplots en noir et blanc nous paraissent sérieux.

parce qu'ils utilisent des polices sérieuses.
CQFD

Selon comment une police est dessinée, elle va avoir un caractère comme ci ou comme ça, qu'elle va transmettre au document, et pas l'inverse.
Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est un pro du livre :



Les infos sur le côté c'est des notes perso : nom de la police, sa taille dans ce document, et le dossier dans lequel son fichier est rangé (car oui, toutes mes polices ne sont pas chargées au démarrage, loin de là, et je ne charge que celles dont j'ai besoin pour faire le travail pour lequel elles ont été choisies).

Et il n'y a pas Comic Sans car tout le monde sait qu'elle est prévue pour des documents légers, fantaisistes, etc.
Et qu'elle a été dessinée à peu près en même temps que Pierre Faucheux rédigeait son livre, donc Ban Comic Sans et d'autres n'existaient pas encore.

[Mat.M]

Ne pas se tromper sur l'utilisation d'un outil : on ne construit pas un mur autour d'un foret à béton parce qu'on a besoin d'un trou là, on construit le mur d'une pièce et ensuite on vient faire le trou dont on a besoin là avec le foret qui va bien.

cela rappelle, quelque part et désolé pour le HS la formule des Shadoks

Dans le gruyères y a des trous
Donc plus y a des gruyères plus y a de trous
Donc plus y a de gruyère moins y a de gruyère

[Neckara]

Oui, enfin, tu mets la charrue avant les bœufs, quoi.

Absolument pas.

Tu ignores juste les biais d'associations, ainsi que les rétro-actions, en te réfugiant dans une essentialisation ridicule.

Selon comment elle est dessinée, elle va avoir un caractère comme ci ou comme ça, qu'elle va transmettre au document, et pas l'inverse.

Et le fait qu'un caractère comme ci ou comme ça transmette quelque chose au document, tu crois que ça vient d'où ?

Préciosité, tu crois que sa connotation vient d'où ?
Cela ne viendrait-il pas du fait qu'elle ressemble à l'écriture qui était utilisée par les nobles ?

Fantaisie, tu crois que sa connotation vient d'où ?
Cela ne viendrait-il pas du fait qu'elle était utilisée dans des comics ?
Et si elle a été utilisée dans les comics, n'est-ce pas pour "casser" avec les polices classiques qui avaient une connotation trop sérieuses ?

Archaïsme, tu crois que sa connotation vient d'où ?
N'aurait-elle pas été inspirées de l'écriture d'une certaine époque ? Pour ceux qui ont lu les BD Astérix et Obelix, cela ne fait-il pas penser aux Visigoth ?

Et il n'y a pas Comic Sans car tout le monde sait qu'elle est prévue pour des documents légers, fantaisistes, etc.

Et ?



C'est comme les chemises, pourquoi ont-elle une connotation de sérieux ?
Parce qu'elle est portée par des personnes sérieuses.

C'est comme les blouses blanches, pourquoi ont-elle une connotation de gage scientifique (et accessoirement utilisé dans les pubs pour servir d'argument d'autorité) ?
Parce qu'elle est portée par certains scientifiques.

C'est comme les nœuds papillons, pourquoi sont-elles passées d'une connotation de sérieux à une connotation plus humoristique ?

Pourquoi est-ce que la colombe, plus qu'autre chose est un symbole de paix ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Symboles_de_la_paix

[Jipété]

-- snip --

Tu t'enflammes, là tu t'enflammes !
Tu mélanges singulier et pluriel, masculin et féminin, un vrai foutoir, surtout sur la fin, et le pire c'est qu'on est d'accord, sauf sur un point et c'est sur celui-là que je réagissais :

Par exemple, si tous les articles scientifiques utilisaient du "Comic Sans MS", cette police d'écriture aurait une connotation de sérieux.

car au bout du compte, si tous les articles scientifiques utilisaient du Comic Sans, on ne les lirait plus tellement c'est gonflant de lire du texte courant composé dans cette police.

[Neckara]

car au bout du compte, si tous les articles scientifiques utilisaient du Comic Sans, on ne les lirait plus tellement c'est gonflant de lire du texte courant composé dans cette police.

Ce n'était qu'un exemple, volontairement provocateur.

Après, si tu prends l'habitude de lire dans cette police, tu auras certainement plus de facilité et de confort à la lire.
Sachant aussi, qu'il y a une part de rejet, parfois justifiée (certains caractères difficilement différenciables), parfois dogmatique (i.e. se contente de la rejeter car d'autres la rejette), de cette police. Le fait qu'elle soit gonflante à lire, peut en partie (mais pas totalement) aussi s'expliquer par cette connotation, et ce rejet. Rejet qui peut chez certains s'expliquer par le fait qu'elle soit gonflante à lire, du fait de caractères difficilement différenciables.

[AlaraDD]

La réforme de l'enseignement au lycée est essentiellement là pour transférer au privé l'enseignement du lycée qui résiste encore grace aux très bons résultats obtenus années après années malgré les coupes sombres dans les effectifs et le mobbying généralisé basé sur l'approche salariale, les suppressions d'emploi. La critique du corps sociale des enseignants organisée via les médias main stream ajoute à la pression et provoque dépressions et démissions.
Une preuve est le faux-nez de la prétendu faiblesse en mathématiques qui serait le fruit de l'enseignement secondaire français, tout ceci sans que le nombre de médailles field ne baisse ni le nombre de diplômés de très haut niveau que sont nos agrégés de mathématiques ou nos doctorants en math. Plus c'est gros mieux ca marche: c'est donc que les coups ne visent pas dans la direction de la qualité de la formation.
Nous verrons très bientôt des lycées incapables de répondre au nouveau cahier des charges crétin fait pour que naisse une offre privé et cette fois bien payante qui fera a nouveau couler les euros dans la poche des familles. L'oral est là pour discriminer les enfants des couches sociales défavorisées qui ne côtoient pas des parents à la langues ciselée. Et ces parents pauvres seront les premiers à s'endetter pour apporter à leur enfants quelques chances supplémentaires, le tonneau des danaïdes.
C'est ce qui vient de se pratiquer pour l'université, aggravé par la logique parcoursup: quelle faculté, qui mendie déjà ses fonds pour un fonctionnement de base, peut se payer le personnel supplémentaire pour dépouiller "les projets motivés" et autres inventions néo libérales. Elles se font plumer par les formations privées à 3OOO ou 6000 euros par ans, et tout le monde trouve ça bien.
L'école de la république agonise et c'est l'hallali. Il est trivial de prévoir que moins la population pourra être éduquée plus les gouvernements pourront faire passer les lois scélérates pour les appauvrir encore.
Mais en premier lieu il faut absolument assécher encore les bourses.
Le ministre est une forme de "traitre" car il vend notre propriété pour enrichir ses pairs.
Comme la ministre du travail madame penicaud qui est la pour faire ce qu'elle a fait et bien fait dans les entreprises : licencier des milliers de salariés pour toucher des milliers d'euros en retour.
Deux ministres pour le même combat.

[Michael Guilloux]

Lycée : le programme de la nouvelle spécialité « Numérique et sciences informatiques »
trop complexe ou parfait pour poursuivre des études en informatique ?

En février 2018, le ministre français de l'Éducation a dévoilé la tant débattue réforme du bac qui, comme on s'y attendait, a marqué la fin des séries au lycée, du moins pour la voie générale. Pour les partisans de cette réforme, il s'agit de repenser le lycée afin de mieux accompagner les élèves dans la conception de leur projet et dans l'acquisition des connaissances et des compétences nécessaires à leur poursuite d'études.

Mais cette réforme du baccalauréat et du lycée général et technologique nécessite l'élaboration de nouveaux contenus d'enseignement. Le Conseil supérieur des programmes (CSP) a donc été saisi par le ministre afin de concevoir les projets de programmes du futur lycée. Depuis la mi-octobre 2018, le CSP a rendu publics ses projets pour les classes de seconde et de première générale et technologique. Mais pour certains enseignements, le projet de programme de terminale n'était pas encore disponible, c'était le cas de la spécialité « Numérique et sciences informatiques ». Le programme est toutefois maintenant disponible.

Objectif de la spécialité

L’objectif de cet enseignement général est l’appropriation des concepts et des méthodes qui fondent l’informatique, dans ses dimensions scientifiques et techniques.

Domaines étudiés

La spécialité s’articule autour de quatre grands domaines : le traitement et la représentation des données, les algorithmes, les langages de programmation et les machines et leurs systèmes d’exploitation. Il est également fait mention dans le programme d'un élément transversal : les interfaces qui permettent la communication, la collecte des données et la commande des systèmes.

Pas seulement théorique, une bonne dose de pratique

Un enseignement d’informatique ne saurait se réduire à une présentation de concepts ou de méthodes sans permettre aux élèves de se les approprier en développant des projets. Ainsi, un tiers au moins de l’horaire total de la spécialité est réservé à la conception et à l’élaboration de projets conduits par des petits groupes d’élèves.

Les projets ont essentiellement pour but d’imaginer des solutions répondant à un problème. Il peut s’agir d’un approfondissement théorique des concepts étudiés en commun, d’une application à d’autres disciplines telle qu’une simulation d’expérience, d’exploitation de modules liés à l’intelligence artificielle et en particulier à l’apprentissage automatique, d’un travail sur des données socioéconomiques, du développement d’un logiciel de lexicographie, d’un projet autour d’un objet connecté ou d’un robot, de la conception d’une bibliothèque implémentant une structure de données complexe, d’un problème de traitement d’image ou de son, d’une application mobile, par exemple de réalité virtuelle ou augmentée, du développement d’un site Web associé à l’utilisation d’une base de données, de la réalisation d’un interpréteur d’un mini-langage, de la recherche d’itinéraire sur une carte (algorithme A*), d’un programme de jeu de stratégie, etc.

Un accès internet et un langage simple d'usage (Python) pour la réalisation des projets

Dans le programme, il est indiqué que les activités pratiques et la réalisation de projets supposent que chaque élève a un accès individuel à un équipement relié à internet. Un langage de programmation est également nécessaire pour l’écriture des programmes : un langage simple d’usage, interprété, concis, libre et gratuit, multiplateforme, largement répandu, riche de bibliothèques adaptées et bénéficiant d’une vaste communauté d’auteurs dans le monde éducatif était à privilégier. Le langage choisi, comme nous l'avons déjà rapporté, est Python version 3 (ou supérieure). Il est toutefois précisé que l’expertise dans tel ou tel langage de programmation n’est pas un objectif de formation.

Éléments du programme de Terminale

Le programme en terminale est organisé en six rubriques :

• histoire de l’informatique : il s'agira de présenter aux élèves les événements clés de l’histoire de l’informatique. Les élèves apprendront par exemple que les algorithmes étaient présents dès l’Antiquité. À la fin de cette rubrique, ils devraient notamment être capables de situer dans le temps les principaux événements de l’histoire de l’informatique (apparition des machines à calculer, la naissance des sciences de l’information, la naissance des premiers ordinateurs, comment leur puissance a ensuite évolué exponentiellement et comment ils se sont diversifiés dans leurs tailles, leurs formes et leurs emplois : téléphones, tablettes, montres connectées, ordinateurs personnels, serveurs, fermes de calcul, méga-ordinateurs) et leurs protagonistes ;
  
  
• structures de données : il s'agira d'abord de présenter les structures de données proprement dites. À la fin, les élèves devraient être capables de spécifier une structure de données par son interface, distinguer interface et implémentation et écrire plusieurs implémentations d’une même structure de données. Cette rubrique traitera aussi du vocabulaire de la programmation objet (classes, attributs, méthodes, objets), des listes, piles et files, mais aussi des arbres et graphes ;
  
  
• bases de données : cette rubrique d'enseignement abordera le modèle relationnel, les systèmes de gestion de bases de données relationnelles et le langage SQL ;
  
  
• architectures matérielles, systèmes d’exploitation et réseaux : au menu, il y aura les composants intégrés d’un système sur puce - les élèves devraient à la fin être capables d'identifier les principaux composants sur un schéma de circuit et les avantages de leur intégration en termes de vitesse et de consommation. Mais cette rubrique traitera aussi de la gestion des processus et des ressources par un système d’exploitation, des protocoles de routage et la sécurisation des communications ;
  
  
• langages et programmation : il s'agira d'aborder la notion de programme en tant que donnée (faire comprendre aux élèves que tout programme est aussi une donnée), mais également les questions de récursivité, modularité, les paradigmes de programmation, la mise au point de programmes et la gestion des bogues ;
  
  
• algorithmique : cette dernière rubrique traite des algorithmes sur les arbres binaires et sur les arbres binaires de recherche, des algorithmes sur les graphes, de la méthode « diviser pour régner » pour écrire un algorithme, de la programmation dynamique pour écrire un algorithme et de la recherche textuelle où les élèves étudieront l’algorithme de Boyer-Moore pour la recherche d’un motif dans un texte.

Programme de Terminale (Numérique et sciences informatiques, enseignement de spécialité)
Programme de Première (Numérique et sciences informatiques, enseignement de spécialité)
Programme de Seconde (Sciences numériques et technologie, enseignement commun)

Et vous ?

La création de cette nouvelle filière est-elle pertinente ?
Que pensez-vous du programme ? Le parcours parfait pour poursuivre des études supérieures en informatique ?
Certains éléments étant plus étudiés en Licence 1 voire Licence 2, le programme n'est-il pas trop complexe ?
Cela ne va-t-il pas entraîner une ruée des lycéens vers les autres spécialités et donc un manque de talents IT les années à venir ?
Les professeurs de lycée sont-ils aptes à enseigner cette spécialité ? Ou va-t-il falloir faire appel aux professeurs de prépa ?

Voir aussi :

Éducation : Python bientôt langage officiel de programmation en France ? Un projet dans le cadre de la réforme du Bac et du lycée
Réussite en licence : le passé scolaire joue plus que l'origine sociale, d'après une étude, qu'en est-il dans les filières informatiques ?
Les professeurs des classes prépas alertent sur le faible niveau en sciences du bac S, une menace pour l'enseignement supérieur en informatique ?
Les Français auraient perdu en moyenne 3,8 points de QI en l'espace de 10 ans, une menace pour l'enseignement supérieur en informatique ?
France : en 20 ans, le niveau en maths des élèves de terminale S est en baisse de 20 %, une menace pour l'enseignement supérieur en informatique ?

[redcurve]

Python lol, ça va être marrant d'aborder le MT avec ce bidule du fun en perspective... super choix d'outil les gars du génie

[KsassPeuk]

Dans l'ensemble, sur le papier, ça a l'air bien, ça manque peut être un peu de "maths pour l'informatique" éventuellement. Les deux soucis principaux amha:

• Le programme semble bien mais avec un contenu assez énorme pour le faire tenir dans des délais plutôt serrés. Après, l'objectif est probablement de leur faire toucher les différents sujets du doigts et pas de les voir en profondeur. Typiquement sur la partie système, je doute qu'il soit pertinent de leur faire voir plus que les aspects théoriques de gestion des ressources dans un OS (gestion des pages, scheduling),
• Avec la politique actuelle sur les budgets de l'enseignement, je doute que le moindre euro soit dépensé dans une vraie formation des enseignants qui vont devoir s'en occuper, et ça, ça a de bonnes chances d'entraîner une grosse frustration des élèves qui vont se retrouver en face d'une personne qui n'a jamais enseigné ses sujets et risque de ne pas être au point dessus.

Python lol, ça va être marrant d'aborder le MT avec ce bidule du fun en perspective... super choix d'outil les gars du génie

Oui, surtout qu'en plus le MT c'est sûrement le premier truc qu'ils vont voir au lycée ... Ah non. Python c'est plutôt un bon choix pour que les étudiants puissent mettre en pratique leur algos et se rendent compte que l'ordinateur ne fera que ce qu'ils ont programmé sans pour autant leur imposer les détails sordides qu'on peut trouver dans d'autres langages encore utilisés pour des débutants alors que sans outils poussés c'est la garantie de faire des conneries et de pas les voir, typiquement C.

[bilbot]

Il n'est pas précisé de durée d'enseignement, mais tout ce qui est évoqué me parait beaucoup trop vaste.
Je me rappelle, il y a 20 ans en terminale j'avais fait l'option informatique, on avait pas du tout vu les bases, on avait bien galéré pour faire marcher les programmes. C'était du VBA à l'époque sur windows 3.1 . De mon souvenir ce qui était compliqué c'était le code spaghetti (on en mettait dans le bouton, dans la boule de billard dans la table....). Après à l'époque les enfant étaient beaucoup moins au fait des outils informatique, très peu avait un ordinateur chez eux et c'était moins intuitif. A l'époque ce cours devait représenter une 30aine d'heure.

Et sinon c'est quoi le MT de python ?

[troumad]

Comme d'ab! Dans le supérieur où j'enseigne, on nous montre un beau programme. Après, on voit ce qu'il en reste ! Et on adapte notre enseignement à la réalité, mais pas aux textes.