Citation:
Et ce sera de la faute à qui ? Faut se remettre en question, parfois !
Oui, c'est sûr que se farcir des lois liberticides pour lutter contre un phénomène mondial que les gens trouvent logique, c'est la faute du citoyen français.
A raisonner comme ça, on peut aussi décréter la perquisition légale sans motif chez tout citoyen : ce sera la faute aux criminels français, faut se remettre en question.
Citation:
La copie privée est autorisée, elle l'a toujours été.
Elle l'est en théorie, bien qu'elle ne le soit plus en France en pratique (j'en ai déjà parlé).
Et ce qui empêche le téléchargement d'être assimilé à de la copie privée, c'est un simple raisonnement technique. La copie privée est censée permettre à tout un chacun d'utiliser des oeuvres multimédia chez lui sans payer de droits : c'est l'esprit de la loi originale. Partant de là, je vois mal au nom de quel raisonnement on pourrait écouter une oeuvre copiée si on l'a copiée à partir d'un prêt alors qu'on ne pourrait pas à partir d'un téléchargement: la raison est simplement argumentaire : il est impossible de mettre une oeuvre originale en ligne, on doit d'abord la numériser. Moralité, en envoyant une oeuvre à quelqu'un par internet, ce dernier effectuerait la copie d'une copie, et donc la première copie ne serait plus utilisée à des fins privées, puisque prêtée.
Et c'est sur base de ce raisonnement qu'on va censurer internet.
Chacun trouve la logique où il la cherche.
Citation:
Tu poses le doigt sur le problème, comment quelqu'un pourrait dire que la mise à disposition d'une copie au monde entier (WWW) s’apparente à de la copie privée, qui par définition se restreint au cercle familiale ! Je veux que nous soyons tous frères, mais bon.
Oui, c'est l'argument foireux dont je viens de parler:
On met à disposition du monde une copie, parce qu'il est physiquement impossible de mettre à disposition un original: c'est une impossibilité physique, et c'est une impossibilité parce qu'internet ne permet d'échanger que des informations immatérielles.
En sortant le droit à la copie privée, qu'ont voulu les intervenants?
Ils ont voulu que les "droits" d'un artiste et d'un producteur puissent ne pas être payés par un particulier à condition que l'oeuvre soit utilisée à des fins privées. Dit autrement : ils ont voulu permettre l'échange de culture sans rémunérer les professionnels.
Ils ont donc ajouté "destiné à l'utilisation... etc" pour éviter qu'on ne puisse :
- Vendre une copie
- Utiliser une copie à des fins commerciales (location, DJ, radio, etc)
C'était clairement destiné à ne pas mettre d'obstacle à l'utilisation privée de la culture, en interdisant que ce droit n'empiète sur les revenus de l'utilisation commerciale.
Le législateur n'a jamais pensé un seul moment que l'apparition d'internet et de la numérisation permettrait d'avoir accès à l'utilisation privée de la culture par mise à disposition d'une forme numérisée de l'oeuvre, et donc déjà via une copie. Il ne pouvait pas prévoir.
Et maintenant, on utilise le texte original hors contexte pour lui faire dire non pas ce qu'il voulait dire (utilisation gratuite d'oeuvre multimédia si c'est à usage privé) mais tout autre chose (interdiction de distribuer la copie d'une oeuvre à usage privé).
On a utilisé le texte de la loi pour détourner l'esprit de la loi.
Du coup, on en arrive à une absurdité évidente : J'ai des copies d'oeuvres multimédia, mais :
- Mes copies sont légales si j'ai copié à partir d'originaux
- Mes copies sont illégales si j'ai copié à partir de copies.
Or, il n'existe aucun moyen de différencier les deux types de copies (sans compter qu'il reste le fait que je les ECOUTE en privé, donc je ne devrais payer dans aucun des deux cas).
Pire : en téléchargeant une oeuvre sur internet je ne contreviens pas à cette loi, puisque moi je copie une oeuvre (j'ignore si c'est un original, vu que maintenant le téléchargement légal assimile les oeuvres chargées légalement à des oeuvres originales). C'est celui qui me fournit l'oeuvre qui contrevient en fait à la version "interprêtée" de la copie privée, pas moi.
Du coup, on ajoute une couche de surréalisme en disant que je suis coupable d'une espèce de "recel", alors même qu'il n'y a pas vol.
Le délire.
On continue dans le délire total avec l'interdiction de contourner un mécanisme de copie présent sur un CD.
Donc :
- J'achète un CD protégé, et vu que je ne peux plus contourner ces mécanismes de protection, il m'est impossible d'en faire une copie à usage privé.
- MAIS si je télécharge "légalement" une copie de l'oeuvre sur internet (LOL), je peux ensuite la graver SANS y ajouter les mécanismes anti-copie : et donc j'ai maintenant le droit d'avoir plusieurs copies utilisables à des fins privées.
Comment il fait, le législateur, pour voir la différence entre une copie licite et une copie illicite?
Ben, c'est simple : il ne peut pas (au contraire de la contrefaçon où on peut analyser le produit). Il n'y a aucune différence entre une copie licite et une copie illicite.
Moyennant quoi, on est contraint de traquer toute opération d'échange d'informations entre particuliers car on ne peut punir qu'en cas de flagrant délit. Et ça, ça implique une surveillance totale du net, et pas seulement du net, du citoyen aussi.
Et pourtant, au final, entre copie licite et copie illicite, le résultat est strictement le même : l'utilisateur écoute le morceau de musique chez lui sans avoir rétribué personne. Ma question est donc : quelle est l'importance sur l'origine de quelque chose dont on a voulu qu'elle soit gratuite?
Comprendre ça, c'est comprendre que plutôt que d'essayer de pondre des lois qui vont mener à un totalitarisme de fait, on doit simplement compléter le texte original sur le droit à la copie privée pour y inclure internet (ce qu'aurait fait le législateur de l'époque s'il avait connu ce phénomène, ce qui s'appelle "l'esprit de la loi").
Citation:
Tu biaises le raisonnement, car le fond du problème, n'est pas ce qui est téléchargé, mais le fait que la copie est mise à disposition de tous le monde, et non à des fins de copies privées. Si on suit ton raisonnement, ça signifierais qu'un internaute ne pourrait télécharger que les copies mises à sa disposition par ses proches.
Je ne biaise rien du tout, puisque c'est exactement ce que je dis depuis la début (faut lire correctement).
Je dis que tout ce cirque est justement basé sur ça, et que je vois mal la différence pour un auteur que j'écoute chez moi un mp3 que j'ai fait sur base d'un CD qu'on m'a prêté ou que j'écoute un mp3 que mon pote m'a directement copié à partir de son lecteur mp3 : le résultat est le même pour lui et pour moi, c'est de l'argumentation "argumentaire". Surtout que je vois mal en cas de procès, comment on prouvera l'origine "frauduleuse" de mon mp3. Tout ça est absurde.
L'utilisation de culture en privé doit être gratuite, le législateur l'a compris depuis longtemps avec le droit à la copie privée. Maintenant on tente de conditionner cette gratuité avec la façon dont on est arrivé à écouter, pour l'unique raison que le législateur n'avait pas prévu l'arrivée d'internet.
Citation:
He oui ! C'est le risque que ceux qui défendent le téléchargement illégal font courir à tous les amoureux d'un net libre !Causes et onséquences.
Donc, c'est à cause de soi-disant "délinquants" que l'intégralité des citoyens sera puni. Et toi tu trouves que c'est logique et causal.
Ben, j'ai déjà entendu ce discours... Voyons voir.....
Ah oui, c'est lorsqu'on fusillait des civils durant la guerre parce que des résistants avaient fait sauter des rails de chemin de fer.
Le coupable, c'était le résistant, pas le SS, pas vrai?
Note que ce raisonnement est pratique : il suffit pour un défenseur d'un état totalitaire de placer des bombes un peu partout, et hop, on obtient un état martial ou des lois "vigie-pirate", voire un Guantanamo : de cause à effet, LOL. Le terroriste a induit la perte de liberté de ceux qui ne le sont pas, LOL.
Citation:
Pourquoi est ce qu'on dit que notre liberté s'arrête quand on empiète sur la liberté des autres alors?
Parce que le citoyen a décidé de lois qui protégeaient le fonctionnement de la société, et qu'un droit ne peut pas s'appliquer par l'un au détriment de l'autre.
Ici, de quel liberté de l'autre parle-t-on?
Déjà, à la base, le citoyen a accepté de réduire sa liberté en trouvant une astuce pour rémunérer les auteurs et producteurs. Il a jugé nécessaire de ne pas inclure l'utilisation privée d'oeuvres dans la méthode de rémunération. Et aujourd'hui, on veut le forcer à ajouter cette rémunération sous prétexte que techniquement il s'agit de copies de copies. Jamais il n'a voulu ça, et jamais la liberté de rémunération de l'auteur ne s'étend à l'intérieur du domicile privé d'un citoyen.
Il ne faut pas faire dire aux mots ce qu'ils ne veulent pas dire.
Citation:
Parce que si on suit ton raisonnement je pense que la majorité des gens sont contre le faite de payer des impôts
Je veux bien prendre de mon temps pour expliquer des choses que tu n'as manifestement pas comprises, mais au minimum lis ce que j'ai écrit.
Citation:
La majorité des patrons aimeraient bien qu'on bosse gratos, doit on le faire,
Non. Et ça n'a strictement aucun rapport, ce serait le retour à l'esclavage.
Ceux dont on parle, ils sont déjà payés pour leur travail. Ce dont il est question ici c'est de les payer encore plus et même lorsqu'ils ne travaillent pas, en empiétant sur la vie privée des gens. Le tout en remettant en question un droit qui avait été convenu entre les parties dès le départ: ne pas faire payer l'utilisation domestique des oeuvres en question.
Citation:
après tout moi je produit du code, quel est la différence entre du code et une musique?
Aucun : tu as le droit à être rémunéré si tu le veux. Si tu développes pour un patron, je doute cependant que tes enfants touchent des droits sur le code que tu auras produit.
Et si tu vends à ton compte, tu ne toucheras une rémunération que si les utilisateurs ne trouvent pas mieux et moins cher que ton code : dans peu de temps tu considéreras que ceux qui font du gratuit te mettent sur la paille et empiètent sur ton droit à être rémunéré.
Citation:
Vous êtes tous d'accord pour dire que tout travail mérite salaire,
Les intervenants qu'on cherche à défendre sont déjà grassement payés par toute une série de mécanismes purement artificiels (consentis par les citoyens uniquement pour que les auteurs ne se retrouvent pas sur la paille et continuent de produire). Partant de là, le citoyen que je suis trouve avoir déjà assez contribué à leur richesse, et je ne vais pas me priver de libertés supplémentaires pour que des gens qui sont déjà 1000 fois plus riches que moi le deviennent encore d'avantage.
Citation:
par contre quand il s'agit de payer, là il faut que ça soit quelqu'un d'autre qui le fasse pour vous
Pas le moins du monde : je paye déjà pas mal même en téléchargeant (radio, TV, pub, discothèques, soirées payantes, resto, etc). On les paye déjà partout, ces producteurs de "culture".
Citation:
(pub, le pigeon qui va télécharger légalement, etc).
Je trouve qu'il faut être stupide pour accepter de payer le prix plein pour un produit pour lequel on n'a aucun service, chacun sa vision des choses.
Si on avait mis le téléchargement légal à 1 cent, ça aurait pu passer car plus pratique pour télécharger. Ah mais, suis-je bête, un cent par titre c'est honteux, pauvre producteur, LOL. A combien d'exemplaires est chargé un tube sur le net? Ben rien que pour les films on estime qu'on télécharge 450.000 titres PAR JOUR. Soyons modeste et estimons qu'un titre, au cours de sa carrière, est téléchargé 500.000 fois dans le monde. 1 cent, ça ferait 5000 euros, et donc pour un CD de 18 titres 90.000 euros. 90.000 euros pour utilisation privée d'une oeuvre, en plus des autres droits, auxquels il faut ajouter les taxes sur les supports de masse, ce serait bien sûr "ridicule" et ce ne serait pas "une juste rétribution", il est clair qu'il faut se battre pour que ce montant reste à 1 euro et donc rapporte 900.000 euros (si si) par album, à partager entre une poignée de producteurs dans le monde.
Et c'est pour protéger ça que toi, tu te bats, désolé si moi je trouve que c'est inacceptable: la société a déjà assez payé pour rémunérer ces "pauvres" interprêtes et producteurs.
Citation:
T'es quand même d'accord qu'il créé une chanson pour la vendre, pour bouffer?
Tu as l'impression que Johnny ne mange pas à sa faim? Et tu as l'impression que Sony est au bord de la faillite?
Stop avec ces arguments farfelus, ces intervenant sont déjà très très très grassement rémunérés avec nos deniers, je pense qu'ils n'ont pas besoin qu'on supprime les libertés individuelles pour encore augmenter leur pouvoir d'achat.
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Mais alors dans ce cas là pourquoi les nouveaux ne le font pas? Et pour les anciens pourquoi continuent ils avec les labels?
Les nouveaux artistes partagent déjà sur le net, sinon ils ne seraient pas connus. Les maisons d'édition participent à niveler la culture selon leurs propres critères (commerciaux), c'est de l'anti-culture de fait.
Pour les anciens, soit ils ont des contrats (difficile de court-circuiter un major lorsqu'on veut être édité dans le circuit commercial) ou y trouvent un intérêt économique. MAIS l'intérêt y est depuis toujours ET POURTANT on n'a jamais avant tenté d'imposer le téléchargement payant.
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Et on est obligé de respecter le choix d'un artiste lorsqu'il décide de te vendre ou de te donner sa musique.
Argument biaisé : il n'est en aucun cas question de priver l'artiste de ses revenus, il en a déjà et on ne s'y attaque pas. Par contre, le choix de l'artiste, comme tu dis, a été légiféré depuis longtemps, en accord même avec les dits artistes, afin de garantir une utilisation privée gratuite des oeuvres produites, sous forme du droit à la copie privée, auquel, je te le rappelle, il est INTERDIT à l'interprète de s'opposer. Il s'agit juste ici d'une arnaque basée sur l'interprétation d'un texte trop strict car ne pouvant prévoir l'évolution de la technologie. Dit autrement, les artistes ont déjà depuis longtemps accepté qu'un particulier chez lui ne paye strictement rien pour écouter de la musique.
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Même si je trouve ça bien de découvrir des artistes et d'ensuite d'aller acheter leurs musiques, aller à leur concert, je peux pas être pour télécharger quelque chose contre l'autorisation de son créateur.
Tu as le droit à la copie privée, même si le créateur n'est pas d'accord. Je présume que tu es aussi contre ça, puisque c'est exactement le même principe?
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En plus pour moi ça veux clairement dire que ceux qui télécharge illégalement peuvent le faire uniquement parce que certains achètent à côté
Complètement faux. Madonna a déclaré publiquement qu'elle s'en "foutait" des droits sur les ventes de CD et qu'elle gagnait son argent avec les concerts et les droits dérivés. Et il y en a d'autres, bien plus petits.
En fait, on a finit par inverser le raisonnement :
A l'origine, les droits n'existaient pas. En effet, on entendait un air, on le reproduisait, ça coulait de source (on reproduit le feu, la roue, les instruments de musique, etc).
Les compositeurs et créateurs se sont plaints en disant "dites, si on ne trouve pas un moyen de nous payer, on n'arrivera plus à produire".
Le raisonnement n'était pas faux.
On a donc dit "bon, on va protéger la culture et créer un droit sur la propriété intellectuelle pour vous permettre d'être correctement rémunéré sur base de vos créations". On a ajouté "mais évidemment, dans la sphère privée, les gens continuent sans problème d'utiliser vos créations".
Ensuite, on a étendu cette propriété intellectuelle aux producteurs de supports (vinyles). Ca, c'est déjà beaucoup plus discutable : on protège un instrutriel qui ne fait que commercialiser la propriété intellectuelle d'autrui en protégeant le support en plus du contenu. On a opéré la même restriction sur l'utilisation privée.
Aujourd'hui, on prétend limiter les droits des citoyens en argumentant "hé, on ne peut pas "voler" une oeuvre sans le consentement de l'auteur, même pour utilisation privée".
Heuu, on n'a pas oublié au passage que les droits ne sont pas "la juste rémunération" du travail de l'artiste, mais un mécanisme offert généreusement par notre société pour leur permettre de continuer à produire de la culture destinée à être accessible par tous?
Or, maintenant, l'artiste n'a en fait plus besoin de ces droits ajoutés artificiellement, ça devient un "bonus" qui lui permet de s'offrir un luxe qui échappe au reste de la population. On pourrait déjà se permettre de remettre en cause la légitimité de ces droits, mais on ne l'a pas fait (le citoyen a accepté de financer la richesse d'une nouvelle aristocratie).
Et maintenant, on prétend attaquer les libertés individuelles des gens sous prétexte qu'un droit qu'on a généreusement accordé sans contrepartie matérielle, qui est devenu injustifié dans la pratique, ne serait pas encore suffisant?
On va priver tout citoyen de liberté pour étendre un droit qui n'a même plus de raison d'être?
Désolé, mais pour moi, il est temps de crier "ça suffit". Et le modéré que je suis dit "on veut bien continuer à vous octroyer des revenus ponctionnés sur le citoyen sous forme de droits, mais arrêtez d'en vouloir plus, c'est non".
C'est ça, le bon point de vue sur ce qui se passe, il faut arrêter de raisonner à l'envers.
Citation:
mais après ces gens là pensent peut-être que les profiteurs sont les Maisons de disques et les grandes boites de production.
Auraient-ils tort?
Quand j'ai acheté mon lecteur CD (tout au début, il n'y avait qu'une centaines de titres en CD), on m'a dit : Le CD est cher, mais c'est parce qu'on ne maîtrise pas la technologie : le prix va baisser dès qu'on maîtrisera. J'attends toujours.
Citation:
Si si mais la qualité mp3 me suffit largement.
La "qualité mp3" ça ne veut strictement rien dire dans l'absolu. Le mp3 a la qualité qu'on veut qu'il aie.
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Tout en étant régit par un abonnement illimité plutôt qu'un prix à la copie.
C'est déjà fait ça. On paye sur les supports de masse et les providers payent aussi des taxes. Le problème est qu'il y a toujours moyen d'obtenir plus, et que ça ne s'arrêtera que lorsqu'on aura légiféré pour rendre le téléchargement destiné à usage privé légal.
Citation:
Et comment fait on pour répartir le prix de l'abonnement entre les différents artistes? Selon la popularité?
Et comment on fait pour redistribuer la taxe perçue actuellement sur tous les supports de masse vendus? Ca n'a pas semblé poser problème aux industriels de la musique, la façon de se redistribuer le résultat des arnaques, LOL.
Citation:
Et le fait d'être obligé de payer pour un truc que tu utilises ? T'es contre, mais c'est normal ?
Quand tu fais une copie privée, c'est déjà comme ça. C'est anormal plus que via téléchargement? Faudra m'expliquer la différence profonde en terme d'utilisation, LOL.
Citation:
Comme ceux qui décident que pour leur petit confort, le travail des autres ne vaut rien.
Johnny n'est pas payé? Arf, alors il l'a volée, sa résidence, LOL.
Citation:
Mais, c'est incroyable ça, de justifier le vol
Amusant le terme "vol". 2 définitions dans le Larousse concernant "vol" dans ce sens-là :
1) "Action de soustraire frauduleusement un bien meuble à un tiers : Commettre un vol."
Tiens, curieux, j'ai l'impression qu'après mon téléchargement l'auteur est toujours en possession de son oeuvre, je ne lui ai rien soustrait. Note aussi que le Larousse prend bien soin d'ajouter qu'il doit s'agir d'un bien matériel.
2) "Fait de vendre un article, un service à un prix excessif : À ce prix, c'est du vol."
Amusant, non? On pourrait dire que le voleur n'est pas celui qu'on pense, LOL.
Citation:
l'acquisition d'un bien vendu sans le payer
La culture n'est pas un bien, c'est pourquoi on rémunère les artistes sous forme de "droits" qui sont en fait un "don" fait par la collectivité pour compenser la fait qu'ils ne produisent pas de biens à échanger contre rémunération : c'est une astuce dont ils veulent maintenant absuser.
Citation:
Ça s'appelle la contre-façon ou le vol, selon son point de vue.
Le vol, j'ai cité ce que c'était
La contrefaçon c'est l'imitation d'un produit en vue de le faire passer pour l'original. Quand on vend une copie d'un CD dans un magasin en faisant croire que c'est l'original, c'est de la contrefaçon. Lorsqu'on copie une oeuvre pour son usage personnel, ce n'est en aucun cas de la contrefaçon.
Ce sont des termes lancés à contrepropos par les média qui défendent les positions de la frange la plus riche de la population.
Citation:
Pour ma part, le support physique pour la musique me soule et le permière chose que je fais lorsque je reçoit un CD est de le convertir et de l'oublier au fond de ma cave. Quand je regarde dans mon entourage, c'est une approche qui tend à se développer.
+1
Je fais ça aussi. Dès lors, la question est "pourquoi payer le support?" L'artiste, lui, a déjà été payé et en plus je repaye pour stocker l'oeuvre.
Citation:
La musique ou chanson est l'œuvre dont l'auteur est propriétaire et dont il cède ou pas tout ou partie de ses droits à un diffuseur. Il a le droit, par ailleurs de le diffuser gratuitement sur le média de son choix (CD, DVD, Vinyles, K7, plate-forme de téléchargement), mais a aussi le droit de décider d'en vivre et donc de vouloir être rémunéré.
Raisonnement biaisé, tu assimiles téléchargement gratuit et non rémunération de l'artiste. Or, c'est faux, et c'est prouvé actuellement : on télécharge gratuitement et pourtant les artistes sont payés.
Je remets les choses dans le bon ordre : la société accepte de faire cadeau de droits à un artiste en échange de la création d'une oeuvre immatérielle (sans quoi l'artiste ne vend rien de concret et le public n'est pas son employeur). Ce "cadeau" semble-t-il suffisant pour permettre à l'artiste de continuer de créer, ou doit-on s'arranger pour qu'il perçoive des droits supplémentaires?
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En gros tu veux dire que ce serait une bonne chose SAUF pour l'auteur ! Mais, ça c'est qu'on essaie de vous expliquer depuis le début !
Et nous, ce qu'on te dit, c'est que l'auteur ne serait certes pas plus riche si on rendait le téléchargement légal, mais qu'il ne serait pas non plus plus pauvre, puisque dans les faits tout se passe déjà comme si c'était légal.
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Je suis d'accord avec ce que tu décris. La solution n'est pas le téléchargement dans ce cas, mais le fait de ne pouvoir accéder facilement et gratuitement à l'œuvre pour se faire une idée. C'est vers cela que l'on devrait se diriger.
A quand la copie privée uniquement "pour se faire une idée".
Faut arrêter l'hypocrisie. Si on fait ça (et ça existe déjà) ça ne va strictement rien changer à la situation actuelle.
Citation:
Des plates-formes d'écoute, accessibles par tous, avec possibilité d'acheter, soit en MP3 télécharger soit en CD (système de commande et tout et tout) plus chers, évidement, car il y a le support. L'idéal serait de proposer des moyens de se construire sa compile sur un CD, avec évidemment la limite de contenu. Je suis sûr que ce serait possible. Mais, rien de cela ne sera possible tant que le téléchargement illégal sera possible. Et donc, il faut lutter contre.
Tout ce qui limite le droit d'utiliser une oeuvre à des fins privées, quelle qu'en soit la source, va mener immanquablement à pire que Hadopi, c'est parler pour faire du vent.
Ce qu'il faut, c'est revenir au point de départ : l'exception pour la copie privée permettait d'écouter une oeuvre en sphère privée sans payer de droits offerts par la collectivité. Partant de là qu'importe d'où vient la copie puisque ce droit n'est destiné au départ qu'à ne pas faire payer le particulier?
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On trouve donc une direction commune
Pas le moins du monde.
La Fnac propose depuis longtemps l'écoute partielle de titres pour se faire une idée, ça n'a aucune commune mesure avec l'utilisation gratuite d'oeuvres en sphère privée, et, évidemment, ça ne supprimera jamais le téléchargement "classique".
Citation:
Maintenant, il faut trouver une solution pour y arriver.
C'est déjà fait : Hadopi, Loppsi, et bientôt Acta.
Ca ne sert à rien de se battre pour ce qui existe déjà, il suffit de ne rien faire.
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Toutes ces options sont distinctes et payantes mais le produit de base, la musique reste accessible. A chacun de souscrire selon son porte monnaie et ses envies …
Tu as tout compris.
Même les boîtes américaines ont compris ça.
Citation:
Heu j'émets quand même un doute si un jour on dit "c'est bon vous pouvez télécharger sans risques" que les revenus des artistes ne vont pas chuter (pour certains tu vas me dire ça ne serait pas très grave.
Commence par m'expliquer déjà en quoi il y a un risque aujourd'hui à télécharger (à part pour un Français)? LOL.
Le risque est nul, et donc la situation est déjà celle du téléchargement gratuit, sauf que la léglislation n'a pas acté que c'est le cas.
Il y a un "truc" qui permet aux producteurs (ce sont eux qui pleurent, pas les artistes, sauf quelques déjà nantis) de continuer à se faire du blé : le téléchargement payant sécurisé avec service, genre :
- On autorise le téléchargement gratuit
- On propose une "centrale de téléchargement" en plus, où par exemple pour 1 cent le titre on offre la garantie que le titre est bien converti, en bonne qualité, et fourni avec une bande passante correcte. Il y aurait beaucoup de clients, par facilité (la facilité, ça a un prix).
Bref, on concurrence le gratuit avec du payant, c'est la loi de l'offre et de la demande. Et c'est déjà ce qui se passe avec les logiciels, et force est de constater que le gratuit ne tue pas le payant, il est complémentaire.
Encore faudrait-il que les producteurs ne "trichent" pas. Parce qu'on s'est plaint du téléchargement "illégal", mais personne n'a fait remarquer que les producteurs inondaient le net de mp3 endommagés volontairement, bien que cette pratique aie été déclarée illégale à plusieurs reprises par la juridiction d'autres pays.
L'utilisation à des fins privées d'une oeuvre multimédia doit demeurer gratuite, peu importe comment on a obtenu la copie (gratuit, c'est gratuit).
Partant de là, soit on estime que les intervenants gagnent toujours assez (et les faits prouvent que oui), soit on estime que non, et on ajoute des droits (on vient d'en ajouter un, sur les mémoires de masse) ou on augmente ceux existants. Ca me semble simple et logique.
Mais en aucun cas on ne s'attaque aux libertés individuelles des gens.
Supprimer les libertés pour promouvoir la culture, ça me semble une démarche hautement sujette à caution, et même irréaliste : sans libertés, à quoi sert la culture?
A+
Claude