Déguisement de carnaval ou bal masqué ?
Fils d'évadé de 1942, ayant connu dans mon enfance et ma jeunesse diverses "lois du silence", je reste méfiant lorsque j'entends l'évocation de fichage des personnes. Cependant... ayant passé mes premières années d'activité professionnelle dans un pays ou la carte nationale d'identité commençait à faire son apparition (peu après l'indépendance de la Côte-d'Ivoire) j'avais bien observé le désarroi des personnes n'ayant pas ce fameux carton et leur désir de l'obtenir enfin. Ces deux circonstances personnelles pour expliquer combien je suis perplexe.
Alors, pour répondre clairement à la question, sans me défausser, je réponds en dissociant les 2 masques de la question :
1. je reste favorable à l'anonymat lorsque je le souhaite, exemple ici où j'écris sous le pseudo de Catar6 ;
2. je suis favorable à la possibilité de sa levée car chacun doit être capable d'assumer ses paroles comme ses actes ; Exemple ici où je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur la facilité qu'il aurait à me "démasquer".
Le titre que j'ai donné à cette contribution doit-il alors être explicité ? Comme le masque d'un carnaval ou d'un bal masqué, comme le déguisement d'une fête, le pseudo que j'utilise est fait pour pour que je sois reconnu de ceux qui me connaissent ou même tout simplement, "reconnu".
C'est une dignité de l'homme (et de la femme !) que d'avoir un nom. dignité longtemps refusée aux femmes, et encore inaccessible à celles sur qui pèse le voile de la burka.
Pour une carte d'identité numérique.
Comme je le disais déjà ici http://www.developpez.net/forums/d18.../#post10056818
Citation:
Plutôt qu'empiler des législations contraignantes qu'il est incapable de faire respecter, l'état ferai mieux de se poser la question: quels sont les services que je rends au citoyen dans le monde réel et qui manquent cruellement dans le monde virtuel.
Un des attributs essentiels d'un état, c'est la tenue de l'état civil, or les états sont gravement défaillants dans ce domaine sur Internet.
Après libre aux sites et aux utilisateurs de choisir l'anonymat ou pas.
Inutile de dire que ma vigilance sera mise en éveil par les sites où l'anonymat est la règle.
Il est facile sur internet de créer une(des) fausse(s) identité(s) à la main ou de façon automatique. Seul, un tiers de confiance permet de lever le doute, et en l'occurrence, c'est le rôle de l'état.
Aurions nous oublié les origines de FaceBook, Twitter et autres réseaux sociaux?
Les réseaux sociaux sont des outils d'échange entre personnes consentantes, des personnes avec lesquels nous avons un minimum d'affinité, qui publient des news, des opinions, des informations culturelles, politiques... Si nous n'avons pas le courage de le faire en notre propre nom, alors nous n'avons aucune raison de paraître sur ces réseaux. Et au vu des nombreux faux profils qui propagent des fakenews, la levé de l'anonymat permettrait au moins de limiter ce genre de propagande bien souvent complotiste, haineuse, raciste. Maintenant, pour les lanceurs d'alertes, comment faisaient-ils avant qu'internet existe? Et pourtant, des affaires scandaleuses ont bien réussit à faire le Buz sans cela, souvenez vous de l'affaire Dreyfus.
La fin de l'anonymat sur les réseaux sociaux n'est « pas souhaitable et pas possible » d'après Mounir Mahjoubi
La fin de l'anonymat sur les réseaux sociaux n'est « pas souhaitable et pas possible » d'après Mounir Mahjoubi
qui vient clarifier les propos de Macron
Le 18 janvier, Emmanuel Macron a plaidé en faveur d'une « levée progressive de tout anonymat » devant les maires réunis pour le deuxième acte du grand débat national au Palais des congrès de Souillac (Lot). Le Président français a déclaré que pour améliorer la qualité de la démocratie participative, l'on « doit aller vers une levée progressive de toute forme d'anonymat » en faisant mention de « processus où on sait distinguer le vrai du faux et où on doit savoir d’où les gens parlent et pourquoi ils disent les choses ». Macron pense que cela est nécessaire étant donné qu'aujourd'hui, « on a beaucoup d’informations, tout le temps, mais on ne sait pas d’où elles viennent. »
Avec de tels propos, le Président français n'a pas échappé aux critiques des internautes et des défenseurs des droits et libertés des citoyens sur Internet, comme la Quadrature du Net. Une réaction similaire s'est produite en avril 2017 quand Emmanuel Macron s'est attaqué au chiffrement pendant les campagnes présidentielles. Heureusement, Mounir Mahjoubi, qui s'occupait du volet numérique de l'équipe En Marche a fait une sortie le lendemain pour apporter des compléments d'information afin de corriger le tir de son candidat. Encore une fois, Mounir Mahjoubi vient à la rescousse du Président français.
Invité sur RMC le 25 janvier, le Secrétaire d'État chargé du numérique a tenu à clarifier les propos de Macron relatifs à la fin de l'anonymat en ligne, en distinguant plusieurs cas de figure. « Sur un site de rencontres, je veux bien que tout le monde s’appelle Robert234 ou Angeline2828. Chacun doit pouvoir choisir son pseudo et sa vie virtuelle », dit-il. « Mais quand on est sur un site de démocratie participative, notamment les dispositifs numériques pour que les citoyens puissent s’exprimer régulièrement, faire des pétitions légales, je ne veux plus que ce soit anonyme », a-t-il tranché, en indiquant que l’État proposerait dès 2020 à tous les citoyens une identité numérique publique à utiliser volontairement pour participer à tous les services publics en ligne. « C’est la réponse qu’a voulu donner Emmanuel Macron dans son débat avec les maires. Ce n’était pas l’anonymat en général, mais l’anonymat lié à la démocratie participative en ligne », a expliqué le Secrétaire d'État chargé du numérique. « Sur les réseaux sociaux, je ne souhaite pas qu’on mette fin à l’anonymat », a-t-il ajouté.
D'ailleurs, sur les réseaux sociaux, Mounir Mahjoubi avertit que la question d'anonymat est relative. « Cet anonymat, il est tout relatif. Quand quelqu’un insulte, harcèle en ligne, croyant qu’il est anonyme derrière un pseudonyme », en réalité, il y a beaucoup de chance qu'il ne soit pas du tout anonyme. Cette année, dit-il, « c’est plus de 500 d’entre eux qu’on a attrapés et condamnés », alors qu'ils pensaient être cachés sous un pseudonyme.
Enfin, il estime qu'il est impossible de mettre fin à toute forme d'anonymat en ligne comme le déclarait Macron. « Pour ceux qui maîtrisent deux microgrammes de technicité, c’est impossible ! Si l'on disait demain sur Twitter qu'on levait l'anonymat, les gens iraient ailleurs, prendraient d'autres identités. Aujourd’hui ce n’est techniquement pas souhaitable et pas possible. » Plutôt que de s'attaquer à l'anonymat pour mettre fin aux discours de haine ou harcèlement en ligne, il appelle donc à adopter des lois qui exigeront la suppression de tels contenus dans les 24h par exemple.
Source : BFM TV
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