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Le minage des cryptomonnaies consomme 2 à 3 fois plus d'énergie électrique que le minage des métaux
Le minage du Bitcoin consomme 2 à 3 fois plus d'énergie électrique que le minage des métaux comme l'or et le cuivre
selon un rapport
Les cryptomonnaies ont désormais envahi le marché et sont devenues l'une des sources de richesse de nombreuses personnes. Au nombre de ces cryptomonnaies, on en distingue une qui a particulièrement la cote : il s'agit du Bitcoin. Le Bitcoin est une cryptommonaie qui comme les autres se repose sur la chaîne de blocs qui génère des bénéfices grâce au minage. Comme vous le savez, le minage est une technique applicable à tous les types de cryptomonnaies qui permet de se faire rémunérer financièrement en échange d'un service rendu au réseau de ladite monnaie. Le service qui est habituellement rendu par un mineur dans ce cas, consiste en la vérification de la validité d'un ensemble de transactions qui, après validation prends le nom de bloc. Et c'est à ce niveau qu'intervient la dépense énergétique.
En effet, lorsque le mineur ajoute son bloc constitué de transactions validées à la chaîne de blocs qui existaient déjà, il dépense une grande quantité d'énergie pour que ce bloc ajouté génère de l'argent. Le rapport de Nature basé sur une étude menée par les chercheurs de l'Institut Oak Ridge de Cincinnati dans l'Ohio en fait la démonstration. Basée sur le calcul des exigences énergétiques minimales de plusieurs réseaux de cryptomonnaie et l'énergie consommée pour produire des actifs numériques d'un dollar américain, le rapport a pris en compte le minage des cryptomonnaies et des métaux du 1er janvier 2016 au 30 juin 2018. Le rapport a révélé que pour produire 1 dollar US, le minage du Bitcoin consomme 17 Mégajoules, celui de l'Ethereum 7 mégajoules, celui du Litecoin 7 mégajoules et celui du Monero 14 mégajoules.
Quant à l'analyse des dépenses énergétiques nécessaires pour que les métaux réels produisent 1 dollars US, les résultats sont les suivants : 122 mégajoules pour l'aluminium, 4 mégajoules pour le cuivre, 5 mégajoules pour l'or, 7 mégajoules pour le platinium et 9 mégajoules pour les métaux rares. La comparaison des dépenses énergétiques faites dans les deux cas permet de constater qu'à l'exception de l'aluminium, le minage de la cryptomonnaie consomme bien plus d'énergie que le minage des métaux. Il convient toutefois de se demander, pourquoi et comment les mineurs dépensent autant d'énergie pour une opération qui semble rapide.
Selon le rapport, le pourquoi et le comment de cette dépense s'explique par l'absence d'une autorité chargée d'effectuer les vérifications des transactions, notamment pour le Bitcoin. Cette absence a fait des mineurs, les personnes compétentes pour vérifier la validité des transactions. Ce qui a entraîné une compétition entres ces derniers qui gaspillent de l'électricité à travers des calculs sans intérêts pour bénéficier d'une récompense pécuniaire et d'un droit de vérification des transactions étendu. Tous ces gaspillages d'énergie ont fait du Bitcoin, la cryptomonnaie la plus consommatrice en énergie électrique. Sur la période de novembre 2017, le Bitcoin a consommé l'équivalent de l'énergie électrique de l'Ireland. Cependant le minage de la cryptommonaie n'a pas que des conséquences énergétiques. Il a également des conséquences sur l'environnement.
Ce rapport a également permis d'examiner les impacts environnementaux que peut avoir cette consommation intense d'énergie. Le rapport a révélé que durant la période du 1er Janvier 2016 au 30 juin 2018, le minage de 4 cryptomonnaies a généré 3 à 15 millions de tonnes d'émission de CO2. D'autres témoignages affirment aussi que le minage générerait en une année l'équivalent d'émission de dioxyde de carbone que génèrent 1 million de vols transatlantiques. Pour certains internautes, cet impact environnemental qu'a le Bitcoin est assez positif considérant qu'il ne fait qu'émettre du CO2. Pour d'autres, les avantages économiques du Bitcoin font qu'on devrait lui pardonner son impact environnemental.
En général, les internautes défendent les cryptomonnaies qu'ils trouvent assez avantageuses. Il faut quand même souligner que le marché de la cryptomonnaie est un marché en pleine expansion qui n'est pas encore très stable. Toutefois, une augmentation de la demande en énergie est à prévoir. C'est d'ailleurs pour cela que cette étude a été mené, afin « de savoir si ces demandes en énergies sont à la fois durables et appropriées ». L'impact environnemental des cryptomonnaies sera donc fonction de leur coût et de l'adoption de nouvelles technologies.
Ce rapport n'est pas le premier à parler de la consommation excessive en énergie électrique. Digiconomist a créé en août dernier, un indice de consommation d'énergie du Bitcoin pour donner un aperçu de la quantité d'énergie consommée par le réseau Bitcoin. La consommation en électricité du réseau Bitcoin cette année est estimée à 16,1 TWh. Digiconomsit avait aussi noté que l'ensemble du réseau Bitcoin consomme plus d'énergie qu'un certain nombre de pays, en se basant également sur un rapport publié par l'Agence internationale de l'énergie. Si Bitcoin était un pays, il se classerait à peu près au même niveau que la Tunisie en termes de consommation en électricité.
Rappelons aussi qu'en octobre dernier, l'équipe de chercheurs de l'Université d'Hawaï a combiné plusieurs types de données pertinents, y compris l'efficacité énergétique du matériel de minage de Bitcoin, la localisation probable des mineurs et la quantité de dioxyde de carbone (CO2) produite pour créer de l'électricité dans les pays où se trouvent les mineurs. Sur la base de l'analyse de ces données, les chercheurs ont déterminé que le Bitcoin avait généré 69 millions de tonnes de CO2 l'année dernière.
Pour prédire l’empreinte environnementale du Bitcoin, les chercheurs de l’Université d’Hawaï ont examiné le taux d’adoption d’autres nouvelles technologies populaires aux États-Unis, certaines ayant connu une adoption extrêmement rapide (comme les cartes de crédit) et d'autres ayant connu une adoption lente (comme les lave-vaisselles). Si le Bitcoin est adopté au rythme moyen de ces technologies, selon l’étude, il pourrait produire suffisamment d’émissions de CO2 pour réchauffer la planète de 2°C en seulement 16 ans. Et même s'il suivait le taux d'adoption le plus lent, il atteindrait ce même seuil dans 22 ans, d'après les chercheurs.
:fleche: ci-joint le rapport
Source : The Guardian
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Voir aussi
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