Citation:
Eux aussi défilaient en chantant La Marseillaise et en brandissant le drapeau bleu-blanc-rouge. Mais, dans leurs rangs, le drapeau européen était également présent. «Nous aussi, on est le peuple!» scandaient les 10.500 manifestants, selon les chiffres de la police.
Au départ du défilé, place de la Nation, une pancarte annonce la couleur: «L'ochlocratie tue la démocratie.» Dans le défilé, beaucoup de retraités. Comme tous les manifestants présents, Maryse, dirigeante de société et Jean-Luc, DRH, en ont assez de voir le débat «monopolisé par une minorité». En tête du cortège, le message suivant: «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale». Sur les panneaux brandis, on peut lire: «Le débat, oui, la chienlit, non!», ou encore: «Stop aux violences.»
«Touche pas à la République», reprennent les manifestants en chœur, «on a voté», «libérez les ronds-points», «non aux factieux», «Mélenchon démission». Sur l'avenue Diderot, un homme monté sur un banc hurle «oui à l'intelligence!», aussitôt repris par la foule. «Derrière les “gilets jaunes”, il y a une tentative de putsch qui vise le président et les institutions. La démocratie est en danger», estime Bernard, 73 ans, psychiatre à la retraite, venu de Colmar avec son épouse qui arbore le foulard rouge. Je veux continuer de voter dans un isoloir et ne pas subir d'intimidation. C'est ce que permet la démocratie.»
Apparemment le mouvement est principalement composé de vieux bourgeois.