2 pièce(s) jointe(s)
Même les cadres qui imposent le retour au bureau admettent que cela n'améliore pas la productivité
Apple demande à son personnel de retourner au bureau 3 jours par semaine à partir de début septembre
et encourage les employés à se faire vacciner
Les employés d'Apple sont invités à retourner au bureau trois jours par semaine à partir de début septembre. Tim Cook a envoyé un courriel mercredi informant le personnel du changement.
« Pour tout ce que nous avons pu accomplir alors que beaucoup d'entre nous ont été séparés, la vérité est qu'il a manqué quelque chose d'essentiel au cours de cette dernière année : l'un l'autre », a-t-il déclaré. « La vidéoconférence a réduit la distance entre nous, bien sûr, mais il y a des choses qu'elle ne peut tout simplement pas reproduire. »
Cook a annoncé que la plupart des employés seront invités à se rendre au bureau les lundis, mardis et jeudis, avec la possibilité de travailler à distance les mercredis et vendredis. Les équipes qui doivent travailler en personne reviendront quatre à cinq jours par semaine.
Les employés ont également la possibilité de travailler à distance jusqu'à deux semaines par an, « pour être plus proches de leur famille et de leur entourage, changer d’air, gérer des voyages inattendus ou une raison différente qui vous est propre », selon la lettre. Les managers doivent approuver les demandes de travail à distance.
Le changement n'est pas tout à fait inattendu pour le personnel d'Apple. Alors que les employés ont travaillé à distance pendant la pandémie de coronavirus, l'entreprise a découragé le travail à domicile avant 2020. En décembre, Tim Cook a déclaré aux employés qu'ils pourraient être invités à revenir au bureau dès juin.
Depuis que la pandémie a commencé à se propager l'année dernière, Apple a offert des congés payés aux personnes présentant des symptômes de Covid-19. De nombreux employés de l'entreprise travaillent toujours à domicile, mais l'entreprise a progressivement ramené du personnel de vente au détail à mesure que les magasins Apple à travers les États-Unis ont rouvert.
Apple Inc. encourage les employés à se faire vacciner contre le Covid-19 en offrant des congés payés pour les rendez-vous et des congés de maladie payés pour ceux qui souffrent d'effets secondaires, selon des personnes connaissant le sujet. Le géant de la technologie basé à Cupertino, en Californie, a également déclaré au personnel ces dernières semaines qu'il n'avait pas accès aux vaccins et ne fournissait pas lui-même de vaccins aux travailleurs, ont déclaré des sources qui ont demandé à ne pas être identifiées pour discuter de questions privées.
En Californie, où Apple a ses bureaux principaux et plus de 50 magasins, les personnes de plus de 16 ans seront éligibles à la vaccination le 15 avril, a annoncé l'État la semaine dernière. De nombreux autres États étendent également l'éligibilité au vaccin.
« Pour l'instant, permettez-moi simplement de dire que j'ai hâte de voir vos visages », a-t-il déclaré en terminant. « Je sais que je ne suis pas le seul à qui manque le bourdonnement de l'activité, l'énergie, la créativité et la collaboration de nos réunions en personne et le sens de la communauté que nous avons tous construit ».
La semaine dernière, Amazon.com Inc. a commencé les vaccinations sur place pour les travailleurs de première ligne dans ses entrepôts du Nevada, du Kansas et du Missouri, tandis que certaines compagnies aériennes et chaînes hôtelières ont également commencé à vacciner leurs employés.
Apple a proposé des tests Covid-19 sur place pour les employés retournant dans ses bureaux et a également fourni des kits de test par la poste pour les employés de la vente au détail et des entreprises. Apple a récemment ajouté une nouvelle fonctionnalité à son application Maps pour aider les utilisateurs à trouver des sites de vaccination.
La position d'autres grandes enseignes de la technologie par rapport au télétravail
La position d’Apple sur le travail à distance, tout en devenant plus détendue, reste conservatrice par rapport aux autres grandes enseignes de la technologie.
La position de Google
Google a commencé à demander à ses employés de travailler à domicile en mars afin de limiter la propagation du coronavirus. Comme la pandémie ne montre aucun signe de ralentissement, en particulier aux États-Unis, Google a repoussé à plusieurs reprises la date limite de réouverture complète de ses bureaux : 1er juin 2020 puis janvier 2021. Au final, c'est septembre 2021 qui a été retenu.
Selon une note de service intitulée « Need to know », les employés de Google qui souhaitent travailler à distance après le 1er septembre, pour plus de 14 jours par an, doivent faire une demande officielle. Dans les circonstances exceptionnelles, les employés peuvent faire une demande pour une durée maximale de 12 mois. Google se réserve le droit de rappeler les employés à leur bureau d'affectation à tout moment, précise la note.
Au final, en mai, Google a annoncé que 20 % de ses effectifs pourraient travailler à domicile en permanence.
La position de Facebook
Facebook a déclaré qu'il permettrait à de nombreux employés de travailler à domicile de façon permanente. Le revers de la médaille ? Ils ne seront pas en mesure de conserver leurs gros salaires dans la Silicon Valley s’ils s’installaient dans des régions plus abordables du pays.
Mark Zuckerberg a déclaré que le travail à distance « est l'avenir » et a déclaré aux employés de Facebook qu'ils pouvaient tous travailler à domicile pour toujours, à condition d'obtenir l'approbation de leur responsable.
Lors d'une réunion du personnel retransmise en direct sur sa page Facebook, il a indiqué qu'en moins de dix ans, la moitié des 48 000 employés de l'entreprise travailleraient à domicile : « Il est clair que Covid a apporté beaucoup de changements dans nos vies, et cela inclut certainement la façon dont la plupart d'entre nous travaillent », a déclaré Zuckerberg. « À l'issue de cette période, je m'attends à ce que le travail à distance soit également une tendance croissante ».
L'annonce de Mark Zuckerberg a fait suite à des décisions similaires sur Twitter et sur la société de paiement Square, toutes deux dirigées par Jack Dorsey. Dorsey a déclaré une semaine avant que les employés de ses entreprises seraient autorisés à travailler depuis leur domicile indéfiniment.
La perspective française
Invitée par Patrick Roger le 27 mai dans l’émission « C’est à la une » sur le plateau de Sud Radio, Élisabeth Borne, la ministre de du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, a annoncé la fin du télétravail systématique. À partir du 9 juin, les entreprises retrouveront une certaine marge de manœuvre au sujet du nombre minimum de jours de télétravail par semaine.
C'est sur l'antenne de Sud Radio qu'Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, a annoncé la fin du télétravail à 100 %. « Effectivement, à partir du 9 juin, on assouplit les règles en entreprise, et en particulier le télétravail. Depuis le mois de novembre, la règle c’est le télétravail systématique pour toutes les activités qui le permettent. Il ne s’agit pas de passer de tout à rien, le télétravail reste quelque chose d’important pour limiter la diffusion du virus. On sait qu’il y a aussi beaucoup de lassitude chez ceux qui télétravaillent à 100 % depuis des mois. Donc, grâce à l’amélioration de la situation sanitaire, à partir du 9 juin, nous allons redonner des marges de manœuvre aux entreprises pour définir, entre la direction et les représentants des salariés, un nombre minimum de jours de télétravail par semaine ».
La ministre indique donc que la main est redonnée aux employeurs et aux salariés pour qu'ils déterminent le nombre de jours adaptés en présentiel. Pour elle, il n'est pas question d'abandonner le télétravail : « tout le monde souhaite qu'on assouplisse ces règles, notamment ceux qui sont à 100 % en télétravail depuis des mois. Il y a beaucoup de salariés qui souffrent d'isolement. Donc cet assouplissement est attendu. Mais il faut que ce soit progressif et c'est pour ça que nous allons mettre en ligne ce protocole dès la semaine prochaine afin qu'il y ait du temps pour discuter au sein des entreprises sur le retour progressif sur site au bureau »
Source : lettre de Tim Cook aux employés Apple
Et vous ?
:fleche: Êtes-vous pour le retour au travail en présentiel, le télétravail partiel (combien de jours par semaine, systématiques ou non), le télétravail total
Voir aussi :
:fleche: Accepteriez-vous une baisse de salaire pour continuer à travailler à distance ? Près de 50 % des travailleurs le feraient pour les avantages du télétravail, d'après un récent sondage
:fleche: Apple poursuivi en justice après s'être appuyé sur un système de reconnaissance faciale défaillant pour accuser à tort un adolescent de vol à l'étalage dans plusieurs États
:fleche: La ministre du Travail Élisabeth Borne annonce la fin du télétravail systématique dès le 9 juin, « il ne s'agit pas d'abandonner le télétravail ! Cette pratique reste recommandée »
:fleche: YouTube, Netflix et Facebook font partie des services les plus utilisés par les télétravailleurs avec leurs ordinateurs professionnels, selon Zscaler qui a analysé les données sur son cloud
3 pièce(s) jointe(s)
Un groupe d'employés d'Apple rejette le projet de retour au bureau dans une lettre adressée à Tim Cook.
Un groupe d'employés d'Apple rejette le projet de retour au bureau et demande une politique de travail à distance plus flexible
dans une lettre interne adressée à Tim Cook
La semaine dernière, Tim Cook a communiqué les plans d'Apple pour un environnement de travail hybride à partir de septembre. Ce plan, qui exigera que la plupart des employés d'Apple travaillent en présentiel trois jours par semaine, fait l'objet d'une opposition interne de la part des employés qui estiment que l'entreprise n'est pas assez flexible pour ceux qui veulent travailler à distance sur une base plus régulière. The Verge rapporte qu'environ 80 employés d'Apple ont rédigé une lettre exhortant Tim Cook à repenser les plans exigeant que le personnel retourne au bureau en septembre.
Dans une lettre interne circulant au sein d'Apple, qui a été obtenu par The Verge, les employés écrivent qu'ils se sont sentis « non seulement non entendus, mais parfois activement ignorés » au cours de l'année dernière lorsqu'il s'agit de communiquer sur le travail en personne ou à distance. Les employés écrivent dans la lettre que certains ont même démissionné à cause de l'absence d'une politique de travail flexible chez Apple :
« Nous aimerions profiter de l'occasion pour faire part d'une préoccupation croissante parmi nos collègues. La politique d'Apple en matière de flexibilité du travail à distance/localisation, et la communication qui l'entoure, ont déjà poussé certains de nos collègues à démissionner. Sans l'inclusion qu'apporte la flexibilité, beaucoup d'entre nous ont le sentiment de devoir choisir entre une combinaison de nos familles, de notre bien-être et de la possibilité de donner le meilleur de nous-mêmes, ou de faire partie d'Apple.
Au cours de l'année écoulée, nous avons souvent eu l'impression d'être non seulement ignorés, mais parfois activement ignorés. Des messages tels que "nous savons que beaucoup d'entre vous sont impatients de renouer en personne avec leurs collègues au bureau", sans aucun message reconnaissant qu'il existe des sentiments directement contradictoires parmi nous, sont dédaigneux et invalidants. Non seulement beaucoup d'entre nous se sentent déjà bien connectés avec leurs collègues du monde entier, mais ils le sont mieux que jamais. Nous en sommes venus à nous réjouir de travailler comme nous le faisons maintenant, sans avoir besoin de retourner quotidiennement au bureau. On a l'impression qu'il y a un décalage entre la façon dont l'équipe dirigeante envisage le travail à distance / flexible et les expériences vécues par de nombreux employés d'Apple ».
La lettre est adressée directement au PDG d'Apple, Tim Cook. Elle provient d'un canal Slack comptant environ 2 800 membres et destiné aux « défenseurs du travail à distance ». Selon The Verge, environ 80 personnes ont participé à la rédaction de la note. Elle a été envoyée aux employés d'Apple pour signature vendredi après-midi. Les employés font plusieurs demandes spécifiques :
- Nous demandons officiellement qu'Apple considère que les décisions relatives au travail à distance et à la flexibilité géographique sont aussi autonomes pour une équipe que les décisions d'embauche.
- Nous demandons officiellement la mise en place d'un court sondage récurrent à l'échelle de l'entreprise, assorti d'un processus de communication/rétroaction clairement structuré et transparent au niveau de l'entreprise, de l'organisation et de l'équipe, portant sur les sujets énumérés ci-dessous.
- Nous demandons formellement qu'une question sur la désaffection des employés en raison du travail à distance soit ajoutée aux entretiens de départ.
- Nous demandons officiellement un plan d'action transparent et clair pour répondre aux besoins des personnes handicapées par le biais d'un travail sur site, hors site, à distance, hybride ou flexible en termes de localisation.
- Nous demandons officiellement un aperçu de l'impact environnemental du retour au travail sur site et en personne, et de la manière dont la flexibilité permanente en matière de distance et de localisation pourrait compenser cet impact.
Cette note interne intervient après que Tim Cook a communiqué aux employés d'Apple que l'entreprise allait amorcer un retour au travail en personne cet automne, après une année de travail à distance provoquée par la pandémie de COVID-19. Dans le cadre de ce plan, la plupart des employés seront invités à venir au bureau les lundis, mardis et jeudis. Ils pourront travailler à distance, s'ils le souhaitent, les mercredis et vendredis. Certaines équipes devront revenir au travail en personne quatre à cinq jours par semaine.
La position d'autres grandes enseignes de la technologie par rapport au télétravail
Il s'agit d'un assouplissement des restrictions par rapport à l'ancienne culture d'entreprise d'Apple, qui décourageait notoirement les employés de travailler à domicile avant la pandémie. Cependant, elle reste plus conservatrice que celle d'autres géants de la technologie. Twitter et Facebook ont tous deux déclaré aux employés qu'ils pouvaient travailler à domicile pour toujours, même après la fin de la pandémie.
Facebook a déclaré qu'il permettrait à de nombreux employés de travailler à domicile de façon permanente. Mark Zuckerberg a déclaré que le travail à distance « est l'avenir » et a déclaré aux employés de Facebook qu'ils pouvaient tous travailler à domicile pour toujours, à condition d'obtenir l'approbation de leur responsable. Lors d'une réunion du personnel retransmise en direct sur sa page Facebook, il a indiqué qu'en moins de dix ans, la moitié des 48 000 employés de l'entreprise travailleraient à domicile : « Il est clair que Covid a apporté beaucoup de changements dans nos vies, et cela inclut certainement la façon dont la plupart d'entre nous travaillent », a déclaré Zuckerberg. « À l'issue de cette période, je m'attends à ce que le travail à distance soit également une tendance croissante ».
Google a commencé à demander à ses employés de travailler à domicile en mars afin de limiter la propagation du coronavirus. Comme la pandémie ne montrait aucun signe de ralentissement, en particulier aux États-Unis, Google a repoussé à plusieurs reprises la date limite de réouverture complète de ses bureaux : 1er juin 2020, puis janvier 2021. Au final, c'est septembre 2021 qui a été retenu. Selon une note de service intitulée « Need to know », les employés de Google qui souhaitent travailler à distance après le 1er septembre, pour plus de 14 jours par an, doivent faire une demande officielle. Dans les circonstances exceptionnelles, les employés peuvent faire une demande pour une durée maximale de 12 mois. Google se réserve le droit de rappeler les employés à leur bureau d'affectation à tout moment, précise la note. Au final, en mai, Google a annoncé que 20 % de ses effectifs pourraient travailler à domicile en permanence.
La perspective française
En France, Élisabeth Borne, la ministre de du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, a annoncé la fin du télétravail systématique. À partir du 9 juin, les entreprises retrouveront une certaine marge de manœuvre au sujet du nombre minimum de jours de télétravail par semaine. C'est sur l'antenne de Sud Radio que la ministre a annoncé la fin du télétravail à 100 %. « Effectivement, à partir du 9 juin, on assouplit les règles en entreprise et en particulier le télétravail. Depuis le mois de novembre, la règle c’est le télétravail systématique pour toutes les activités qui le permettent. Il ne s’agit pas de passer de tout à rien, le télétravail reste quelque chose d’important pour limiter la diffusion du virus. On sait qu’il y a aussi beaucoup de lassitude chez ceux qui télétravaillent à 100 % depuis des mois. Donc, grâce à l’amélioration de la situation sanitaire, à partir du 9 juin, nous allons redonner des marges de manœuvre aux entreprises pour définir, entre la direction et les représentants des salariés, un nombre minimum de jours de télétravail par semaine ».
La ministre indique donc qu’en France, la main est redonnée aux employeurs et aux salariés pour qu'ils déterminent le nombre de jours adaptés en présentiel. Pour elle, il n'est pas question d'abandonner le télétravail : « Tout le monde souhaite qu'on assouplisse ces règles, notamment ceux qui sont à 100 % en télétravail depuis des mois. Il y a beaucoup de salariés qui souffrent d'isolement. Donc cet assouplissement est attendu. Mais il faut que ce soit progressif et c'est pour ça que nous allons mettre en ligne ce protocole dès la semaine prochaine afin qu'il y ait du temps pour discuter au sein des entreprises sur le retour progressif sur site au bureau ».
Source : Lettre en pièce jointe
Et vous ?
:fleche: Êtes-vous pour le retour au travail en présentiel, le télétravail partiel (combien de jours par semaine, systématiques ou non), le télétravail total ?
Voir aussi :
:fleche: Accepteriez-vous une baisse de salaire pour continuer à travailler à distance ? Près de 50 % des travailleurs le feraient pour les avantages du télétravail, d'après un récent sondage
:fleche: Apple poursuivi en justice après s'être appuyé sur un système de reconnaissance faciale défaillant pour accuser à tort un adolescent de vol à l'étalage dans plusieurs États
:fleche: La ministre du Travail Élisabeth Borne annonce la fin du télétravail systématique dès le 9 juin, « Il ne s'agit pas d'abandonner le télétravail ! Cette pratique reste recommandée »
:fleche: YouTube, Netflix et Facebook font partie des services les plus utilisés par les télétravailleurs avec leurs ordinateurs professionnels, selon Zscaler qui a analysé les données sur son cloud
4 pièce(s) jointe(s)
Des employés d'Apple menacent de démissionner car l'entreprise adopte une position dure contre le télétravail
Des employés d'Apple menacent de démissionner au motif de ce que l'entreprise adopte une position rigide contre le télétravail :
Un positionnement prédit par une série de sondages
Une série de nouvelles études prédit des vagues de démissions dans les entreprises après les confinements. Le dénominateur commun entre celles-ci réside dans l’une des raisons mises en avant par les participants à ces sondages : le besoin d’une ouverture plus importante de leur entreprise au télétravail – travail à distance à permanence ou plus de flexibilité pour la formule hybride. Le tableau prend un coup de neuf avec la situation chez Apple où des pro-télétravail menacent de démissionner.
Les employés d'Apple affirment qu'il est plus difficile que jamais de faire approuver des demandes de travail à distance après que la société a mis en place un nouveau modèle hybride qui oblige les employés à revenir au bureau trois jours par semaine à partir de début septembre. Certains employés disent qu'ils démissionneront si Apple ne change pas de position.
Si Apple a toujours découragé les employés de travailler à domicile, il y avait des exceptions ponctuelles à la règle, et certaines équipes étaient plus indulgentes que d'autres. Aujourd'hui, les employés disent que même ces exceptions font l'objet de refus. Dans un canal Slack (de plus de 6 000 membres) de l'entreprise où les employés plaident en faveur du travail à distance, une dizaine de personnes déclarent qu'elles démissionnaient en raison de la politique de travail hybride ou qu'elles connaissaient d'autres personnes qui avaient été contraintes de démissionner.
Dans une enquête sur le travail à distance menée par les employés en juin, 36,7 % des personnes interrogées ont déclaré craindre de devoir quitter Apple en raison du manque de flexibilité (le sondage comptait 1 735 participants).
Le plan de retour au travail constituait déjà un point sensible chez Apple. Les employés avaient écrit une lettre en juin demandant au PDG d'Apple de réévaluer le modèle hybride. L’entreprise avait alors répondu par vidéo interposée que la collaboration en personne est "essentielle" et précise que l'entreprise ne reviendra pas sur son approche actuelle.
Certains employés rapportent qu'on leur a dit que seuls les employés avec un état de santé documenté seraient autorisés à travailler à distance de façon permanente. Mais le formulaire que les employés d'Apple utilisent pour demander un tel aménagement leur demande de communiquer leur dossier médical à l'entreprise, ce qui ne convient pas à certains employés.
Des vagues de démission prédites par une série de sondages
Une enquête de Prudential Beneficial qui porte sur un échantillon de 1046 participants américains indique que 87 % sont désireux de poursuivre en télétravail à minima 1 jour dans la semaine. 73 % sont d’avis que les employeurs doivent continuer d’offrir et même étendre les options de travail à distance. 42 % de ce lot sont prêts à quitter leur emploi si l’option télétravail ne leur est pas offerte sur le long terme.
Ces chiffres s’alignent avec ceux d’un sondage de Microsoft sur un échantillon mondial de 31 000 employés disséminés dans 31 pays. « Le fait de pouvoir travailler à distance a ouvert de nouvelles possibilités pour de nombreux travailleurs. Si l’on n'a plus besoin d'être physiquement présent dans un bureau, l’employeur peut, en théorie, être situé n'importe où. C'est peut-être pour cette raison que 41 % des employés envisagent de quitter leur employeur actuel cette année », indique l’entreprise américaine. Les résultats de son enquête laissent penser que les employeurs pensent à s’arrimer à ce qui est susceptible de s’imposer comme le standard du post pandémique. En effet, 73 % des participants au sondage sont désireux de voir les options flexibles de télétravail demeurer et 66 % des décideurs pensent à aller dans ce sens.
Un sondage sur développez.com a révélé que la majorité, soit 56,57 %, des votants sont pour rester en télétravail de façon permanente après la crise. C’était une espèce de redite du positionnement des travailleurs de divers pays qui ont exprimé leur faveur à l’approche télétravail. Les données plus récentes à disposition font état de ce que ce sera la formule mixte à défaut de télétravail à permanence. Un élément additionnel est de nature à concourir à cet état de choses. Selon une récente étude d’Ivanti sur un échantillon de plus de 1000 travailleurs, près des deux tiers (63 %) des personnes interrogées ont déclaré qu'elles préféraient travailler à distance plutôt que d'être promues et près de la moitié (48 %) ont déclaré qu'elles accepteraient une baisse de salaire en échange de la possibilité de travailler de n'importe où. Pour confirmer la tendance, seuls 12 % des répondants ont déclaré vouloir retourner dans un bureau à temps plein à l'avenir.
D’une étude à l’autre, les avantages mis en avant en faveur du volet télétravail reviennent : horaire de travail flexible, moins de stress lié au trajet, des économies et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. D'un autre côté, les principales préoccupations sont la diminution des mouvements physiques au cours de la journée, le manque d'interaction avec les collègues, la fatigue de l'écran et l'impossibilité de collaborer ou de communiquer efficacement.
C’est un équilibre à trouver comme le résume Microsoft dans son étude : « Nous ne pouvons plus compter uniquement sur les bureaux pour collaborer, se connecter et construire un capital social. Mais le contact physique demeurera important. Nous sommes des animaux sociaux et nous voulons nous réunir, échanger des idées et ressentir l'énergie des événements en personne. À l'avenir, les espaces de bureau doivent faire le lien entre les mondes physique et numérique pour répondre aux besoins uniques de chaque équipe – et même de rôles spécifiques. »
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de ces tendances ? Sont-elles cohérentes avec la réalité dont vous êtes au fait ?
:fleche: Voyez-vous la formule mixte s’imposer comme standard après la pandémie ?
:fleche: Pour quelles raisons aimeriez-vous (n'aimeriez-vous pas) rester en télétravail ?
Voir aussi :
:fleche: Microsoft autorise ses employés à travailler à domicile, alors que la nouvelle épidémie de coronavirus continue de se propager dans les pays du monde entier
:fleche: En Chine, le coronavirus force la plus grande expérience de travail à domicile au monde, le télétravail semble être la seule solution dont disposent les entreprises
:fleche: Coronavirus : après avoir recommandé le travail à domicile, Twitter demande à ses employés de travailler chez eux. Une mesure adoptée par les grandes enseignes de la tech comme Google
:fleche: La crise du coronavirus : un afflux massif vers le travail à domicile crée une opportunité pour les pirates informatiques, selon des experts en cybersécurité
1 pièce(s) jointe(s)
Apple retarde la réouverture de l'ensemble de ses bureaux à une date qui reste à déterminer.
Apple retarde la réouverture de l'ensemble de ses bureaux à une date qui reste à déterminer,
et offre à chaque employé une prime de 1 000 $
Apple a reporté indéfiniment la date à laquelle les employés de l'entreprise devront retourner au bureau. Le PDG Tim Cook a envoyé un courriel au personnel hier mercredi, indiquant que la date de retour au travail « reste à déterminer ». Il a également annoncé qu'Apple donnera à tous les employés 1000 dollars qui pourront être utilisés pour « les besoins du travail à domicile ». Nick Leahy, porte-parole d'Apple, a confirmé que la prime de 1000 dollars s'appliquera à tous les employés, y compris ceux du commerce de détail. Ce retard intervient alors que les cas de COVID-19 augmentent et que la variante omicron commence à se répandre. Les employés devaient auparavant retourner au bureau le 1er février prochain dans le cadre d'un projet pilote de travail hybride annoncé en interne en novembre. Cette date a déjà été reportée, la société ayant déjà modifié ses plans par le passé.
La réouverture est reportée à une date qui reste à déterminer. Ce retard intervient quelques semaines seulement après que la société a demandé aux employés de commencer à revenir en février prochain, un délai qui avait déjà été repoussé à plusieurs reprises. L'absence de date ferme montre les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises qui tentent de ramener leurs activités à la normale. Un autre géant de la technologie, Microsoft, a supprimé sa date de retour au travail en septembre.
« Nous reportons le début de notre projet pilote de travail hybride à une date qui reste à déterminer. Nos bureaux restent ouverts et beaucoup de nos collègues viennent régulièrement, notamment nos équipes en Chine et ailleurs », a déclaré Cook dans le mémo. Il a cité « l'augmentation des cas dans de nombreuses régions du monde et l'émergence d'une nouvelle souche du virus ». Cook a également vivement encouragé les employés à se faire vacciner et à faire des rappels, affirmant que « c'est de loin le meilleur moyen de vous garder en sécurité, vous et votre communauté ».
Apple avait déjà reporté ses plans de retour au bureau de juin, septembre, octobre et janvier. Cette dernière décision intervient la même semaine où la société a rétabli son obligation de masques dans tous les magasins de détail américains et a fermé temporairement trois sites en raison de l'augmentation des cas de virus parmi les employés.
Dans le mémo, Tim Cook a également indiqué que l'entreprise de Cupertino, en Californie, offrira à chaque employé une prime de 1 000 dollars qui pourra être utilisée pour le travail à domicile, en précisant que cette mesure s'inscrit « dans le cadre de notre engagement en faveur d'un environnement plus flexible ». Cela inclut les employés de la vente au détail. « Ces fonds sont destinés à vous aider pour votre espace de travail à domicile et peuvent être utilisés comme bon vous semble. Vous recevrez plus d'informations à ce sujet sous peu », a-t-il déclaré.
Lorsque le personnel d'Apple retournera au bureau, il devra travailler en personne les lundis, mardis et jeudis. Ils seront autorisés à travailler à domicile les mercredis et les vendredis, en fonction de leur équipe. L'entreprise offre également un mois supplémentaire de travail à domicile. Selon Tim Cook, les travailleurs d'Apple recevront un préavis d'au moins quatre semaines avant l'entrée en vigueur d'un nouveau délai de retour au bureau. « Alors que nous attendons avec impatience qu'un plus grand nombre de nos équipes soient à nouveau réunies, nous continuerons à prendre des décisions en fonction des conditions locales », a-t-il ajouté.
Source : Twitter (1, 2)
Et vous ?
:fleche: Dans quelle mesure le retour en présentiel est-il souhaitable selon vous ?
:fleche: Pour quelles raisons aimeriez-vous (n’aimeriez-vous pas) rester en télétravail ?
:fleche: Dans quelles conditions êtes-vous le plus productif ? En télétravail ou en présentiel ?
Voir aussi :
:fleche: Un groupe d'employés d'Apple rejette le projet de retour au bureau et demande une politique de travail à distance plus flexible, dans une lettre interne adressée à Tim Cook
:fleche: Apple demande à son personnel de retourner au bureau 3 jours par semaine à partir de début septembre, et encourage les employés à se faire vacciner
:fleche: Coronavirus : après avoir recommandé le travail à domicile, Twitter demande à ses employés de travailler chez eux. Une mesure adoptée par les grandes enseignes de la tech comme Google
:fleche: La crise du coronavirus : un afflux massif vers le travail à domicile crée une opportunité pour les pirates informatiques, selon des experts en cybersécurité
2 pièce(s) jointe(s)
Tim Cook informe ses employés de ce que la date de retour au bureau est fixée au 11 avril
Tim Cook informe ses employés de ce que la date de retour au bureau est fixée au 11 avril
dans un contexte où les personnes lancées en télétravail ne veulent plus retourner au bureau
La date de réouverture des bureaux d’Apple est attendue depuis le mois de décembre marqué par l’annonce d’un report indéfini de l’échéance. Le dossier est de nouveau sur la table avec la levée progressive des restrictions en lien avec la pandémie. Tim Cook fait désormais savoir à ses employés que la date de retour au bureau est fixée au 11 avril. Apple procède à l’introduction d’un programme pilote de travail hybride avec 4 semaines de travail à distance maximum par an. La manœuvre intervient après un rejet par un groupe d’employés du projet de retour au bureau et des exigences d’une politique de télétravail plus flexible.
L’introduction d’un programme pilote de travail hybride avec 4 semaines de travail à distance maximum par an est cohérente avec une précédente déclaration de Tim Cook : « Lorsque cette pandémie prendra fin, de nombreuses entreprises continueront à fonctionner en mode hybride. Le travail à domicile restera très critique. »
L’intégralité de sa déclaration
Équipe,
Alors que notre réponse au COVID-19 continue d'évoluer, j'aimerais vous faire part d'une mise à jour de nos plans de retour dans nos bureaux.
Dans de nombreux endroits, les autorités ont commencé à lever les restrictions liées à la pandémie, conformément aux conseils des experts en santé publique. Et sur la base des dernières données, nous sommes optimistes quant à la poursuite de ces progrès au printemps.
Alors que beaucoup d'entre vous viennent régulièrement depuis un certain temps, nous sommes maintenant impatients d'accueillir dans nos bureaux ceux d'entre vous qui ont décidé de travailler à distance. Aux États-Unis, à partir du 11 avril, nous commencerons l'approche progressive du projet pilote hybride, les équipes retournant au bureau initialement un jour par semaine, puis, à partir de la troisième semaine, deux jours par semaine. Cette période de transition passera désormais de quatre à six semaines.
Nous commencerons alors le pilote hybride dans son intégralité le 23 mai, avec des personnes venant au bureau trois jours par semaine - le lundi, le mardi et le jeudi - et travaillant de manière flexible le mercredi et le vendredi si vous le souhaitez.
Bien que le calendrier puisse varier dans une certaine mesure dans différents pays/sites en fonction des conditions locales, nous suivrons le même processus partout où nous ne sommes pas encore de retour au bureau. Vos équipes locales vous donneront plus de détails sur les horaires spécifiques qui s'appliquent à votre situation géographique.
Pour rappel, nos bureaux et de nombreux services comme le Caffè Macs et nos bars à expresso sont actuellement ouverts et de nombreuses personnes viennent déjà chaque semaine. D'ici au 11 avril, je vous encourage à les rejoindre, que ce soit pour prendre un café avec un collègue, vérifier votre espace de travail ou organiser une réunion d'équipe.
En raison de la baisse du nombre de cas actifs, la plupart des sites américains d'Apple, si ce n'est tous, redeviendront des sites à masque optionnel au cours des prochaines semaines. Comme toujours, nous continuerons à surveiller les conditions locales et sommes prêts à adapter nos protocoles si nécessaire pour la santé de nos équipes et de nos communautés. Je tiens également à préciser que le port du masque est toujours le bienvenu et que vous devez vous sentir à l'aise pour le faire. Et je tiens à réaffirmer l'importance vitale de se faire vacciner et de recevoir un rappel si vous en avez la possibilité. Vous pouvez toujours trouver les dernières informations sur nos protocoles sur Welcome Forward.
Pour beaucoup d'entre vous, je sais que le retour au bureau représente une étape attendue depuis longtemps et un signe positif que nous pouvons nous engager plus pleinement avec les collègues qui jouent un rôle si important dans nos vies. Pour d'autres, il peut s'agir d'un changement déstabilisant. Je veux que vous sachiez que nous sommes profondément engagés à vous apporter le soutien et la flexibilité dont vous avez besoin dans cette nouvelle phase - un engagement qui commence par l'introduction progressive de notre projet pilote hybride et qui inclut la possibilité de travailler à distance jusqu'à quatre semaines par an. Si vous avez des questions, vous trouverez plus de détails sur le site People.
Alors que nous commençons ce projet pilote, nous sommes impatients d'apprendre au fur et à mesure et de nous adapter si nécessaire, tout cela dans le but de favoriser une approche réellement collaborative et flexible de notre travail commun.
En attendant, je ne peux vous dire à quel point j'ai hâte d'être à nouveau réunie. Et je tiens à remercier chacun d'entre vous. Que vous travailliez depuis chez vous ou que vous veniez dans nos magasins, nos laboratoires ou nos bureaux, vous avez été un élément essentiel de cette incroyable équipe, et je vous suis très reconnaissant de tout ce que vous apportez à Apple.
Dans les semaines et les mois à venir, nous aurons l'occasion de combiner le meilleur de ce que nous avons appris sur le travail à distance avec les avantages irremplaçables de la collaboration en personne. Il est plus important que jamais que nous nous soutenions les uns les autres tout au long de cette transition, face aux défis auxquels nous sommes confrontés en tant qu'équipe et dans le monde entier. Je me réjouis d'être ensemble et d'apprendre ensemble au cours de ce pilote, alors que nous continuons à développer la culture qui fait d'Apple un endroit si incroyable.
Les sondages révèlent une tendance pro télétravail
Les nouvelles à propos du dispositif qui se met en place chez Apple tombent dans un contexte où de récents sondages font état de ce que les travailleurs lancés sur la formule à distance ne veulent plus retourner au bureau. Les personnes en télétravail aiment de plus en plus cette formule et indiquent sans détour préférer continuer à domicile même si les craintes liées au coronavirus s’estompent. Le nombre de personnes qui citent les fermetures des bureaux pour cause de pandémie comme raison majeure de travailler à domicile est en baisse. C’est désormais plus une question de choix. C’est ce qui ressort d’un récent sondage sur un échantillon de 5 889 travailleurs américains. Ce dernier - qui indique que des tiers optent pour le télétravail pour certains de ses avantages - fait suite à un autre selon lequel des travailleurs sont même prêts à accepter des réductions de salaire pour demeurer sur la formule.
Parmi ceux qui ont un lieu de travail à l'extérieur de leur domicile, 61 % déclarent désormais qu'ils choisissent leur domicile comme lieux d'exercice plutôt que leur lieu de travail. Un précédent sondage du Pew Research Center plus tôt dans la pandémie avait mis en avant une tendance inverse : 64 % indiquaient qu'ils travaillaient à domicile parce que leur bureau était fermé.
En fait, la situation est même telle que certains des travailleurs lancés sur la formule télétravail sont prêts à voir leurs salaires revus à la baisse pour poursuivre suivant cette approche même après la pandémie.
Source : déclaration (pièce jointe)
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de ces tendances ? Sont-elles cohérentes avec la réalité dont vous êtes au fait ?
:fleche: Pour quelles raisons aimeriez-vous (n'aimeriez-vous pas) rester en télétravail ?
:fleche: Êtes-vous en télétravail ? Accepteriez-vous une diminution de votre salaire pour y rester après la pandémie ? Que pensez-vous de l’approche travail à distance de façon générale ?
Voir aussi :
:fleche: Microsoft autorise ses employés à travailler à domicile, alors que la nouvelle épidémie de coronavirus continue de se propager dans les pays du monde entier
:fleche: En Chine, le coronavirus force la plus grande expérience de travail à domicile au monde, le télétravail semble être la seule solution dont disposent les entreprises
:fleche: Coronavirus : après avoir recommandé le travail à domicile, Twitter demande à ses employés de travailler chez eux. Une mesure adoptée par les grandes enseignes de la tech comme Google
:fleche: La crise du coronavirus : un afflux massif vers le travail à domicile crée une opportunité pour les pirates informatiques, selon des experts en cybersécurité