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L’État français met 250 millions d’euros sur la table pour recruter 4 000 conseillers numériques
La France présente son plan de relance de 100 milliards d'euros. 7 milliards iront directement au numérique
pour soutenir les startups, réduire la fracture numérique et accélérer la transition numérique des entreprises et de l’État.
Pour faire face à l’épidémie du Coronavirus Covid-19, le Gouvernement a mis en place dès le début de la crise, des mesures inédites de soutien aux entreprises et aux salariés, qui continuent aujourd'hui d'être mobilisables.
Afin de redresser rapidement et durablement l’économie française, un plan de relance exceptionnel de 100 milliards d’euros est déployé par le gouvernement autour de 3 volets principaux :
- l'écologie - l'objectif stratégique de ce plan - pour accompagner la transition vers une économie plus verte et durable ;
- la compétitivité pour donner aux entreprises les conditions les plus favorables pour développer leurs activités et ainsi préserver l'emploi des salariés ;
- et la cohésion pour garantir la solidarité entre les générations, entre les territoires, et entre tous les Français.
Ce plan de relance a été présenté au Conseil des ministres du 3 septembre 2020 par le Premier ministre accompagné entre autres par le ministre de l'Économie et la ministre chargée de la transition écologique. Il s'agit d'un plan d'investissements qui comprend des mesures pour favoriser la transition écologique, la compétitivité et l'innovation, mais aussi pour soutenir la création d'emplois. Cette enveloppe globale de 100 milliards d'euros sur deux ans vise à retrouver un niveau d'activité semblable à la période d'avant crise d'ici à 2022.
40 % de ces 100 milliards d’euros proviennent de l’Union européenne. Voici comment est réparti le budget :
30 milliards d'euros pour la transition écologique.
Les moyens consacrés à hauteur de 30 milliards d'euros viseront à accélérer le verdissement de l'économie, à investir dans la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés, à développer de nouvelles technologies vertes et à favoriser les modes de transports moins polluants. Concernant cette « relance verte », les mesures suivantes doivent mobiliser notamment :
- 6,7 milliards pour la rénovation énergétique des bâtiments publics, des logements privés, des logements sociaux et des locaux de TPE (Très Petites Entreprises) et PME (Petites et Moyennes Entreprises) ;
- 4,7 milliards pour le soutien au secteur ferroviaire afin de rénover le réseau national et développer le fret ;
- 2 milliards pour le développement de l’hydrogène vert dès 2021-2022 ;
- 1,2 milliard aux transports en commun et à l’usage du vélo ;
- 1,2 milliard d’aides aux entreprises industrielles pour investir dans des équipements moins émetteurs de CO2 ;
- 1,2 milliard en faveur de la transition du modèle agricole.
34 milliards d'euros pour la compétitivité et l'innovation
Dans le prolongement des mesures déjà prises, les 34 milliards viseront à renforcer la compétitivité et la souveraineté économiques, à baisser les impôts de production, à financer en fonds propres des entreprises notamment des TPE et PME, à soutenir l'investissement dans l'innovation et l'industrie française.
Ce volet comprend en particulier :
- 20 milliards d'euros de baisse de la fiscalité des entreprises ;
- 3 milliards pour le renforcement des fonds propres des TPE, PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) ;
- 2,6 milliards afin de soutenir le développement des marchés clés comme le numérique et la santé ;
- 1,95 milliard d'aides à l'innovation et aux projets d'innovations des filières stratégiques (PIA) ;
- 1 milliard d'euros à la relocalisation en sécurisant les approvisionnements critiques et en soutenant les projets industriels dans les territoires.
36 milliards d'euros à la cohésion sociale et territoriale
Afin de réduire l'impact de la crise aussi bien d'un point de vue social que territorial, 36 milliards d'euros seront investis et se concentreront autour de trois grands chantiers liés aux compétences : sauvegarder l'emploi et aussi développer l'employabilité des jeunes, renforcer la productivité et le secteur de la santé. Il s'agira aussi de renforcer la cohésion sociale (soutien du pouvoir d'achat des plus précaires) et territoriale (inclusion numérique, redynamisation des commerces en centre-ville...).
À titre d'exemple, les investissements prévus se montent à :
- 7,6 milliards pour la sauvegarde de l'emploi des salariés dans les entreprises ayant connu une baisse d'activité, mais aussi pour former les salariés placés en activité partielle ;
- plus de 6,5 milliards d'euros pour l'emploi des jeunes ;
- 6 milliards d'euros dans le secteur sanitaire et médico-social (Ségur de la Santé / dépendance) ;
- 5,2 milliards en soutien aux collectivités territoriales ;
- environ 2 milliards consacrés à la formation professionnelle.
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, explique que le plan de relance « est un plan d'investissement pour tous les Français qui doit préparer la France de 2030 avec des objectifs clairs : relocaliser nos activités industrielles ; décarboner notre économie parce qu'il est indispensable d'accélérer la transition écologique pour sauver notre planète et avoir un modèle économique plus respectueux de l'environnement ; et enfin ce plan de relance doit nous permettre de créer les emplois qu'attendent les Français. »
Selon lui, les objectifs consistent à « retrouver d'ici deux ans le niveau de développement économique que nous avions avant la crise. Je rappelle que juste avant la crise nous avions un des taux de croissance les plus élevés de la zone euro ; nous avions un taux de chômage en dessous de la barre des 8% ; et nous étions devenus la nation la plus attractive de tous les pays européens pour les investissements étrangers. Le plan de relance doit nous permettre, en deux ans, de retrouver ce niveau de développement économique ».
7 milliards d'euros dédiés au numérique
Sur les 100 milliards d'euros qui seront investis, tous secteurs confondus, pour tenter de sortir de la crise, près de 7 milliards d'euros iront directement au numérique au cours des deux prochaines années sous la forme de participation aux levées de fonds, d'aide à la transformation numérique des entreprises et des services de l'État, mais aussi au travers de la formation aux métiers du numérique.
« Après l'environnement, le numérique est sans doute l'un des piliers les plus importants du plan de relance. Nous avions l'habitude de faire des plans sur cinq ans. Là, nous mettons 7 milliards d'euros rien que sur 2 ans », a d'ailleurs commenté Cédric O, secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.
« Depuis cet été, Apple vaut plus que l’ensemble du CAC 40. À l’image du remplacement d’Exxon Mobile par Salesforce au sein du Dow Jones, cet événement illustre à quel point le numérique est important pour l’avenir de nos emplois et de notre économie. Les résultats qui sont ceux de la France, et ce grâce à la politique menée depuis trois ans, sont très bons. Nous l’avons vu encore récemment à travers notre progression dans le classement des nations les plus innovantes.
« Nous restons néanmoins loin de la ligne d’arrivée, loin de ce que représente l’écosystème américain par exemple. Dans le cadre d’un plan pensé pour préparer l’avenir, il est indispensable que la question de la technologie et des startups soit un élément important. C’est la raison pour laquelle nous consacrons cette somme non négligeable à la croissance de l’écosystème ».
Les objectifs énoncés sont : soutenir les startups, réduire la fracture numérique et accélérer la transition numérique des entreprises et de l'État.
Dans cette enveloppe, 3,7 milliards sont réservés pour les startups et la souveraineté technologique, dont 2,4 milliards d'euros sont dédiés aux technologies de rupture. Sont concernés ici l'informatique quantique, l'intelligence artificielle ou le cloud. Ces technologiques feront l'objet de plans dédiés dans les semaines à venir. Pour Cédric O, « il est nécessaire d'investir pour qu'en termes de performance et rapport qualité-prix, les startups françaises soient au même niveau que les startups à l'international ».
Les aides à l'innovation dont bénéficie chaque année la French Tech (le Plan d'Investissement d'Avenir ou PIA) augmenteront de 60 % pour atteindre 800 millions d'euros sur la période. Cette poche concerne directement les créateurs d'entreprise avec des prêts d'amorçage ou de recherche et développement par exemple. L'ensemble sera là aussi piloté par bpifrance. Parlant des leviers à disposition des startups pour tirer parti de ces annonces, Cédric O indique :
« D’abord, une augmentation significative de 60 % des aides à l’innovation de Bpifrance sur deux ans pour atteindre 800 millions d’euros au total. De cette manière, les startups savent où taper à la porte : les canaux existent, particulièrement pour les amorçages. Je pense qu’il va y avoir des opportunités suite à la crise, tout comme celle de 2008 avait été – par défaut – un facteur d’accélération forte de l’écosystème. C’est pourquoi nous voulons mettre plus d’essence dans le moteur, aussi bien par le biais des subventions que des levées de fonds, puisque 2,5 milliards d’euros seront consacrés à ces dernières sur les cinq prochaines années.
« D’autre part, le plan pour le secteur des technologies numériques s’élève à 2,3 milliards d’euros. Tout comme on l’a fait avec le plan autour de l’intelligence artificielle, qui a été tout de même déterminant il y a deux ans pour l’implantation de centres de recherche étrangers dans le pays, on veut faire en sorte que la France se positionne sur des technologies telles que l’informatique quantique ou la cybersécurité, pour être au rendez-vous de la compétition mondiale. Ces axes seront détaillés prochainement ».
2,3 milliards d'euros sont dédiés à la transformation numérique de l'État et des entreprises. La grande majorité de cette somme, soit 1,7 milliard d'euros, est allouée à la transformation numérique de l’État et des territoires. Le gouvernement explique dans le document de 296 pages où il donne des détails que « la crise sanitaire a démontré la nécessité d’accélérer résolument la transformation numérique du service public, afin d’offrir à tous les Français des services en ligne de qualité, plus simples et plus efficaces. Le plan de relance constitue une opportunité de renforcement des efforts de l’État en la matière ».
Ce plan de 7 milliards d'euros s'ajoute aux premières aides en faveur des startups d'un montant de 5,2 milliards d'euros.
Source : plan de relance
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L’État français met 250 millions d’euros sur la table pour recruter 4000 conseillers numériques
L’État français met 250 millions d’euros sur la table pour recruter 4000 conseillers numériques
qui seront chargés d'aider les Français et certaines TPE/PME à maîtriser l'usage des outils numériques
Ce 17 novembre a eu lieu en France en ligne l’évènement Numérique en commun(s) qui a pour objectif de démocratiser l’usage du numérique partout en France. Bien que la France figure parmi les pays où le numérique progresse rapidement, il faut savoir que beaucoup de choses restent encore à faire. Selon les données émises par le gouvernement français, 13 millions de Français et Françaises sont encore éloignés du numérique. Le secrétariat d’État chargé de la transition numérique et des Communications électroniques, Cédric O, précise pour sa part qu’« un Français et une Française sur dix ne se servent pas des ordinateurs ou ont du mal avec les outils numériques qu’il s’agisse des téléphones portables ou des ordinateurs ». Reconnaissant que le numérique n’est pas évident pour tout le monde, Cédric O a annoncé lors de cet évènement, le recrutement et la formation de 4000 conseillers numériques d’ici la fin de l’année 2022.
« On va déployer partout sur le territoire, et avec l’appui des associations et des entreprises sociales et solidaires, 4000 conseillers numériques. On va les recruter et les former. Ils seront hébergés dans les collectivités, les médiathèques, les tiers lieux, etc. », a expliqué le secrétaire d’État au numérique Cédric O, aux côtés de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, à l’occasion de l’évènement Numérique en commun(s). Pour atteindre cet objectif, le gouvernement français a consacré un budget de 250 millions d’euros issus de son plan de relance de 100 milliards d’euros. Pour rappel, l’État français a présenté en septembre dernier un plan de relance de 100 milliards d’euros dont 7 milliards devraient être alloués au numérique afin de soutenir les startups et réduire la fracture numérique.
C’est donc pour joindre l’acte à la parole que le Secrétaire d’État chargé de la transition numérique a présenté ce nouveau plan de recrutement et de formation de 4000 conseillers numériques. Selon Cédric O, ces conseillers numériques sont comme « des médiateurs numériques qui vont se répandre partout en France et qui vont former les Françaises et les Français à maîtriser les outils numériques ». Dans ce projet, l’État français souhaite avancer très vite et annonce déjà le déploiement de « plusieurs centaines voire 1000 conseillers numériques sur le terrain à la fin du premier trimestre » 2021. Ces derniers auront pour première mission d’aider les Français à « prendre en main un équipement informatique », à « naviguer sur Internet », à « gérer les courriels », à « apprendre les bases du traitement de texte », à « installer et utiliser des applications utiles sur les smartphones », à « connaître l’environnement et le vocabulaire numérique » et à « créer et gérer les contenus numériques ». Si l’usager le souhaite, le conseiller numérique pourra l’accompagner dans ses échanges avec ses proches, sa recherche d’emploi ou le suivi de son enfant.
En sus, d’autres services complémentaires seront proposés par ces conseillers afin d’amener les Français qui sont éloignés du numérique à pouvoir par exemple publier de petites annonces, effectuer les démarches administratives en ligne, accéder aux offres de soin ou de logement sur internet, utiliser les modes de paiement en ligne, ou encore apprendre à gérer, protéger leurs données personnelles. En plus des individus, les conseillers numériques pourront également assister les TPE/PME à leur demande. Leurs missions consisteront à accompagner ces entreprises dans leurs démarches administratives, dans la promotion de leurs activités en ligne et dans la compréhension du numérique en général pour le bien-être de leurs activités. Pour Cédric O, « il est absolument nécessaire de faire en sorte que l’on puisse faire progresser les Françaises et les Français dans leur maîtrise du numérique ».
Pour que cela soit une réussite, le secrétaire d’État au numérique appelle à la mobilisation collective. Que vous soyez jeunes ou moins jeunes, médiateurs numériques ou simplement vous souhaitez « apprendre un métier d’avenir », vous êtes invité à déposer votre candidature à l’adresse suivante : « conseiller-numerique.gouv.fr ». Par ailleurs, ce plan de recrutement de conseillers est ouvert aux collectivités, aux associations engagées sur la question du numérique et aux entreprises de l’économie sociale et solidaire. Pour les acteurs du secteur privé, il sera ouvert un peu plus tard.
Pour les candidats intéressés, aucun diplôme n’est exigé. Les conseillers retenus bénéficieront d’une formation de 350 heures au terme de laquelle ils devront apporter de l’aide à environ 13 millions de Français qui sont éloignés du numérique ainsi qu’à certaines TPE/PME. Ces conseillers qui seront répartis dans les différentes structures publiques ou privées seront pris en charge par l’État à hauteur du SMIC sur 2 ans ou 70 % sur trois ans. L’État financera à hauteur de 50 000 euros annuels les conseillers employés dans les collectivités et 40 000 euros ceux dépendant de structures privées.
Source : Conseiller numérique, La fiche conseiller numérique, Twitter
Et vous ?
:fleche: Selon vous, ce plan de recrutement de 4000 conseillers numériques pourra-t-il réduire le nombre de Français qui sont encore éloignés du numérique ?
:fleche: Avez-vous de meilleures solutions qui permettraient d’amener plus efficacement tous les Français à savoir utiliser les outils du numérique ?
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