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Ionis va procéder à la fermeture d'une quinzaine de campus Supinfo pour n'en conserver que cinq
Potentiel rachat de Supinfo par le groupe IONIS (Epitech, Epita...) d’après un présumé document du tribunal de commerce de Paris
Qui a fait l’objet de fuite sur Internet
Le groupe IONIS (Epitech, Epita...) aurait racheté Supinfo. C’est ce qui ressort d’un présumé document du tribunal de commerce de Paris dont seulement une partie est lisible. Si l’information est à prendre avec des pincettes pour le moment, il faut dire qu’elle fait déjà son lot d’heureux sur la toile, tant les nouvelles en provenance de Supinfo sont mauvaises. Le jugement du 6 août dernier revient de façon brève sur les raisons de l’engouement du public autour de ce potentiel rachat.
Supinfo : un passif qui s’élève à 1,4 million d’euros
C’est ce qui ressort du jugement du commerce de Paris. Pour faire un peu plus dans le détail, l’établissement d'enseignement supérieur privé lancé sur l’axe des technologies de l'information et de la communication doit 600 000 euros aux tiers chargés de transmettre les connaissances aux étudiants, c’est-à-dire, aux enseignants. C’est une formation en droite ligne avec des témoignages d’intervenants de la filière enseignement recueillis en début d’année. « J'ai donné des cours courant de l'année scolaire 2018- 2019 et je n'ai toujours pas été payé. En réponse à un courrier d'huissier, ils ont dit que la société Educinvest n'ayant pas de compte bancaire en France, il m'a été dit que je ne pouvais pas récupérer l'argent qu'ils me doivent qu’après avoir initié une procédure en Belgique, ce, avec tous les problèmes que ça implique », expliquait un enseignant.
Supinfo doit également 800 000 euros aux étudiants suite à des demandes de remboursement. Là encore, des témoignages d’étudiants et de parents laissent sans voix. « En fin de deuxième année, j’ai fait un paiement anticipé de 15 000 euros pour ma troisième, quatrième et cinquième année à Supinfo et vu comment se passait ma troisième année, j’ai décidé d’arrêter et de demander mon remboursement. À date, Supinfo me doit 7709 euros », rapporte l’un d'eux.
Le présumé plan de cession d’Educinvest, société à responsabilité limitée de droit belge dont Supinfo est l’enseigne, fait l’économie d’autres tares comme celles liées aux locaux de l’établissement d’enseignement supérieur privé. « On croyait en la notoriété de Supinfo et on a inscrit notre fils en toute confiance et très rapidement cette confiance s'est dégradée, car les locaux dans lesquels il avait été accueilli pour l'inscription n'ont pas été gardés. On lui a donc demandé au moment de la rentrée de se rendre dans une autre école. C'était une école de commerce dans laquelle ils ont été hébergés pendant une année. Le PDG est venu de Bruxelles pour nous rassurer quant à la suite. Plus tard, nous avons tenté de les joindre sans succès », explique un parent en début d’année.
Le groupe IONIS était en concurrence avec Holberton dont l’offre a été rejetée. Motif : ses porteurs (Mme Gard-Boutin et m. Andreoli) « qui n’ont aucune expérience dans les métiers de l’éducation n’ont pas apporté les garanties d’exécution nécessaires à leur projet ; que la reprise de l’ensemble des 63 salariés en France avec l’ensemble des avantages acquis et congés payés et d’un passif de 1,4 million d’euros dont 800 000 euros de dettes étudiants et 600 000 euros de dettes professeurs n’apparaît pas réaliste avec un apport limité à 500 000 euros ; que sur le plan opérationnel, Mme Gard-Boutin et m. Andreoli n’ont pas apporté les éléments permettant de garantir la continuité d’exploitation dans l’ensemble des campus repris dès la rentrée 2020. »
Sans être la mieux-disante sur les critères du maintien de l’emploi et de la réduction du passif, l’offre de Supinfo a été retenue au motif de ce qu’elle « présente de sérieuses garanties d’exécution qui permettent d’assurer durablement le maintien des 38 emplois repris en France et d’assurer à tous les étudiants Supinfo une solution de continuité d’étude au tarif en vigueur chez Supinfo avec la délivrance d’un diplôme de même niveau de certification que celui proposé par Supinfo. » D’avis d’observateurs en tous cas, les étudiants de Supinfo sont désormais entre les mains d’un groupe d’éducation solide et professionnel.
Source : Twitter
Et vous ?
:fleche: Comment accueillez-vous la nouvelle de ce potentiel rachat de Supinfo par le groupe IONIS ?
:fleche: Êtes-vous un ancien étudiant de Supinfo ? Avez-vous été confronté à des difficultés particulières lors de votre passage dans cette institution d’enseignement supérieur ?
:fleche: Avez-vous été en contact avec des produits issus d'Epitech et de Supinfo ? Comment les comparez-vous sur le plan de la qualité ?
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Le groupe IONIS (Epitech, Epita…) confirme le rachat de Supinfo
Le groupe IONIS (Epitech, Epita…) confirme le rachat de Supinfo après avoir été désigné meilleur repreneur par le tribunal de commerce de Paris
Devant Holberton
L’information avait filtré au travers d’un jugement du tribunal de commerce de Paris qui a fait l’objet de fuite il y a peu. Dans une publication parue il y a quelques heures, le groupe IONIS (Epitech, Epita…) confirme : il reprend Supinfo. Il renforce ainsi son leadership dans les formations technologiques. C’est également un soulagement pour les étudiants de cette institution et leurs parents tant les nouvelles en provenance de Supinfo étaient mauvaises.
Le groupe IONIS était en concurrence avec Holberton dont l’offre a été rejetée. Motif : ses porteurs (Mme Gard-Boutin et m. Andreoli) « qui n’ont aucune expérience dans les métiers de l’éducation n’ont pas apporté les garanties d’exécution nécessaires à leur projet ; que la reprise de l’ensemble des 63 salariés en France avec l’ensemble des avantages acquis et congés payés et d’un passif de 1,4 million d’euros dont 800 000 euros de dettes étudiants et 600 000 euros de dettes professeurs n’apparaît pas réaliste avec un apport limité à 500 000 euros ; que sur le plan opérationnel, Mme Gard-Boutin et m. Andreoli n’ont pas apporté les éléments permettant de garantir la continuité d’exploitation dans l’ensemble des campus repris dès la rentrée 2020. »
Sans être la mieux-disante sur les critères du maintien de l’emploi et de la réduction du passif, l’offre de Supinfo a été retenue au motif de ce qu’elle « présente de sérieuses garanties d’exécution qui permettent d’assurer durablement le maintien des 38 emplois repris en France et d’assurer à tous les étudiants Supinfo une solution de continuité d’étude au tarif en vigueur chez Supinfo avec la délivrance d’un diplôme de même niveau de certification que celui proposé par Supinfo. »
D’où le récent communiqué du groupe IONIS :
Le Groupe IONIS, leader de l’enseignement supérieur privé en France, s’est vu désigné comme meilleur repreneur pour le groupe Supinfo, l’ensemble de ses marques et ses écoles. Solidement installé dans le paysage des écoles supérieures d’informatique, Supinfo avait pris la suite de l’École Supérieure d’Informatique (ESI), née dans les années 1960.
Pour Marc Sellam, président-fondateur de IONIS Education Group, « le Groupe IONIS a avant tout souhaité apporter une réponse à la poursuite d’activité d’une école comptant plus de 1500 élèves qui risquaient de se trouver en grande difficulté. De surcroît, Supinfo est une véritable institution et une marque de confiance qui a fait ses preuves, formant des professionnels de qualité et renforçant les entreprises dans une grande diversité de secteurs. »
Le Groupe IONIS a bâti ce projet sur une volonté d’intégration des formations de Supinfo dans son offre globale, aux côtés de celles qu’il possède déjà avec l’EPITA (l’école des ingénieurs en intelligence informatique), Epitech (l’école de la transformation numérique) et l’ETNA (l’École des Technologies Numériques Avancées). Chaque école du Groupe IONIS opérant dans les domaines de l’informatique, de la technologie et du numérique conservera sa place spécifique et son positionnement. Car ces métiers, au cœur de la transformation de nos sociétés, nécessitent plus que jamais une forte variété de formations et de profils.
« Au total, conclut Marc Sellam, nous attendons de cette reprise un enrichissement de notre offre, à mi-chemin entre des écoles techniques comme la Web@cadémie et des écoles d’excellence comme l’EPITA ou Epitech. Avec l’intégration de Supinfo au sein du Groupe, nous répondons à nos ambitions en amplifiant notre leadership dans tous les univers de l’informatique et du numérique, en formation initiale comme en formation continue. »
Source : Ionis
Et vous ?
:fleche: Comment accueillez-vous la nouvelle de ce potentiel rachat de Supinfo par le groupe IONIS ?
:fleche: Êtes-vous un ancien étudiant de Supinfo ? Avez-vous été confronté à des difficultés particulières lors de votre passage dans cette institution d’enseignement supérieur ?
:fleche: Avez-vous été en contact avec des produits issus d'Epitech et de Supinfo ? Comment les comparez-vous sur le plan de la qualité ?
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:fleche: À l'« École 42 » de Xavier Niel : sexe, harcèlement, arnaques et comptes offshore, une enquête de Mediapart
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