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Le fondateur de SoftBank, la banque des entrepreneurs de la Tech, s'est comparé à Jésus et à Yoda
SoftBank serait sur le point de se séparer d’ARM, Nvidia semble intéressé, mais pas Apple,
selon un rapport de Bloomberg Technology
Après l’avoir acquis pour 32 milliards de dollars en 2016, le groupe japonais SoftBank serait désormais sur le point de se séparer d’ARM Ltd., l’un des plus grands fabricants de microprocesseurs d'architecture 32 bits et d'architecture 64 bits de type RISC dans le monde. C’est ce qu’annonce un nouveau rapport de Bloomberg Technology paru cette semaine. Selon le magazine américain, cette vente suscite l'intérêt de Nvidia Corp. pour ce qui pourrait devenir le plus gros contrat de semi-conducteurs de tous les temps, mais pas du tout celui d’Apple.
Arm Ltd, a été fondée sous la forme d'une coentreprise par Acorn Computers, Apple et VLSI Technology. ARM une entreprise britannique spécialisée dans la conception de processeurs d'architecture 32 bits et d'architecture 64 bits de type RISC. Elle développe également un grand nombre de blocs de propriété intellectuelle (IP). Il est désormais présent dans le monde entier et son siège historique se situe à Cambridge. Depuis son rachat en 2016, le concepteur de puces est l'une des participations les plus prisées du géant japonais SoftBank Group Corp.
En 2016, SoftBank a décrit ARM comme son bien le plus précieux, le PDG de SoftBank, Masayoshi Son, le décrivant comme “le centre du centre de SoftBank”. À l'ère du coronavirus, SoftBank a été durement touchée par les évaluations de Uber et WeWork, ainsi que par la faillite de OneWeb, et elle est maintenant prête à vendre ARM pour lever des fonds. Bloomberg a interrogé des personnes proches du dossier, restées sous anonymat, et a établi un rapport sur qui était intéressé par l’offre ou pas. Ce rapport met en évidence les positions d’Apple et de Nvidia.
Concernant cette nouvelle mise en vente, Bloomberg Technology a rapporté que, selon les personnes proches du dossier, Nvidia semble être celui qui est le plus intéressé pour racheter ARM. Selon le média, Nvidia, le plus grand fabricant de puces graphiques du monde, a fait une approche ces dernières semaines au sujet d'un accord potentiel pour ARM. SoftBank a en effet étudié les possibilités de se retirer d'une partie ou de la totalité de sa participation dans l'entreprise. Toutefois, d'autres soumissionnaires potentiels pourraient également émerger, selon ces personnes.
L'intérêt de Nvidia pourrait ne pas mener à un accord, et SoftBank pourrait choisir d’inscrire l'entreprise en bourse. ARM Ltd. pourrait valoir environ 44 milliards de dollars si la société fait une introduction en bourse l'année prochaine. Par ailleurs, en se référant à une analyse de New Street Research LLP, une plateforme de recherche indépendante qui est axée sur le secteur des télécommunications et le domaine de la technologie, cette valorisation pourrait atteindre 68 milliards de dollars d'ici 2025. SoftBank étudierait encore la meilleure façon de procéder.
Les actions de Nvidia ont été multipliées par plus de vingt au cours des cinq dernières années, ce qui lui confère une valeur marchande de 257 milliards de dollars à la clôture de ce mercredi. La société, qui est basée à Santa Clara, dans l’État de Californie, a étendu sa domination sur les puces graphiques utilisées par les joueurs à de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données. Elle a également pris pied dans le marché naissant des systèmes qui permettent de faire fonctionner les voitures autonomes.
Il faut noter que les processeurs ARM sont les plus populaires sur le marché de l'embarqué, des smartphones et des tablettes. Nvidia Corp. est titulaire d'une licence ARM, mais elle n'est pas un concurrent majeur dans le secteur des smartphones. Concernant SoftBank et Apple, Bloomberg a rapporté que les deux sociétés ont eu des discussions préliminaires, mais Apple ne prévoit pas de poursuivre une offre. L'opération de licence d'ARM s'inscrirait mal dans le modèle commercial d'Apple, axé sur le matériel. Il pourrait aussi y avoir des problèmes de réglementation.
En effet, la technologie d'ARM est à la base des puces dans tous les appareils d'Apple Inc. Elle devient de plus en plus précieuse à mesure que l'entreprise fait pression pour que son architecture soit utilisée dans des voitures plus intelligentes, des centres de données et des équipements de réseau. Cependant, Bloomberg a ajouté que certains problèmes pourraient survenir si Apple possédait un licencié clé qui fournit tant de rivaux. La situation d'Apple est presque la même pour la plupart des entreprises qui sont attachées à ARM (ou possèdent une licence ARM).
Selon le média, ARM est si répandu que l'acheter sera un cauchemar réglementaire, et même les régulateurs les plus indulgents du monde doivent frémir à l'idée qu'un titulaire de licence ARM existant le rachète. Apple est célèbre pour avoir fait passer toute sa gamme de Mac d'Intel à des puces ARM maison, et elle a les moyens de racheter la société. Mais un gouvernement approuverait-il qu'Apple acquière autant de pouvoir sur l'écosystème Android ? D’autres entreprises ont également l’argent pour racheter, mais cette situation les empêche de se montrer.
Par exemple, Qualcomm est une autre entreprise étroitement liée à ARM, mais elle est déjà une monopoliste reconnue dans de nombreux pays grâce à son pouvoir sur le marché des modems et des SoC ARM pour les smartphones. Google est aussi en mesure de racheter ARM, mais la société rend déjà les régulateurs nerveux grâce à son contrôle sur l'industrie des smartphones via Android. D’après Bloomberg, si personne ne lève le doigt pour racheter ARM, la seule issue qui s’offre à SoftBank pour résoudre ses problèmes est l’introduction en bourse d’ARM.
Source : Bloomberg
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Nvidia serait actuellement en pourparlers avancés pour acquérir Arm Ltd auprès de SoftBank
Nvidia serait actuellement en pourparlers avancés pour acquérir Arm Ltd auprès de SoftBank,
une opération qui pourrait lui coûter plus de 32 milliards de dollars
Après en avoir fait l'acquisition en 2016 pour un peu plus de 29 milliards d’euros, le groupe japonais SoftBank se prépare à se séparer d’ARM Ltd., l’un des plus grands fabricants de microprocesseurs d'architecture 32 bits et d'architecture 64 bits de type RISC dans le monde.
La raison de cette acquisition ? Le marché des smartphones et l’internet des objets. Il faut rappeler que ses microprocesseurs sont utilisés sur de très nombreux modèles de smartphones et tablettes (95 % des smartphones d’après certains baromètres), sans compter que les perspectives de croissance d’ARM sur ce secteur sont très intéressantes : le Britannique, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars durant son année fiscale 2015, a indiqué une forte demande de sa technologie (avec 50 % des smartphones qui se servent d’un processeur ARMv8-A et 40 % des smartphones qui ont un Mali GPU).
Mais c'était sans compter sur les mauvais paris de SoftBank : la holding japonaise a proposé un plan de relance pour WeWork, une enseigne d'espaces de co-travail. En octobre 2019, SoftBank Group a proposé d'avancer 5 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) pour maintenir WeWork à flot dans le cadre d’une opération qui ferait du conglomérat technologique japonais l’actionnaire majoritaire de l’entreprise américaine de location de bureaux en partage. Il a également investi dans 29 licornes (startups avec une valorisation d'un milliard de dollars ou plus) parmi lesquels Uber. Ce sont des investissements qui ont plombé SoftBank au grand regret de Masayoshi Son, PDG de SoftBank. Couplé à l'impact dévastateur du coronavirus sur l'économie mondiale, le groupe a décidé de vendre ARM pour lever des fonds.
Parmi les parties intéressées figurent Nvidia Corp., qui serait actuellement en pourparlers avancés pour acquérir Arm Ltd., selon des personnes proches du dossier. Les deux parties visent à parvenir à un accord dans les prochaines semaines, ont assuré des sources, demandant à ne pas être identifiées, car les informations sont privées. Nvidia est le seul prétendant à des discussions concrètes avec SoftBank, selon eux. Concernant SoftBank et Apple, les deux sociétés ont eu des discussions préliminaires, mais Apple ne prévoit pas de poursuivre une offre. L'opération de licence d'ARM s'inscrirait mal dans le modèle commercial d'Apple, axé sur le matériel. Il pourrait aussi y avoir des problèmes de réglementation.
Un accord entre SoftBank et Nvidia sur Arm pourrait être le plus important jamais conclu dans l'industrie des semi-conducteurs, qui s'est consolidée ces dernières années alors que les entreprises cherchent à se diversifier et à accroître leur envergure. Mais tout accord avec Nvidia, qui est un client d'Arm, déclencherait probablement un examen réglementaire ainsi qu'une vague d'opposition de la part d'autres utilisateurs.
La technologie Arm, développée à Cambridge (en Angleterre) sous-tend les puces qui sont essentielles à la plupart des appareils électroniques modernes, y compris celles qui dominent le marché des smartphones, un domaine dans lequel Nvidia n'a pas réussi à s'implanter. Des clients, notamment Apple Inc., Qualcomm Inc., Advanced Micro Devices Inc. et Intel Corp., pourraient exiger l’assurance qu’un nouveau propriétaire continuerait de fournir un accès égal au jeu d’instructions d'Arm. Ce sont ces préoccupations qui ont permis à SoftBank, une société neutre, d'acheter Arm la dernière fois qu'elle était en vente sans qu'il n'y ait de vives réactions.
Aucune décision finale n'a été prise et les négociations pourraient s'éterniser ou se désagréger, ont déclaré les sources. SoftBank peut évaluer l'intérêt d'autres prétendants s'il ne parvient pas à un accord avec Nvidia.
Les différentes perspectives
« Avec le modèle sans usine à faible coût de Nvidia lui permettant de se concentrer sur la R&D, l’ingénierie et la programmation, l’ajustement avec Arm serait parfait », a estimé Neil Campling, analyste chez Mirabaud Securities.
Nvidia est le plus grand fabricant de processeurs graphiques et étend l'utilisation de la composante de jeu dans de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données et les voitures autonomes. Le mariage de ses propres capacités avec des unités centrales de traitement conçues par Arm pourrait lui permettre de rattraper voire prendre de l'avance sur Intel et Advanced Micro Devices, selon Hans Mosesmann, analyste chez Rosenblatt Securities. Il estime que Nvidia devrait payer environ 55 milliards de dollars pour faire l'acquisition d'Arm.
« Vous devez contrôler à la fois les feuilles de route CPU et GPU et cela inclut bien sûr les centres de données », a-t-il écrit dans une note vendredi, faisant référence aux unités centrales de traitement et aux unités de traitement graphique. « Stratégiquement, Nvidia a besoin d'un processeur évolutif qui peut être intégré dans sa feuille de route GPU, comme c'est le cas avec AMD et Intel. »
Le milliardaire Masayoshi Son a vendu certains des actifs clés de SoftBank alors que la société cherche à rembourser la dette du conglomérat japonais. SoftBank a cédé une partie de sa participation dans le géant chinois de l'internet Alibaba Group Holding Ltd. et une partie de sa participation dans l'opérateur sans fil T-Mobile US Inc.
SoftBank a étudié des options pour quitter une partie ou la totalité de sa participation dans Arm par le biais d'une vente ou d'une cotation en bourse. La société de conception de puces pourrait être introduite en bourse dès l'année prochaine si SoftBank décide de poursuivre avec cette option, ont déclaré des personnes connaissant le sujet. Arm est devenu plus précieux en poussant son architecture dans les voitures intelligentes, les centres de données et les équipements de réseau. La société pourrait valoir 44 milliards de dollars si elle poursuit une offre publique initiale l'année prochaine, une valorisation qui pourrait atteindre 68 milliards de dollars d'ici 2025, selon New Street Research LLP.
Nvidia, basé à Santa Clara, en Californie, est le plus grand fabricant de puces graphiques au monde. La valeur de ses actions a été multipliée par plus de vingt au cours des cinq dernières années, donnant à l'entreprise plus de puissance de feu pour conclure de grosses transactions. La valeur marchande de Nvidia a augmenté à plus de 260 milliards de dollars au cours de cette période, dépassant Intel. La société a étendu sa domination sur les puces graphiques utilisées par les joueurs à de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données. Elle a également pris pied dans le marché naissant des systèmes qui permettent de faire fonctionner les voitures autonomes.
Source : Bloomberg
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Nvidia amorce le rachat d'ARM Holdings auprès de Softbank pour 40 milliards de dollars
Nvidia amorce le rachat d'ARM Holdings auprès de Softbank pour 40 milliards de dollars
l'opération devrait s'achever d'ici mars 2022, sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires
Après en avoir fait l'acquisition en 2016 pour un peu plus de 29 milliards d’euros, le groupe japonais SoftBank a accepté de se séparer d’ARM Ltd., l’un des plus grands fabricants de microprocesseurs d'architecture 32 bits et d'architecture 64 bits de type RISC dans le monde.
La raison de cette acquisition ? Le marché des smartphones et l’internet des objets. Il faut rappeler que ses microprocesseurs sont utilisés sur de très nombreux modèles de smartphones et tablettes (95 % des smartphones d’après certains baromètres), sans compter que les perspectives de croissance d’ARM sur ce secteur sont très intéressantes : le Britannique, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars durant son année fiscale 2015, a indiqué une forte demande de sa technologie (avec 50 % des smartphones qui se servent d’un processeur ARMv8-A et 40 % des smartphones qui ont un Mali GPU).
Mais c'était sans compter sur les mauvais paris de SoftBank : la holding japonaise a proposé un plan de relance pour WeWork, une enseigne d'espaces de co-travail. En octobre 2019, SoftBank Group a proposé d'avancer 5 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) pour maintenir WeWork à flot dans le cadre d’une opération qui ferait du conglomérat technologique japonais l’actionnaire majoritaire de l’entreprise américaine de location de bureaux en partage. Il a également investi dans 29 licornes (startups avec une valorisation d'un milliard de dollars ou plus) parmi lesquels Uber. Ce sont des investissements qui ont plombé SoftBank au grand regret de Masayoshi Son, PDG de SoftBank. Couplé à l'impact dévastateur du coronavirus sur l'économie mondiale, le groupe a décidé de vendre ARM pour lever des fonds.
Lundi 14 septembre, SoftBank a accepté de vendre Arm Holdings à la société américaine de puces Nvidia pour 40 milliards de dollars au maximum (33,7 milliards d’euros), mettant fin à quatre ans de propriété. Cette acquisition devrait être finalisée d’ici à mars 2022, sous réserve de l’approbation de nombreuses autorités réglementaires dans le monde entier. Nvidia va payer plus de la moitié (21,5 milliards de dollars, soit 17,7 milliards d’euros) avec ses propres actions.
Le prix de 40 milliards de dollars est un montant maximal, car le versement d’une tranche de 5 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros), payable soit en numéraire soit en actions Nvidia, sera conditionné « à l’atteinte par Arm d’objectifs spécifiques de performance financière », a précisé le groupe américain. SoftBank Group devrait conserver entre 6,7 % et 8,1 % du capital de Nvidia à l’issue de l’opération.
La vente place un fournisseur essentiel d'Apple Inc et d'autres entreprises du secteur sous le contrôle d'un seul acteur et fera face à une potentielle opposition de la part des régulateurs et des concurrents de Nvidia, la plus grande entreprise américaine de puces par sa capitalisation boursière. L'acquisition, soumise à des autorisations réglementaires, notamment en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Chine, sera probablement examinée de près en Chine, où des milliers d'entreprises, de Huawei aux petites start-ups, utilisent la technologie Arm.
Nvidia est le plus grand fabricant de processeurs graphiques et étend l'utilisation de la composante de jeu dans de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données et les voitures autonomes. Le mariage de ses propres capacités avec des unités centrales de traitement conçues par Arm pourrait lui permettre de rattraper voire prendre de l'avance sur Intel et Advanced Micro Devices, selon Hans Mosesmann, analyste chez Rosenblatt Securities. Ce dernier estimait d'ailleurs que Nvidia devrait payer environ 55 milliards de dollars pour faire l'acquisition d'Arm.
« Vous devez contrôler à la fois les feuilles de route CPU et GPU et cela inclut bien sûr les centres de données », a-t-il écrit dans une note, faisant référence aux unités centrales de traitement et aux unités de traitement graphique. « Stratégiquement, Nvidia a besoin d'un processeur évolutif qui peut être intégré dans sa feuille de route GPU, comme c'est le cas avec AMD et Intel. »
La valeur des actions de Nvidia a été multipliée par plus de vingt au cours des cinq dernières années, donnant à l'entreprise plus de puissance de feu pour conclure de grosses transactions. La valeur marchande de Nvidia a augmenté à plus de 260 milliards de dollars au cours de cette période, dépassant Intel. La société a étendu sa domination sur les puces graphiques utilisées par les joueurs à de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données. Elle a également pris pied dans le marché naissant des systèmes qui permettent de faire fonctionner les voitures autonomes.
La technologie Arm, développée à Cambridge (en Angleterre) sous-tend les puces qui sont essentielles à la plupart des appareils électroniques modernes, y compris celles qui dominent le marché des smartphones, un domaine dans lequel Nvidia n'a pas réussi à s'implanter. Des clients, notamment Apple Inc., Qualcomm Inc., Advanced Micro Devices Inc. et Intel Corp., pourraient exiger l’assurance qu’un nouveau propriétaire continuerait de fournir un accès égal au jeu d’instructions d'Arm. Ce sont ces préoccupations qui ont permis à SoftBank, une société neutre, d'acheter Arm la dernière fois qu'elle était en vente sans qu'il n'y ait de vives réactions.
Source : AFP
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« Il faut sauver ARM » : le cofondateur de l'entreprise refuse le rachat par NVIDIA
« Il faut sauver ARM » : le cofondateur de l'entreprise refuse le rachat par NVIDIA,
Ce serait un "désastre" pour l'industrie
NVIDIA est le plus grand fabricant de processeurs graphiques et étend l'utilisation de la composante de jeu dans de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données et les voitures autonomes. Le mariage de ses propres capacités avec des unités centrales de traitement conçues par ARM pourrait lui permettre de rattraper voire prendre de l'avance sur Intel et Advanced Micro Devices, selon Hans Mosesmann, analyste chez Rosenblatt Securities. Mais encore loin d'être acté, le rachat d'ARM par NVIDIA pourrait avoir trouvé l'un de ses plus fervents opposants en la personne d'Hermann Hauser, le cofondateur de l'entreprise britannique.
Nvidia a annoncé dimanche son intention d'acheter le Britannique ARM, le concepteur de puces basé à Cambridge et propriété de la SoftBank japonaise pour 40 milliards de dollars, disant qu'il créerait « la première entreprise informatique du monde ». Cependant, le cofondateur d'ARM, Hermann Hauser, a déclaré que ce serait un désastre si le rival américain NVIDIA achetait la société britannique qu'il a aidé à construire. S'adressant à la BBC lundi, Hauser a déclaré : « Je pense que c'est un désastre absolu pour Cambridge, le Royaume-Uni et l'Europe ».
ARM est largement considéré comme le joyau de la couronne de l'industrie technologique britannique. Ses puces alimentent la plupart des smartphones du monde, ainsi que de nombreux autres appareils. En 2016, malgré une certaine opposition, la société a été rachetée par SoftBank pour 19 milliards de livres (24 milliards de dollars) à la condition qu'elle reste dans la ville britannique de Cambridge, c’est ce qui avait été fait.
Maintenant que le groupe japonais a accepté de se séparer d’ARM Ltd., l’un des plus grands fabricants de microprocesseurs d'architecture 32 bits et d'architecture 64 bits de type RISC dans le monde, M. Hauser, a averti que l'opération n'est pas dans l'intérêt du public, prévenant que des milliers d'employés d'ARM perdraient leur emploi à Cambridge, Manchester, Belfast et Warwick. Il met en garde ainsi dans le cas où NVIDIA décidait "inévitablement" de déplacer le siège social d'ARM aux États-Unis et de faire de la société une division de NVIDIA.
Hauser a publié une lettre ouverte adressée au Premier ministre britannique Boris Johnson, et a mis une pétition en ligne appelant à l’aide pour « Sauver ARM ». Dans un deuxième point évoqué pour s’opposer au rachat de la société, Hauser a dit que NVIDIA « détruirait » le modèle économique d'ARM, qui implique l'octroi de licences pour la conception de puces à environ 500 autres entreprises, dont plusieurs sont en concurrence directe avec l’acquéreur, a-t-il déclaré, ajoutant que le nouvel accord créera un monopole.
NVIDIA n’a pas encore commenté les préoccupations du cofondateur d’ARM. Toutefois, ce week-end, la société américaine a déclaré que le siège social d'ARM pourrait rester à Cambridge dans le cadre de l'accord. Elle a ajouté qu'elle créera plus d'emplois dans le pays et construira un nouveau supercalculateur IA alimenté par NVIDIA, a rapporté CNBC lundi. Mais Hauser a déclaré que les engagements n'avaient aucun sens s'ils n'étaient pas légalement exécutoires.
Le directeur général de SoftBank, Masayoshi Son, a déclaré que « NVIDIA est le partenaire parfait pour ARM ». Quant à Simon Segars, le directeur général d'ARM, il a dit dans une déclaration que « ARM et NVIDIA partagent la même vision et la même passion, à savoir que l'informatique omniprésente et économe en énergie aidera à résoudre les problèmes les plus urgents du monde, du changement climatique aux soins de santé, de l'agriculture à l'éducation », a rapporté CNBC.
Il a ajouté : « En réunissant les forces techniques de nos deux entreprises, nous pouvons accélérer nos progrès et créer de nouvelles solutions qui permettront de créer un écosystème mondial d'innovateurs ».
La souveraineté économique et la "neutralité" d’ARM, les questions les plus importantes et les plus préoccupantes
Hermann Hauser a rappelé dans sa pétition des précédents rachats de sociétés britanniques par des entreprises américaines, par exemple, Cadbury acheté par Kraft. Un autre des exemples de rachats les plus remarquables de ces dernières années est le laboratoire d'intelligence artificielle londonien DeepMind, qui a été racheté par Google pour un peu plus de 600 millions de dollars. Aujourd'hui, DeepMind est largement considéré comme l'un des leaders mondiaux de la recherche en IA.
Il a aussi rappelé la domination d’ARM dans le secteur des smartphones. La pétition de M. Hauser met également en garde contre les GAFAM, la bataille USA/Chine, l’usage martial que fait le Président américain de la dominance technologique des USA. « ARM est la seule entreprise technologique britannique restante, avec une position dominante dans le domaine des microprocesseurs pour téléphones portables. Elle détient une part de marché de plus de 95 %. Le Royaume-Uni a souffert de la domination technologique américaine par des sociétés comme Google, Facebook, Amazon, Netflix, Apple et d'autres », a-t-il écrit.
« Comme le président américain a militarisé la domination technologique dans sa guerre commerciale avec la Chine, le Royaume-Uni deviendra un dommage collatéral à moins qu'il ne dispose de ses propres armes commerciales pour négocier. ARM équipe les smartphones d'Apple, Samsung, Sony, Huawei et pratiquement toutes les autres marques du monde et peut donc exercer une influence sur chacun d'entre eux ».
Hauser a touché aussi à la question de la "neutralité" d’ARM. « Pouvoir vendre à tout le monde est l'une des doctrines fondamentales du modèle commercial d'ARM », a-t-il expliqué à la BBC avant d'évoquer le cas de l'actuel propriétaire d'ARM, le japonais Softbank. « L'avantage de Softbank est qu'il ne s'agit pas d'une entreprise de fabrication de puces, et qu'elle reste neutre vis-à-vis d'ARM ».
« Si ARM devient une entreprise américaine, elle tombe sous le coup de la réglementation du CFIUS (Committee on Foreign Investment in the United States) », a-t-il déclaré. « Si des centaines d'entreprises britanniques qui incorporent des puces ARM dans leurs produits veulent les vendre ou les exporter partout dans le monde, y compris en Chine, qui est un marché important, la décision de savoir si elles sont autorisées à les exporter sera prise à la Maison-Blanche et non à Downing Street », a-t-il déclaré à la BBC. « Je pense que c'est terrible ».
Imposer des contraintes légales très strictes en cas de vente
Conscient du fait que bloquer le rachat d’ARM peut être mission difficile pour le gouvernement britannique – ARM est la propriété du Japonais SoftBank -, m. Hauser ne se limite pas aux arguments pour empêcher l’opération, mais la pétition alerte également le gouvernement. Arguant que « céder l’arme la plus puissante arme du commerce britannique aux USA transformerait le Royaume-Uni en vassal des USA », la pétition ajoute que le deal ne peut aboutir à un résultat satisfaisant qu’en imposant des contraintes légales très strictes.
ARM peut être vendu sous la condition de l’obligation légale du maintien des emplois au Royaume-Uni. Ensuite, Nvidia ne devrait pas s’arroger un traitement préférentiel par rapport aux clients d’ARM. Hauser propose également que les USA exemptent le Royaume-Uni pour garantir que les entreprises britanniques auront toujours accès à leur technologie nationale de processeur, ARM.
L’autre alternative abordée par la pétition serait l’arrivée du gouvernement britannique au capital de l’entreprise par le biais d’une « golden share », une action de référence qui permet à un actionnaire minoritaire de disposer d’un droit de véto.
Selon CNBC, le parti d'opposition britannique a fait part des inquiétudes similaires concernant l'accord le vendredi, Ed Miliband déclarant que « le gouvernement ne fait rien face au risque que l'entreprise soit engloutie par NVIDIA ». Mais un porte-parole du gouvernement a déclaré la semaine dernière que Downing Street surveillait de près les l’opération d’acquisition. « Lorsque nous pensons qu'une acquisition peut représenter une menace pour le Royaume-Uni, le gouvernement n'hésitera pas à enquêter plus avant sur la question, ce qui pourrait conduire à des conditions sur l'accord », a-t-il déclaré.
Source : Lettre ouverte
Et vous ?
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:fleche: Pensez-vous que la pétition de Hermann Hauser changera quelque chose à l’opération d’acquisition d’ARM ?
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