ne serait-ce pas un problème philosophique ?
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darklinux
[...]
En cette année Molière : une tartuferrie . faire feux de tout bois , pour caché l ' utilisation de Bing : ridicule . Vouloir ce battre contre Google : une perte de temps et d ' argent , c 'et la signification de l ' échec de la " frenchtech " , du marketing , mais pas de technologie dérrière .
- C'est peut être pas tant se battre contre google qui est impossible (même si en effet c'est un défit immense). Yandex et Baidu ont leur 1ère place respective.
- Je ne suis pas sûr non plus que ce soit un excès de nationalisme . C'est peut être le contraire : un manque de nationalisme. Dans le "marché libéral concurrentiel et non faussé", quand les Américains lancent une boîte (ex, SpaceX), non seulement ils reçoivent un budget initial énorme, ensuite l'état effectue toutes ses commandes chez eux à un tarif complètement surévalué et avec une préférence nationale (SpaceX de mémoire a 90% de recettes de commande publique vs peut être 30% pour Ariane) . Ensuite leur champion est lancé sur le marché libre, dumpe et tue la concurrence (avec la bénédiction des vendus de la commission). Certains journalistes et auteurs soutiennent que google a été lancé avec divers budgets publics à la base (DARPA, NSA, CIA, irriguant les jeunes pousses de Standford ) .
Je n'ai pas la légitimité pour plus commenter les raisons du quasi-flop de qwant, mais ne serait-ce pas un problème philosophique ? tant nous différencie des Américains : Nos universités qui sont trop déconnectées de l'industrie, de l'armée et de la finance alors qu'eux c'est l'inverse. J'ai même entendu une politicienne française, une de nos élites pensantes (malheureusement), affirmer que ce n'était pas un but de l'université de produire des travailleurs pour les entreprises privées (le "mal", pour, du point de vue de ceux qui n'y ont jamais été...), mais plutôt de travailler à l'épanouissement des gens, indépendamment de leur employabilité (sic).
Ensuite, on a un gouvernement qui tue complètement les espoirs d'existence numérique française
- en confiant les grands projets directement aux concurrent US "car ils sont meilleurs". C'est sur que sans soutien, sans financement, sans stratégie publique et sans marché, vont émerger des géants du numérique français spontanément à même de concurrencer les géants US.
- en vendant à la découpe ou en laissant vendre les fleurons français du passé (Alcatel...)
Est-ce que nos aînés ont confié toutes leurs finances et se sont mis dans la main américaine lorsqu'ils ont lancé les grands projets qui font que ce pays existe aujourd'hui ?
Je ne suis pas béat devant ce que font les Russes et la Chine (politiquement), mais je peux apprécier les coups de ceux qui savent jouer avec intelligence dans la grande Stratégie. Ok, ils sont grands, mais même les petits peuvent y arriver. Même Israël qui est un peu plus grand que la métropole du grand Paris arrive à quelque chose d'honorable sur certains projets.
Pierre Bellanger, auteur du livre « La Souveraineté numérique » (Stock, 2014) : « On s'émerveille devant des start-up qui seraient nées dans des garages, mais on oublie de dire que le garage se trouve en fait sur un porte-avions ! »
Emballage hyper clinquant
L'article met en évidence l'aspect très pompeux qui a toujours entouré cette "volonté" de donner à la France un outil français digne d'intérêt.
Cela me fait penser à l'arnaque des avions renifleurs sous Giscard.
Le patron avait défrayé la chronique pour son salaire faramineux vu les résultats obtenus.
Quant au porte parole de la caisse des Caisse des Dépôts ses propos me semblent d'une naïveté à la mesure de la suffisance française de nos élites. La technique du pied dans la porte ne semble pas être connu.
En attendant nos administrations pourraient essayer DuckDuckGo, mais là aussi c'est amerloc.
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Au bord de la faillite, Qwant obtient un sursis auprès de la Banque européenne d’investissement
Au bord de la faillite, Qwant obtient un sursis auprès de la Banque européenne d’investissement
le moteur de recherche fantoche français encore une fois sauvé du fiasco par la puissance publique
Qwant n'a jamais réussi à proposer un moteur de recherche souverain qui répond aux attentes des Français, et ce, en dépit du soutien des pouvoirs publics. Presque dix ans après un lancement retentissant, Qwant croulerait sous les dettes, ne disposerait pas des capitaux nécessaires pour rembourser ces créanciers et aurait même frôlé la faillite dernièrement. L'entreprise devait s'acquitter de deux prêts en janvier et juin 2022 (respectivement de 5 et de 10 millions d'euros) auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI). Mais par manque de liquidités, Qwant a bénéficié d'une faveur de la BEI qui a rééchelonné la dette sans attirer l'attention du public.
Lancé en grande pompe en juillet 2013, le moteur de recherche Qwant était censé devenir le "Google français" et avait promis de libérer la France et l'Europe du joug des géants asiatiques et américains de la recherche en ligne. Mais cette fougue n'a pas duré assez longtemps. S'en sont suivies dix années de gestion catastrophique et une montagne de dettes que l'entreprise peine aujourd'hui à rembourser. Les dirigeants successifs de l'entreprise n'ont pas réussi à faire de Qwant le moteur de recherche "souverain" de la France. Mais encore, des enquêtes ont révélé que Qwant s'appuyait sur des rivaux comme Bing de Microsoft pour proposer ses services.
D'après le média L'Informé, Qwant a été très proche de la faillite dernièrement. À en croire un récent rapport du média économique, Qwant devait rembourser une dette de 15 millions d'euros à la BEI cette année, mais l'entreprise ne disposait pas de ces fonds. Cependant, le moteur de recherche français a obtenu un rééchelonnement de sa dette auprès de la BEI, ce qui lui aurait évité de déposer le bilan. Alors qu’il n’a jamais décollé commercialement, Qwant continue de bénéficier de la bonne grâce des pouvoirs publics français et européens. Qwant n’a jamais atteint la rentabilité depuis sa création en 2013 et la BEI est loin d'être son seul créancier.
En effet, Qwant a été lancé sous un modèle de préservation de la vie privée et a été présenté par le gouvernement français comme l'un des piliers pour atteindre la "souveraineté numérique". Ainsi, Qwant a toujours promis qu'il ne traque pas ses utilisateurs et ne vend pas leurs données personnelles afin de garantir leur vie privée. Le jeune moteur de recherche se veut neutre dans l'affichage des résultats. Qwant a notamment bénéficié d'une subvention de plus de 20 millions d'euros de la Caisse des Dépôts pour lui permettre de concurrencer Google, et est aujourd'hui le moteur de recherche par défaut dans les administrations publiques.
En outre, l'extension du moteur de recherche pour le navigateur Mozilla Firefox fait partie de la liste des logiciels libres préconisés par l'État français dans le cadre de la modernisation globale de ses systèmes d’information où il est indiqué comme publiée sous licence MIT/X11. Le moteur en lui-même n'est pas open source. Cependant, Qwant n'a pas réussi son pari, et est encore loin d'être considéré comme un moteur de recherche souverain. Une enquête publiée le 18 mai 2020 par Le Média a révélé que Qwant ne ressemble en rien au projet initial, et ne mérite pas la couverture médiatique qui le présente comme un modèle de success-story.
Qwant dépendrait à plus de 60 % de Bing, le moteur de recherche de Microsoft, alors qu'il était censé être une alternative souveraine et respectueuse de la vie privée aux géants asiatiques et américains. Qwant s'appuie non seulement sur Bing pour fournir les résultats de recherche, mais il doit aussi sa principale source de revenus (environ 90 % de ses revenus) à Microsoft. Qwant utilise Bing Ads pour afficher de la publicité sponsorisée dans les résultats de recherche. Interrogés sur le sujet, les cadres de la société ont déclaré qu'il ne s'agit pas de publicités ciblées, mais plutôt de publicités contextualisées affichées grâce à des données anonymisées.
En outre, en 2015, la CNIL avait signifié à Qwant lors d’un contrôle que ses mesures d’anonymisation n’étaient pas suffisantes. Qwant affirme s’être améliorée depuis, mais aucun régulateur ou tiers certificateur n’est en mesure de l’attester. Pour l’heure, Qwant qui se présente comme un rival de Google dépend de Microsoft pour son moteur de recherche, sa capacité de calcul et sa régie. Pour certains, Qwant n’existe même plus. « Quand je regarde Qwant aujourd’hui, j’ai du mal à penser qu’il ne s’agit pas d’une filiale de Microsoft. Presque toutes les technologies que l’entreprise utilise viennent de Microsoft », note un critique.
Selon l'enquête, les relations de ses actionnaires et dirigeants avec des personnalités au plus haut de l'État qui lui ont permis d'avoir son statut actuel. « Sur le papier, cela pourrait passer pour une success-story. Mais en réalité, Qwant ne marche pas, ou mal. Ses résultats sont tirés principalement du moteur de recherche Bing, de Microsoft ; ils sont souvent datés, peu fiables, peu pertinents, limités en nombre. C’est le constat tiré par la Direction interministérielle du numérique (DINUM) dans une note confidentielle datée du mois d'août 2019, que s’est procuré Le Média », explique le Marc Endeweld du site Le Média.
Plusieurs enquêtes ont révélé au fil des ans que Qwant termine chaque année dans le rouge. Par exemple, en 2019, les pertes de Qwant se sont creusées de 50 %, à 23,5 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de seulement 5,8 millions d'euros. Un an plus tôt, le moteur de recherche avait perdu 13,8 millions d’euros. Malgré un chiffre d’affaires bas, et des pertes considérables répétées, Qwant a une charge salariale importante - avec un niveau de rémunération apparemment trop élevé. La société a donc décidé à l'été 2020 de se séparer du quart de son effectif. Cela devrait lui permettre de réduire ses coûts.
Cela devait lui permettre également de se concentrer sur son principal service qu'est son moteur de recherche. Avant cela, en avril 2020, la société avait procédé à un remaniement de sa direction. Ainsi, de nombreux responsables ont quitté l'entreprise en 2020 et au cours de ces derniers mois. Après les départs, en septembre 2021, de Guillaume Champeau, chargé de l'éthique et des affaires juridiques, Hugo Venturini, le CTO et Nam Ma Kim, qui s'occupait du marketing, le directeur de la stratégie Sébastien Ménard a lui aussi quitté l'entreprise en décembre. Néanmoins, les pertes pour 2020 se chiffraient à environ 13 millions d'euros.
Qwant espérait retrouver l'équilibre en 2021. Mais toujours en difficulté, il a demandé en juin 2021 à ses actionnaires d'approuver un prêt d'environ 8 millions d'euros de la part du géant chinois des télécommunications Huawei. Le financement devrait se faire via des obligations convertibles de Hubble, le fonds de capital-risque du géant chinois basé à Hong Kong. Pour rassurer les sceptiques sur la potentielle entrée de la firme chinoise au capital de Qwant, un porte-parole de la Caisse des Dépôts a déclaré qu'il s'agit d'un investissement via une obligation, ce qui n'est pas synonyme d'une entrée de Huawei dans le capital de Qwant.
Selon d'autres, Qwant ferait également face à des divisions internes qui ralentissent le projet. Le mois dernier, Guillaume Champeau, désormais directeur juridique de Clever Cloud, a laissé entendre que le mal est plus profond et a défendu le parcours de Qwant, ainsi que les investissements publics dans le projet. Il estime d'ailleurs que ces fonds étaient insuffisants. « Un jour, les médias réaliseront que Qwant n’a jamais eu un problème de surfinancement, mais de sous-financement. L’État est venu compenser le déficit d’investissements privés européens pour créer un moteur européen, dont on a besoin », a déclaré Champeau dans un tweet.
Il a ajouté : « dépendre des Américains ou des Asiatiques pour nous dire selon leurs critères à eux ce qui est intéressant et pertinent sur Internet quand on recherche de l’information, c’est un problème démocratique et stratégique. Donc oui, la puissance publique est venue abonder au maigre financement privé de Qwant, mais la réalité est qu’il aurait fallu beaucoup plus ». En 2021, Qwant aurait perdu 9,1 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 11,9 millions d’euros. Au début de l'année, l'on a appris que Qwant serait à vendre et qu'un mandat aurait été confié fin 2021 à un spécialiste des fusions-acquisitions pour dénicher des investisseurs.
Sources : Qwant, Caisse des Dépôts, CNIL, L'Informé
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Voir aussi
:fleche: Qwant serait à vendre, après neuf années de gestion catastrophique et de pertes colossales, sans être parvenu à devenir le moteur de recherche "souverain" de la France
:fleche: Qwant, le faux espoir de la French Tech ? Le moteur de recherche « souverain », mais dépendant à plus de 60 % de Bing, est au cœur d'un scandale d'État
:fleche: Le français Qwant qui rêve de détrôner le moteur de recherche de Google est dans la tourmente, les actionnaires du groupe exigeraient une nouvelle équipe managériale pour conduire sa transformation