1 pièce(s) jointe(s)
« Le projet de loi EARN IT menace le chiffrement et la liberté des internautes », prévient l'EFF
« Le projet de loi EARN IT pour scanner chaque message en ligne menace le chiffrement et donc la liberté des internautes », prévient l’EFF
À propos du texte dont un équivalent est en gestation en UE
Un groupe de législateurs a procédé à la réintroduction du projet de loi EARN IT qui « ouvre la voie à un système de surveillance massif géré par des entreprises privées chargées de casser le chiffrement », selon l’Electronic Frontier Foundation. Quel impact l’adoption dudit projet est-elle susceptible d’avoir sur la vie privée des internautes ? Une nouvelle sortie de l’Electronic Frontier Foundation donne des pistes sur le projet de loi dont un équivalent est en gestation en Union européenne.
L’intégralité de la position de l’EFF
Une campagne récemment lancée au Royaume-Uni diabolise le chiffrement en le présentant comme quelque chose que seul un criminel pourrait vouloir utiliser et le raisonnement qui fait office de socle pour le projet de loi EARN IT actuellement en discussion au Sénat américain est à peu près le même. Partout où nous nous tournons, nous trouvons des sénateurs et des têtes pensantes qui affirment que les gouvernements du monde entier doivent tenir les grandes entreprises technologiques responsables et ils disent qu'une étape importante de cette démarche est l'interdiction du chiffrement de bout en bout. Les criminels, disent-ils, ne devraient pas avoir la possibilité de protéger leurs communications d'un examen minutieux. Il n'est pas surprenant d'entendre les gouvernements invoquer la criminalité pour justifier des empiétements sur la liberté individuelle - ou, d'ailleurs, d'utiliser des mots chargés de sens comme "se cacher". Est-ce que vous vous "cachez" lorsque vous verrouillez la porte de votre maison tous les jours, simplement parce que le gouvernement n'a pas le droit d'y entrer sans mandat ? Est-ce que c'est "se cacher" que de sceller l'enveloppe de la carte que vous envoyez à votre valentine ? Même si vous acceptez qu'il s'agisse d'une dissimulation, le chiffrement de bout en bout ne sert pas uniquement, ni même principalement, à se cacher de la surveillance massive du gouvernement.
Chaque fois que les législateurs commencent à envisager la soi-disant utilisation abusive du chiffrement de bout en bout, ils feraient bien de réfléchir aux façons positives dont il est utilisé au quotidien. Beaucoup de temps est consacré (à juste titre) à la façon dont il a protégé des dénonciateurs comme Edward Snowden, mais le chiffrement de bout en bout a des utilisations vitales qui sont beaucoup plus proches de nous. La messagerie gratuite et chiffrée, par exemple, contribue à protéger les jeunes homosexuels de la violence intolérante (dans leur pays et à l'étranger, comme au Ghana). Dans le même temps, dans un monde où les agresseurs peuvent traquer leurs victimes uniquement en cachant un AirTag dans leur sac, le chiffrement de bout en bout joue un rôle direct pour aider les victimes à sortir de ces relations en leur permettant de contacter des amis pour obtenir de l'aide. Il existe autant de cas d'utilisation du chiffrement de bout en bout qu'il y a de personnes qui l'utilisent. Dire le contraire témoigne non seulement d'un manque d'imagination, mais aussi d'un discours qui ne peut être tenu que depuis une position de pouvoir et de privilège.
Nos campagnes, et l'histoire de la Free Software Foundation (FSF), montrent que nous ne voulons pas seulement demander des comptes aux grandes entreprises technologiques. Au-delà de ce terme quelque peu trompeur, nous pensons que les entreprises qui composent les "Big Tech", comme Apple, Microsoft et Amazon, entre autres, doivent être radicalement remodelées, avec pour fondement le respect de la liberté des utilisateurs. Et si nous apprécions que des entreprises comme Apple et Meta fassent beaucoup de publicité pour le chiffrement de bout en bout, nous devons nous rappeler que ces entreprises, dans l'ensemble, ne sont pas des amis de la liberté des utilisateurs. En tant qu'activistes, nous devons aider ces entreprises à comprendre que leur soutien à des technologies telles que le cryptage de bout en bout devrait être étendu à d'autres aspects importants de la liberté des logiciels et des utilisateurs.
Avec des initiatives telles que la loi EARN-IT, le Congrès ne s'en prend aux "Big Tech" que dans un sens très précis, à savoir en mettant gravement en danger la vie privée de tous les utilisateurs d'ordinateurs. Dans le même temps, toute mesure légale réglementant le cryptage aura un impact sur la mise en œuvre du cryptage dans les logiciels libres, et sur son utilisation par les utilisateurs de logiciels libres. Une fois qu'une porte dérobée est créée, nous n'avons pas le droit de spécifier comment elle est utilisée, ou par qui. Il s'agit, par définition, d'un risque de sécurité.
Dans un monde sous la loi EARN IT, le simple fait d'utiliser le chiffrement peut constituer un motif pour vous traîner devant un tribunal. En tant que militants pour la liberté des utilisateurs, l'une de nos réponses devrait être de normaliser le cryptage autant que possible. Les dénonciateurs sont importants pour de nombreux types de liberté, y compris la liberté de l'utilisateur et nous devons nous assurer que les personnes dénonçant les violations de la licence publique générale (GPL), les rootkits de gestion des restrictions numériques (DRM) ou toute autre injustice technologique ne se distinguent pas de la foule par leur utilisation du chiffrement. Le fait que les gens prennent au sérieux l'idée que seuls les criminels utilisent le chiffrement devrait nous faire réfléchir : cela signifie que nous avons échoué dans notre objectif d'apporter la vie privée à la majorité des utilisateurs et que nous devons faire plus.
La première étape pour en faire plus ? Arrêter EARN-IT dans son élan. La FSF exhorte tous ses sympathisants à contacter les membres de leur congrès local et à leur conseiller de voter contre la loi EARN-IT. Où que vous soyez dans le monde, tenez bon dans votre campagne pour défendre le droit des lanceurs d'alerte et des gens ordinaires à protéger leurs communications de la surveillance massive. Après tout, le citoyen lambda d'aujourd'hui peut être amené à devenir le dénonciateur de demain.
L’UE dans une mouvance similaire
L'UE envisage d’obliger les fournisseurs de services en ligne à scanner de façon automatique des contenus suspects dans tous les chats, messages et courriels privés, ce, de manière générale et sans distinction. L'objectif : lutter contre les abus sexuels des enfants en ligne. Le projet de loi est à controverse si l’on s’en tient à des résultats des sondages – publiés par la Commission – qui montrent que les populations y voient l’instauration d’une surveillance de masse. Le texte fera l’objet de présentation ce mois.
L'Union européenne a franchi un cap décisif dans sa lutte contre la pédophilie, la pédopornographie et toute autre forme d'abus que peuvent subir les enfants en ligne en approuvant – à mi-parcours de l’année précédente – la ePrivacy Derogation. Une majorité de membres du Parlement de l’UE avait adopté la loi qui permet aux fournisseurs de services de scanner toutes les correspondances privées. La proposition de la Commission en entente de présentation vient saler l’addition : Chatcontrol 1.0 prévoyait que la fouille des chats, messages et courriels privés soit effectuée par les fournisseurs de services en ligne de façon volontaire. Chatcontrol 2.0 (le texte en attente de présentation) les y oblige et s’applique aux communications chiffrées.
Les conséquences de la possible adoption de ce projet sont :
- toutes les conversations en ligne et tous les courriels seront automatiquement fouillés pour détecter tout contenu suspect. Rien ne reste confidentiel ou secret. Il ne sera pas nécessaire d'obtenir une ordonnance du tribunal ou d'avoir un soupçon initial pour effectuer une recherche dans les messages ;
- si un algorithme classe le contenu d'un message comme suspect, les photos privées ou intimes pourront être consultées par le personnel et les sous-traitants de sociétés internationales et les autorités policières. Ces mêmes contenus pourront être consultés par des personnes inconnues ou se retrouver entre les mains d’individus mal intentionnés ;
- les conversations intimes pourront être lues par le personnel et les sous-traitants de sociétés internationales et les autorités policières, car les filtres de reconnaissance de texte qui ciblent la "sollicitation d'enfants" signalent souvent à tort les conversations intimes ;
- des tiers pourront être faussement signalés et faire l'objet d'enquêtes pour diffusion présumée de matériel d'exploitation sexuelle d'enfants. Les algorithmes de contrôle des messages et des chats sont connus pour signaler des photos de vacances tout à fait légales d'enfants sur une plage, par exemple. Selon les autorités de la police fédérale suisse, 86 % de tous les signalements générés par des machines s'avèrent sans fondement ;
- lors d’un voyage à l'étranger, l’on peut se retrouver face à de gros problèmes. Les rapports générés par les machines sur les communications pourront être transmis à d'autres pays, comme les États-Unis, où la confidentialité des données demeure très mal encadrée, ce, avec des résultats incalculables ;
- ce serait la porte ouverte pour les services de renseignement et les pirates sur les conversations et courriels.
Source : EFF
Et vous ?
:fleche: Un Internet sur le modèle chinois, c’est-à-dire contrôlé par les gouvernements, relève-t-il de l’inéluctable ?
:fleche: Que pensez-vous des portes dérobées comme solution à l'affaiblissement du chiffrement d'un point de vue technique ? Est-ce une solution envisageable ?
Voir aussi :
:fleche: Le DOJ prévoit de frapper le chiffrement alors que le fer du « Techlash » est chaud, en espérant que la loi anti-chiffrement australienne facilitera l'adoption d'une loi similaire aux USA
:fleche: Un rapport de l'EFF révèle comment les trackers de données personnelles de la Big Tech se cachent dans les médias sociaux et les sites Web, et attaquent la vie privée des utilisateurs à chaque clic
:fleche: Le Congrès US pourrait adopter EARN IT, le projet de loi qui met fin au chiffrement en ligne, malgré l'opposition des entreprises technologiques
:fleche: Des sénateurs US présentent un projet de loi pour la protection des enfants qui sous-entend l'arrêt du chiffrement en ligne, et considéré par ses détracteurs comme un « cheval de Troie »
1 pièce(s) jointe(s)
Le projet de loi controversé EARN IT, qui autorise la fouille des messages sans mandat, est de retour
Le projet de loi controversé EARN IT, qui autorise la fouille des messages au prétexte de la lutte contre la pédocriminalité, est de retour.
Des élus tentent pour la troisième fois de le faire adopter
EARN IT (Eliminating Abusive and Rampant Neglect of Interactive Technologies) Act est un projet de loi américain qui vise à réduire les protections légales des applications et des sites Web, ce qui pourrait compromettre le chiffrement en ligne en conduisant au scan de chaque message, photo et fichier hébergé sur le web.
Dès le départ, des organisations de la protection de vie privée et des libertés civiles sur Internet, comme l’EFF et l’ACLU, ainsi que des sociétés de l’Internet, comme Signal, se sont opposées au projet de loi, arguant qu’il donnera un pouvoir démesuré aux autorités gouvernementales afin de miner sérieusement le chiffrement fort.
S'il ne fait toujours pas office de loi, un groupe de sénateurs américains tente pour la troisième fois de le faire adopter, au grand regret de l'EFF.
En apparence, le projet de loi EARN IT, vise à protéger contre la maltraitance des enfants. Mais dans sa forme initiale, le projet de loi menaçait également le chiffrement de bout en bout.
Le Congrès a essayé de faire adopter ce projet de loi au cours des deux dernières sessions et il a échoué les deux fois. Les élus n'en démordent pas et viennent remettre le projet de loi sur la table des négociations. Les formulations ont été différentes à chaque fois, mais les conséquences sont restées les mêmes. Notons par exemple qu'au lieu de parler d'affaiblissement du chiffrement, les élus ont tenté une autre approche en demandant de mettre sur pieds une fouille des messages sur l'appareil avant qu'ils ne soient chiffrés et transmis aux correspondants.
Les conséquences de la possible adoption de ce projet sont :
- toutes les conversations en ligne et tous les courriels seront automatiquement fouillés pour détecter tout contenu suspect. Rien ne reste confidentiel ou secret. Il ne sera pas nécessaire d'obtenir une ordonnance du tribunal ou d'avoir un soupçon initial pour effectuer une recherche dans les messages ;
- si un algorithme classe le contenu d'un message comme suspect, les photos privées ou intimes pourront être consultées par le personnel et les sous-traitants de sociétés internationales et les autorités policières. Ces mêmes contenus pourront être consultés par des personnes inconnues ou se retrouver entre les mains d’individus mal intentionnés ;
- les conversations intimes pourront être lues par le personnel et les sous-traitants de sociétés internationales et les autorités policières, car les filtres de reconnaissance de texte qui ciblent la « sollicitation d'enfants » signalent souvent à tort les conversations intimes ;
- des tiers pourront être faussement signalés et faire l'objet d'enquêtes pour diffusion présumée de matériel d'exploitation sexuelle d'enfants. Les algorithmes de contrôle des messages et des chats sont connus pour signaler des photos de vacances tout à fait légales d'enfants sur une plage, par exemple. Selon les autorités de la police fédérale suisse, 86 % de tous les signalements générés par des machines s'avèrent sans fondement ;
- lors d’un voyage à l'étranger, l’on peut se retrouver face à de gros problèmes. Les rapports générés par les machines sur les communications pourront être transmis à d'autres pays, comme les États-Unis, où la confidentialité des données demeure très mal encadrée, ce, avec des résultats incalculables ;
- ce serait la porte ouverte pour les services de renseignement et les pirates sur les conversations et courriels.
Face à ce retour, le défenseur des droits numériques Electronic Frontier Foundation (EFF) monte au créneau pour demander le soutien de la population afin que ce projet de loi soit botté en touche pour la troisième fois.
La perspective de l'EFF
La loi EARN IT crée une commission gouvernementale non élue, la regroupe avec le personnel chargé de l'application de la loi, puis la charge de créer des «*meilleures pratiques*» pour la gestion d'un site Web ou d'une application Internet. La loi supprime ensuite les protections légales de près de 30 ans pour les utilisateurs et les propriétaires de sites Web, permettant aux législatures des États d'encourager les poursuites civiles et les poursuites contre ceux qui ne suivent pas les «meilleures pratiques» du gouvernement.
Tant qu'ils lieront d'une manière ou d'une autre les modifications de la loi aux abus sexuels sur enfants, les législateurs des États pourront éviter les protections juridiques de longue date et adopter de nouvelles règles permettant des poursuites pénales et des poursuites civiles contre des sites Web qui ne donnent pas à la police un accès spécial aux messages des utilisateurs et aux photos. Les sites Web et les applications qui utilisent un cryptage de bout en bout pour protéger la confidentialité des utilisateurs subiront des pressions pour supprimer ou compromettre la sécurité de leurs services, ou ils feront l'objet de poursuites et de poursuites.
Si EARN IT est adopté, nous verrons probablement les législateurs des États intervenir et imposer le scan des messages et d'autres fichiers semblables au plan qu'Apple a sagement abandonné l'année dernière.
Il ne fait aucun doute que les sponsors ont l'intention que ce projet de loi scanne les messages, les photos et les fichiers des utilisateurs, et ils l'ont écrit dans cet objectif. Ils ont même suggéré un logiciel de numérisation spécifique qui pourrait être utilisé sur les utilisateurs dans un document publié l'année dernière. Le projet de loi prévoit également des allocations spécifiques pour permettre l'utilisation du cryptage pour constituer une preuve devant les tribunaux contre les fournisseurs de services.
Le langage de la proposition de loi prétendant protéger le chiffrement ne fait pas correctement son travail
Sous la pression, les parrains du projet de loi ont ajouté un libellé censé protéger le chiffrement. Mais une fois que vous regardez de plus près, c'est un jeu de coquille. Le projet de loi laisse clairement la place à l'imposition de formes de « scan côté client », qui est une méthode de violation de la vie privée des utilisateurs en envoyant des données aux forces de l'ordre directement à partir des appareils des utilisateurs, avant qu'un message ne soit chiffré. L'EFF soutient depuis longtemps que le scan côté client viole la promesse de confidentialité du chiffrement de bout en bout, même si elle permet au processus de chiffrement de se dérouler dans un sens étroit et limité. Un article de 2021 rédigé par 10 technologues de premier plan a soutenu que les scanners côté client sont un danger pour la démocratie, équivalant à des « bugs dans nos poches ».
Le logiciel de scan des conversations poussé par ce projet de loi ne fonctionne pas
Mais les preuves disponibles montrent que les logiciels de numérisation qui recherchent du matériel d'abus sexuel d'enfants, ou CSAM, sont loin d'être parfaits. Les créateurs de logiciels de numérisation disent qu'ils ne peuvent pas être entièrement audités, pour des raisons juridiques et éthiques. Mais voici les preuves jusqu'à présent :
- L'année dernière, un article du New York Times a montré comment les scanners CSAM de Google avaient faussement accusé deux pères d'envoyer de la pornographie juvénile. Même après que les pères aient été explicitement innocentés par la police, Google a maintenu leurs comptes fermés.
- Les données envoyées aux flics par le Centre national américain pour les enfants disparus et exploités (NCMEC) - l'agence gouvernementale qui sera chargée d'analyser beaucoup plus de données sur les utilisateurs si EARN IT passe - sont loin d'être exactes. En 2020, la police irlandaise a reçu 4 192 signalements du NCMEC. Parmi ceux-ci, seuls 852 (20,3 %) ont été confirmés comme étant de véritables CSAM. Seuls 9,7 % des signalements ont été jugés « exploitables ».
- Une étude de Facebook a révélé que 75 % des messages signalés par son système de scan pour détecter le matériel pédopornographique n'étaient pas «*malveillants*» et incluaient des messages comme de mauvaises blagues et des mèmes.
- LinkedIn a signalé 75 cas présumés de CSAM aux autorités de l'UE en 2021. Après examen manuel, seuls 31 de ces cas, soit environ 41 %, impliquaient des CSAM confirmés.
L'idée de soumettre des millions de personnes à de fausses accusations de maltraitance d'enfants est horrible. Le NCMEC exportera ces fausses accusations vers les communautés vulnérables du monde entier, où elles pourront être portées par des forces de police qui ont encore moins de responsabilités que les forces de l'ordre aux États-Unis. Les fausses accusations sont un prix que les partisans d'EARN IT semblent prêts à payer.
Nous avons besoin de votre soutien pour arrêter le EARN IT Act une fois de plus. Les partisans des droits numériques ont envoyé plus de 200 000 messages au Congrès pour tuer les versions antérieures de ce projet de loi. Nous l'avons battu deux fois auparavant, et nous pouvons le refaire.
Il existe actuellement des propositions dangereuses qui pourraient également imposer des systèmes de scan côté client au Royaume-Uni et dans l'Union européenne. Mais nous n'avons pas besoin de nous résigner à un monde de surveillance constante. Dans les pays démocratiques, les partisans d'un Internet libre, sécurisé et privé peuvent gagner, si nous prenons la parole maintenant.
Source : EFF
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous d'un tel projet de loi qui s'appuie sur un prétexte comme la pédocriminalité pour autoriser la fouille des messages sans mandat ? Est-il, selon vous, justifié ?
:fleche: Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, expliquer que le projet soit présenté à nouveau pour la troisième fois ?
:fleche: Comprenez-vous les craintes de l'EFF ?
Compromission de chiffrage ? Faut le dire vite...
Citation:
ce qui pourrait compromettre le chiffrement en ligne
US ou UE, c'est du pareil au même. Au nom du terrorisme ou de la pédophilie, on autorise tout.
Avec les chiffrages utilisés aujourd'hui, TLS v1.3 et FS (Forward Secrecy), à part une attaque Man In the Middle, je ne vois pas comment ils pourraient faire.
C'est quelque chose de très simple à pratiquer au niveau d'un FAI de casser une connexion SSL en se glissant au milieu, mais quand est-il du VPN ?!!
C'est foutu ! A moins d'être un état qui n'est pas la France.
Notre pays ne fait plus que dans la médiocrité, impossible pour lui de briser une connexion SSL passant par un tunnel VPN... :mrgreen:
Quelle tristesse pour notre pays qui était si grand auparavant... :calim2:
La médiocratie est en marche ! :?
1984 est (encore) de retour !
Qu'on relise Georges Horwell, "1984" et, au moins, "Politics and the English Language" (en En ICI, en Fr ICI, ça ne fait que 14 pages en En et 20 en Fr.).
Ce n'est pas en mettant un peu d'argent dans une N-ième loi contre les pédocriminels qu'on fera changer les choses.
Ce n'est pas en violant les libertés des citoyens qu'on améliorera la situation.
Si l'industrie du sexe n'était pas aussi riche et puissante et si nos politiques si imbus d'eux-mêmes, il y a longtemps qu'on aurait remédié au problème.
Pu... :furax: de politiques...
Et Me... :furax: C'est nous qui les élisons :cry:; bon ben c'est de notre faute tout ça.
Je dis ça... :zen:
1 pièce(s) jointe(s)
La loi EARN IT porte atteinte à la vie privée et à la sécurité des utilisateurs respectueux des lois.
La loi EARN IT porte atteinte à la vie privée, à la sécurité et à la sûreté des utilisateurs respectueux des lois,
d'après TechFreedom
TechFreedom a envoyé une lettre au Comité judiciaire du Sénat pour faire part de ses inquiétudes concernant la loi de 2023 sur l'élimination des abus et de la négligence rampante des technologies interactives (Eliminating Abusive and Rampant Neglect of Interactive Technologies : EARN IT Act). Comme il l'a fait lorsqu'il a été introduit dans chacune des deux dernières sessions du Congrès, le EARN IT Act porte atteinte à la vie privée, à la sécurité et à la sûreté des utilisateurs respectueux de la loi, tout en rendant plus difficile la poursuite des crimes d'abus sexuels sur les enfants.
« La loi EARN IT, telle qu'elle a été réintroduite, augmente considérablement le risque de responsabilité pour tout service qui offre un chiffrement de bout en bout. Le projet de loi prétend permettre aux entreprises d'offrir des services cryptés, mais garantit en réalité que l'offre de ces services sera considérée comme une preuve dans les affaires intentées en vertu des lois de l'État. Aucune entreprise rationnelle ne proposera le chiffrement de bout en bout s'il peut être prouvé qu'elle a été imprudente ou négligente parce qu'elle n'a pas été en mesure de détecter ou de bloquer les communications incriminées », a déclaré Ari Cohn, conseiller de TechFreedom en matière de liberté d'expression.
« Si les législateurs sont vraiment préoccupés par le fait que des adversaires étrangers et des agences gouvernementales malhonnêtes espionnent les communications privées, saper le chiffrement est la dernière chose qu'ils devraient faire », a poursuivi Cohn. Le mois dernier, Elon Musk a suscité l'indignation en affirmant que le gouvernement fédéral avait déjà eu accès aux messages directs privés des utilisateurs de Twitter. Cet accès, a ajouté Musk, n'était possible que parce que les messages directs ne sont pas cryptés. Par ailleurs, les inquiétudes concernant TikTok sont relayées par un rapport selon lequel un groupe de pirates informatiques chinois parrainé par l'État cible activement des entreprises, y compris des entreprises de médias sociaux et de télécommunications, afin de collecter des renseignements. « Contraindre les services à abandonner le chiffrement ne fait que nous rendre plus vulnérables aux ingérences gouvernementales et aux attaques d'adversaires étrangers hostiles », a fait remarquer Cohn.
Citation:
Monsieur le Président Durbin, Monsieur le Président Graham et Mesdames et Messieurs les membres de la Commission :
Nous vous écrivons pour réitérer nos vives inquiétudes concernant la loi EARN IT, telle qu'elle a été réintroduite au cours de la 118e législature. En contraignant les entreprises à abandonner le chiffrement de bout en bout, EARN IT met les communications privées de tous les utilisateurs à la merci des voleurs, des gouvernements étrangers répressifs ou hostiles, et des agences gouvernementales malveillantes dans notre pays. En outre, au lieu de faire progresser la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants (child sexual exploitation : CSE) et le matériel pédopornographique (child sexual abuse material : CSAM), EARN IT va saper les poursuites judiciaires pour ces crimes ignobles.
Tel qu'il a été introduit, EARN IT act augmente considérablement le risque de responsabilité pour tout service qui offre un chiffrement de bout en bout. En vertu de la loi EARN IT, l'utilisation du chiffrement (ou le fait de ne pas affaiblir ce chiffrement) ne peut servir de base indépendante de responsabilité. Mais la loi EARN IT autorise expressément les tribunaux à considérer l'utilisation du chiffrement comme une preuve à l'appui d'autres plaintes - y compris en vertu des lois des États qui exigent une mens rea moins élevée. Alors que les lois fédérales CSE et CSAM exigent une « connaissance réelle », les lois des États peuvent permettre une responsabilité fondée sur « l'insouciance » ou la « négligence ». Si l'utilisation par une entreprise d'un chiffrement fort qui la rend incapable de détecter et d'affaiblir le chiffrement de bout en bout n'est pas conforme à la loi EARN IT, la responsabilité de l'entreprise peut être engagée en vertu de la loi EARN IT.
Ce résultat est particulièrement troublant à la lumière des récentes inquiétudes quant à savoir qui a accès aux communications et aux données privées des Américains. Lorsqu'Elon Musk a allégué que le gouvernement fédéral avait auparavant un « accès complet » aux messages directs privés des utilisateurs sur Twitter, les membres du Congrès ont exprimé leur inquiétude. Le sénateur Ted Cruz a demandé : « Est-ce que Facebook permet aux autorités fédérales de surveiller Messenger et WhatsApp ? ». En fait, le chiffrement de bout en bout apaise l'une des préoccupations du sénateur Cruz : comme WhatsApp est chiffré de bout en bout, seuls l'expéditeur et le destinataire peuvent voir les messages. Pour fournir des assurances similaires, Musk a annoncé que Twitter chiffrerait les messages directs. « dans l'espoir de limiter l'ingérence du gouvernement ». Alors que la véracité de l'allégation de Musk a été contestée, sa prémisse est correcte : le manque de chiffrement rend de telles intrusions possibles.
Les législateurs ont également exprimé des inquiétudes quant à la manière dont des adversaires étrangers, tels que le Parti communiste chinois, pourraient obtenir des informations privées sur des citoyens américains. Alors que la plupart des préoccupations se sont concentrées sur TikTok, un rapport récent indique qu'un groupe de piratage chinois parrainé par l'État cible activement les entreprises, y compris les entreprises de médias sociaux et de télécommunications, pour collecter des renseignements10. Contraindre les entreprises à abandonner le chiffrement de bout en bout met nos communications privées en danger ; cela signifie que les informations obtenues par des acteurs malveillants ne seront pas chiffrées et donc utilisables.
Enfin, EARN IT sapera, et non facilitera, les poursuites pour les infractions CSE et CSAM. EARN IT vise clairement à forcer les entreprises à faire plus pour lutter contre le CSAM, notamment en surveillant les communications des utilisateurs et en recherchant les contenus offensants (facilité par l'abandon du chiffrement fort) transformeraient probablement leurs efforts en une action de l'État soumise au quatrième amendement. Étant donné que les entreprises privées ne peuvent pas obtenir de mandat, les preuves obtenues à partir de telles activités seraient irrecevables devant les tribunaux, ce qui permettrait aux prédateurs de se libérer. Pour éviter précisément ce résultat, le Congrès a clairement indiqué que, bien que les prestataires de services soient tenus de signaler le CSAM et le CSE au Centre national pour les enfants disparus et exploités, ils ne sont pas tenus par la loi de s'engager dans la surveillance, la recherche ou le filtrage des communications. En revanche, EARN IT forcerait les entreprises à conserver l'accès aux communications privées et autoriserait la responsabilité en vertu des lois générales des États pour contraindre la surveillance, la recherche et le filtrage. En déclenchant l'exigence du mandat du quatrième amendement, une telle coercition empêcherait la poursuite de ces crimes odieux contre les enfants - un résultat que personne ne souhaite.
Nous avons expliqué ces préoccupations - et d'autres - plus en détail, et proposé des modifications susceptibles de les améliorer dans une certaine mesure, dans notre lettre avant le balisage de EARN IT de l'année dernière. Nous avons joint cette lettre pour votre référence.15 Merci de l'attention que vous portez à ces questions importantes. Nous serions heureux d'aider votre comité à travailler à la révision de la loi EARN IT afin de garantir qu'elle facilite, plutôt que de frustrer, l'application des lois CST et CSAM, et qu'elle ne porte pas atteinte à la confidentialité, à la sécurité et à la sûreté de la loi- utilisateurs fidèles.
Cordialement
Source : TechFreedom
Et vous ?
:fleche: Qu’en pensez-vous ?
Voir aussi :
:fleche: Les politiciens US veulent interdire le chiffrement de bout en bout sur les services de messagerie tels que Telegram et Whatsapp, à travers le projet de loi EARN IT
:fleche: Le projet de loi controversé EARN IT, autorisant la fouille des messages au prétexte de la lutte contre la pédocriminalité, est de retour. Des élus tentent pour la troisième fois de le faire adopter
:fleche: USA : le projet de loi EARN IT désormais en lecture dans la Chambre des représentants. Des défenseurs des droits numériques craignent une menace sur le chiffrement et la liberté d'expression
:fleche: Le Congrès US pourrait adopter EARN IT, le projet de loi qui met fin au chiffrement en ligne, malgré l'opposition des entreprises technologiques
Le Sénat américain élabore un projet de loi visant à affaiblir le chiffrement pour lutter contre la drogue
Le Sénat américain a élaboré avec la DEA un projet de loi visant à affaiblir le chiffrement de bout en bout pour lutter contre la drogue
une initiative qui a suscité un tollé dans la communauté
La commission judiciaire du Sénat américain a adopté la semaine dernière un projet de loi controversé qui transforme de facto les sociétés Internet en argent de la lutte antidrogue. La proposition exige des plateformes de médias sociaux, des fournisseurs de communications chiffrées et d'autres services en ligne qu'ils signalent aux autorités les activités liées à la drogue. Elle est appelée "Cooper Davis Act" en hommage à un adolescent du Kansas qui est mort après avoir pris à son insu une pilule contenant du fentanyl qu'il avait achetée sur Snapchat. Elle est fortement controversée et les critiques affirment que les États-Unis viennent d'ouvrir une véritable boîte de Pandore.
Le chiffrement de bout en bout subit des attaques de la part des autorités gouvernementales et étatiques, notamment des régulateurs et des forces de l'ordre, depuis de nombreuses années. Ces dernières voient le chiffrement de bout en bout comme un outil de sécurité important, mais ordonnent essentiellement aux entreprises de casser ce chiffrement de bout en bout par tous les moyens technologiques possibles. Elles évoquent tout un tas de raisons pour justicier cette demande ; elles vont de la protection des enfants en ligne à la lutte contre le terrorisme. Bien sûr, elles font face à une opposition farouche, mais un pas important vient d'être franchi aux États-Unis.
Jeudi dernier, la commission judiciaire du Sénat américain a adopté un projet de loi qui obligerait les entreprises technologiques à signaler à la Drug Enforcement Agency (DEA : l'agence fédérale chargée de la lutte contre le trafic et la distribution des stupéfiants) les internautes soupçonnés d'être impliqués dans des activités criminelles liées à la drogue. Des responsables de la DEA auraient passé plusieurs mois à peaufiner le projet de loi avec des sénateurs clés. La commission parlementaire a voté en faveur de son adoption par 16 voix contre 5. La proposition de loi est désormais soumise au Sénat, où elle pourrait bientôt faire l'objet d'un débat et d'un vote général.
Le projet de loi est baptisé "Cooper Davis Act", ainsi nommé en hommage à un adolescent du Kansas décédé en 2021 d'une overdose de fentanyl qu'il s'est procuré sur Snapchat. Dans sa forme actuelle, le texte du projet de loi indique que : lorsqu'un internaute est soupçonné d'activités criminelles liées aux stupéfiants, la plateforme concernée est tenue d'envoyer directement à la DEA des rapports détaillés contenant des informations personnelles sur cet utilisateur. Les plateformes ou les services en ligne qui ne se conformeraient pas à la nouvelle réglementation s'exposeraient à de lourdes amendes et pourraient même voir leur responsabilité engagée.
Le projet de loi est très controversé et a suscité la colère des défenseurs de la vie privée, qui voient dans cette proposition de loi une porte ouverte à de vastes efforts de surveillance d'Internet par le gouvernement fédéral. Cela dit, les partisans du projet de loi, dont Dick Durbin (D-IL), président de la commission judiciaire du Sénat, affirment qu'il permettrait de réprimer les marchés de drogues illicites qui ont proliféré sur les plateformes de médias sociaux. Jeudi, de nombreux groupes de défense ont condamné le vote de la commission. Cody Venzke, conseiller politique principal de l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), a déclaré ce qui suit :
Citation:
Envoyé par Cody Venzke de l'ACLU
Le vote de la commission judiciaire du Sénat en faveur de l'adoption de la loi Cooper Davis est un faux pas. Ce projet de loi élargira l'accès des forces de l'ordre aux données des utilisateurs, sapera les protections offertes par les exigences constitutionnelles en matière de mandat et exacerbera les disparités raciales existantes dans la lutte contre la criminalité liée aux drogues. Les plateformes ne sont pas équipées pour devenir des informateurs de la DEA, et ce projet de loi causera probablement plus de mal qu'il n'en guérira. Nous demandons instamment au Sénat de rejeter cette approche
Selon les experts, les fournisseurs de services de messagerie chiffrés de bout en bout seraient confrontés à un choix difficile si le projet de loi était adopté. L'Electronic Frontier Foundation (EFF), une autre organisation qui a fait pression contre le projet de loi, a partagé une déclaration du directeur du contentieux de la surveillance de la fondation, Andrew Crocker. Crocker a déclaré :
Citation:
Envoyé par Andrew Crocker de l'EFF
Nous sommes déçus que le Comité judiciaire du Sénat ait avancé un projet de loi qui affaiblirait des lois sur la vie privée déjà inadéquates et menacerait le chiffrement sur lequel nous comptons tous pour rester en sécurité en ligne. Ses exigences vagues et ses sanctions pénales amèneraient les entreprises à signaler de manière excessive les utilisateurs à la Drug Enforcement Administration pour des propos innocents et protégés. Et comme le projet de loi encourage les entreprises à affaiblir le chiffrement par crainte de voir leur responsabilité engagée, il pourrait conduire à un balayage draconien des communications privées des utilisateurs. Ce projet de loi ne prévoit aucune exigence de mandat, aucune notification obligatoire et des protections limitées pour les utilisateurs, et mérite d'être rejeté par le Sénat.
En gros, les critiques de la législation ont déclaré qu'elle serait un désastre pour la vie privée sur Internet et pourrait conduire à de vastes programmes de surveillance qui contourneraient les protections du quatrième amendement pour les utilisateurs d'Internet. En raison de l'inclusion dans le projet de loi d'une responsabilité pour les entreprises technologiques qui "s'aveuglent délibérément" sur les activités liées à la drogue sur leurs plateformes, les critiques craignent également que la législation ne dissuade les entreprises de fournir des services de protection de la vie privée, tels que le chiffrement de bout en bout ou d'autres mécanismes similaires.
Meredith Whittaker, la présidente de la fondation à l'origine de l'application chiffrée populaire Signal, a attaqué le langage "volontairement aveugle" du projet de loi dans un tweet publié vendredi, déclarant : « ne pas mettre de caméras dans les chambres à coucher de tout le monde ? Ne pas suivre la localisation de tous les résidents ? Utiliser E2E ? C'est de l'aveuglement volontaire dans cette logique ». Whittaker a également déclaré que Signal ne se conformera pas au projet de loi britannique sur la surveillance de masse qui exige l'analyse obligatoire des messages avant le chiffrement. Signal quittera le marché britannique si le projet de loi est adopté.
L'UE s'est également attaquée au chiffrement de bout en bout en mai de l'année dernière. Elle a dévoilé un projet de loi qui, s'il était adopté, obligerait un large éventail de services Internet, y compris les services d'hébergement et de messagerie, à rechercher et à signaler les contenus pédopornographiques. Cela nécessiterait un accès régulier, en texte clair, aux messages privés des utilisateurs, qu'il s'agisse de courriels, de textos ou de médias sociaux. Selon les critiques du projet de loi, il s'agirait d'un nouveau système de surveillance de grande envergure, car il nécessiterait l'infrastructure nécessaire à l'analyse détaillée des messages des utilisateurs.
D'après le projet de loi de l'UE, les entreprises privées seraient chargées non seulement de trouver et d'arrêter la distribution d'images connues d'abus d'enfants, mais pourraient également être tenues de prendre des mesures pour prévenir le "grooming", ou suspicion d'abus d'enfants à l'avenir. Les critiques affirment que le projet de loi a une portée excessive, n'est pas proportionné et porte atteinte à la vie privée et à la sécurité de chacun. En critiquant le projet de loi de l'UE, l'EFF a déclaré : « en portant atteinte au chiffrement, il pourrait en fait aggraver le problème de la sécurité des enfants, au lieu de l'améliorer, pour certains mineurs ».
Sources : le projet de loi Cooper Davis Act, la déclaration de l'ACLU
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Que pensez-vous du projet de loi Cooper Davis Act du Sénat américain ?
:fleche: La mort d'un adolescent dans les conditions susmentionnées justifie-t-elle ce projet de loi ?
:fleche: Quels pourraient être les impacts de ce projet de loi sur Internet et les utilisateurs s'il venait à être adopté ?
:fleche: Pensez-vous que les entreprises pourraient résister à cette pression sur le long terme ?
Voir aussi
:fleche: L'UE déclare la guerre au chiffrement de bout en bout et exige l'accès aux messages privés sur n'importe quelle plateforme au nom de la protection des enfants
:fleche: Signal déclare qu'il ne se conformera pas à la proposition de loi britannique sur la « surveillance de masse », exigeant l'analyse obligatoire des messages avant le chiffrement
:fleche: Les politiciens US veulent interdire le chiffrement de bout en bout sur les services de messagerie tels que Telegram et WhatsApp à travers le projet de loi EARN IT
1 pièce(s) jointe(s)
Le Sénat américain adopte un projet de loi qui pourrait réduire l'accès aux applications et services chiffrés
Le projet de loi américain sur la sécurité des enfants en ligne pourrait renforcer la surveillance numérique et réduire l'accès aux services chiffrés
mais il vient d'être adopté par le Sénat
Le Congrès américain est très proche de l'adoption des deux projets de loi controversés visant prétendument à protéger les enfants sur Internet. La commission du commerce du Sénat a voté jeudi en faveur de deux projets de loi sur la protection de la vie privée et la sécurité des enfants qui ont suscité une tempête de critiques de la part des groupes de défense des libertés civiles qui estiment que ces projets de loi feront plus de mal que de bien aux enfants sur Internet. Les experts avertissent également que ces deux projets de loi rendront l'écosystème Internet moins sûr pour les enfants en renforçant la surveillance numérique et en réduisant l'accès aux services chiffrés.
Les projets de loi - Kids Online Safety Act (KOSA) et COPPA 2.0 - ont été approuvés par la commission sénatoriale du commerce jeudi, par un vote unanime. Ces deux textes visent prétendument à lutter contre la crise de santé mentale qui frappe les jeunes dans le pays et que certains législateurs accusent les médias sociaux d'avoir intensifiée. Cependant, les détracteurs de ces projets de loi affirment depuis longtemps qu'ils pourraient causer plus de mal que de bien, en obligeant par exemple les plateformes numériques de médias sociaux à collecter davantage d'informations sur les utilisateurs afin d'appliquer correctement les nouvelles règles du Congrès.
La loi KOSA est censée établir une nouvelle norme juridique pour la Commission fédérale du commerce (FTC) et les procureurs généraux des États, leur permettant de sanctionner les entreprises qui ne parviennent pas à empêcher les enfants de voir des contenus préjudiciables sur leurs plateformes. Les auteurs des projets de loi, les sénateurs Marsha Blackburn (R-TN) et Richard Blumenthal (D-CT), affirment que les projets de loi empêchent les enfants de voir des contenus qui glorifient les troubles de l'alimentation, les pensées suicidaires, la toxicomanie et les jeux d'argent. Selon eux, "ces projets de loi mettent les enfants à l'abri des dangers d'Internet".
Le projet de loi KOSA interdirait également aux enfants de 13 ans et moins d'utiliser les médias sociaux et exigerait des entreprises qu'elles obtiennent le consentement des parents avant d'autoriser les enfants de moins de 17 ans à utiliser leurs plateformes. La loi KOSA prévoit une protection explicite pour les services de soutien tels que les lignes téléphoniques d'aide contre le suicide, les écoles et les logiciels éducatifs. Un amendement au projet de loi approuvé jeudi exigerait des entreprises qu'elles fassent preuve de transparence lorsqu'elles filtrent des contenus à l'aide d'un algorithme et qu'elles donnent aux utilisateurs la possibilité de se désengager.
Cela dit, les groupes de défense des droits numériques affirment que dans sa forme actuelle, le projet de loi KOSA ne résout pas le problème contre lequel il était censé lutter. « Cela n'a aucun sens si la nature même du projet de loi exige que les services en ligne traitent les mineurs différemment des utilisateurs adultes. Pour ce faire, les plateformes et les services numériques devraient connaître l'âge de leurs utilisateurs, qu'ils soient adultes ou enfants. Le projet de loi part du principe que ce qui est bon pour certains enfants est bon pour tous les enfants », a déclaré Aliya Bhatia, analyste politique au Centre pour la démocratie et la technologie (CDDG).
Selon Bhatia, le projet de loi KOSA impose aux plateformes un devoir de diligence très large en matière de modération des contenus préjudiciables aux enfants. Cela pourrait inciter les plateformes à adopter une "politique de tolérance zéro" et à modérer potentiellement les contenus non préjudiciables dans le processus. Elle ajoute que le problème réside en partie dans le fait que les plateformes utilisent des outils de modération de contenu qui ont du mal à analyser un sens précis. Par exemple, les plateformes pourraient supprimer des contenus éducatifs sur les troubles de l'alimentation en même temps que des contenus qui en font la promotion.
« La façon dont les gens s'expriment est tellement sophistiquée et la façon dont ces outils fonctionnent ne l'est pas », Bhatia. Les critiques estiment que le projet de loi KOSA pourrait être politisé par les procureurs généraux des États, ce qui entraînerait le retrait de contenus sur les LGBTQIA+ et la santé génésique dans des États où ces informations sont déjà censurées dans les écoles et par d'autres moyens. Il pourrait empêcher les adolescents LGBTQIA+ de trouver les ressources dont ils ont besoin en ligne sans faire leur coming-out auprès de leurs parents, en raison des exigences du projet de loi en matière de consentement parental.
Les critiques estiment également que le projet de loi KOSA pourrait saper le chiffrement en exigeant des entreprises qu'elles contrôlent les comportements illicites que les utilisateurs pourraient adopter avec leurs produits et services. Le projet de loi COPPA 2.0, qui porte l'âge de protection de la loi à 16 ans, pourrait aussi obliger les entreprises à vérifier de manière plus proactive l'âge des utilisateurs. Les normes COPPA actuelles s'appliquent aux sites Web destinés aux enfants, mais l'inclusion des adolescents implique une nouvelle gamme de services. Selon les critiques, les sites Web conçus pour les adolescents sont généralement accessibles aux adultes.
« Il est difficile de se contenter de relever l'âge de la COPPA, car il est difficile d'imaginer un site Web destiné aux adolescents qui ne soit pas également destiné aux adultes. Lorsqu'il existe une obligation affirmative d'appliquer des protections aux adolescents, il faut s'atteler à la tâche de déterminer qui est un adolescent et qui est un adulte », a déclaré Bailey Sanchez, conseiller principal au sein de l'équipe Youth & Education Privacy du Future of Privacy Forum. La présidente de la commission, Maria Cantwell (D-WA), a déclaré au début de la séance jeudi que la commission entendait continuer à travailler avec les détracteurs de la loi sur ces questions.
NetChoice, un groupe technologique qui est opposé aux projets de loi KOSA et COPPA 2.0, a exhorté les législateurs à adopter un projet de loi fédéral sur la protection de la vie privée et à investir davantage dans les efforts d'application de la loi contre les abus et l'exploitation des enfants. « S'ils sont adoptés, les projets de loi KOSA et COPPA 2.0 créeront d'énormes problèmes de confidentialité et de sécurité pour les familles américaines », a déclaré Carl Szabo, vice-président et conseiller général de NetChoice, dans un communiqué. Il a suggéré que la protection des enfants en ligne soit laissée aux soins des parents et des tuteurs légaux.
« Lorsqu'il s'agit de déterminer la meilleure façon d'aider les enfants et les adolescents à utiliser Internet, ce sont les parents et les tuteurs qui devraient prendre ces décisions, et non le gouvernement. Plutôt que de violer les droits à la liberté d'expression et de confier l'éducation des enfants à des bureaucrates, nous devrions donner aux forces de l'ordre les ressources nécessaires pour faire leur travail et arrêter et condamner les mauvais acteurs qui commettent des délits en ligne contre les enfants », a déclaré Szabo. Certains partisans des projets de loi KOSA et COPPA 2.0 ont exprimé leur satisfaction après le vote du Sénat américain.
« Ensemble, les projets de loi KOSA et COPPA 2.0 contribueront à créer l'Internet que tous les jeunes méritent - un Internet qui respecte leur vie privée et leur autonomie et qui leur permet d'apprendre, de jouer et de se connecter en toute sécurité. Nous sommes impatients de travailler avec les membres des deux partis et des deux chambres à l'automne pour faire aboutir cette législation essentielle. Les enfants et les familles ne peuvent tout simplement plus attendre le Congrès », a déclaré Josh Golin, directeur exécutif du groupe de défense de la sécurité des enfants Fairplay, dans un communiqué.
Sources : Kids Online Safety Act, COPPA 2.0 (PDF)
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Que pensez-vous des projets de loi américains KOSA et COPPA 2.0 ?
:fleche: Les avantages de ces deux projets de loi l'emportent-ils sur leurs inconvénients ?
:fleche: Selon vous, les projets de loi sur la protection des enfants en ligne seront-ils efficaces ?
:fleche: À votre avis, qu'est-ce qui explique la multiplication de ces projets de loi à travers le monde ?
Voir aussi
:fleche: Des dizaines d'organisations s'opposent au projet sur la sécurité en ligne des enfants. Selon eux, il ne contribuerait pas réellement à faire d'Internet un meilleur endroit pour les enfants
:fleche: Le président des États-Unis veut interdire la publicité destinée aux enfants sur Facebook, Tiktok et d'autres plateformes
:fleche: Le Congrès US pourrait adopter EARN IT, le projet de loi qui met fin au chiffrement en ligne, malgré l'opposition des entreprises technologiques
Aux E-U, plus ça change, plus c'est pareil ... en pire.
"crise de santé mentale qui frappe les jeunes dans le pays" Qui dit ça ? À propos de quoi ?
Pour moi il y a "une crise de la santé mentale aux États-Unis" depuis toujours qui touche bien des gens (par exemple les promoteurs de ces projets).:marteau:
Ce qui m'étonne (pour les E-U.) c'est que sont indiqués "des contenus qui glorifient les troubles de l'alimentation, les pensées suicidaires, la toxicomanie et les jeux d'argent". Uniquement ? Ça m'étonnerait.
Évidemment cela entraînerait des restrictions draconiennes et espionnages pour tout le monde (faudra-t-il envoyer un scan de sa carte d'identité ?).
Pour les thèmes ci-dessus ce ne serait pas encore trop dramatique, quoique sujet à de nombreuses aberrations. L'article explique bien ça.
Mais en fait c'est beaucoup plus large (réseaux sociaux). Cela paraît aussi irréaliste que tyrannique, style "1984" d'Orwell eou "La zone du dehors" de Damasio". (←Cf. Foucault).
Vu d'ici, si ça pouvait porter un coup à la quasi-hégémonie des États-Unis sur certaines activités d'internet ...
Bizarrement la sexualité n'est pas citée, quoique pierre-y ait lu entre les lignes. Il pourrait devenir plus difficile de chercher des photos de Marilyn Monroe par exemple ou des :kiss::kiss2: ! :ptdr:
Toutefois je trouve discutable d'y mêler la question de l'éducation sexuelle.!
Par contre je ne suis pas surpris que la violence même extrême (images crues de la guerre, etc) ne soit pas citée. :(
P-S : ait trouvé ici une émoticône potentiellement suspecte : :bebe: :?
1 pièce(s) jointe(s)
La "loi sur la sécurité des enfants en ligne" ciblera les contenus transgenres, selon un sénateur américain
La "loi sur la sécurité des enfants en ligne" ciblera les contenus transgenres, et servira à "protéger les mineurs des transgenres dans la culture américaine", selon une sénatrice des États-Unis
Un projet de loi soutenu par les deux partis fait tranquillement son chemin au Congrès, et il pourrait constituer une menace importante pour les contenus LGBTQ+ en ligne.
Officiellement baptisé Kids Online Safety Act (KOSA), ce texte vise à limiter l'accès des mineurs aux médias sociaux, à contrôler les contenus qu'ils voient et à améliorer les dispositifs de protection de la vie privée et de surveillance parentale sur les plateformes sociales.
Toutefois, certaines dispositions du projet de loi ont alarmé les défenseurs des droits des personnes LGBTQ+, qui craignent qu'elles ne soient exploitées pour censurer les contenus LGBTQ+ en ligne. Cette inquiétude s'est progressivement confirmée, car plusieurs partisans clés du projet de loi ont explicitement déclaré leur intention d'utiliser ses dispositions pour cibler ce type de contenu.
Ces inquiétudes se sont concrétisées ce week-end, lorsque la principale promotrice du projet de loi, la sénatrice Marsha Blackburn, a fait une déclaration alarmante et franche sur les objectifs de la loi, déclarant qu'elle serait utilisée pour "protéger les enfants mineurs des transgenres [sic] de notre culture".
Présentée pour la première fois en février 2022, la loi KOSA a connu peu de succès jusqu'à sa récente réintroduction en mai 2023. Le projet de loi bénéficie d'un large soutien bipartisan, avec 43 coparrains répertoriés, dont 21 sénateurs démocrates. Même le président Biden a soutenu la législation en déclarant avec insistance : "Adoptez-la. Adoptez-la. Adoptez-la."
Toutefois, certaines dispositions du projet de loi auraient pu être rédigées par les plus fervents défenseurs de la cause anti-LGBTQ+, qui proposent des lois ciblées contre les personnes transgenres aux États-Unis cette année. Si de nombreux aspects de la loi KOSA sont louables - comme le fait d'inciter les plateformes de médias sociaux à réduire l'utilisation compulsive chez les mineurs et de renforcer la protection de la vie privée - certains éléments sont mûrs pour être exploités à l'encontre des contenus transgenres.
L'article qui fait le plus sourciller est le "devoir de diligence". Selon le projet de loi, les entreprises de médias sociaux sont tenues de mettre en œuvre des mesures pour prévenir et atténuer des problèmes tels que "l'anxiété, la dépression, les troubles de l'alimentation, les troubles liés à l'utilisation de substances et les comportements suicidaires". Voici un examen plus approfondi de cette section :
Bien qu'il ait été prouvé que la transition améliore la santé mentale des personnes transgenres et réduit le risque de suicide, les républicains des assemblées législatives des États américains ont avancé cette année des arguments erronés selon lesquels le fait d'être transgenre "nuit à la santé mentale des mineurs" et que l'exposition aux contenus et aux personnes transgenres est dangereuse. Par la suite, le projet de loi autorise les procureurs généraux des États à intenter des actions en justice pour forcer le respect de la loi.
Pour ceux qui ont suivi les actions des procureurs généraux des États ayant des programmes anti-transgenres cette année, l'utilisation potentielle d'une telle législation contre les personnes transgenres est tout à fait claire.
En 2022, le procureur général du Texas, Ken Paxton, a fait les gros titres en publiant une directive visant à enquêter sur tous les parents de jeunes transgenres pour maltraitance, une action qui a failli aboutir à l'enlèvement de ces enfants à leur famille. Heureusement, les tribunaux ont bloqué cette directive.
Cette année, le procureur général du Missouri, Andrew Bailey, a criminalisé l'accès aux soins de santé pour les mineurs transgenres et de nombreux adultes par décret, bien que de nombreuses parties aient été bloquées par les tribunaux dans cet État également. Récemment, sept procureurs généraux d'État ont cosigné une lettre affirmant que les marchandises LGBTQ+ pouvaient être considérées comme obscènes et préjudiciables aux mineurs. Dans le Montana, un projet de loi a failli être amendé pour interdire les "actes de transgendérisme" sur l'internet, considérés comme préjudiciables aux mineurs.
Dans ce contexte, il est facile de prévoir comment ils pourraient utiliser le nouveau projet de loi pour cibler le contenu transgenre en ligne. Il ne s'agit pas d'une simple spéculation. Les organisations anti-LGBTQ+ ont explicitement fait part de leurs intentions concernant le projet de loi.
Par exemple, dans un article intitulé "How Big Tech Turns Kids Trans", la Heritage Foundation a exprimé son soutien à la législation. Lorsque les défenseurs des droits de l'homme ont souligné que cette organisation de droite, déjà fervente partisane de KOSA, préconisait d'utiliser le projet de loi de cette manière, la Heritage Foundation a redoublé d'efforts. Elle a déclaré : "Tenir les contenus transgenres à l'écart des enfants, c'est protéger les enfants. Aucun enfant ne devrait être conditionné à penser que le fait d'endommager de façon permanente son corps sain pour essayer de devenir quelque chose qu'il ne pourra jamais être est, même de loin, une bonne idée".
Dans l'exemple le plus clair des signaux d'alarme contre cette loi, l'un des principaux sponsors du projet de loi, la sénatrice Marsha Blackburn, a déclaré que le projet de loi serait utilisé pour "protéger les enfants mineurs des transgenres [sic] dans notre culture".
Même sans mesures ciblées, le Kids Online Safety Act (KOSA) pourrait avoir des conséquences très néfastes sur les contenus LGBTQ+ en ligne. Les plateformes de médias sociaux sont déjà connues pour leur autocensure. Les rapports de GLAAD indiquent que les contenus LGBTQ+ sont souvent démonétisés, supprimés ou interdits dans l'ombre.
Pour compliquer encore le problème, certains modérateurs de contenu travaillent dans des contextes sociaux ou culturels où les activités LGBTQ+ sont soit illégales, soit stigmatisées par la société. Cette situation conduit souvent à une formation insuffisante, ce qui entraîne la suppression injustifiée de contenus LGBTQ+ légitimes.
Le KOSA institutionnaliserait ces pratiques, augmentant ainsi la probabilité d'une telle censure. Compte tenu des risques de poursuites judiciaires de la part des procureurs généraux des États, les plateformes s'engageraient probablement dans une autocensure préventive des contenus LGBTQ+.
Malgré ces implications alarmantes, l'opposition à KOSA a été étonnamment tiède, même parmi les groupes généralement considérés comme de solides alliés de la communauté LGBTQ+. Bien que plusieurs organisations LGBTQ+ aient signé une lettre d'opposition à KOSA en 2022, l'opposition s'est largement atténuée depuis.
Des sources internes à de nombreuses organisations LGBTQ+ ont informé que leur position avait évolué vers la neutralité organisationnelle. En outre, un récent rapport a révélé que lors de discussions privées avec des acteurs clés, des organisations LGBTQ+ importantes telles que GLAAD, GLSEN et PFLAG ont discrètement retiré leur opposition au projet de loi, citant des "conversations significatives avec des alliés clés".
Compte tenu du rare soutien bipartisan dont il bénéficie, ainsi que de l'appui du président Biden, le projet de loi KOSA mérite un examen minutieux. À une époque où peu d'efforts législatifs recueillent un soutien multipartite, l'attrait général du projet de loi le rend particulièrement digne d'intérêt.
Cependant, KOSA est également devenu un point de divergence troublant, opposant les militants LGBTQ+ aux organisations censées représenter leurs intérêts, ainsi qu'aux responsables démocrates qui, par ailleurs, ont été de fervents détracteurs de la législation anti-LGBTQ+. Ce clivage met en évidence le risque d'un grave faux pas de la part de ceux qui, par ailleurs, soutiennent les personnes transgenres, et pourrait avoir des conséquences néfastes pour la communauté si le projet de loi était adopté.
Note: le bureau de Marsha Blackburn, sénatrice du Tennessee, a envoyé un courriel pour contester la véracité de l'article ci-dessus :
"C'est faux. Il s'agit de deux questions distinctes qui sont prises hors contexte. KOSA n'a pas pour but de cibler ou de censurer une personne ou une communauté", a déclaré Jamie Susskind, directeur législatif de la sénatrice américaine Marsha Blackburn.
Sources : Sénatrice américaine Marsha Blackburn, Kids Online Safety Act
Et vous?
:fleche: Pensez-vous que cette sénatrice à raison de vouloir créer une loi pour censurer les contenus transgenres en ligne, ou que ce genre de lois liberticide est une honte ?
:fleche: Que pensez-vous du projet de loi Kids Online Safety Act ? Représente-t-il une réelle atteinte aux droits des personnes LGBTQ+, selon vous ?
Voir aussi
:fleche: Le projet de loi américain sur la sécurité des enfants en ligne pourrait renforcer la surveillance numérique et réduire l'accès aux services chiffrés, mais il vient d'être adopté par le Sénat
:fleche: Des dizaines d'organisations s'opposent au projet sur la sécurité en ligne des enfants. Selon eux, il ne contribuerait pas réellement à faire d'Internet un meilleur endroit pour les enfants
:fleche: Le président des États-Unis veut interdire la publicité destinée aux enfants sur Facebook, Tiktok et d'autres plateformes