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Chris Hughes, cofondateur de Facebook, appelle au démantèlement du réseau social
Chris Hughes, cofondateur de Facebook, appelle au démantèlement du réseau social,
« je suis outré que la focalisation de Mark sur la croissance l’ait conduit à sacrifier la sécurité au bénéfice des clics »
Dans un éditorial publié dans le New York Times, l’un des cofondateurs de Facebook a appelé à la dissolution du réseau social. Chris Hughes, qui a aidé Mark Zuckerberg à lancer Facebook de son dortoir à Harvard il y a 15 ans, a déclaré que la Federal Trade Commission devrait annuler l'acquisition de WhatsApp et Instagram par Facebook afin de créer une concurrence accrue sur les marchés des médias sociaux et de la messagerie.
Hughes a co-fondé Facebook en 2004 à Harvard avec Zuckerberg et Dustin Moskovitz. Il a quitté Facebook en 2007 et a déclaré dans un article de LinkedIn qu'il avait gagné un demi-milliard de dollars pour ses trois années de travail.
« Cela fait 15 ans que j'ai cofondé Facebook à Harvard et je n’ai plus travaillé pour la société depuis une décennie. Mais je ressens un sentiment de colère et de responsabilité », a déclaré Hughes dans l'article du New York Times.
Hughes avance l'argument économique selon lequel Facebook est en situation de monopole, ce qui a limité la concurrence et freiné l'innovation. Il est impossible pour les utilisateurs de passer à un autre réseau social, car il n’existe aucun concurrent sérieux. Hughes affirme qu'aucun nouveau réseau social n'a été lancé depuis 2011 et que 84% des dépenses en publicités sur les médias sociaux vont directement à Facebook. Il cite la dissolution de AT&T par la FTC dans les années 1980, ainsi que la vente de Wild Oats par Whole Foods en 2009, comme un précédent quant à la manière dont cette rupture pourrait se produire.
Pour lui, le problème avec Facebook va même bien au-delà du simple problème relatif à l’économie. Hughes avances que les algorithmes des fils d’actualité dictent le contenu que des millions de personnes voient chaque jour, ses règles de contenu définissent ce qui constitue un discours de haine, et il n’existe aucun contrôle démocratique de ces processus. La propriété de Zuckerberg sur la majorité des actions de Facebook signifie qu’il n’y a aucun contrôle interne sur son pouvoir, et qu’aucune agence gouvernementale ne se consacre à la supervision d’une entreprise comme Facebook.
« L’influence de Mark est stupéfiante, bien au-delà de toute autre personne du secteur privé ou du gouvernement. Il contrôle trois plateformes de communication principales - Facebook, Instagram et WhatsApp - utilisées par des milliards de personnes chaque jour », écrit Hughes. « Le conseil d’administration de Facebook fonctionne plus comme un comité consultatif que comme un superviseur, car Mark contrôle environ 60% des actions avec droit de vote. Mark seul peut décider comment configurer les algorithmes de Facebook pour déterminer ce que les gens voient dans leurs fils d’actualités, quels paramètres de confidentialité ils peuvent utiliser et même quels messages sont livrés. Il définit les règles permettant de distinguer les discours violents et incendiaires des discours simplement offensants, et il peut choisir de bloquer un concurrent en l'acquérant, en le bloquant ou en le copiant ».
« Mark est une personne bonne et gentille », a noté Hughes, « mais je suis outré que sa focalisation sur la croissance l’ait conduit à sacrifier sécurité et civilité au bénéfice des clics ». « Je suis déçu de moi-même et de la première équipe de Facebook pour ne pas avoir réfléchi davantage à la manière dont l’algorithme News Feed pourrait changer notre culture, influencer les élections et responsabiliser les dirigeants nationalistes. Et je suis inquiet que Mark se soit entouré d’une équipe qui renforce ses convictions au lieu de les défier ».
Des organismes de réglementation du monde entier surveillent de près les pratiques de partage de données, ainsi que les discours de haine et la désinformation sur ses réseaux. Certains législateurs américains ont également insisté pour que des mesures soient prises pour dissocier les grandes entreprises de technologie ainsi que la réglementation fédérale sur la protection de la vie privée.
« Nous sommes une nation avec une tradition de contrôle des monopoles, aussi bien intentionnés que soient les dirigeants de ces sociétés. Le pouvoir de Mark est sans précédent et anti-américain. L’Amérique a été construite sur l’idée que le pouvoir ne devrait pas être concentré dans une seule personne, car nous sommes tous faillibles. C’est pourquoi les fondateurs ont créé un système de freins et de contrepoids. Ils n’avaient pas besoin de prévoir la montée de Facebook pour comprendre la menace que représenteraient les entreprises gigantesques pour la démocratie », a estimé Hughes.
Le réseau social de Facebook compte plus de 2 milliards d'utilisateurs à travers le monde. Il possède également WhatsApp, Messenger et Instagram, chacun utilisé par plus d'un milliard de personnes. Facebook a acheté Instagram en 2012 et WhatsApp en 2014.
Hughes voudrait que Mark Zuckerberg soit tenu pour responsable des manquements de la société
Facebook a rejeté l’appel de Hughes pour que WhatsApp et Instagram soient transformés en sociétés distinctes, et a déclaré que l’accent devrait être mis sur la régulation de l’Internet. Zuckerberg sera à Paris vendredi pour rencontrer le président français Emmanuel Macron afin de discuter de la régulation de l'internet.
« Facebook accepte que la réussite implique la responsabilité. Mais vous n'imposez pas l'obligation de rendre des comptes en appelant à la dissolution d'une entreprise américaine prospère », a déclaré le porte-parole de Facebook, Nick Clegg, dans un communiqué.
« La responsabilité des entreprises de technologie ne peut être réalisée que par l'introduction laborieuse de nouvelles règles pour Internet. C'est exactement ce que Mark Zuckerberg a demandé », a-t-il continué.
Le sénateur américain Richard Blumenthal, un démocrate, a déclaré qu’il estimait que Facebook devait être démantelé et que la division antitrust du ministère de la Justice devait commencer une enquête.
Hughes a également suggéré que Zuckerberg soit tenu responsable de la confidentialité et des autres manquements de la société.
« Le gouvernement doit demander des comptes à Mark. Pendant trop longtemps, les législateurs se sont émerveillés de la croissance explosive de Facebook et ont négligé leur responsabilité de veiller à la protection des Américains et à la compétitivité des marchés. Bientôt, la Federal Trade Commission devrait infliger une amende de 5 milliards de dollars à l'entreprise, mais cela ne suffit pas. Facebook ne propose pas non plus de nommer une sorte de responsable de la protection de la vie privée. Après le témoignage de Mark au Congrès l’an dernier, il aurait fallu lui demander d’assumer vraiment ses erreurs. Au lieu de cela, les législateurs qui l'ont interrogé ont été ridiculisés et présentés comme étant trop vieux et déconnectés pour comprendre le fonctionnement de la technologie. C’est l’impression que Mark voulait que les Américains obtiennent, car cela signifie que peu de choses changeront ».
Source : tribune de Chris Hughes sur le New York Times
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ? Facebook est-il un monopole ?
:fleche: Faut-il démanteler Facebook ?
:fleche: Que pensez-vous de la suggestion de lui enlever WhatsApp et Instagram ?
:fleche: Mark Zuckerberg devrait-il être personnellement tenu pour responsable des manquements de Facebook ? Pourquoi ?
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Des politiciens se rallient derrière l'appel à la dissolution de Facebook lancé par son co-fondateur
Des politiciens se rallient derrière l'appel à la dissolution de Facebook lancé par son co-fondateur
le dénommé Chris Hughes
Chris Hughes est un Américain qui a co-fondé Facebook en 2004 à Harvard avec Zuckerberg et Dustin Moskovitz. Il a quitté Facebook en 2007 et a déclaré dans un article de LinkedIn qu'il avait gagné un demi-milliard de dollars pour ses trois années de travail. Il dit ressentir de la colère ainsi que de la responsabilité vis-à-vis de la société, car selon lui, Facebook est en situation de monopole, ce qui a limité la concurrence et freiné l'innovation. Et donc dans un éditorial publié jeudi dernier dans le New York Times, il a appelé à la dissolution du réseau social.
En réponse à cet éditorial, certains politiciens ont fait des sorties pour manifester leur soutien à Hughes. C'est le cas de la sénatrice Elizabeth Warren, une démocrate du Massachusetts et également candidate à la présidence, qui a tweeté : « Chris Hughes a raison. Les grandes entreprises technologiques d'aujourd'hui ont trop de pouvoir sur notre économie, notre société et notre démocratie. Elles ont détruit la concurrence, ont utilisé nos informations privées à des fins lucratives, ont nui aux petites entreprises et ont freiné l'innovation ».
Rohit Khanna dit Ro Khanna, le représentant des États-Unis dans le 17ème district du Congrès de Californie, a également réagi et est allé dans le même sens que Hughes qui faisait savoir que Facebook n'aurait pas dû acquérir WhatsApp et Instagram en 2012. Le sénateur démocrate Richard Blumenthal a lui aussi parlé de cette acquisition lors d'une interview : « C'est utiliser à mauvais escient cette position dominante sur le marché, comme Facebook l'a fait en acquérant des entreprises innovantes avant qu'elles ne puissent vraiment atteindre la maturité et en copiant les nouvelles technologies de manière à étouffer la concurrence et l'innovation ».
Plusieurs autres personnalités se sont elles aussi exprimées à ce sujet. L'ancien éditorialiste du Wall Street Journal, Walt Mossberg, a fait savoir dans un tweet qu'il partage l'opinion de Hughes à savoir la dissolution de Facebook et une réglementation des entités restantes en vertu d'une nouvelle loi fédérale sévère sur la protection de la vie privée.
Ceux qui veulent que le gouvernement dissolve Facebook, soutiennent que cette décision entraînerait une concurrence accrue entre les entreprises de médias sociaux, ce qui pourrait signifier plus d'options pour les consommateurs. D'autres disent également que cela pousserait la société à faire plus d'efforts en matière de protection de la vie privée. Jusque-là, on ne sait pas encore si ces différentes sorties suffiront pour faire dissoudre Facebook, mais toujours est-il que si cela se produisait, ce serait un cas rare.
Source : CBS News
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ? Facebook est-il un monopole ?
:fleche: Pensez-vous qu'il faille dissoudre Facebook ? si oui, ces différentes sorties suffiront-elles ?
Voir aussi :
:fleche: L'un des fondateurs de WhatsApp appelle à quitter Facebook suite au scandale lié à la fuite massive de données utilisées pour un profilage
:fleche: Les cofondateurs d'Instagram estiment que le démantèlement de Facebook n'est pas la bonne manœuvre contrairement à ce que préconisent les politiciens
:fleche: Chris Hughes, cofondateur de Facebook, appelle au démantèlement du RS : « le pouvoir de Mark Zuckerberg est sans précédent et anti-américain »
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Facebook se défend contre l'appel du cofondateur à la dissolution de la société
Facebook se défend contre l'appel à la dissolution du cofondateur
Selon la société, les défis ne s'évaporeront pas avec le démantèlement
Les appels au démantèlement du plus grand réseau social du monde continuent et le dernier lancé le jeudi dernier venait de Chris Hughes, un Américain qui a cofondé Facebook en 2004 à Harvard avec Zuckerberg et Dustin Moskovitz. Hughes, qui a quitté Facebook en 2007, a écrit un éditorial dans le New York Times le jeudi appelant à la dissolution de l'entreprise, car selon lui, le PDG de Facebook « s'est concentré sur la croissance, ce qui l'a poussé à sacrifier la sécurité et la civilité au profit du clic ». Chris Hughes a demandé également que Zuckerberg soit tenu responsable des atteintes à la vie privée et autres manquements au sein de l'entreprise. Facebook n’a pas tardé à réagir le même jour dans un article, en répondant que sa taille n'est pas le vrai problème et que son démantèlement ne règlerait pas les défis auxquels M. Hughes a fait allusion dans son article d’opinion.
Facebook a rejeté l’appel du cofondateur par la voix de son vice-président des affaires mondiales et des communications, Nick Clegg, qui a rédigé un article jeudi, dans lequel il a reconnu que « les entreprises devraient être tenues responsables de leurs actes ». Toutefois, M. Clegg a affirmé dans son article que les entreprises de technologie comme Facebook ne devraient pas être celles qui traitent toutes les « questions sociales, politiques et éthiques importantes » pour l’Internet.
Dans son éditorial su New York Times, Chris Hughes a déclaré que « Cela fait 15 ans que j'ai cofondé Facebook à Harvard et je n’ai plus travaillé pour la société depuis une décennie. Mais je ressens un sentiment de colère et de responsabilité ». Pour lui, le problème avec Facebook va même bien au-delà du simple problème relatif à l’économie. Il a avancé que les algorithmes des fils d’actualité dictent le contenu que des millions de personnes voient chaque jour, ses règles de contenu définissent ce qui constitue un discours de haine, et il n’existe aucun contrôle démocratique de ces processus. La propriété de Zuckerberg sur la majorité des actions de Facebook signifie qu’il n’y a aucun contrôle interne sur son pouvoir, et qu’aucune agence gouvernementale ne se consacre à la supervision d’une entreprise comme Facebook.
Il a écrit également que « L’influence de Mark est stupéfiante, bien au-delà de toute autre personne du secteur privé ou du gouvernement. Il contrôle trois plateformes de communication principales - Facebook, Instagram et WhatsApp - utilisées par des milliards de personnes chaque jour ». Pour lui, la Federal Trade Commission devrait annuler l'acquisition de WhatsApp et Instagram par Facebook afin de créer une concurrence accrue sur les marchés des médias sociaux et de la messagerie.
Certains politiciens ont fait des sorties pour manifester leur soutien à Hughes. C'est le cas de la sénatrice Elizabeth Warren, une démocrate du Massachusetts et également candidate à la présidence 2020 aux Eatats-Unis, qui a tweeté : « Chris Hughes a raison. Les grandes entreprises technologiques d'aujourd'hui ont trop de pouvoir sur notre économie, notre société et notre démocratie. Elles ont détruit la concurrence, ont utilisé nos informations privées à des fins lucratives, ont nui aux petites entreprises et ont freiné l'innovation ».
Pour rappel, la sénatrice Warren a dévoilé un plan de démantèlement de Facebook, Amazon.com Inc et Google d'Alphabet Inc et a promis de le mettre en exécution si elle était élue présidente des Etats-Unis à l’issue des élections 2020. Le plan de la sénatrice viserait à mettre fin à certaines des fusions les plus médiatisées de l'industrie, comme les combinaisons d'Amazon et Whole Foods, de Google et DoubleClick, ainsi que l'acquisition par Facebook d'Instagram et de WhatsApp. Tel est également le souhait de M. Hughes.
Mais selon Nick Clegg, démanteler Facebook, comme le demande Hughes, ne serait pas la bonne façon de procéder. « Les défis auxquels il fait allusion, écrit Clegg, y compris l'ingérence électorale et les mesures de protection de la vie privée, ne s'évaporeront pas en démantelant Facebook ou toute autre grande entreprise technologique ». M. Clegg a poursuivi en réitérant bon nombre des points de discussion habituels de Facebook : que l’entreprise a été un tremplin positif pour le monde en connectant tout le monde, en permettant aux entreprises de prospérer et aux gens de recueillir beaucoup d'argent pour des causes importantes dans le monde entier.
Le réseau social de Facebook compte plus de 2 milliards d'utilisateurs. Elle possède également WhatsApp, Messenger et Instagram, utilisés chacun par plus d'un milliard de personnes. Cette grande taille est depuis longtemps reprochée à Facebook par des politiciens, les régulateurs et les organisations de protection de vie privée. Chris Hughes a écrit à ce propos :
« Nous sommes une nation avec une tradition de contrôle des monopoles, aussi bien intentionnés que soient les dirigeants de ces entreprises. Le pouvoir de Mark est sans précédent et anti-américain ». Selon M. Hughes, « Le gouvernement doit tenir Mark responsable. Pendant trop longtemps, les législateurs se sont émerveillés de la croissance explosive de Facebook et ont négligé leur responsabilité de veiller à ce que les Américains soient protégés et à ce que les marchés soient concurrentiels ».
Nick Clegg a répondu en disant que « Facebook accepte que le succès s'accompagne de la responsabilité. Mais ce n'est pas en appelant au démantèlement d'une entreprise américaine prospère que l'on fait respecter l'obligation de rendre des comptes ». « La responsabilité des entreprises de technologie ne peut être obtenue que par l'introduction minutieuse de nouvelles règles pour l'Internet. C'est exactement ce que Mark Zuckerberg a demandé », a-t-il ajouté.
Zuckerberg a également répondu à l'éditorial pendant son séjour en France, en disant que « ma principale réaction a été que ce que [Hughes] propose que nous fassions ne va rien faire pour aider à résoudre ces problèmes ».
En effet, le PDG de Facebook a eu une réunion à Paris le vendredi dernier avec le président Emmanuel Macron pour parler de la régulation de l’Internet et notamment des réseaux sociaux. À la sortie de l’Élysée, le PDG de Facebook s'est dit « optimiste quant à la législation » que les pouvoirs publics français envisagent sur les réseaux sociaux. Il a déclaré aux journalistes que « J'ai bon espoir qu'elle pourra devenir un modèle » utilisé « dans l'Union européenne ». La France prépare une législation qui obligera les médias sociaux à supprimer plus vite de leur plateforme les insultes, le harcèlement, les propos sexistes, racistes, homophobes, antisémites, antimusulmans, haineux, injurieux.
Hughes dans son article d’opinion a affirmé qu'aucun nouveau réseau social n'a été lancé depuis 2011 et que 84 % des dépenses en publicités sur les médias sociaux vont directement à Facebook. Clegg a rejeté cet argument et a soutenu dans son article que Facebook n'est pas un monopole, en affirmant que ses revenus ne représentent que 20 % du marché publicitaire. De plus, Hughes ne comprend pas bien la loi antitrust, et ces lois sont désuètes et ne seraient pas efficaces de toute façon, a-t-il ajouté.
A propos de la taille de Facebook que Hughes critique essentiellement, Clegg a ajouté encore une fois qu’elle ne constituait pas vraiment un problème. Selon lui, c’est cette taille et cette échelle qui ont permis à Facebook d'innover et d'atteindre des milliards de personnes. Pour Clegg, éliminer le terrorisme et les contenus haineux, désamorcer les efforts des gouvernements étrangers qui tentent d'interférer dans les élections et protéger les données des utilisateurs, « Ce serait pratiquement impossible pour une petite entreprise », a-t-il écrit.
Toutefois, aucun de ces problèmes ne serait possible avec des entreprises de petite ou moyenne taille qui se livrent à une saine concurrence. Et par ailleurs, tous les problèmes que Facebook tente difficilement de résoudre sont exacerbés par l'incroyable portée de Facebook dans le monde. Aussi peut-être que les défis auxquels font face les médias sociaux, y compris la haine sur Internet, ne s'évaporeront pas avec le démantèlement des géants du numérique, mais ils seront peut-être un peu plus faciles à gérer avec une empreinte plus petite.
L'attentat de mars à Christchurch en Nouvelle-Zélande a occasionné la mort d’une cinquantaine de personnes et les vidéos de la fusillade se sont rapidement répandues sur Internet grâce à la taille, à l’échelle et aux pratiques algorithmiques des géants des médias sociaux.
Source : Reuters
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:fleche: Des politiciens se rallient derrière l'appel à la dissolution de Facebook lancé par son co-fondateur, le dénommé Chris Hughes
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Pour Mark Zuckerberg, il n'est pas question d'envisager le démantèlement de Facebook
Pour Mark Zuckerberg, il n'est pas question d'envisager le démantèlement de Facebook,
le PDG penche plutôt pour une « régulation d’internet »
Après la succession de scandales dont le point de départ était Cambridge Analytica, de nombreuses voix se sont levées pour militer en faveur du démantèlement du numéro un des réseaux sociaux.
Parmi elles, nous pouvons citer Chris Hughes, qui a aidé Mark Zuckerberg à lancer Facebook de son dortoir à Harvard il y a 15 ans. Ce dernier a déclaré que la Federal Trade Commission devrait annuler l'acquisition de WhatsApp et Instagram par Facebook afin de créer une concurrence accrue sur les marchés des médias sociaux et de la messagerie.
« L’influence de Mark est stupéfiante, bien au-delà de toute autre personne du secteur privé ou du gouvernement. Il contrôle trois plateformes de communication principales - Facebook, Instagram et WhatsApp - utilisées par des milliards de personnes chaque jour », avance le co-fondateur de Facebook. « Le conseil d’administration de Facebook fonctionne plus comme un comité consultatif que comme un superviseur, car Mark contrôle environ 60% des actions avec droit de vote. Mark seul peut décider comment configurer les algorithmes de Facebook pour déterminer ce que les gens voient dans leurs fils d’actualités, quels paramètres de confidentialité ils peuvent utiliser et même quels messages sont livrés. Il définit les règles permettant de distinguer les discours violents et incendiaires des discours simplement offensants, et il peut choisir de bloquer un concurrent en l'acquérant, en le bloquant ou en le copiant ».
Des politiciens, parmi lesquels la sénatrice Elizabeth Warren, ont également fait valoir qu’ils étaient en faveur de ce démantèlement. Dans un tweet, elle a déclaré : « Chris Hughes a raison. Les grandes entreprises technologiques d'aujourd'hui ont trop de pouvoir sur notre économie, notre société et notre démocratie. Elles ont détruit la concurrence, ont utilisé nos informations privées à des fins lucratives, ont nui aux petites entreprises et ont freiné l'innovation ».
Le démantèlement est-il une solution ? Non, d’après Facebook
Bien entendu l’idée de démantèlement était loin de faire l’unanimité. Nous pouvons évoquer par exemple Kevin Systrom et Mike Krieger, les co-fondateurs d’Instagram, qui ont quitté Facebook l’automne dernier, et ont soutenu que le démantèlement de Facebook n’est pas une solution :
« Nous vivons à une époque où la colère contre les grandes technologies a été multipliée par dix », a déclaré Systrom, l'ancien PDG d'Instagram. « Maintenant, que ce soit parce que les prix de l'immobilier dans votre quartier ont augmenté, ou parce que vous n'aimez pas l'ingérence de la Russie lors des élections, peu importe, il existe une longue liste de raisons pour lesquelles les gens sont en colère contre la technologie. Je pense que certaines sont bien fondées. Mais cela ne veut pas dire que la solution est de démanteler toutes les entreprises ».
Après une première réaction du vice-président des affaires mondiales et des communications, Nick Clegg, le PDG de Facebook a rejeté à son tour toute idée de démantèlement du groupe car cela « ne règlerait pas les problèmes » liés aux contenus ou à la vie privée, contre lesquels il dit lutter ardemment. Pour illustrer son propos, il a sorti des chiffres : Facebook a supprimé plus de 2 milliards de faux comptes en trois mois.
Zuckerberg penche plutôt pour une « régulation d’internet »
Le groupe a dit avoir désactivé immédiatement, c'est-à-dire avant même qu'ils ne deviennent actifs, 1,2 milliard de comptes au dernier trimestre 2018 et 2,2 milliards sur les trois premiers mois de 2019. Cette hausse est « due aux attaques automatisées d'acteurs malveillants (cherchant à) créer de larges volumes de comptes en même temps ».
Selon Facebook, ces comptes-là sont faciles à repérer par ses systèmes automatisés et il parvient à presque tous les supprimer avant qu'ils ne créent de «tort». Il peut s'agir de comptes destinés à envoyer des courriers indésirables par exemple.
Toutefois, le réseau social estime que 5% des comptes actuellement comptabilisés comme actifs sur la plateforme sont «faux» - c'est-à-dire par exemple qu'ils ne représentent pas une vraie personne ou une organisation - sur un total de quelque 2,4 milliards d'usagers mensuels actifs.
Plus difficiles à repérer, ils peuvent servir à relayer des campagnes de désinformation à des fins de manipulation politique, l'un des sujets qui empoisonnent Facebook. Le groupe annonce régulièrement des vagues de suppressions de comptes actifs jugés « inauthentiques ».
Oter les « contenus nocifs », « empêcher les ingérences dans les élections, nous assurer que nous avons les bons outils de confidentialité », entre autres, sont « selon moi, les sujets de société les plus importants à l'heure actuelle » et « je ne pense vraiment pas que (...) démanteler l'entreprise va les régler », a déclaré Mark Zuckerberg.
S’il ne croit pas au démantèlement de son entreprise, Mark Zuckerberg a déclaré être favorable « à une régulation d'internet » : « Je ne pense pas que les entreprises doivent prendre seules toutes les décisions sur ce qu'on peut voir ou non sur internet ».
Source : AFP
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Aux Etats-Unis, la FTC enquête sur l’entreprise de Zuckerberg
Aux Etats-Unis, la FTC enquête sur l’entreprise de Zuckerberg
Facebook est soupçonné de pratiques antitrust à cause de sa politique d’acquisition
Aux États-Unis, la politique d’acquisition de l’entreprise de Mark Zuckerberg est au cœur d’une investigation fédérale motivée par des soupçons de pratiques anticoncurrentielles. La FTC (Federal Trading Commission) est engagé dans un procédure visant à établir si les acquisitions du géant des réseaux sociaux Facebook faisaient partie d’une campagne savamment orchestrée par l’entreprise de Zuckerberg pour mettre la main sur des concurrents potentiels avant que ces derniers ne deviennent une menace, a rapporté le Wall Street Journal. Facebook a confirmé l’existence de cette procédure à son encontre la semaine dernière en marge de la publication de ses résultats financiers du deuxième trimestre 2019, sans fournir de détails.
Les enquêteurs de la FTC ont commencé à approcher les personnes qui ont fondé des entreprises rachetées ultérieurement par Facebook, ont indiqué des sources proches du dossier. Ils recherchent des éléments susceptibles de prouver que Facebook a racheté des start-ups uniquement à cause de la menace qu’elles auraient pu représenter pour le groupe plus tard. Le rachat d’Instagram pour 1 milliard de dollars en 2012 et de Whatsapp en 2014 pour 19 milliards de dollars seraient les exemples les plus flagrants de cette politique défensive visant à protéger la position dominante de la société sur le marché des réseaux sociaux.
Dans une autre affaire clôturée récemment, le régulateur a imposé une amende de 5 milliards de dollars à la firme de Menlo Park en raison de ses pratiques en matière de traitement des données personnelles de ses utilisateurs. Par ailleurs, quelques jours seulement après que le gouvernement américain ait ordonné l’ouverture d’une enquête antitrust générale contre la Big Tech, le New York Times et le Washington Post ont annoncé conjointement que Chris Hughes, le cofondateur du géant des réseaux sociaux Facebook, s’est allié aux autorités US pour le démantèlement de l’entreprise de Mark Zuckerberg.
Les détracteurs du promoteur de la cryptomonnaie Libra estiment que le gouvernement américain et les législateurs US ont pendant trop longtemps été émerveillés par la croissance fulgurante de Facebook et négligé leur responsabilité vis-à-vis de la protection des droits des Américains, mais aussi de la compétitivité des marchés. D’après eux, il est grand temps que les régulateurs demandent des comptes à Zuckerberg.
Source : Wall Street Journal
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Voir aussi
:fleche: Des politiciens se rallient derrière l'appel à la dissolution de Facebook lancé par son cofondateur, le dénommé Chris Hughes
:fleche: Démantèlement des géants US de la Tech : Sheryl Sandberg de Facebook rappelle que la Chine a aussi des poids lourds et ils ne seront pas touchés
:fleche: Facebook se défend contre l'appel à la dissolution du cofondateur. Selon la société, les défis ne s'évaporeront pas avec le démantèlement
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La FTC travaillerait sur un procès antitrust qu'elle pourrait éventuellement intenter contre Facebook
La Federal Trade Commission travaillerait sur un procès antitrust qu'elle pourrait éventuellement intenter contre Facebook,
L’agence aurait examiné les acquisitions passées de la société
Les autorités américaines de la concurrence préparent un éventuel procès antitrust contre Facebook, a rapporté le Wall Street Journal mardi. La Commission fédérale du commerce (FTC) des Etats-Unis enquête sur Facebook depuis plus d'un an pour savoir si le géant des médias sociaux a porté atteinte à la concurrence et pourrait déposer une plainte. Des sources connaissant bien l'affaire ont déclaré au Wall Street Journal que, bien que l'enquête soit terminée, une décision finale doit encore être prise sur l'opportunité d'engager des poursuites contre Facebook
Les fonctionnaires de la Commission fédérale du commerce ont commencé à monter un dossier juridique potentiel contre Facebook dans le cadre d’une enquête antitrust de l'agence engagée depuis l’année dernière, selon le Wall Street Journal. La préparation d'arguments juridiques en vue d'un éventuel procès fait souvent partie des enquêtes, mais signale également que l'agence pourrait être proche de la fin de son enquête. Il est d'usage que les autorités antitrust se préparent aux litiges dans le cadre d'une enquête, et le dépôt d'une plainte nécessiterait un vote majoritaire des cinq commissaires de la FTC.
Un procès intenté par la FTC marquerait une nouvelle escalade majeure des responsables américains dans leur campagne contre les géants technologiques américains, qui ont fait l'objet d'un examen approfondi à Washington en raison de leur position dominante sur le marché. Le ministère de la Justice se prépare à poursuivre le groupe Google d'Alphabet Inc. dans quelques semaines.
Les géants de la technologie sont aux prises avec les enquêtes tentaculaires des agences fédérales, du Congrès et des procureurs généraux des États. Le panel antitrust de la Chambre des représentants américaine prépare des recommandations pour limiter le pouvoir des entreprises technologiques comme Facebook après une enquête d'un an sur le secteur.
Mardi, un panel judiciaire du Sénat a exposé les raisons pour lesquelles Google a utilisé sa position dominante dans le domaine de la recherche et de la publicité numérique pour favoriser ses produits et nuire à la concurrence, en formulant des arguments qui pourraient être au cœur de la prochaine affaire antitrust du gouvernement contre le géant de la technologie, a rapporté Bloomberg.
Plusieurs sénateurs des deux côtés ont fait valoir lors d'une audition organisée mardi par une sous-commission du panel judiciaire du Sénat que l'unité Alphabet Inc. domine clairement les marchés des technologies de recherche, de vidéo en ligne et de publicité, et utilise ces positions au profit du reste de ses activités.
« Vous contrôlez YouTube et la recherche, qui sont les plateformes dominantes ; vous contrôlez des quantités massives de données sur les consommateurs que vous avez récoltées sur vos autres plateformes destinées aux consommateurs -- Gmail, Google Maps, G Suite, etc. », a déclaré le sénateur républicain Josh Hawley du Missouri. « Vous utilisez ensuite ces avantages dans la pile publicitaire à chaque couche, chaque couche sur laquelle vous exercez une domination. Cela ressemble à un monopole sur un monopole dans un cas classique de vente liée ».
La FTC a ouvert son enquête en cours sur Facebook en juin 2019, et en juillet de la même année, Facebook a révélé dans un rapport sur ses revenus qu'il faisait l'objet d'une enquête de la part de la FTC. Selon le Wall Street Journal, l'enquête se concentre en partie sur la question de savoir si les acquisitions passées de Facebook, comme ses accords pour Instagram et WhatsApp, ont violé les lois antitrust. L’agence veut savoir si Facebook avait effectué ces achats pour éviter une concurrence potentielle, et s'est entretenue avec les fondateurs de plusieurs sociétés rachetées par Facebook, d’après le quotidien. Politico a rapporté le mois dernier que la FTC a également pris le témoignage de Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, pour son enquête.
La FTC pourrait forcer Facebook à annuler les fusions passées ou imposer des restrictions sur la façon dont il mène ses affaires
Lors d'une audition antitrust au Congrès en juillet dernier, ces transactions sont devenues le centre d'intérêt des législateurs, qui ont interrogé Zuckerberg sur les acquisitions d'Instagram et de WhatsApp par Facebook et ont publié des documents révélant comment certains concurrents craignaient d'être écrasés par Facebook s'ils ne vendaient pas.
Défendant le comportement de Facebook lors de l’audience historique du Congrès, Zuckerberg a fait valoir que la plupart des gens ne considéreraient pas Instagram comme un concurrent au moment de l'acquisition, et qu'il n'était jamais garanti qu'elle atteindrait la taille qu'elle a sous la propriété et l'investissement de Facebook. Des e-mails internes de Facebook contredisent cependant ses affirmations, montrant que Zuckerberg avait considéré Instagram comme une menace. L'audition faisait partie d'une enquête de la sous-commission antitrust de la commission de la Chambre des représentants sur le pouvoir judiciaire, qui prépare des recommandations pour freiner le pouvoir prétendument anticoncurrentiel des géants de la Silicon Valley.
Bien que la FTC ait enquêté et approuvé les deux transactions, elle a le pouvoir de réexaminer les transactions passées et d'aller en justice pour les dénouer si elle détermine qu'elles étaient anticoncurrentielles. Le président de la FTC, Joe Simons, a déclaré l'année dernière qu'il était prêt à prendre de telles mesures, d’après Bloomberg. Facebook a continué à acquérir une large sélection de sociétés, dont Oculus VR, GIPHY et bien d'autres.
La FTC pourrait poursuivre une série d'options dans le cadre de son enquête actuelle, y compris forcer Facebook à annuler les fusions passées, imposer des restrictions sur la façon dont la société fait des affaires ou lui infliger une amende, bien que l'agence doit d'abord prouver le cas devant un tribunal ou parvenir à un accord avec Facebook.
Une amende "record" de 5 milliards de dollars de la FTC a été imposée à Facebook l'année dernière pour ses violations de la vie privée, suite à une enquête déclenchée par les révélations de Cambridge Analytica. Dans le cadre de l'accord, Facebook a également dû accepter une nouvelle surveillance légère, y compris des examens trimestriels de la protection de la vie privée.
En plus de la FTC, Facebook fait l'objet d'une enquête antitrust menée par un groupe de procureurs généraux à l'échelle nationale dirigé par la procureure générale de New York Letitia James. Les États pourraient se joindre à tout procès de la FTC contre Facebook ou poursuivre leur propre affaire contre la société.
Source : Wall Street Journal
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Le procès antitrust visant à démanteler Facebook Meta peut avoir lieu, selon la décision d'un juge américain
Le procès antitrust visant à démanteler Facebook Meta peut avoir lieu, selon la décision d'un juge américain.
La Federal Trade Commission veut forcer Facebook à revendre Instagram et de WhatsApp
L'organisme américain de surveillance de la concurrence peut engager une action en justice contre le propriétaire de Facebook, a statué un juge fédéral. Meta de Mark Zuckerberg, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, avait demandé à un tribunal de rejeter une plainte antitrust déposée par la Federal Trade Commission (FTC) pour la deuxième fois. Cependant, le juge James Boasberg a déclaré mardi que le procès révisé de la FTC devrait être autorisé à se poursuivre.
Meta a demandé le rejet de la procédure en décembre, mais Boasberg a rejeté l'appel mardi. La FTC a déposé une plainte similaire, qui a été rejetée par Boasberg en juin. Boasberg a déclaré que la FTC n'avait pas fourni suffisamment de preuves que Facebook était un monopole. La FTC a déposé un nouveau dossier en août et Boasberg a déclaré mardi qu'il contenait beaucoup plus de preuves. Une décision qui permet aux procureurs fédéraux d'essayer de prouver leurs allégations selon lesquelles Meta a illégalement abusé d'un monopole sur le marché des médias sociaux et que ses filiales Instagram et WhatsApp devraient être scindées.
« La théorie de base de la plainte reste essentiellement inchangée », a-t-il déclaré à propos de la deuxième plainte de la FTC. « Les faits allégués cette fois-ci pour renforcer ces théories, cependant, sont beaucoup plus solides et détaillés qu'auparavant, en particulier en ce qui concerne les contours du monopole présumé du défendeur ». La FTC soutient que Facebook (maintenant connu sous le nom de Meta) a utilisé une stratégie visant à « acheter et enterrer » les entreprises pour étouffer la concurrence dans l'espace des réseaux sociaux. Plus précisément, elle allègue que Facebook a acheté à la fois Instagram et WhatsApp pour les empêcher d'offrir à leurs grandes bases d'utilisateurs de nouvelles fonctionnalités qui auraient pu défier la plateforme principale de Facebook.
Un juge fédéral a rejeté une tentative de Facebook de bloquer un procès antitrust de la Federal Trade Commission contre l'entreprise. Le juge James Boasberg a décidé mardi que la FTC pouvait intenter un procès visant à forcer Facebook, qui s'appelle désormais Meta, à vendre ses filiales WhatsApp et Instagram.
« En fin de compte, il n'est pas dit que la FTC sera en mesure de prouver sa cause et de l'emporter lors d'un jugement sommaire et d'un procès. Le tribunal refuse de s'engager dans une telle spéculation et conclut simplement qu'à ce stade de la motion de rejet, où les allégations de la FTC sont considérées comme vraies, l'agence a formulé une demande plausible de réparation », a écrit Boasberg, du tribunal de district des États-Unis pour le district de Columbia.
La FTC, sous la nouvelle présidence de Lina Khan, veut forcer Meta à vendre son application de partage de photos Instagram et son service de messagerie WhatsApp dans l'un des plus grands défis que le gouvernement ait lancés contre une entreprise technologique depuis des décennies. Son action en justice accuse Meta de suivre une « voie de conduite anticoncurrentielle ».
La FTC a initialement poursuivi Facebook sous l'administration Trump, et sa plainte a été rejetée par le tribunal en juin de l'année dernière. L'agence a déposé une plainte modifiée en août, ajoutant plus de détails sur l'accusation selon laquelle la société de médias sociaux aurait écrasé ou acheté des concurrents. Les plateformes de Meta sont utilisées quotidiennement par 2,8 milliards de personnes dans le monde.
Boasberg a déclaré que cette fois-ci, la FTC avait apporté une note « beaucoup plus robuste et détaillée » dans la présentation de son cas. Il a écrit : « L'agence a également expliqué que Facebook possède non seulement un pouvoir de monopole, mais qu'il a délibérément maintenu ce pouvoir par le biais d'un comportement anticoncurrentiel – en particulier, les acquisitions d'Instagram et de WhatsApp ».
Dans sa décision, le juge a cependant déclaré que la FTC ne pouvait pas appuyer les allégations selon lesquelles Facebook aurait empêché les applications concurrentes d'accéder à sa plateforme afin de maintenir sa domination, affirmant que les politiques avaient été abandonnées en 2018.
Boasberg a cité le fait que Facebook avait initialement envisagé de concurrencer directement Instagram avant de décider de simplement acquérir l'application, une décision qui a réduit la concurrence sur le marché. Les « allégations de la FTC selon lesquelles Facebook a réduit et finalement fermé sa propre application de partage mobile après l'acquisition d'Instagram sont cohérentes avec l'affirmation selon laquelle les consommateurs auraient le choix entre un marché de services meilleur et plus large si l'acquisition n'avait jamais eu lieu », a-t-il écrit.
Le juge a également souligné que Facebook avait suivi le même chemin face à la concurrence de WhatsApp. La société « a brièvement tenté de concurrencer » WhatsApp avant de décider de l'acheter, a-t-il déclaré.
Boasberg a également noté que Zuckerberg avait écrit en 2012 qu'il était « plus inquiet au sujet des messages. WhatsApp est déjà en avance sur nous en matière de messagerie de la même manière qu'Instagram était "en avance" sur nous en termes de photos... Je paierais 1 milliard de dollars pour le rachat si nous pouvions les obtenir ». Deux ans plus tard, Facebook a racheté la société de messagerie pour 19 milliards de dollars.
L'affaire donne à Khan une chance de faire sa marque dès son premier tour en tant que régulateur fédéral. Khan a joué un rôle clé dans le lancement de la vague actuelle de contrôle antitrust des plateformes des grandes entreprises technologiques avec un article de 2017 dans le Yale Law Journal soulignant la domination d'Amazon. Khan a également aidé à diriger une enquête du Congrès de 16 mois sur les grandes entreprises technologiques tout en travaillant pour le sous-comité antitrust de la Chambre, une enquête qui a produit un rapport historique en 2020 concluant qu'Amazon, Apple, Google et Meta jouissent d'un pouvoir de monopole.
Meta avait demandé à Boasberg de rejeter la poursuite de la FTC au motif que Khan n'aurait pas dû être en mesure de voter pour approuver la nouvelle plainte, compte tenu de ses critiques passées à l'encontre des grandes entreprises technologiques. En juillet dernier, des responsables de l'entreprise ont écrit à la FTC pour demander la récusation de Khan de toutes les questions liées à la grande enseigne des médias sociaux, mais cela n'a pas dissuadé Khan de voter en août pour poursuivre le litige.
Boasberg s'est rangé du côté de la FTC, affirmant « qu'une telle affirmation manque sa cible, car Khan agissait à titre de procureur, par opposition à un rôle judiciaire, dans le cadre du vote » pour poursuivre des accusations antitrust contre Facebook. Dans l'opinion de Boasberg, quelques informations suggèrent qu'il pourrait garder l'esprit ouvert lors de l'évaluation du comportement anticoncurrentiel présumé de Facebook et s'il a affecté les consommateurs. « L'avènement d'une législation fédérale traitant de diverses préoccupations en matière de confidentialité et de publicité liées à la technologie grand public est conforme à la notion intuitive selon laquelle les consommateurs se soucient de ces problèmes et peuvent préférer des protections plus strictes dans leurs services [de réseautage social] », a-t-il écrit.
Meta a déclaré qu'elle était convaincue que l'entreprise gagnerait devant les tribunaux.
« La décision d'aujourd'hui réduit la portée du cas de la FTC en rejetant les allégations concernant nos politiques de plateforme. Elle reconnaît également que l'agence est confrontée à une "tâche difficile" pour prouver son argumentation concernant deux acquisitions qu'elle a autorisées il y a des années », a déclaré un porte-parole.
Néanmoins, la poursuite du procès signale un examen plus approfondi de Meta qui pourrait potentiellement se terminer par la scission de certains des actifs les plus précieux de l'entreprise. Cela marquerait un changement avec des conséquences monumentales pour la société à la lumière de la portée de la grande enseigne de la technologie.
Source : James Boasberg
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46 États américains demandent le rétablissement des poursuites contre le monopole de Meta
46 États américains, menés par New York, demandent le rétablissement des poursuites contre le monopole de Meta
le groupe veut relancer les poursuites engagées en 2020 pour démanteler l'entreprise
Un groupe de 46 États américains, mené par l'État de New York, a demandé lundi à une cour d'appel de rétablir une action antitrust contre Meta (anciennement Facebook inc.) en raison du préjudice permanent causé par les actions de la société. Le procès antitrust contre Meta traite surtout des acquisitions d'Instagram en 2012 et de WhatsApp en 2014 et cherche à convaincre les juges d'obliger Meta à se séparer de ses deux applications de médias sociaux. Mark Zuckerberg, PDG de Meta, avait déclaré en 2020 qu'il n'était pas question de démanteler l'entreprise.
L'appel concerne une action en justice de 2020 qui a été écrasée en raison d'une stipulation juridique concernant le moment du dépôt de la demande au tribunal. Le groupe a déclaré à la cour d'appel qu'un tribunal inférieur avait eu tort de juger qu'ils avaient attendu trop longtemps pour intenter une action. La solliciteuse générale de New York, Barbara Underwood, a déclaré qu'il était erroné de traiter les États comme des recours collectifs et de fixer des limites quant au moment où ils peuvent lancer des poursuites. Le groupe comprend Guam et le District de Columbia, mais pas l'Alabama, la Géorgie, la Caroline du Sud et le Dakota du Sud.
« Il n'y a pas eu de préjudice pour Facebook si les États ont intenté des poursuites en 2020 plutôt que quelques années plus tôt. Le délai n'était pas déraisonnable », a déclaré Underwood à un panel de trois juges de la Cour d'appel des États-Unis pour le circuit DC. Un retard déraisonnable dans les dépôts en justice peut faire l'objet de "délai de carence" qui protège les défendeurs contre les préjudices. La partie qui invoque les délais de carence fait valoir que l'opposition a "dormi sur ses droits" et retardé l'action en justice et que, par conséquent, les circonstances, les témoins ou même les preuves ne sont plus disponibles.
Underwood riposte en affirmant que l'action des États s'apparente davantage à l'application de la loi et que la clause de délai de carence n'est pas applicable. L'avocat de Meta, Aaron Panner, a déclaré que le tribunal inférieur avait eu raison de rejeter la plainte antitrust des États. « Cette conduite a eu lieu il y a plusieurs années », a déclaré Panner. « Les revendications des États étaient périmées », a-t-il ajouté. Le ministère de la Justice s'est joint à Underwood pour se ranger du côté des États, affirmant que leur affaire devait être rétablie. Elle a déclaré que le caractère anticoncurrentiel des acquisitions n'était pas visible à l'époque.
« Le caractère anticoncurrentiel des acquisitions n'était pas immédiatement apparent à l'époque. Meta a fait de fausses déclarations aux régulateurs sur ce qu'elle avait l'intention de faire avec WhatsApp. Le comportement illégal de l'entreprise n'a pas été mis en lumière avant décembre 2018, lorsque le Parlement britannique a publié des documents internes de l'entreprise liés à la façon dont Facebook traitait ses concurrents », a déclaré Underwood. Mais Panner estime que les transactions étaient "très médiatisées" et que les États auraient pu agir avant. « Toute cette conduite était tout à fait ouverte et publique à l'époque », a déclaré Panner.
« Le délai de carence existe pour empêcher ce genre de retard injuste. Les États poursuivent au nom de leurs citoyens, qui, selon eux, ont été lésés par la conduite de Meta. Cela rend leur action plus proche d'un recours collectif - où le dépôt tardif exigerait un rejet - que d'une action en application de la loi, qui est immunisée », a-t-il ajouté. Le juge Raymond Randolph, nommé par George H.W. Bush, a interrogé Panner sur les informations selon lesquelles Facebook perd des utilisateurs au profit d'autres applications. L'avocat de Meta a répondu au juge Randolph : « il s'agit d'un marché dynamique où l'entrée est importante ».
Il a cité TikTok de ByteDance, YouTube d'Alphabet et Snap comme les principaux concurrents de Meta. Panner a également a ajouté : « parfois, les faits qui sont bons pour une défense antitrust sont mauvais pour une entreprise ». Le porte-parole de Meta, Christopher Sgro, a déclaré que la société pensait que la décision du tribunal inférieur devait être maintenue. « Nous pensons que la décision de la cour de district de rejeter la plainte des États est correcte et qu'il n'y a aucune raison de la renverser », a-t-il déclaré. L'affaire est New York contre Meta Platforms Inc, 21-cv-7078, Cour d'appel des États-Unis pour le circuit DC.
Le groupe de 46 États américains a porté plainte contre Meta (alors Facebook inc.) en décembre 2020 pour des violations présumées de la législation antitrust américaine. Les conditions de l'acquisition d'Instagram et de WhatsApp par Meta sont un point important de la plainte des États. En effet, plusieurs rapports ont allégué au fils des ans que Meta a stratégiquement cherché à acheter de petits rivaux potentiels, souvent à un prix élevé pour empêcher la concurrence. En octobre 2020, un rapport sur une enquête antitrust de la Chambre aurait été retardé à deux reprises en raison de nouvelles informations sur l'acquisition d'Instagram.
Le rapport a d'abord été reporté après qu'un dénonciateur s'est présenté pour fournir de nouvelles informations sur l'accord Facebook-Instagram de 2012, dans lequel le géant des médias sociaux a acheté la startup de partage de photos pour un milliard de dollars. Le rapport a également accusé Meta d'être un monopole de réseau social qui achète, copie ou élimine les concurrents. Bien sûr, Meta a toujours nié ces allégations. En 2020, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a affirmé lors d'un témoignage devant le Congrès des États-Unis que l'entreprise a toute une série de concurrents, y compris d'autres géants technologiques.
Panner a cité TikTok de ByteDance, YouTube d'Alphabet et Snap comme les principaux concurrents de Meta. Il a défendu les acquisitions controversées en affirmant que Meta les avait aidés à passer du statut de petites entreprises insignifiantes à celui de grandes puissances. Mais des archives datant d'avant les acquisitions contredisent sa position de maintenant. La FTC (le régulateur a déposé sa propre plainte, presque identique, au même moment) et les États avaient demandé au tribunal d'obliger Meta de vendre Instagram et WhatsApp.
Le juge James Boasberg, qui instruit les deux affaires, a rejeté la plainte des États en juin 2021 au motif qu'ils avaient attendu trop longtemps pour intenter une action. Cette doctrine juridique, connue sous le nom de délai de carence, ne s'applique pas au gouvernement fédéral, et les États ont maintenant fait appel, arguant qu'elle ne devrait pas non plus s'appliquer à leur cas.
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