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Un groupe anti-vaccins poursuit Facebook, affirmant que la vérification des faits est une « censure »
Un lycéen s'administre des vaccins contre l'avis de sa mère qui s'appuyait sur une source : Facebook,
un cas qui n'est probablement pas isolé
Ethan Lindenberger, un lycéen américain de 18 ans originaire de l'Ohio, a témoigné mardi devant le Comité sénatorial de la santé, de l'éducation, du travail et des retraites. Il s'est fait des vaccins contre l'avis de sa mère qui, selon lui, n'est basé que sur une idéologie anti-vaccin propagé sur Facebook.
Devant le Comité, il a souligné l'importance de disposer d'une information « crédible ». En revanche, a-t-il déclaré, les médias sociaux ont contribué à développer les fausses croyances profondément ancrées dans sa mère, à savoir que les vaccins étaient dangereux. Plus précisément, a-t-il dit, elle s'est tournée vers les groupes anti-vaccinaux sur les médias sociaux pour obtenir des preuves qui allaient appuyer son point de vue.
Il a expliqué :
Citation:
Envoyé par Ethan
J'ai passé toute ma vie sans des vaccins contre des maladies comme la rougeole, la varicelle ou même la polio. Cependant, en décembre 2018, j'ai commencé à rattraper mes vaccinations manquées malgré la désapprobation de ma mère, ce qui a finalement mené à cette histoire, me permettant d'en parler devant vous.
Dans un entretien accordé au Washington Post mardi, Lindenberger a déclaré que Facebook, ou des sites Web liés à Facebook, étaient vraiment la seule source d'information sur laquelle sa mère se fie pour ses informations anti-vaccin.
Selon Lindenberger, le plus important était l’impact des communautés anti-vaccin de Facebook sur sa famille.
« J’ai le sentiment que si ma mère n’interagissait pas avec ces informations et qu’elle ne se laissait pas influencer par ces arguments et ces histoires, cela pourrait tout changer », a-t-il déclaré. « Toute ma famille aurait pu être vaccinée ».
Lindenberger a déclaré qu'il pensait que ses frères et sœurs plus âgés, qui sont venus avant l’ère Facebook, avaient été vaccinés. Il a déclaré que ses frères et sœurs plus jeunes n’avaient pas été vaccinés.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies forment ensemble la principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique. Les centres produisent des informations dans le but d'améliorer les décisions gouvernementales en matière de santé. Ces centres déclarent explicitement qu’il n’y a pas de lien entre les vaccins et l’autisme, et préviennent également des informations erronées qui se propagent facilement et sont disponibles en ligne.
« Je n’étais pas d’accord avec tout ce qu’il a dit », a déclaré Jill Wheeler, la mère de Lindenberger, à Associated Press. « Ils ont fait de lui le porte-drapeau de l'industrie pharmaceutique ».
Le Washington Post avait déjà fait état de la manière dont Facebook avait servi de lieu de refuge pour les parents qui rejetaient les bienfaits de la vaccination. Les législateurs et les professionnels de la santé ont exercé des pressions sur la plateforme pour disséminer des informations erronées sur les vaccins, notamment des publicités ciblées et du matériel anti-vaccination destiné aux femmes des régions où le nombre de cas de rougeole signalés était élevé.
« Nous avons pris des mesures pour réduire la diffusion d'informations fausses sur la santé sur Facebook, mais nous savons que nous avons encore beaucoup à faire », a déclaré Facebook dans un communiqué. La plateforme a déclaré qu'elle envisageait de réduire l'apparition de matériel anti-vaccination dans les résultats de recherche et les « groupes auxquels vous devriez adhérer ».
Facebook a été cité à plusieurs reprises dans le témoignage de Lindenberger devant le Congrès mardi.
- Votre mère reçoit-elle la plupart de ses informations en ligne ? A demandé le sénateur Johnny Isakson (R-Ga.).
- Oui, principalement Facebook.
- Et où obtenez-vous la plupart de vos informations ?
- Pas de Facebook. De la CDC, de l’Organisation mondiale de la Santé, des revues scientifiques, en gros des sources accréditées.
Il a témoigné que sa mère avait exprimé sa position anti-vaccination tout au long de sa vie et qu'au fil du temps, il avait commencé à remarquer que les avantages de la vaccination étaient supérieurs aux risques perçus. Cela est devenu évident lorsque sa mère partageait des vidéos et que des personnes contestaient ses affirmations dans les réponses.
« C'était vraiment frustrant pour moi », a déclaré Lindenberger à The Post. « Je savais que si je continuais à me disputer et à faire valoir mes arguments, même s’ils étaient bons, je n'irais nulle part ».
Dans son témoignage, il a déclaré avoir approché sa mère à plusieurs reprises pour tenter d'influencer son point de vue. Dans un cas, il a cité le CDC, lui faisant comprendre que celle-ci à clairement fait savoir qu'il n'y a pas de lien entre les vaccins et l'autisme. Sa mère a répondu : « C’est ce qu’ils veulent que vous pensiez ».
Dans des disputes avec sa mère, Lindenberger a déclaré qu’elle réfutait ses arguments en s’appuyant sur des informations de Facebook qui n’avaient ni réelle attribution ni soutien de la communauté scientifique. Certains des supposés faits sont des théories du complot, y compris une affirmation selon laquelle la CDC est financée par Big Pharma, qui paie l'agence pour pousser la population à se faire vacciner.
« Elle ne faisait confiance à aucune source », a-t-il déclaré au Post. « Elle pensait que les vaccins étaient un complot du gouvernement visant à tuer des enfants ».
Lindenberger a déclaré que le cas de sa mère n'était pas unique et que beaucoup étaient influencés par des informations faussement présentées sur Facebook. Ces données non fondées sont souvent complétées par des graphiques et des diagrammes qui donnent à penser que les affirmations semblent factuelles.
Le vaccin contre la rougeole ne cause pas l'autisme, même chez les enfants à haut risque
Une étude danoise suggère que le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) n’est pas associé à un risque accru d’autisme, même chez les enfants à risque élevé parce qu’ils ont un frère ou une sœur atteints de ce trouble.
Les préoccupations concernant un lien potentiel entre le vaccin ROR et l'autisme persistent depuis deux décennies, puisqu'un document controversé et finalement retiré de 1998 affirme qu'il existe un lien direct. Même si des études ultérieures n’ont pas établi de lien entre l’inoculation et l’autisme, la peur du risque pèse si lourdement sur les parents dans plusieurs communautés d’Europe et des États-Unis que les taux de vaccination ont été trop bas pour prévenir une flambée de rougeole.
Ces travaux ont été menés dans l’espoir de rassurer les personnes, de plus en plus nombreuses, qui se méfient des vaccins, alors que se multiplient les épidémies de rougeole à travers le monde.
Dans la présente étude, les chercheurs ont examiné des données sur 657 461 enfants. Au cours de cette période, 6 517 enfants ont été diagnostiqués autistes.
Les enfants qui ont reçu le vaccin ROR étaient 7% moins susceptibles de développer l’autisme que les enfants qui n’ont pas été vaccinés, ont rapporté des chercheurs dans Annals of Internal Medicine.
« Les parents ne devraient pas oublier le vaccin par crainte de l'autisme », a déclaré le Dr Anders Hviid, auteur principal de l'étude, du Statens Serum Institut de Copenhague, au Danemark.
« Les dangers de la non-vaccination comprennent une recrudescence de la rougeole, comme nous le voyons aujourd'hui sous la forme d'épidémies », a déclaré Hviid par courrier électronique.
La rougeole est un virus très contagieux qui peut être fatal. Cela commence par une fièvre qui peut durer quelques jours, suivie d'une toux, d'un nez qui coule et d'un œil rose. Une éruption cutanée se développe sur le visage et le cou, puis se propage au reste du corps. Dans les cas graves, une pneumonie et une encéphalite, une inflammation du cerveau, peuvent se développer.
Sources : Washington Post, Reuters
Et vous ?
:fleche: Pensez-vous que les réseaux sociaux contribuent à alimenter ce type d'idéologie ?
Voir aussi :
:fleche: Mark Zuckerberg va réorienter Facebook vers le chiffrement et la confidentialité, et les gens communiqueront dorénavant en groupe restreint
:fleche: Facebook vous suit toujours sur les applications Android comme Yelp, Duolingo ou Indeed, même si vous n'avez pas de compte Facebook
:fleche: Les utilisateurs américains de Facebook quittent le réseau social par millions, selon un sondage d'Edison Research
:fleche: Presque tous ceux qui croient en la théorie de la Terre plate ont commencé sur YouTube, selon une étude
Méthode scientifique et biais de confirmation
Le soucis de FB, Youtube & consor c'est la volonté de ces groupes à garder leurs utilisateurs sur leurs services le plus longtemps possible. Pour y parvenir, les posts ou les vidéos vont dans le sens des gouts et des idées de ces personnes.
Ainsi, si on est anti-vax, on a toutes les chances de voir des vidéos anti-vax.
Pour couronner le tout, les gens font des recherches allant dans le sens de leurs opinions. C'est ce qu'on appel le biais de confirmation.
Si je suis persuadé d'avoir vu un ovni, j'irai demandé des réponses aux ufologues... qui en déduiront un ovni. :ptdr:
L'exemple est simpliste mais ça fonctionne trop souvent comme cela.
Je suis contre toute interdiction. Y compris celle d'interdire quoi que se soit aux parents.
Par contre, il serait surement bénéfique d'enseigner l'esprit/la pensée critique au plus grand nombre.:aie:
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Facebook décide de mettre en quarantaine les campagnes anti-vaccins qui circulent sur sa plateforme
Facebook décide de mettre en quarantaine les campagnes anti-vaccins qui circulent sur sa plateforme,
après la médiatisation de l'affaire Ethan Lindenberger
Ethan Lindenberger, un lycéen américain de 18 ans originaire de l'Ohio, a témoigné mardi devant le Comité sénatorial de la santé, de l'éducation, du travail et des retraites. Il s'est fait des vaccins contre l'avis de sa mère qui, selon lui, n'est basé que sur une idéologie anti-vaccin propagé sur Facebook.
Devant le Comité, il a souligné l'importance de disposer d'une information « crédible ». En revanche, a-t-il déclaré, les médias sociaux ont contribué à développer les fausses croyances profondément ancrées dans sa mère, à savoir que les vaccins étaient dangereux. Plus précisément, a-t-il dit, elle s'est tournée vers les groupes anti-vaccinaux sur les médias sociaux pour obtenir des preuves qui allaient appuyer son point de vue.
Il a expliqué :
Citation:
Envoyé par Ethan Lindenberger
J'ai passé toute ma vie sans des vaccins contre des maladies comme la rougeole, la varicelle ou même la polio. Cependant, en décembre 2018, j'ai commencé à rattraper mes vaccinations manquées malgré la désapprobation de ma mère, ce qui a finalement mené à cette histoire, me permettant d'en parler devant vous.
Dans un entretien accordé au Washington Post mardi, Lindenberger a déclaré que Facebook, ou des sites Web liés à Facebook, étaient vraiment la seule source d'information sur laquelle sa mère se fie pour ses informations anti-vaccin.
Selon Lindenberger, le plus important était l’impact des communautés anti-vaccin de Facebook sur sa famille.
« J’ai le sentiment que si ma mère n’interagissait pas avec ces informations et qu’elle ne se laissait pas influencer par ces arguments et ces histoires, cela pourrait tout changer », a-t-il déclaré. « Toute ma famille aurait pu être vaccinée ».
Lindenberger a déclaré qu'il pensait que ses frères et sœurs plus âgés, qui sont venus avant l’ère Facebook, avaient été vaccinés. Il a déclaré que ses frères et sœurs plus jeunes n’avaient pas été vaccinés.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies forment ensemble la principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique. Les centres produisent des informations dans le but d'améliorer les décisions gouvernementales en matière de santé. Ces centres déclarent explicitement qu’il n’y a pas de lien entre les vaccins et l’autisme, et préviennent également des informations erronées qui se propagent facilement et sont disponibles en ligne.
La réaction de Facebook
Hier, Monika Bickert, VP, Global Policy Management chez Facebook a assuré que l’entreprise travaille à lutter contre la désinformation concernant les vaccins sur Facebook en réduisant leur distribution et en fournissant aux personnes des informations faisant autorité sur le sujet. Facebook va commencer par une série d'étapes :
- Nous allons réduire le classement des groupes et des pages qui répandent des informations erronées sur la vaccination dans le fil d’actualité et Recherche. Ces groupes et pages ne seront pas inclus dans les recommandations ou les prévisions lorsque vous tapez dans la recherche.
- Lorsque nous découvrons des annonces contenant des informations erronées sur les vaccins, nous les rejetons. Nous avons également supprimé les options de ciblage connexes, telles que « les controverses relatives aux vaccins ». Pour les comptes d'annonces qui continuent de violer nos règles, nous pouvons prendre d'autres mesures, telles que la désactivation du compte d'annonce.
- Nous ne montrerons pas et ne recommanderons pas de contenu contenant des informations erronées sur les vaccinations sur Instagram Explore ou les pages hashtag.
- Nous explorons des moyens de partager des informations éducatives sur les vaccins lorsque les gens rencontrent des informations erronées sur ce sujet.
Comment cela va-t-il fonctionner
Citation:
Envoyé par Monika Bickert
Les principales organisations mondiales de la santé, telles que l'Organisation mondiale de la santé et les centres américains de contrôle et de prévention des maladies, ont publiquement identifié des hoax relatifs aux vaccins et qui sont vérifiables. Si ces hoax relatifs aux vaccins apparaissent sur Facebook, nous agirons contre eux.
Par exemple, si un groupe ou un administrateur de page publie cette information erronée sur le vaccin, nous exclurons tout le groupe ou la page des recommandations, réduirons la distribution de ces groupes et de pages dans le fil d’actualité et la recherche et rejetterons les annonces contenant cette information erronée.
Nous souhaitons également fournir aux personnes un contexte supplémentaire leur permettant de décider de lire, de partager ou d’engager des conversations au sujet d’informations qu’ils voient sur Facebook. Nous explorons des moyens de donner aux gens des informations plus précises d'organisations de spécialistes sur les vaccins, en haut des résultats des recherches connexes, sur des pages traitant du sujet et sur des invitations à rejoindre des groupes sur le sujet. Nous aurons une mise à jour à ce sujet bientôt.
Nous sommes pleinement attachés à la sécurité de notre communauté et continuerons à développer ce travail.
Source : Facebook
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous des mesures prises par Facebook ?
Voir aussi :
:fleche: Mark Zuckerberg va réorienter Facebook vers le chiffrement et la confidentialité, et les gens communiqueront dorénavant en groupe restreint
:fleche: Facebook vous suit toujours sur les applications Android comme Yelp, Duolingo ou Indeed, même si vous n'avez pas de compte Facebook
:fleche: Les utilisateurs américains de Facebook quittent le réseau social par millions, selon un sondage d'Edison Research
:fleche: Presque tous ceux qui croient en la théorie de la Terre plate ont commencé sur YouTube, selon une étude