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Apple ferait-elle de la surenchère lorsqu'il faut réparer l'un de ses dispositifs ?
Apple ferait-elle de la surenchère lorsqu'il faut réparer l'un de ses dispositifs ?
Une enquête en caméra cachée suggère une réponse positive
Lorsqu’il faut faire réparer un iPhone, Apple n’hésite pas à saler la facture. Apple n'autorise la réparation de ses appareils que par des techniciens de l'Apple Store ou des centres de service agréés afin qu'ils restent sous garantie. Mais Apple ne se contente pas de cela : l’entreprise menace les réparateurs tiers (qui ne sont donc pas certifiés Apple) qui sont prêts à effectuer les mêmes réparations pour une fraction du prix. C’est en tout cas ce que révèle une enquête de CBC News.
Rappelons qu’Apple, comme les autres fabricants majeurs, ne fournit pas de pièces d'origine ou de manuels de réparation à des tiers qu’il n’a pas agréés. Pour justifier cet arrangement, les grandes entreprises assurent qu’il s’agit là de la seule façon de garantir un travail de réparation de haute qualité et de garder les hackers loin du logiciel exclusif qui fait marcher leurs produits.
Jason Koebler, qui couvre régulièrement les sujets relatifs à Apple, a déclaré qu'il s'agissait d'un problème courant :
« J'ai cassé mon MacBook auparavant et je l'ai apporté à Apple et ils voulaient 700 $ pour réparer l'écran. J'ai fini par le faire moi-même pour 50 $. Cela arrive tout le temps », a-t-il déclaré. « De nombreuses personnes tierces peuvent résoudre les problèmes qu'Apple ne fera pas, car ce n'est pas rentable de le faire à grande échelle, ou alors Apple préférerait faire un remplacement complet. Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles les gens ne voudraient pas avoir une autorisation de travailler, essentiellement, pour Apple, quand ils peuvent travailler pour eux-mêmes ».
Apple, qui a refusé une demande d’interview à ce sujet, a nié l'existence d'une tendance à la surcharge des clients pour les réparations.
CBC News s’est servie d’une caméra cachée pour vérifier des informations selon lesquelles il était dit aux utilisateurs d’ordinateurs Apple qu’une réparation était inutile et donc qu’il fallait acheter un nouvel ordinateur, même si des réparations mineures auraient pu remédier à ce problème.
Lorsqu’on lui a présenté un ordinateur portable MacBook Pro qui présentait un problème commun, l’écran ne s’affichant pas correctement, un employé de l’Apple Store a répondu en affirmant que l’appareil nécessiterait des réparations importantes à un coût supérieur à 1 200 dollars.
Lorsqu'il lui a été demandé s'il y avait une solution moins coûteuse pour la réparation, l'employé de l'Apple Store a répondu par la négative.
« Ce coût est très proche du coût d'achat d'un nouvel ordinateur en termes de réparation en magasin, pas vrai ?», a déclaré l'employé.
La panne à 1200 dollars chez Apple qui ne coûte rien ailleurs
Louis Rossmann est propriétaire d'un petit magasin de réparation d'ordinateurs sur la First Avenue à Manhattan, du type classé par « non autorisé » par Apple.
Rossmann a commencé à faire de la réparation d’ordinateurs un passe-temps à l'université. Désormais, il fait des millions de vues sur YouTube avec ses didacticiels dans lesquels il apprend aux internautes à réparer leurs ordinateurs et leurs téléphones.
Lorsqu’il lui a été présenté l’ordinateur en panne dont les frais de réparation ont été estimés à 1 200 dollars par l’Apple Store de Toronto, Rossmann a identifié une broche qui aurait dû être connectée au rétroéclairage de l'ordinateur portable et qui n’établissait plus de contact.
Après l’avoir ajustée, le problème semblait résolu. Et Rossmann a déclaré que « Si quelqu'un voulait que je rétablisse le contact avec une broche, je ne lui ferais pas payer ». Il a ajouté qu'il demanderait entre 75 et 150 dollars à ses clients s'ils souhaitaient remplacer l'intégralité de la broche.
Lorsqu'Apple a été invitée à réagir à l'incident et à de nombreuses allégations de comportement similaire au sein de l'entreprise, la société a refusé de désigner un porte-parole. Cependant, elle a publié une déclaration affirmant que leurs clients étaient mieux servis par les « experts certifiés d'Apple utilisant des pièces d'origine » et a réfuté les allégations selon lesquelles elle fait de la surenchère systématique des coûts de réparation.
Intervient alors le Right To Repair
Le mouvement Right To Repair (« droit à réparer ») vise à ouvrir les réseaux de réparations étroitement contrôlés d'Apple et d'autres fabricants de haute technologie.
« Le droit de réparer, c'est l'idée que vous pouvez réparer vos propres objets ou les apporter à un magasin local pour les faire réparer », a déclaré Kyle Wiens, cofondateur d’iFixit. La structure, qui emploie 125 personnes, dispose d’un chiffre d’affaires de 20 millions de dollars par an en vendant en ligne du matériel et des manuels de réparation qui apportent des solutions aux difficultés rencontrées par des sociétés telles qu’Apple.
« Autrefois, si vous achetiez quelque chose, vous pouviez le réparer quand vous en aviez besoin et, avec le temps, nous avons perdu cette capacité, qu'il s'agisse d'un aspirateur, d'un téléviseur ou d'un ordinateur portable. C'est de plus en plus difficile d’avoir accès aux informations dont vous avez besoin ou aux magasins locaux pour obtenir les pièces », a-t-il continué.
En plus de créer des obstacles pour les manuels et les instructions de réparation, Wiens a déclaré qu’Apple avait également utilisé des astuces physiques sur des appareils pour empêcher les réparations faciles.
Il a ajouté qu’elles incluaient le collage des piles en place, l’utilisation de son propre type de vis et la reprogrammation de son système d’exploitation afin d’empêcher le remplacement non autorisé de boutons d’accueil sur ses iPhone.
« Ils veulent rendre les appareils plus difficiles à ouvrir pour les gens normaux avec les outils dont ils disposent déjà », a-t-il déclaré. « Cela découle de la mentalité selon laquelle ils sont le centre de l'univers et que personne d'autre ne soit autorisé à faire quoique ce soit avec leurs produits ».
« Comme Apple écrit le manuel, il en détient les droits d'auteur. Par conséquent, si vous publiez ce manuel en ligne, Apple vous obligera à le retirer en vous menaçant d’une action en justice », a déclaré Wiens, ajoutant que ces dommages pourraient s'élever à 150 000 $ par incident.
« Ces menaces juridiques ont vraiment mis un frein aux informations de réparation en ligne », a-t-il regretté.
Source : CBC
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Çaaa y est, v'la la police de la langue !
Citation:
Envoyé par
Pomalaix
Bon, désolé que ça tombe sur vous, mais "dispositif" n'est absolument pas un terme adapté.
Dans le cas présent, il s'agit tout simplement de réparer un produit, un appareil, un engin, une machine, mais certainement pas un "dispositif".
(Et on ne dit pas non plus un "périphérique", comme on le voit parfois, quand il s'agit d'un téléphone portable ou autre appareil absolument autonome)
Çaaa y est, v'la la police de la langue !
D'abord, restons précis, j'ai pas employé le mot dispositif, j'ai employé le mot device, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Device est un mot couramment utilisé notamment dans la conception web (pardon, toile) pour désigner un ensemble d'équipements informatiques. On parlera ainsi de "pages web (pardon, pages toile) responsive visibles sur tous les devices" (PC (pardon, OP, ordinateur personnel), tablettes, smartphones (pardon, téléphones intelligents), etc.).
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens (si, si) que vous allez m'objecter l'emploi du mot responsive. J'en suis infiniment désolé pour vous mais si vous venez parler de pages web (pardon, pages toile) réactives à quelqu'un qui travaille dans le web (pardon, la toile), il risque de vous demander ce que vous voulez dire par là. Par contre, responsive, il comprendra tout de suite.
Ensuite, j'ai pas parlé de périphérique ; je vois donc pas pourquoi vous la ramenez avec ça.
Et qu'est-ce qu'un périphérique ? Si j'utilise une imprimante sans PC (pardon, OP, ordinateur personnel), comme photocopieuse, ce n'est donc plus un périphérique mais un appareil autonome. Un périphérique est un device asservi à un autre, point, et ça, ça varie selon l'usage qui en est fait. Il serait idiot de décider in abstracto (vous acceptez les latinismes ? Si oui, pourquoi ? Et pourquoi ne pas accepter les anglicismes, alors ?) quel device est un périphérique et quel device n'en est pas un.
Au fait, où étiez-vous ces dix dernières années quand il s'agissait de fustiger tous les articles et commentaires de ce forum utilisant des mots impropres selon vous ?
Enfin, j'aime pas votre ton de prof de primaire avec vos "On dit/On ne dit pas" et je vous dénie tout droit et compétence de dire quels mots je dois employer ou non.
Bien à vous.
Il semblerait que l'Italie partage les vues de l'auteur de l'article sur les pratiques commerciales d'Apple...
Il semblerait que l'Italie partage les vues de l'auteur de l'article sur les pratiques commerciales d'Apple (mais pas que) :
Obsolescence programmée: amendes en Italie contre Apple et Samsung (RTBF Info)
Apple et Samsung sanctionnées en Italie pour obsolescence programmée (Le Monde)
C'est déjà ça !