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Google décide d'accélérer la fermeture de Google+ après la découverte d'un nouveau bogue
Google France annonce la fermeture de sa page Google+
un aveu de l'échec du réseau social du géant de la recherche en ligne ?
Google+, le réseau social de Google, est un vrai paradoxe. De nombreux mécanismes ont été mis en place pour qu’il puisse avoir un grand nombre d’utilisateurs, par exemple, chaque personne qui crée un compte Gmail est automatiquement inscrite à Google+. Pourtant, force est de constater que ces mécanismes n’ont servi qu’à gonfler le nombre de comptes. Des utilisateurs actifs sur Google+, il y en a très peu et de moins en moins. Et apparemment, cette tendance semble se confirmer avec l’annonce faite la semaine dernière par Google France. En effet, la filiale française de Google a annoncé qu’elle se retire purement et simplement du réseau social créé par sa maison mère.
Dans le post sur son compte Google+, la filiale a, par le biais de liens permettant d’accéder à ses comptes sur Twitter et Facebook, exhorté tout internaute voulant suivre l’actualité de Google France à se diriger vers ces deux réseaux sociaux. La filiale n’a pas manqué d’adresser ses remerciements aux internautes pour leurs contributions au cours des longues années ou elle a été active sur Google+.
Bien évidemment, ce serait un peu trop précipité de prophétiser la mort de Google+ juste sur la base de cet événement. Il ne s’agit que de la filiale d’un pays qui, de toutes les manières, n’était pas trop portée sur la communication par Google+. On peut se faire une idée du « désintérêt apparent » de la filiale française pour Google+ en regardant à quelle fréquence les posts sont publiés. Avant le post annonçant le retrait de la filiale du réseau social, le plus récent post date de 47 semaines. Presque un an d’inactivité, donc la nouvelle de la fermeture du compte Google+ de la filiale est peut-être sans grande surprise.
Les avis des internautes sur la question sont assez variés. Pendant que certains se questionnent sur la maigreur de l’activité de la filiale sur le réseau social qu’ils imputent à un manque de community managers compétents, d’autres ont condamné la décision de retrait en rappelant que le réseau ne pourrait qu’aller mal si les filiales de Google fuyaient leurs responsabilités de la sorte. D’autres encore se sont empressés de rappeler le principe du « first takes all » qui veut que le premier dans un secteur s’en adjuge le monopole quasi incontestable.
Ils ont rappelé Amazon avec le cloud, Facebook avec le social et Google avec la recherche. Chacune de ces trois entreprises dans son domaine a été à un moment ou à un autre une pionnière, apportant une nouvelle manière de considérer le domaine, de nouvelles pratiques et de nouvelles compétences qui lui a valu l’hégémonie qu’on lui connaît aujourd’hui. Toutefois, une interrogation semble ne pas trouver de réponse satisfaisante depuis plusieurs années. Google revendique avoir plus d’un demi-milliard de comptes sur son réseau social. Mais alors, comment s’explique le nombre ridiculement bas d’utilisateurs actifs ?
Source : Google France
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après une faille de sécurité qui pourrait avoir affecté 500 000 comptes
C'est une nouvelle qui ne va probablement décevoir personne, mais il est peut-être important de l'annoncer : Google a décidé de fermer la version grand public de son réseau social Google+. Enfin, on s'y attendait étant donné que le réseau social n'a jamais pu décoller bien qu'il dispose d'une importante base d'utilisateurs potentiels ; chaque personne qui crée un compte Gmail étant automatiquement inscrite à Google+.
Ce qui est toutefois important, c'est la raison pour laquelle Google a décidé de fermer son réseau social ; ce sur quoi l'entreprise a écrit dans un billet de blog en faisant très attention aux mots utilisés pour l'expliquer : une faille de sécurité !
Au début de cette année, Google a lancé une initiative appelée Project Strobe, dont l'objectif est d'examiner, entre autres, l'accès des développeurs tiers aux données de comptes Google et d'appareils Android. Dans le cadre de cet effort, Google s'est penché sur la sécurité des API Google+ et son examen a révélé qu'un bogue dans une API Google+ permettait aux applications d'accéder à des données utilisateurs qui n'étaient « pas marquées publiques » - pour reprendre les termes de Google ; des données qui étaient donc privées en quelque sorte.
Dans son billet de blog, Google explique cependant que « ces données sont limitées aux champs statiques et facultatifs du profil Google+, y compris le nom, l'adresse e-mail, la profession, le sexe et l'âge » de l'utilisateur et « n'incluent pas les autres données que les utilisateurs ont publiées ou connectées à Google+ ou à tout autre service ». C'est-à-dire que ne sont pas concernées les données comme « les publications Google+, les messages, les données de compte Google, les numéros de téléphone ou le contenu de G Suite. »
D'après Google, 438 applications pourraient avoir utilisé l'API en question, mais seuls 500 000 comptes Google+ ont potentiellement été affectés par ce bogue. L'entreprise assure également n'avoir rien trouvé qui indique qu'un développeur était au courant du problème ou que la faille ait été exploitée.
La faille de sécurité a été immédiatement corrigée après sa découverte... en mars 2018, au moment où l'affaire Cambridge Analytica a été révélée au grand public. Ce qui pousse à se demander si ce n'est pas cette affaire qui a poussé Google à vérifier si son réseau social était à l'abri d'un scandale similaire. En tout cas, la réponse à cette question ne viendra pas de Google puisque la société ne donne pas de date exacte et ne dit pas non plus si elle a commencé à examiner les API Google+ avant ou après le scandale qui a éclaté chez Facebook.
Mais il semble que si Google ne divulgue le problème de sécurité que maintenant, c'est parce que la firme craignait un contrôle réglementaire et une atteinte à sa réputation, comme ç'a été le cas pour Facebook. C'est d'ailleurs ce que rapporte The Wall Street Journal, en citant des documents et des personnes informées de l'incident. Le quotidien américain dit avoir consulté une note rédigée par le personnel juridique et politique de Google, qui montre que les dirigeants de l'entreprise craignaient de provoquer un scandale potentiel sur la vie privée. La note aurait en effet prévenu les hauts dirigeants de Google que l'annonce du bogue causerait un « intérêt réglementaire immédiat » et établirait des comparaisons avec le scandale Cambridge Analytica chez Facebook. Ceci expliquerait donc le délai plus de six mois mis avant de divulguer la faille de sécurité, même si au vue de l'ampleur du problème, Google ne courrait pas les mêmes sanctions que Facebook.
Pour revenir à la fermeture de la version grand public de Google Plus, le processus va se dérouler sur les dix prochains mois et prendre fin en août 2019. Précisions aussi que Google va continuer à maintenir la version entreprise utilisée par les clients professionnels de G Suite.
Sources : Google, CNBC
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