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L'UE vote pour établir de nouvelles règles concernant les coffres-surprises et la dépendance au jeu
Les loot box des jeux vidéo sont illégales et exposeraient les joueurs vulnérables à la dépendance
Estime la justice belge
Au cours des derniers mois, des États comme l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, ou la Belgique ont initié des actions en justice pour combattre le système des loot box mis en place par certains éditeurs de jeux vidéo. Ils estimaient que les loot box retrouvées sur des titres comme FIFA 18 ou Overwatch pouvaient être considérées comme des jeux d’argent ou de hasard et représentaient un réel danger pour certains joueurs, notamment les plus jeunes.
À ce sujet, on peut rappeler les propos de Koen Geens, le ministre belge de la Justice, qui déclarait en novembre dernier que « mixer du jeu d’argent et des jeux vidéo, spécialement pour un public jeune, est dangereux pour la santé mentale des enfants. »
Précisons également que la loot box est un système qui permet à un joueur d’acheter un ou plusieurs coffrets virtuels dont il ignore manifestement le contenu. Il sait juste que ces coffrets renferment des objets qui pourraient, dans une certaine mesure, contribuer à améliorer son expérience de jeu. Les objets en question peuvent être des récompenses rares ou banales. Le joueur qui utilise ce système espère gagner des items rares qui sont en général plus difficiles à obtenir en jouant de façon classique, mais il faut habituellement acheter un grand nombre de ces « coffrets trésor » pour avoir la chance de tomber sur un item rare.
En Belgique, c’est la Commission des jeux de hasard du pays qui devait trancher cette question. Elle vient de rendre son verdict en s’appuyant sur les résultats d’une étude qui avait été commandée afin d’invalider ou de confirmer la thèse des plaignants. Dans le cadre de cette étude, dix jeux exploitant des loot box ont été passés au crible. Les analyses ont montré que quatre d’entre eux utilisent un système de loot box permettant d’échanger les objets numériques obtenus dans le jeu contre des devises (euro) via des places de négoce externes. Il s’agirait des jeux FIFA 18, Dota 2, PubG et Rocket League.
En gros, les objets gagnés dans ces jeux ont une valeur économique et les joueurs peuvent gagner de l’argent s’ils obtiennent un objet rare et décident de le revendre. Malheureusement, ces pratiques ne sont pas autorisées par la législation belge. L’autorité de régulation belge a donné aux éditeurs de jeux concernés huit semaines pour se conformer à ses recommandations. Dans le cas échéant, ils s’exposeront à des amendes ou à l’interdiction de vente de leurs jeux.
Par ailleurs, la Commission des jeux de hasard belge a critiqué le fait que certains jeux utilisent des systèmes des loot box à « ambiance casino » intégrant des éléments pouvant induire l’addiction. D’après elle, ces systèmes pourraient influer sur le mental de certains joueurs. Les jeunes seraient particulièrement vulnérables parce que leur mental est encore fragile. Ils pourraient même plus tard développer une dépendance au jeu si les éditeurs de jeux ne font rien pour les protéger.
« Les joueurs sont séduits et trompés et aucune mesure de protection en matière de jeux de hasard n’est appliquée. Maintenant qu’il est clair qu’en particulier les enfants et les personnes vulnérables sont ici exposés sans protection, les éditeurs de jeux, mais aussi les parties concernées sont appelés à mettre fin à cette pratique », a déclaré Peter Naessens, Directeur à la Commission.
Source : WccfTech
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Electronic Arts compte améliorer les loot box
Jeux vidéo : Electronic Arts compte améliorer les « loot box » ou pochettes-surprises payantes,
même si certains gouvernements les jugent illégales
Une loot box, souvent traduit en français par « pochettes-surprises », est un objet virtuel généralement présenté sous la forme d'un coffre contenant un ou plusieurs objets virtuels tirés au hasard, offrant au joueur des améliorations dans le jeu, pouvant aller de la simple personnalisation d'un personnage, à l'acquisition de nouvelles fonctionnalités. Les loot box sont le plus souvent payantes. Ainsi, leur utilisation constitue une stratégie commerciale pour certains éditeurs de jeux vidéo, dans le but de se faire de petits bénéfices en proposant aux joueurs de mettre moins de temps à passer un niveau du jeu par exemple.
Mais, novembre 2017 a vu plusieurs gouvernements se poser des questions sur la légalité de cette pratique suite à la sortie du jeu « Star Wars Battlefront II » réalisé par le célèbre éditeur de jeu vidéo Electronic Arts (EA). En effet, le jeu proposait à travers une loot box jugée couteuse et injuste aux joueurs d'incarner Dark Vador. Alors qu'en réalité pour atteindre ce niveau, il fallait totaliser un temps de jeu au moins égal à quarante (40) heures.
Bien que jugé illégale par certains gouvernements, Electronic Arts ne compte pas laisser tomber le concept de loot box, c'est ce qu'a laissé entendre Andrew Wilson, chef de la direction d'EA, lors d' une conférence téléphonique cette semaine en ces termes : « Comme vous pouvez l'imaginer, nous travaillons avec toutes les associations de l'industrie à l'échelle mondiale et avec les organismes de réglementation de diverses juridictions et territoires, avec lesquels nous travaillons depuis un certain temps et avec lesquels nous avons évalué et établi que des programmes comme FIFA Ultimate Team ne sont pas des jeux de hasard ».
Toujours autour du débat selon lequel les pochettes-surprises sont une forme de jeu illégal, l'EA ce mardi 8 a répondu par la voix de Wilson qu'elles ne le sont pas. « Tout d'abord, les joueurs reçoivent toujours un nombre précis d'objets dans chaque pochette-surprise (FIFA Ultimate Team). Et deuxièmement, nous ne fournissons ou n'autorisons aucun moyen pour encaisser ou vendre des articles en monnaie virtuelle pour de l'argent du monde réel. Et il n'y a aucun moyen d'attribuer une valeur aux objets FUT dans la monnaie du jeu. Et même si nous interdisons le transfert d'articles de monnaie dans le jeu à l'extérieur, nous cherchons aussi activement à éliminer ce genre de transfert dans un environnement illégal, et nous travaillons avec les organismes de réglementation de diverses juridictions pour y parvenir ».
Enfin, selon Wilson L'EA compte améliorer le service des pochettes-surprises pour les joueurs. À ce propos, il affirme : « Nous réfléchissons toujours à la manière d'offrir ces types d'expériences de manière transparente, amusante, juste et équilibrée pour nos joueurs. Et nous communiquerons avec les régulateurs du monde entier. »
Sources : Variety - Le Monde
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