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Le MiCA, le premier règlement mondial sur les crypto-monnaies, entre en vigueur en Europe
Cryptomonnaies : le chef des services financiers de l'UE annonce une réglementation,
pour faire aux risques liés à la flambée du bitcoin
Aujourd'hui, force est de constater que les monnaies cryptographiques et particulièrement le bitcoin sont en train de connaître une montée fulgurante dans le monde. Face à cette situation, l'Union européenne, par la voix de son chef des services financiers en l'occurrence Valdis Dombrovskis, a tiré sur la sonnette d'alarme et avertit qu'elle réglementerait le secteur de la cryptomonnaie si les risques liés à l'ascension de ces dernières ne sont pas maîtrisés. « C'est un phénomène qui touche le monde entier et il est important qu'il y ait un suivi international au niveau mondial », a déclaré Valdis Dombrovskis, le directeur financier de l'UE. Ce dernier ajoute : « nous n'excluons pas la possibilité d'aller de l'avant (en régulant les cryptomonnaies) au niveau de l'UE si nous voyons, par exemple, des risques émergents sans qu'aucune réponse internationale claire n'émerge. »
En effet, la forte croissance des cryptomonnaies a permis à un certain nombre d'investisseurs de gagner plusieurs millions, et au même moment beaucoup d'autres investisseurs ont subi de lourdes pertes. L'éditeur The Guardian nous informe même qu'aujourd'hui, le bitcoin se négocie à environ 9000 dollars (soit l'équivalent de 8000 livres sterling) ; ce qui le hisse à la plus haute marge du podium. Il convient également de rappeler que le cours du bitcoin a récemment chuté pour se retrouver en dessous de la barre de 6000 dollars US, une chute libre qui était intervenue au moment même où les régulateurs financiers et certains grands groupes bancaires mettaient la pression.
Il convient de préciser que Dombrovskis s'exprimait par rapport à la situation de la cryptomonnaie à l'occasion d'une table ronde organisée et qui a enregistré la participation de la Banque centrale européenne, les organismes de l'industrie et le Conseil de stabilité financière qui a en charge la rédaction et la coordination de la réglementation du G20. D'après les informations recueillies, les ministres des Finances ainsi que les banquiers centraux du G20 ont prévu de se réunir à Buenos Aires (Argentine) en mars avec à l'ordre du jour « les cryptocurrencies ». Durant cette rencontre, l'Union européenne devra se prononcer sur la manière d'attaquer ce problème au plus tard cette année ou au début de l'année 2019.
La réglementation des cryptomonnaies ainsi évoquée serait un point de départ pour se conformer à la législation financière en matière de lutte contre le blanchiment d'argent, cela en obligeant les utilisateurs à divulguer leur identité ; ce qui va rendre plus difficile l'utilisation des monnaies cryptographiques comme le bitcoin, l'ether... et par conséquent la prolifération d'activités illégales.
Par ailleurs, les décideurs européens s'inquiètent du fait que la réglementation des cryptomonnaies pourrait entraîner des pertes d'emplois dans d'autres parties du monde. Avec cette hypothèse, certains pays membres du G20 ne voient pas un besoin urgent d'introduire de nouvelles réglementations.
Source : The Guardian
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:fleche: Croyez-vous que la réglementation pourrait entraîner des pertes d'emplois ?
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L'UE devrait adopter des règles harmonisées pour encadrer les cryptomonnaies
L'UE devrait adopter des règles harmonisées pour encadrer les cryptomonnaies
Et les émissions d’actifs numériques échangeables, selon un rapport
À cause de la taille encore relativement faible du marché des cryptomonnaies, l’Union européenne (UE) n’a toujours pas jugé utile de mettre en place une législation globale qui permettrait d’encadrer ce secteur volatile et de limiter les risques de fraude ou de blanchiment qui y sont associés.
L’essor des plateformes d’échange de monnaies cryptographiques en Europe et l’engouement suscité par les Initial Coin Offerings (ICOs), une technique de levée de fonds reposant sur l’émission d’actifs numériques (token) échangeables contre des monnaies virtuelles, au sein de la zone euro poussent cependant les régulateurs à se montrer plus entreprenants.
Pour éclairer les régulateurs de l’UE vis-à-vis de l’importance des monnaies cryptographiques et de la technologie Blockchain qui sous-tend leur fonctionnement, mais également vis-à-vis de l’importance de leur régulation, le centre d’études européen Bruegel à réaliser une étude au terme de laquelle il a émis des recommandations.
Dans son rapport, le centre d’études européen préconise à l’UE de prendre les mesures nécessaires visant à l’adoption d’une règlementation harmonisée qui permettrait d’encadrer les cryptomonnaies, de surveiller les émissions d’actifs numériques échangeables des monnaies cryptographiques et de contrôler la manière dont elles sont échangées entre les investisseurs.
Ce rapport adressé aux ministres des Finances de l’institution européenne plaide pour l’instauration à l’échelle européenne d’une règlementation harmonisée des plateformes d’échange de monnaies virtuelles et de textes plus clairs pour encadrer les ICO qui représentent 30 % du marché mondial en termes de projets financés par ce biais. Ces recommandations doivent être présentées aux ministres des Finances de l’UE vendredi et samedi à Vienne pour un Ecofin et une réunion de l’Eurogroupe.
La valeur du marché des actifs numériques échangeables comme les monnaies cryptographiques et les tokens a chuté à 200 milliards USD (172 milliards d’euros) en aout, alors qu’il représentait plus de 800 milliards USD en janvier. Dans le même temps, le bitcoin, la cryptomonnaie la plus populaire, a perdu environ 60 % de sa valeur contre le dollar.
Source : Reuters
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Voir aussi
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L'Europe fait progresser la réglementation des cryptoactifs et rejette l'interdiction potentielle du Bitcoin
MiCA : l'Europe fait progresser la réglementation des cryptoactifs et rejette l'interdiction potentielle du Bitcoin,
l'amendement ciblant les cryptomonnaies s'appuyant sur PoW a été écarté
Le projet de règlement "Market in Crypto Assets" (MiCA), qui doit encadrer les cryptoactifs en Europe, a été adopté lundi par la Commission des affaires économiques du Parlement européen, ce qui ouvre la voie à une entrée en vigueur du texte d'ici 2024. Cependant, un amendement qui visait à limiter la preuve de travail (PoW) pour les cryptomonnaies a été écarté du vote. La disposition qui aurait pu obliger les mineurs de cryptomonnaies comme le Bitcoin à se tourner vers des mécanismes plus respectueux de l'environnement dans toute l'Union européenne n'a donc pas été prise en compte.
Elle suggérait que les cryptoactifs devraient « être soumis à des normes minimales de durabilité environnementale en ce qui concerne leur mécanisme de consensus utilisé pour valider les transactions, avant d'être émis, offerts ou admis à la négociation dans l'Union ». Nombreux sont ceux qui craignaient que la formulation n'englobe les cryptomonnaies de type Proof-of-Work comme le Bitcoin, connu pour son processus de minage à forte intensité énergétique. Beaucoup avaient décrié le projet par crainte d'une interdiction générale des actifs basés sur la méthode Proof-of-Work pour les entreprises de l'UE, ce qui affecterait les échanges de cryptomonnaies, les mineurs et diverses autres entreprises du secteur.
Début mars, l'eurodéputé Stefan Berger, membre du groupe du Parti populaire européen de centre-droit, a confirmé que la règle restreignant l'utilisation d'algorithmes de preuve de travail avait été supprimée d'un amendement proposé pour MiCA.
Quelques jours plus tôt, il avait déclaré qu'il ne voulait pas que les gens interprètent à tort l'amendement comme une interdiction de la preuve de travail, et un vote sur le cadre qui devait se tenir fin février a été reporté pour régler le problème.
Le 14 mars, la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement européen a adopté le projet de rapport sur les marchés des cryptoactifs (MiCA pour Market in Crypto Assets) avec 31 voix pour, 4 voix contre et 23 abstentions, après avoir abandonné cette règle qui aurait pu interdire aux services financiers de négocier avec Bitcoin et Ethereum. C'est en raison de l'opposition des autres groupes parlementaires que cette disposition a été abandonnée lors du vote. La commission a voté par 33 voix contre et 25 pour afin de faire passer le cadre aux négociations avec les gouvernements des États membres pour former la version finale du projet de loi.
MiCA rationalise un ensemble de règles qui réglementent les cryptomonnaies dans les États membres, y compris les exigences concernant l'émission d'actifs numériques, l'autorisation des fournisseurs de services de cryptoactifs ainsi que les règles de protection des consommateurs.
Le vote de lundi a divisé le Parlement sur un point de discorde concernant la durabilité des cryptomonnaies.
Pour mémoire, l'Union européenne envisage des moyens de réglementer les jetons numériques, en particulier pour éradiquer le blanchiment d'argent, et à ce titre a élaboré en 2020 un projet de cadre pour les marchés des actifs cryptographiques (MiCA). Au cours de son élaboration, un amendement a été proposé qui, selon son interprétation, aurait pu rendre illégal pour les applications et les services Web de gérer des transactions impliquant des pièces de preuve de travail, telles que Bitcoin et Ethereum. Bien que ce changement soit déjà sur la table de discussion du réseau Ethereum qui se prépare à passer au Proof of Stake, il est peu probable que Bitcoin soit en mesure de le supporter. Les différences techniques entre PoW et PoS sont complexes. Pour faire simple, PoW nécessite une grande puissance de calcul (ce qui implique une grande consommation d'énergie), tandis que PoS requiert une vérification via des « validateurs » qui suppriment les parties énergivores.
L'algorithme preuve du travail exige des utilisateurs qu'ils « travaillent » pour obtenir des récompenses. Ce qui se traduit par des calculs cryptographiques qui doivent être effectués afin de confirmer une transaction sur le réseau. Essentiellement, les mineurs sont en concurrence les uns avec les autres pour savoir qui va résoudre le problème en premier. La solution au problème est également connue sous le nom de « hash ». Chaque fois qu'un mineur parvient à valider une transaction avec succès, en résolvant les bons calculs, il reçoit une récompense sous la forme d'une monnaie cryptographique. La monnaie virtuelle qu'ils reçoivent dépend du réseau sur lequel ils résolvent ces transactions cryptographiques complexes. Par exemple, si un mineur valide une transaction effectuée sur le réseau Bitcoin, il recevra une récompense sous forme de bitcoin.
Ces calculs cryptographiques nécessitent une grande puissance de calcul pour être résolus efficacement. Et il y a des centaines de milliers de mineurs qui sont tous en concurrence, seuls ou en groupe, pour résoudre un bloc de transaction. Une fois qu'un mineur particulier a résolu le bon problème et donc le bloc de transaction, tous les autres mineurs (nœuds) en sont également informés. Cela leur permet non seulement de passer au bloc suivant, mais aussi de s'assurer qu'il n'y a pas de problème de double dépense dans le réseau.
Selon les données révélées par Digiconomist, en 2021, Bitcoin était responsable de 0,54 % de la consommation mondiale d'électricité. Il a consommé 134 TWh d'énergie, ce qui équivaut à la consommation annuelle de l'Argentine. Les estimations moyennes chiffrent à 1 386 KWh la consommation d'une transaction Bitcoin, ce qui permettrait de fournir de l'énergie à un foyer américain pendant au moins un mois et demi.
Aussi, ces algorithmes ont été critiqués pour être intensifs en calcul et consommer de grandes quantités d'énergie, ce qui a incité certains législateurs à proposer des restrictions. Dans le cadre du Green Deal européen, les États membres tentent de réduire les émissions de gaz à effet de serre et examinent attentivement les activités telles que l'exécution d'algorithmes de preuve de travail.
Mais la consommation d'énergie élevée n'est qu'un des problèmes : l'empreinte carbone d'une seule transaction Bitcoin est de 658 kg de CO2, ce qui équivaut à l'empreinte carbone d'environ 1,5 million de transactions VISA. Les données montrent que, climatiquement parlant, les performances du Bitcoin ne sont pas bonnes et que les attentes ne sont pas très encourageantes face à 2022. Il est estimé que cette année le réseau Bitcoin consommera plus de 200 TWh, un chiffre similaire à ce qu'ils consomment ensemble les centres de données d'Amazon, Facebook et Google.
Des réactions loin d'être unanimes
Ian Taylor, directeur exécutif de CryptoUK, une association commerciale indépendante de cryptomonnaie, a déclaré que la règle proposée « aurait signifié une interdiction de facto de l'UE sur Bitcoin et Ethereum » : « Si l'amendement à MiCA, qui propose une vision globale de la réglementation de la cryptographie dans 27 États membres, avait été voté, les conséquences auraient touché tous les coins de l'écosystème de la cryptographie - des mineurs aux échanges, et des dépositaires aux commerçants », a-t-il déclaré. « C'est comme essayer d'interdire Internet parce qu'il occupe 70 % de la bande passante de la ligne téléphonique ».
Berger, qui défend la MiCA, a déclaré que le projet de cadre ouvrira la voie à un ensemble de normes de cryptomonnaie « favorables à l'innovation » dans le monde entier : « La réglementation en cours de création est pionnière en termes d'innovation, de protection des consommateurs, de sécurité juridique et de mise en place de structures de surveillance fiables dans le domaine des cryptoactifs. De nombreux pays à travers le monde vont désormais examiner de près la MiCA », a-t-il indiqué dans une déclaration.
D'autres groupes de gauche du Parlement, comme S&D et les Verts, n'étaient pas satisfaits du rapport tel qu'il a été adopté. Ils avaient plaidé pour un amendement visant à limiter l'utilisation de certains types de cryptomonnaies dans le but d'atténuer l'impact environnemental.En raison de l'opposition des autres groupes parlementaires, cette disposition a été abandonnée lors du vote. Après la publication des résultats, S&D a publié un communiqué de presse le 14 mars via lequel les membres ont exprimé leur déception :
« Aujourd'hui plus que jamais, l'Europe ne peut se permettre de gaspiller la moindre unité d'énergie ou d'aider de riches oligarques à cacher leur argent », a écrit Jonás Fernández, porte-parole du S&D pour les affaires économiques et monétaires.
« Notre groupe est vraiment déçu du manque d'ambition dans le domaine de la durabilité », a écrit Eero Heinäluoma, le négociateur S&D pour MiCA. « Les principes établis à cet égard par le rapport sont très faibles et nient complètement la réalité ».
Pierre Person, député LaREM, estime le texte insuffisant pour permettre à l'Europe d'imposer ses propres standards face à une concurrence internationale féroce : « L'Union européenne se tire une balle dans le pied ».
Pour sa part, le rapporteur principal Berger a déclaré que « les voix de l'industrie des cryptoactifs et du milieu universitaire craignaient que l'amendement du S&D, des Verts et de la Gauche n'entraîne une interdiction de facto de la preuve de travail. Avec [cette] interdiction, cependant, l'Europe se ferait du mal et perdrait sa capacité d'innovation. Cela ne résoudrait pas la question de la pérennité des cryptoactifs, mais ne ferait que la déplacer ».
Ondřej Kovařík a célébré le rejet de l'amendement. Il a écrit dans un Tweet lundi : « Au sein de la commission des affaires économiques du Parlement européen, nous venons de rejeter une proposition appelant à interdire le commerce de la crypto, comme le Bitcoin dans l'UE. MiCA C'est une très bonne nouvelle et une victoire du bon sens ».
Au lieu de l'amendement initial proposé pour répondre à ces préoccupations environnementales, il a été convenu que la Commission présentera aux députés une proposition législative visant à inclure dans la taxonomie de l'UE pour les activités durables toutes les activités de minage de cryptoactifs qui contribuent de manière substantielle au changement climatique, d'ici le 1er janvier 2025.
Les députés qui se sont opposés à l'amendement initial ont souligné que d'autres industries, comme les jeux vidéo, l'industrie du divertissement ou les centres de données, consomment également des ressources énergétiques qui ne sont pas respectueuses du climat. Selon le communiqué de presse du Parlement, ces députés demandent à la Commission de travailler sur une législation traitant de ces questions dans différents secteurs.
Patrick Hansen, un développeur d'affaires sur les applications de finance décentralisée, a mis à jour la communauté crypto sur Twitter sur les progrès de MiCA au cours des derniers mois. Il a tweeté après le vote que c'était « un grand soulagement et un succès politique pour la communauté bitcoin et crypto dans l'UE ».
De nombreux fournisseurs de services au sein de l'industrie de la cryptomonnaie ont anticipé cette législation. Jean-Baptiste Graftieaux, PDG européen de Bitstamp, la plateforme d'échange la plus ancienne de cryptomonnaie basé dans l'UE, a déclaré qu'il se félicitait des changements apportés par MiCA à l'industrie de la cryptomonnaie : « Actuellement, chaque pays a une approche réglementaire différente, ce qui rend les choses fragmentées et complexes et assez coûteuses d'un point de vue juridique. MiCA changera la donne très positivement pour l'industrie ».
La prochaine étape pour MiCA est d'entrer dans un trilogue entre le Parlement européen, la Commission et le Conseil, où chaque institution défend sa position sur la législation.
Berger a indiqué : « Il s'agira de la surveillance des cryptoactifs et du rôle que joueront les autorités nationales compétentes. J'ai bon espoir que nous parviendrons à un bon résultat dans les négociations, car toutes les personnes impliquées veulent une Europe innovante, tournée vers l'avenir et durable ».
Un sursis pour les cryptoactifs s'appuyant sur PoW
Même si la décision d'écarter cet amendement est sans doute un soulagement pour la communauté crypto, les attaques contre le consensus par Preuve de travail sont loin d’être finies. Tout d'abord parce que le groupe porteur de l’amendement (principalement Les Verts) pourrait opposer son veto à une procédure accélérée d’adoption de la Loi MiCA dans cette version expurgée.
De plus, le sujet du PoW pourrait revenir via la proposition de la « taxonomie de la durabilité » des cryptomonnaies que prévoit désormais la MiCA, ou encore sur une prochaine réglementation concernant les data centers. Quoi qu'il en soit, pour l’instant, l’avenir pour Bitcoin et son consensus s’éclaircit nettement, aussi bien aux États-Unis il y a quelques jours, qu’en Union européenne actuellement.
Sources : Markets in Crypto Assets (MiCA), Stefan Berger, Commission des affaires économiques et monétaires
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Voir aussi :
:fleche: Le bitcoin a consommé plus de 134 TWh en 2021, ce qui est comparable à l'énergie électrique consommée par un pays comme l'Argentine
:fleche: Le bitcoin et d'autres cryptomonnaies basés sur l'algorithme Proof of Work sont un cauchemar suivant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, selon Timothy Swanson
:fleche: « L'UE doit bannir le minage de cryptomonnaies qui s'appuient sur l'algorithme de preuve de travail comme le bitcoin », d'après le vice-président de l'Autorité européenne des marchés financiers
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La Banque centrale européenne annonce qu'elle va commencer à réglementer les cryptomonnaies
La Banque centrale européenne annonce qu'elle va commencer à réglementer les cryptomonnaies
en partant du principe qu'elles sont en grande partie des escroqueries et des systèmes de Ponzi
Alors qu'elle envisage de mettre en place l'euro numérique, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait durcir le ton face aux cryptomonnaies à l'avenir. Fabio Panetta, un membre du directoire de la BCE, a déclaré lundi que près de quinze après leurs débuts, les cryptomonnaies n'ont pas su tenir leur promesse de décentraliser la finance. Au lieu de cela, Panetta estime que ces actifs numériques constituent des systèmes de Ponzi qui ont permis à des individus mal intentionnés d'escroquer des millions de personnes à travers le monde. Il appelle désormais à "une réglementation stricte" au niveau mondial.
Fabio Panetta a déclaré : « Satoshi Nakamoto - ou plutôt les développeurs de logiciels utilisant ce pseudonyme - a créé le code source de ce qu'ils pensaient être de l'argent numérique décentralisé. Leur livre blanc de 2008 montre une grande fascination pour la cryptographie, mais pas forcément une compréhension approfondie des questions de paiement et d'argent. Ils aspiraient à réaliser l'utopie anarchiste d'une monnaie stable à l'abri de tout contrôle public. Mais près de 15 ans plus tard, les apparences sont trompeuses. Le rêve de Satoshi Nakamoto de créer une monnaie digne de confiance n'est toujours qu'un rêve ».
« Les transferts de cryptoactifs peuvent prendre des heures à être traités. Leurs prix fluctuent énormément. Les transactions prétendument anonymes laissent une trace immuable qui peut être retracée. Une grande majorité des détenteurs de cryptomonnaies s'en remettent à des intermédiaires, contrairement à la philosophie avouée de la finance décentralisée. Au Salvador, par exemple, qui est le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie légale, les paiements sont effectués via un portefeuille conventionnel géré de manière centralisée », a-t-il expliqué lundi lors d'un discours à l'université de Columbia.
Panetta, qui supervise les travaux de la BCE sur l'euro numérique, a appelé à des "efforts coordonnés sur le plan mondial pour faire entrer les cryptoactifs dans le champ de la réglementation" en augmentant la fiscalité, en renforçant les règles contre le blanchiment d'argent et en améliorant la communication sur ce marché en pleine évolution. L'économiste italien estime que les actifs cryptographiques sont source d'instabilité et d'insécurité - tout le contraire de ce qu'ils promettaient. Ils sont en train de créer un nouveau Far West. « Pour citer Littlefinger de Game of Thrones, "le chaos est une échelle" », a-t-il déclaré.
« L'histoire ne se termine pas bien pour ce personnage. Toutefois, il suffit que quelques-uns montent haut sur l'échelle - même si leurs gains ne sont que temporaires - pour convaincre beaucoup d'autres qu'ils passent à côté », a-t-il ajouté. Pour illustrer ses propos, il a comparé cette frénésie à la crise des subprimes aux États-Unis, qui a déclenché la crise financière de 2008 à 2011. Le gouverneur adjoint de la Banque d'Angleterre, Jon Cunliffe, avait également fait cette comparaison l'année dernière. Cunliffe avertissait qu'en l'absence de réglementation, les cryptomonnaies pourraient provoquer un effondrement financier.
En effet, selon des rapports rendus publics l'année dernière, le marché des cryptomonnaies est désormais plus important que ne l'était le marché des prêts hypothécaires à risque lorsque - d'une valeur de 1 300 milliards de dollars - il a déclenché la crise financière mondiale de 2008. Lors de son discours lundi, Panetta a déclaré que "le marché des cryptoactifs présente une dynamique étonnamment similaire". « En l'absence de contrôles adéquats, ils alimentent la spéculation en promettant des rendements rapides et élevés et en exploitant les failles réglementaires qui laissent les investisseurs sans protection », a-t-il déclaré.
« La compréhension limitée des risques, la peur de manquer quelque chose et le lobbying intense des législateurs augmentent les risques et ralentissent la réglementation. Nous ne devons pas répéter les mêmes erreurs en attendant que la bulle éclate et en ne réalisant qu'ensuite à quel point le risque lié aux cryptomonnaies est devenu omniprésent dans le système financier. Et si certains peuvent espérer être plus malins et sortir à temps, beaucoup seront piégés », met-il en garde. Il pense qu'il est temps de veiller à ce que les cryptoactifs ne soient utilisés que dans des limites claires et réglementées et à des fins utiles à la société.
Mettant en garde contre le fait que peu d'impôts sur les plus-values étaient payés sur les cryptoactifs et qu'ils étaient souvent utilisés pour échapper aux impôts, il a expliqué : « il pourrait également y avoir des arguments en faveur d'une taxation plus élevée de certains actifs cryptographiques au-delà de la taxation d'autres instruments financiers ». Le prix du bitcoin est passé de près de 69 000 dollars en novembre à un peu moins de 40 000 dollars lundi. Panetta a déclaré que cette forte volatilité rendait les cryptoactifs inadaptés comme moyen de paiement ou comme réserve de valeur pour les ménages.
En outre, citant des recherches qui ont révélé que 72 milliards de dollars de transactions impliquant des cryptoactifs - plus d'un cinquième du total - sont associés à des activités criminelles chaque année, Panetta a également déclaré que le commerce de cryptoactifs utilisant le rouble avait augmenté après les sanctions imposées à la Russie cette année. Cela dit, la BCE a peu de pouvoir pour réprimer le marché, si ce n'est par son rôle de supervision des grandes banques de la zone euro et de surveillance de la stabilité financière. Panetta invite les décideurs politiques à se pencher sur la question afin de mieux protéger les populations.
« Il est temps pour les décideurs politiques de répondre à la demande croissante de la population pour des actifs numériques et une monnaie numérique en rendant la monnaie souveraine adaptée à l'ère numérique », a-t-il déclaré. L'UE finalise actuellement une législation, baptisée "marchés des cryptoactifs", qui devrait être mise en œuvre au cours des deux prochaines années. Mais l'économiste italien a déclaré que "les mesures réglementaires de l'Europe doivent aller plus loin", notamment en s'attaquant aux "activités de cryptoactifs non adossées qui sont entreprises sans fournisseur de services".
« Par ailleurs, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les paiements peer-to-peer on-chain non réglementés, car ils peuvent être utilisés pour contourner toute réglementation », a-t-il prévenu, ajoutant que l'autorité européenne de lutte contre le blanchiment d'argent prévue devrait superviser les fournisseurs d'actifs cryptographiques.
Source : Discours de Fabio Panetta
Et vous ?
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:fleche: Que pensez-vous des déclarations de Fabio Panetta ?
:fleche: Pensez-vous que l'UE devrait réprimer les cryptomonnaies à la manière de la Chine ?
:fleche: Pensez-vous que les cryptomonnaies constituent tous des systèmes de Ponzi qui favorisent l'escroquerie ?
:fleche: Selon vous, en quoi l'euro numérique serait-il utile pour les Européens ?
Voir aussi
:fleche: La Banque d'Angleterre avertit que le bitcoin pourrait déclencher un effondrement financier, comparable à celui causé par la crise financière de 2008
:fleche: Le bitcoin pourrait soit devenir la devise préférée pour le commerce international, soit faire face à une "implosion spéculative", selon Citi
:fleche: L'euro numérique pourrait stimuler l'utilisation internationale de la monnaie unique, selon la Banque centrale européenne
:fleche: Dollar numérique, une cryptomonnaie des États-Unis pour faire face au confinement et stimuler l'économie, selon un projet de loi US