1 pièce(s) jointe(s)
Grande-Bretagne : Theresa May et son parti veulent sanctionner les réseaux sociaux
Grande-Bretagne : Theresa May et son parti veulent sanctionner les réseaux sociaux
Qui ne contrôlent pas suffisamment les posts de leurs utilisateurs
La ville de North Shields situé dans le nord-est de l’Angleterre a accueilli le 12 mai 2017 des membres du parti conservateur britannique et leurs partisans à l’occasion d’un meeting de campagne. Au cours de cet évènement qui se tenait dans le Centre Linskill de la ville, Theresa May, Première ministre de la Grande-Bretagne, a profité de son passage pour s’adresser à ses partisans.
Rappelons que le parti conservateur dont elle est membre « est donné favori pour remporter la majorité au gouvernement lors des prochaines élections du 8 juin. »
Si les conservateurs réussissent à récupérer le contrôle du gouvernement lors des élections du 8 juin prochain, ils ont promis de prendre les mesures de répression adéquates pour sanctionner les sociétés de réseaux sociaux qui ne parviennent pas à protéger leurs utilisateurs comme elles le devraient. Pour ce faire, ils voudraient introduire un projet de loi visant à punir ces entreprises qui ne prennent pas les mesures nécessaires pour limiter la diffusion de :
- contenus inadaptés, voire dangereux, pour les mineurs sur leur plateforme ;
- contenus incitant à la haine (raciale, religieuse...), à la pornographie ou à toutes formes de discrimination sur leur plateforme.
Pendant son allocution, Theresa May a déclaré : « Internet a créé de nombreuses opportunités de développement et de la richesse. Toutefois, Internet est aussi à l’origine de dangers nouveaux et nombreux qui évoluent plus vite que les mesures mises en place par les sociétés pour les contrer. »
« Nous voulons que les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux sur la toile fassent plus d’efforts pour aider à rétablir l’équilibre et nous prendrons les dispositions utiles pour qu’elles y parviennent », a-t-elle ajouté.
Les conservateurs ont promis de fournir une meilleure protection de la vie privée des Britanniques en restreignant l’accès des entreprises à leurs données personnelles. Ils souhaitent, ainsi, obliger les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux à supprimer les informations personnelles des utilisateurs âgés de moins de 18 ans. Le parti conservateur entend aussi promouvoir le développement digital.
Si le parti conservateur atteint ses objectifs et se propose de soumettre ce projet de loi à l’étude, la Grande-Bretagne emboiterait le pas de l’Allemagne qui depuis la fin de l’année 2016 a introduit un projet de loi similaire auprès de la Commission européenne. Le projet de loi des législateurs allemands propose d’infliger des amendes à des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros, s’ils ne prennent pas les mesures nécessaires pour empêcher rapidement la diffusion de fausses informations ou de contenus à caractère hostile et discriminatoire sur leur plateforme.
Source : Politico
Et vous ?
:fleche: Que pensez-vous de cette mesure ?
:fleche: N'y a-t-il pas un risque de compromettre cet outil libre de communication de masse qu'est Internet ?
Voir Aussi
:fleche: La sénatrice Nathalie Goulet voudrait sanctionner pénalement les auteurs de fausses actualités dans une nouvelle proposition de loi
:fleche: Bruxelles : Google, Facebook et Twitter risquent des sanctions pécuniaires s'ils ne modifient pas leurs conditions générales d'utilisation
1 pièce(s) jointe(s)
Grande-Bretagne : Theresa May veut créer un nouvel Internet contrôlé et réglementé par le gouvernement
Grande-Bretagne : Theresa May veut créer un nouvel Internet contrôlé et réglementé
Par le gouvernement
Il y a quelques jours, l’actuelle Première ministre de Grande-Bretagne a fait part de la volonté de son parti politique d’assainir Internet. Theresa May promettait de sanctionner les réseaux sociaux qui seront incapables de contrôler les posts de leurs utilisateurs. Elle militait pour interdire la diffusion de contenus inadaptés, voire dangereux, pour les mineurs ou de contenus incitant à la haine (raciale, religieuse...), à la pornographie, à la violence ou à toutes formes de discrimination sur Internet.
Theresa May est revenue à la charge avec un nouveau projet visant à autoriser son gouvernement à prendre le contrôle d’Internet en Grande-Bretagne en choisissant le contenu qui peut être publié ou pas. Actuellement, une grande partie d’Internet est gérée par des entreprises privées comme Google et Facebook, mais le gouvernement britannique souhaite remédier à cette situation. Il a l’intention de prendre le contrôle total d’Internet et de filtrer les informations auxquelles sa population a accès : publication, partage, post ou autre.
« Certaines personnes pensent que le gouvernement n’est pas censé intervenir dans le contrôle des technologies et d’Internet. Nous ne sommes pas d’accord », a-t-elle déclaré.
Elle a présenté un manifeste qui expose les différents changements que souhaiterait apporter son parti sur la gestion d’Internet. Selon elle, l’objectif officiel de cette initiative serait de permettre à la Grande-Bretagne de devenir « le leader mondial de la régulation des données personnelles et d’Internet », et « mieux combattre le terrorisme en limitant les moyens de communication en ligne des terroristes. »
Au travers de leur manifeste, les conservateurs britanniques souhaiteraient encourager les entreprises technologiques à équiper leurs services de messagerie chiffrés avec des backdoors qui permettraient d’espionner les conversations de n’importe qui, terroristes ou non. Ils voudraient que soient instaurées de nouvelles lois et des restrictions qui rendraient plus difficile que jamais l’accès à des sites qu’ils jugent sensibles ou simplement empêcher les moteurs de recherche de diriger leurs utilisateurs vers ces sites web. Ils voudraient obliger les entreprises technologiques d’Internet à ne pas conserver les données et l’historique de navigation des moins de 18 ans.
Le manifeste détaille le projet des conservateurs pour la réglementation de la nature des contenus qui pourront être affichés en ligne et comment les entreprises d’Internet devront être rémunérées. Il propose également qu’une taxe soit imposée aux entreprises d’Internet comme celle qui existe actuellement pour les entreprises de jeux d’argent. Cet argent devra servir à financer des programmes publicitaires pour informer les gens sur les dangers d’Internet, mais surtout pour « soutenir la sensibilisation et l’activité préventive contre les méfaits de l’Internet. »
« Nous allons mettre en place un système qui oblige l’industrie à ne pas diriger ses utilisateurs, même involontairement, vers des contenus incitant à la haine, la propagande, la pornographie ou d’autres sources de préjudice. »
Ces évènements interviennent après l’adoption de l’Investigatory Powers Act, la loi britannique sur les pouvoirs spéciaux d’investigation qui avait été initiée par la même Theresa May, alors ministre de l’Intérieur à ce moment. Cette loi donne une base légale aux services compétents du gouvernement britannique pour procéder à l'espionnage et au piratage des ordinateurs ou des téléphones portables, forcer un site Internet à sauvegarder et divulguer l’historique de navigation de ses utilisateurs ou bloquer le chiffrement des messages envoyés par des applications comme WhatsApp pour accéder à leurs contenus.
Source : Independent
Et vous ?
:fleche: Qu'en pensez-vous ?
Voir Aussi
:fleche: Grande-Bretagne : Theresa May veut sanctionner les réseaux sociaux qui ne contrôlent pas suffisamment les posts de leurs utilisateurs