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Fake news et vie privée : Mark Zuckerberg encore invité à témoigner devant le Parlement UK
Fake news et vie privée : Mark Zuckerberg encore invité à témoigner devant le Parlement UK
un refus pourrait donner lieu à une convocation formelle
Une commission parlementaire britannique a demandé au patron de Facebook, Mark Zuckerberg, de comparaître devant elle, estimant que ses explications officielles jusqu’ici « ont constamment sous-estimé le risque » des fausses actualités et de la violation de la vie privée des utilisateurs.
Mike Schroepfer, directeur technique de Facebook a déjà été auditionné par le Comité britannique du numérique, de la culture, des médias et des sports. Mais estimant insatisfaisantes les réponses apportées par le directeur technique quant aux publicités, la collecte de métadonnées et l'interférence des réseaux sociaux dans le monde politique, le comité de régulation, avec en tête le député Collins, a adressé une lettre à Rebecca Stimson, responsable de la politique publique de Facebook au Royaume-Uni. Il souhaite la présence de Mark Zuckerberg, PDG de Facebook pour plus d’éclaircissement sur le sujet.
Si les demandes à comparaître envoyées au PDG jusque-là restées sans suite sont des invitations, cela pourrait prendre l’allure d’une convocation formelle, a déclaré Collins. Il déclare : « ça vaut la peine de noter que, bien que M. Zuckerberg ne relève pas normalement du Parlement britannique, il honorera cette demande la prochaine fois qu'il entrera dans le pays. Nous espérons qu'il répondra positivement à notre demande, mais si ce n'est pas le cas, le comité décidera d'émettre une convocation formelle pour qu'il comparaisse lorsqu'il sera prochainement au Royaume-Uni. »
Selon le comité, beaucoup de questions sont restées sans réponse et il voudrait que le PDG de Facebook les aborde personnellement. Certaines de ces questions, les plus importantes sont les suivantes :
- Quel est le pourcentage de sites sur Internet sur lesquels Facebook suit les utilisateurs ?
- Combien de développeurs votre équipe de lutte contre les violations a-t-elle sanctionnés entre 2011 et 2014 ?
- Combien de clics ou de balayages d'écran faut-il pour modifier les paramètres de confidentialité de Facebook sur un smartphone ? Quelles mesures prenez-vous pour réduire le long processus de modification des paramètres de confidentialité ?
- Quelle est ka proportion d'annonces de campagnes politiques qui sont diffusées sur votre plateforme à l'échelle mondiale ? Avez-vous une estimation approximative basée sur les données moyennes sur les dépenses de campagne ?
- Combien d'argent vous êtes-vous fait à partir d'annonces frauduleuses ? Lorsque vous découvrez qu'elles ont été frauduleuses, retournez-vous l'argent à l'acheteur des publicités ?
Mark Zuckerberg serait invité à comparaître au Royaume-Uni le 24 mai, date fixée par le comité de régulation. Le chef de Facebook devrait se rendre en Europe plus tard ce mois-ci pour témoigner de la propagation croissante des fausses actualités et les responsables britanniques veulent que Londres soit inclus dans l'itinéraire du voyage. Facebook a jusqu'au 11 mai pour répondre à l'invitation afin de donner des explications à plus de quarante (40) millions d'utilisateurs qu'il compte au Royaume-Uni.
Source : news vire
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis par rapport à cette invitation ?
:fleche: Facebook devrait-il répondre de tous les usages que ses utilisateurs en font ?
Voir aussi
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Mentir ou répandre des « fake news » était considéré comme un délit dans le Massachusetts colonial
Mentir ou répandre des « fake news » était considéré comme un délit dans le Massachusetts colonial,
fondé par les puritains
Après l’élection « surprise » de Donald Trump, Facebook a été accusé d’avoir influencé les campagnes présidentielles des États-Unis en laissant diffuser sur sa plateforme des fake news, ce qui aurait contribué à donner un coup de pouce au candidat républicain, lui permettant d’accéder à la Maison-Blanche. Mark Zuckerberg a tout d’abord trouvé cette idée ridicule, avant de présenter ses excuses et de commencer à prendre au sérieux le problème d'une possible ingérence russe dans l'élection américaine via des fake news sur le réseau social.
Mais saviez-vous ce qu’il en aurait coûté de répandre de telles nouvelles sous d’anciennes lois ?
Mentir ou répandre des « fake news » était considéré comme un délit dans le Massachusetts colonial. En 1645, la colonie de Massachusetts Bay a adopté une loi qui stipule :
« Considérant que la vérité dans les mots aussi bien que dans les actions est exigée de tous les hommes, en particulier des chrétiens, qui sont les profès du Dieu de la Vérité; et tandis que tout mensonge est contraire à la vérité, et que certaines sortes de mensonges ne sont pas seulement pécheurs (comme le sont tous les mensonges), mais pernicieux pour le bien public, et nuisibles à des personnes particulières:
« Il est donc ordonné par ce tribunal et son autorité, que toute personne ayant l'âge de discrétion (qui est de quatorze ans) qui dit ou publie un mensonge, sciemment et volontairement, pouvant être pernicieux pour le bien public, ou tendant à causer des dommages ou blesser une personne en particulier, ou avec l'intention de tromper et d'abuser des gens avec de fausses nouvelles et rapports, ... cette personne sera condamnée à une amende pour la première infraction de dix shillings, ou si la partie est incapable de la payer, elle se verra enchaînée ... dans un endroit ouvert pour une période ne dépassant pas les deux heures.
« Pour la seconde infraction de ce genre, dont toute personne sera légalement condamnée, l’auteur devra payer la somme de vingt shillings, ou être fouettée sur son corps nu, le nombre de coups ne dépassant pas les dix.
« Et pour la troisième offense, l’auteur devra débourser quarante shillings, ou, si le parti ne peut pas payer, être fouetté avec plus de nombre de coups, qui ne devront pas excéder les quinze.
« Pour la quatrième infraction, la sanction est de 10 shillings de plus que celle d’avant, ou, si l’auteur est incapable de les payer, il recevra 5 à 6 coups de plus que la précédente sanction, le nombre de coups ne dépassant pas les 40 ».
La colonie à prédominance puritaine espérait clairement inculquer les valeurs chrétiennes dans la communauté en menaçant de punir tous les mensonges, non seulement les mensonges qui ont endommagé un individu particulier, mais aussi tous les mensonges « pernicieux ». au bien public.
Si quelqu'un avait menti au sujet d'une personne en particulier, cette dernière pouvait intenter des poursuites pour diffamation, ce qui a souvent été fait. La personne qui avait menti pouvait également faire face à des sanctions pénales, surtout si elle l’avait fait au sujet d'un membre important du gouvernement ou de l'église. Cela avait été typique de la common law anglaise pendant des siècles. L'impulsion était de protéger la réputation des hommes importants, parce que la stabilité du gouvernement dépendait de leurs bonnes relations entre eux (et avec la couronne) et de la confiance de la nation dans leur intégrité. C'était, en substance, la vieille conception de « fake news ».
La nouvelle conception de « fake news », qui a surgi au dix-septième siècle, avait trait à des événements plutôt que des gens particuliers. Si l'on mentait à propos d'un événement supposé, en particulier d'une manière qui mettait en danger le bien public, on pouvait faire face à une accusation au pénal d’avoir menti ou de répandre des « fake news ».
Le mensonge est souvent accompagné d'autres délits. Il est donc parfois difficile de séparer le délit de mentir à d’autres accusations auxquelles un individu peut être confronté simultanément, par exemple lorsque quelqu'un est accusé de mensonge et de vol, de mensonge et de blasphème, ou de mensonge pour piéger une jeune femme afin d’abuser d’elle.
Aujourd'hui, les lois générales du Massachusetts n'évoquent pas une interdiction de diffuser des fake news, sauf en ce qui concerne la diffamation, aussi bien orale qu’écrite.
Source : MassGov
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