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La Russie serait à l’origine d’attaques informatiques contre des organismes du parti des Démocrates
visant à influencer les élections aux États-Unis
La Russie a une nouvelle fois fait parler d’elle dans le cadre d’attaques informatiques contre des intérêts occidentaux. Le pays a été montré du doigt tour à tour par la candidate de ladite formation politique à la prochaine élection présidentielle et par des experts en sécurité informatique. Pour cause, les récentes attaques informatiques qu’a subies le parti des Démocrates aux États-Unis. Les attaques en question ont touché plusieurs organes du parti au pouvoir aux États-Unis, dont la Democratic National Commity, d'après les officiels de la formation politique. Les hackeurs ont réussi à dérober des messages électroniques de l'organisme cité plus haut, lesquels messages ont été dévoilés par Wikileaks.
Le site n’a pas souhaité divulguer la provenance de ces mails dont les contenus suggèrent que Hillary Clinton aurait été favorisée par rapport à son rival Bernie Senders par les membres du comité du parti lors de primaires du parti pour briguer la magistrature suprême de la première puissance du monde. La Russie ne serait pas à son coup d'essai de cyberattaque contre le pays de Barack Obma. En effet, selon James R. Clapper, les États-Unis ont eu à subir des attaques venant de la Russie depuis les années soixante pendant la guerre froide. Les pirates informatiques de l'Union soviétique de l'époque avaient tenté d’influencer les élections au pays de l’oncle Sam, affirme monsieur Clapper. Il ajoute qu’ « on ne sait pas si l’ingérence, qui a une longue histoire dans la tradition politique de la Russie, vise à influencer le résultat de l’élection ou tente de semer le doute sur le caractère sacré du processus électoral pour les Américains ». D’après le chef-espion américain, en s'appuyant sur ces faits historiques, il est pertinent de penser que la Russie a bien pu être impliquée dans les récentes attaques informatiques qui ont touché le parti des Démocrates aux États Unis.
Il a également été reporté une attaque contre le Democratic Congressionnal Campaign Commitee et le FBI aurait d’ailleurs ouvert une enquête à ce sujet contre des ressortissants étrangers pour tenter de faire la lumière sur cette affaire. Clapper n’a tout de même pas ouvertement accusé la Russie d’être l’auteur de ces attaques contre les intérêts américains et ajoute même que son agence ne s’estime pas prête à attribuer publiquement la responsabilité de ces attaques à la Russie. Cependant, dans une déclaration au Washington Post, Clapper réaffirme que la Russie a fait du fait d’interférer dans les processus électoraux une tradition aussi bien dans le pays qu’à l’étranger. Selon lui, cela n’est plus choquant dans la conscience collective. Ce qui pourrait s’avérer un peu plus effrayant d’après Clapper est le fait que la Russie dispose aujourd’hui d’outils informatiques plus puissants lui permettant de causer d’importants dégâts avec moins d’effort.
Depuis ces événements, les autorités américaines ont pris d’importantes mesures pour protéger le système informatique des élections et s’assurer qu’aucune menace extérieure ne puisse l’altérer. En effet, Clapper affirme que le Department of Homeland Sécurity est en train de travailler avec les autorités américaines en charge des élections pour leur offrir l’assistance nécessaire afin que les meilleures pratiques sécuritaires soient respectées. Il est important pour assurer la sécurité que les bonnes pratiques soient observées surtout quand le système communique avec l’extérieur via Internet, ajoute Clapper.
Un avantage du système électoral américain, selon le chef espion, reste le fait qu’il soit réparti en plusieurs sous systèmes dans plusieurs états. Cette décentralisation du système rend presque impossible toute attaque qui atteindrait le système sur un plan national, confie Clapper. Lors du dernier sommet du G20 qui s’est tenu en Chine ce mois-ci, le président américain Barack Obama a lui-même déclaré que son pays a subi des problèmes d’intrusions informatiques venant de la Russie et d’autres pays. Cela montre toute l’ampleur qu'a prise cette affaire. Néanmoins, le président américain affirme ne pas vouloir engager son pays dans une dynamique similaire à celle qu’il a connue lors de la course aux armements et appelle toutes les puissances présentes au sommet à adopter des politiques sécuritaires standards qui seront respectées de tous.
Source : TWP
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Et des cyberattaques liées à la campagne présidentielle américaine
L’administration Obama a accusé formellement ce vendredi le gouvernement russe d’être impliqué dans le vol de milliers d’emails. Le directeur du renseignement national et le chef du département de sécurité intérieure ont affirmé être “convaincus” de l’implication du gouvernement russe dans les cyberattaques liées à la campagne présidentielle américaine constatées au cours des derniers mois. Le Democratic National Committee (DNC), la plus haute instance du Parti démocrate, en a été la cible tout comme les services chargés des listes électorales dans plusieurs Etats, dont l’Arizona et l’Illinois.
« L’USIC (U.S. Intelligence Community) est certaine que le gouvernement russe a dirigé les récentes fuites d’emails de citoyens et institutions américains, incluant des organisations politiques. Les publications récentes des emails piratés sur des sites comme DCLeaks.com et Wikileaks et par Guccifer 2.0 sont conformes aux méthodes et aux motivations d’efforts russes. Ces vols et ces piratages ont pour but d’interférer dans le processus électoral américain », a indiqué le directeur du renseignement américain, James Clapper, dans un communiqué commun avec le département de la sécurité intérieure.
Les deux agences ont noté également que les Russes sont coutumiers de ce genre de tactiques et techniques qu’ils ont utilisées auparavant en Europe et en Eurasie afin d’influencer l’opinion publique. Les responsables ont écarté la possibilité que les attaques aient été l’œuvre d’acteurs indépendants. « Vu la portée et la sensibilité de ces efforts, seuls de hauts responsables de la Russie auraient pu autoriser ces activités. »
Malgré ces attaques, le renseignement américain et le département de sécurité intérieure ont tenu à assurer que les Russes ont peu de chance d’altérer directement les élections en piratant les systèmes de vote. « L’USIS et le département de sécurité intérieure (DHS) estiment qu’il serait difficile pour quelqu’un, incluant un acteur mandaté par un État, d'altérer le compte de votes et les résultats des élections par une cyberattaque ou une intrusion. Cette estimation est basée sur la nature décentralisée du système électoral de ce pays et le nombre de protections qui ont été mises en place par les responsables au niveau local et dans chaque État. Les États s’assurent que les machines de vote ne sont pas connectées à Internet, et il existe plusieurs vérifications et une surveillance extensive du processus des élections. »
Malgré ces mesures, le département de sécurité intérieure continue d’appeler les responsables locaux des élections à être vigilants et leur offre l’assistance nécessaire afin d’améliorer la sécurité des systèmes. « Le département de sécurité intérieure fournit un éventail de services aux États et au niveau local pour garantir leur cybersécurité », ont expliqué les responsables de l’agence. « Ces services incluent des scans aux systèmes connectés à internet, l’évaluation des risques et vulnérabilités, le partage d'informations à propos des incidents de sécurité, et les meilleures pratiques pour sécuriser les bases de données des votes et adresser les menaces potentielles de sécurité. »
L’administration américaine n’a pas encore dit comment elle va répondre à ces attaques. Néanmoins, elle a suggéré que des sanctions pourraient être mises en place. Des sanctions économiques ciblées similaires à celles instaurées contre la Corée du Nord pour son implication dans le piratage de Sony Pictures. Ces sanctions visent surtout à interdire l’accès à des individus au système financier américain.
Source : CNN
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