Poutine nie l'implication de la Russie dans les récentes attaques informatiques lancées contre les USA
Poutine nie l'implication de la Russie dans les récentes attaques informatiques lancées contre les USA
et dénonce une manipulation de l'opinion publique
Le président russe Vladimir Poutine a tenu sa douzième grande conférence de presse annuelle au cours de laquelle il est revenu sur les nombreuses accusations que le gouvernement américain a portées contre la Russie. En effet, avant les élections présidentielles du 8 novembre dernier, les États-Unis et particulièrement plusieurs organisations politiques américaines ont fait l'objet de plusieurs attaques informatiques qui ont été imputées à la Russie. Toutefois, les autorités du pays de l'Oncle Sam n'ont jamais fourni de preuves incriminant formellement des hackers russes. Face à ces accusations, le président Vladimir Poutine a, durant son allocution, nié en bloc toutes les accusations relatives à une implication de la Russie dans les campagnes de cyberattaques lancées contre les États-Unis.
D'après les informations recueillies, le président Poutine a également porté à l'attention du public que les hackers, en attaquant les serveurs du Parti Démocrate Américain, ont pu disposer des courriels qu'ils ont finalement rendus accessibles au public. Il déclare qu'en faisant cela, les pirates ont fourni les preuves que l'opinion publique américaine a été longtemps manipulée par les démocrates.
Toujours par rapport à l'ingérence de la Russie dans les élections présidentielles américaines, Poutine soutient « Les dirigeants du Parti démocrate sont en train de justifier leur défaite en évoquant des faits extérieurs. Nous savons que les démocrates ont perdu non seulement la présidentielle, mais aussi les législatives au Sénat et au Congrès, où les républicains détiennent la majorité. Est-ce que cela est aussi dû à nos actions, à mes actions ? »
En ces termes, Vladimir Poutine affirme « Le perdant cherche toujours à identifier des coupables dans le camp de ses adversaires. Les USA auraient cependant mieux fait de chercher les auteurs de ces attaques chez eux-mêmes. » Le président russe avance même que les pirates pouvaient très bien se trouver dans un autre pays et non en Russie.
Pour Vladimir Poutine, la démission du chef du Comité national du Parti démocrate qui a suivi les attaques démontre même que les démocrates ont reconnu avoir manipulé l'opinion publique au sein du parti en faveur d'un candidat.
Source : sputniknews
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Cyberattaques russes contre les USA : des détails sur le mode opératoire divulgués
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Obama annonce des représailles contre la Russie
À trois semaines de son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama a décidé de prendre des sanctions contre la Russie. Ce jeudi 29 décembre, le président américain a annoncé une série de mesures en représailles aux cyberattaques dont ont été victime les États-Unis ; lesquelles auraient été l’œuvre du gouvernement Poutine, d’après les services de renseignement américain.
En octobre, ces derniers ont attribué au gouvernement russe une campagne de piratage lancée contre le parti des démocrates. L’attaque aurait en effet été orchestrée par le groupe de hackers connu sous le nom de « Fancy Bear » ou APT 28. D’après le renseignement américain, ce groupe serait affilié au GRU, l'agence de renseignement militaire russe. Moscou a également été accusée d’avoir perturbé les élections américaines, et d’après un rapport de la CIA obtenu par le Washington Post, l’objectif était de favoriser l’accession à la Maison-Blanche du candidat pro Poutine Donald Trump.
Si ces accusations ont été réfutées en bloc par Vladmir Poutine, Obama a promis de donner une réponse proportionnée à ces actes. Le président américain a donc pris un décret ce jeudi par lequel il sanctionne neuf entités et individus russes. Il s’agit de deux services de renseignement russes (le GRU et le FSB), quatre officiers du GRU, et trois entreprises qui auraient « apporté un soutien matériel aux opérations informatiques du GRU », est-il indiqué dans un communiqué de la Maison-Blanche. Ces derniers seraient directement impliqués dans ce qui est qualifié par le gouvernement Obama de cyber activité malveillante russe.
Le gouvernement américain prononce également l’expulsion de 35 diplomates russes de l’ambassade de la Russie à Washington et du consulat russe à San Francisco. Ces derniers auront 72 h pour quitter les États-Unis avec leurs familles. Déclarés « persona non grata », ils auraient agi, selon le communiqué de la Maison-Blanche, « d'une manière incompatible avec leur statut diplomatique ». S’ils ne sont pas impliqués dans la campagne de piratage attribuée à la Russie, cette mesure vient surtout en représailles à un supposé harcèlement du personnel diplomatique américain par les Russes. Obama dénonce en effet le fait qu’au cours des deux dernières années, le harcèlement du personnel diplomatique en Russie par les agents de sécurité et la police a considérablement augmenté.
Comme fondement de ces sanctions, Obama estime avoir la preuve de cyber activités russes qui visaient à influencer les élections. Le président américain a donc annoncé la publication, par le FBI et le département américain de la sécurité intérieure, d’un rapport détaillé sur les cyber activités russes. D’après le communiqué de la Maison-Blanche, le rapport divulgué « comprend des informations sur la manière dont les services de renseignement russes mènent généralement leurs activités. Ces informations peuvent aider les défenseurs de réseaux à mieux identifier de nouvelles tactiques ou techniques qu'un agent malveillant pourrait déployer ou détecter et interrompre une intrusion en cours ».
Le document « inclut des informations sur les ordinateurs dans le monde entier que les services de renseignement russes ont choisi sans la connaissance de leurs propriétaires afin de mener leur activité malveillante de sorte qu’il soit difficile de remonter à la Russie ». Le rapport comprend également « des données qui permettent aux entreprises de cybersécurité et autres défenseurs des réseaux d'identifier certains logiciels malveillants utilisés par les services de renseignement russes », indique le communiqué. « Les défenseurs des réseaux peuvent utiliser ces informations pour identifier et bloquer les logiciels malveillants russes, ce qui va contraindre les services de renseignement russes à reconcevoir leurs programmes malveillants. » Obama promet encore d'autres mesures contre la Russie, dont certaines ne seront pas révélées au public.
Sources : Communiqué de la Maison-Blanche, Rapport conjoint du FBI et du département américain de la sécurité intérieure
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