IBM rachète Rational pour $2.1 Billion - rachat effectif d'ici fin Q1 2003 :
http://biz.yahoo.com/rb/021206/tech_rational_4.html
Des réactions ? avis ?
Version imprimable
IBM rachète Rational pour $2.1 Billion - rachat effectif d'ici fin Q1 2003 :
http://biz.yahoo.com/rb/021206/tech_rational_4.html
Des réactions ? avis ?
Cela sauve Rose d'une mort presque certaine.
Et permet a IBM d'offrir un produit plus complet.
Avec Websphere / Eclipse / Rose, cela va dans la direction prise par les concurrents tels que Borland et Oracle.
On dit que le vrai métier d'IBM est de vendre des machines, pas du soft.
Il s'est essayé avec OS/2, CGI, AD/CYCLE, INFORMIX. Où en sont ces
produits aujourd'hui ?
Occuper le terrain, est-ce suffisant ?
C'est une très bonne chose pour tout ce qui Java où Rose est un complément à l'ensemble des outils existants chez IBM comme knotty l'a précisé. Mais Rose permet aussi de travailler sur des langages comme C/C++, même VB6 et .NET. IBM tiendra t'elle tous ces langages dans Rose ? Je ne sais vraiment pas mais je l'espère.
Rational propose d'autres outils, seront ils eux aussi tous maintenus et améliorés ?
Est ce qu' IBM ne ferait que suivre le mouvement commencer par Borland?
ModelMaker est integrer a delphi et le rachat de TogetherSoft pour completer JBuilder
http://www.borland.com/features/togethersoft.html
En effet ca fait beaucoup de rachat :
- IBM rachete Rational et Informix
- TogetherSoft rachete Visual Café
- Borland rachete : Togethersoft, StarBase Corporation, Modelmaker et Optimizeit
On commence à assister donc à une concentration de l'industrie du logiciel (pour les environnements de développement , serveur d'applications,...), mouvement qui à déjà eu lieu pour les industries plus anciennes, comme par exemple l'automobile depuis longtemps...
Donc ca fait quelque grand poles dans cette industrie, représenté à mon sens aujourd'hui principalement par (ordre aphabétique) :
- BEA
- Borland
- IBM
- Microsoft
- Oracle
- SUN
- ...
Plus le grand pole Open Source (Linux, eclipse, Tomcat, Apache, JBOSS, gcc, ...)
La question étant, mais comment cela va t'il finir ? ou cela va t'il s'arreter ?
:lol:
Citation:
IBM spokesman Tim Breuer declined to comment. Rational also declined comment.
"We never comment on rumors and speculation," a Microsoft spokeswoman said.
:mouarf:
Juste mon avis: plus les logiciels deviennent matures (ie standards), et moins il est possible de les vendre. Ceci car les logiciels libres n'ont du retard que quand la techno avance.Citation:
La question étant, mais comment cela va t'il finir ? ou cela va t'il s'arreter ?
A mon sens, pas d'avenir dans l'édition de logiciels génériques. Les seuls logiciels vendables seront / sont des logiciels vendus en nombre limités : les logiciels sur mesure (avec peu ou même un seul client), ou les logiciels périssables (les jeux...).
Donc en attendant : concentration des boîtes.
=> Plus les standards se définissent, plus les éditeurs auront des soucis de rentabilités.
Thomas
Pour info aujourd'hui les 2 tiers des bénéfices engrangés par IBM proviennent d'IBM Global Services qui ne fait pas de Hardware .Citation:
Envoyé par HRS
Sauf quand on s'appelle Microsoft :wink:Citation:
Envoyé par laffreuxthomas
Ceci dit, pour travailler dans le spécifique depuis 10 ans, on ne fait pas fortune non plus. J'aimerais bien que tu développes un peu ton argumentation ! 8O
Un peu de philo...
Admettons qu'un logiciel corresponde au besoin d'un nombre illimité de personnes (au vu de la taille de l'entreprise comparée à la taille du monde). En informatique, le coût est entièrement fixe : le développement coûte cher, la duplication coûte zéro.
Par produit vendu, le coût est donc de zéro : coût de dev / nb infini de clients = 0
Donc plutôt bénéf. La marge (le bénéfice) est égal au prix de vente.
Les lois du marchés nous disent que quand il y a du bénéfice à ce faire sur un créneau, la concurrence y vient, et que le prix de vente s'établit à terme au prix de revient (au coût), c'est à dire à zéro, dans notre cas.
Ce qui revient à faire des logiciels gratuits, libres.
C'est un peu comme si les boulangers pouvaient reproduire les petits pains indéfiniments et sans coûts :
- tant que les goûts de chaque individu sont éloignés, il y a lieu d'inventer une nouvelle recette de pain pour chaque client. Le prix est celui de la création de la recette divisé par le nombre limité d'individus qui en veulent.
- le jour où tout le monde veut d'une baguette standard, il y aura bien un boulanger pour créer la recette (bénévolement ou en se payant sur les premier clients). Après c'est gratuit.
Remarque : il peut y avoir des cas de concurrence imparfaite. C'est le cas tant que les fonctionnalités ne sont pas parfaitement définies, par exemple dans le domaine des OS : les API sont non standards, ce qui entrave la concurrence entre OS. On ne peut pas migrer de Windows vers Linux car les logiciels ne fonctionnent plus.
En informatique, la concurrence est parfaite dans un domaine dès qu'on a un standard qui couvre le domaine.
Note que les applications XML accélèrent le mouvements de standardisation.
Enfin, tout ça pour dire que le monde des logiciels libres est inévitable pour les logiciels génériques. Et si les bénévoles ne le construisent pas entièrement, il sera forcément construit par les entreprises.
C'est juste mon analyse perso, bien sûr. Les avis divergents m'intéressent !
Thomas
Allons même un peu plus loin.
Admettons que vous êtes l'un des plus gros éditeurs de logiciels génériques et que vous avez conscience du problème. Première réaction pour le long terme : vous mettrez le paquet sur le pôle des services et intégration de votre entreprise. Deuxième réaction, plus vislarde : vous accélerez le mouvement des logiciels libres bénévoles dans les secteurs qui ne vous touchent pas... Ca coule vos concurrents qui ont un pied dans ces secteurs et ça vous laisse un peu de répis, et en plus vous vous faîte une image de marque qui vous servira à moyen terme...
Belle démonstration, Thomas, mais qui ne s'applique pas dans les faits.Citation:
Envoyé par laffreuxthomas
Je vais me permettre un contre-exemple : les bases de données. On trouve aujourd'hui des bons outils dans le monde libre : MySQL, PostGre, Interbase-Firebird. Or, les vendeurs de bases de données en vendent toujours et les acheteurs les achètent sur des critères autres que le simple coût d'achat : la connaissance qu'en ont leurs développeurs et aussi la perception qu'un produit gratuit ne peut pas avoir la même offre de services qu'un produit payant. Ils anticipent que le coût futur de l'absence de ces services et de la formation de leurs développeurs soit supérieur à l'économie réalisée sur le prix d'achat et tous les coûts afférents (maintenance, mise à jour...)
Sur un marché comme celui des logiciels bureautiques, le coût d'entrée (cout marketing : le cout de développement est ici négligeable) pour contrer Microsoft est devenu tellement élevé que presque plus personne ne s'y risque. Cite moi un seul exemple de grosse boite qui est passé d'Office à Star Office, alors que les économies 'apparentes' sont évidentes. Mais le coût de re-formation, de migration des documents et des applications est tellement énorme que très peu prennent le risque de le faire.
Je ne pense que le logiciel libre s'impose principalement pour une question de coût mais parce que les Directions Informatiques qui sautent le pas sont rassurées par l'ouverture, la qualité des logiciels, le support gratuit sur le net et parce que ça reste la seule forme de concurrence viable à long terme dans un marché où les régles de bases de fonctionnement d'un marché ne s'appliquent plus !
Un dernier mot : Ta démo n'est pas de la philo mais de la micro-économie.
Salut !
Oui je sais bien que c'est de la micro-économie. (j'adore ça :o)
Des contres-exemples, il y en a plein. Mais ils s'expliquent par distorsion (temporaire !) de concurrence :
Dans les domaines standardisés, (SGBD) : Il y a un problème de formation des informaticiens. Les clients choisissent SQL Server parcequ'ils trouvent plus facilement des DBA pour SQL Server. De plus, il est très dur de défendre le choix d'un logiciel libre. C'est un problème de maturité des décideurs. Enfin, dans certains cas, une avance technologique d'un logiciel commercial explique le choix (Oracle par exemple).
Dans les domaines non-standards (suites bureautiques) : il est impossible de migrer simplement l'existant vers des suites libres : les fonctionalités d'une suite bureautique n'implémentent pas un standard. Un truc aussi bête qu'une police de caractère pas exactement équivalente va obliger de remettre en page tous les documents, ou des fonctionalités inéxistantes (macros, ...). Concernant le pb de la formation des utilisateurs, l'éducation nationale est en train d'y réfléchir (entre autres avec l'initiative Debian Education). Ca viendra.
Ces problèmes disparaitront avec le temps : les problèmes de formation et de maturités, c'est l'affaire du temps qui passe. Les problèmes de définition des standards seront résolus un jour. Il faudra organiser les commités de standardisation pour qu'ils couvrent tous les domaines de l'informatique. L'avance technologique de certains sera rattrapée par les autres dès lors que la définition du standard ne bougera plus (c-à-d quand le standard couvrira l'ensemble des besoins de son domaine)
Le service, ça se paye dans tous les cas : si on achète un produit on a celui de l'éditeur. Si on prend un logiciel libre, on peut faire appel à une SSII spécialisée dans la maintenance du-dit logiciel.
Cette analyse s'applique sur le long terme. Aujourd'hui c'est juste une tendance. Mais les entreprises qui se créent commencent réellement à voir l'alternative. Bien sûr que ceux disposant d'un existant ne vont pas remettre en cause leur modèle rapidemment. D'autant plus que les logiciels libres ne sont pas prêt. Ils le deviennent au fur et à mesure que les standards s'établissent.
Note que je suis certain que le monde du logiciel libre sera construit en majeure partie par des entreprises à but lucratif qui vendront du service autour de leur produit, telle que MySQL AB.
Le monde du logiciel libre perd son image d'informaticien bénévole un peu fou.
Thomas
Vue sous cet angle, ton analyse est juste. Mais ça risque de prendre un paquet d'années !
Ceci dit, je reste convaincu que certaines DI, par snobisme ou pur crétinisme, voudront toujours se tourner vers des solutions commerciales pures et dures (ne serait-ce que pour avoir quelqu'un à qui faire un procès si ça ne marche pas ! :cry: )
Oui mais il y a encore pas mal de chemin à parcourir !Citation:
Le monde du logiciel libre perd son image d'informaticien bénévole un peu fou.
Je ne pense pas que c'est pas crétinisme (d'ailleurs je ne crois pas que cela soit très "correct" comme formulation) mais il y à aussi en effet à prendre en compte la question du support, consulting, la formation, etc...Citation:
Ceci dit, je reste convaincu que certaines DI, par snobisme ou pur crétinisme, voudront toujours se tourner vers des solutions commerciales pures et dures (ne serait-ce que pour avoir quelqu'un à qui faire un procès si ça ne marche pas !
C'est pour cette raison que des DI font des choix éditeurs comme IBM, Microsoft, Oracle, Borland, BEA, etc... qui peuvent proposer l'ensemble de ces services.
Et que dans le cout global de la solution, le cout des logiciels eux meme ne représente qu'une petite partie, il y à surtout le cout humain...
pas si sûr. L'informatique n'existe pas depuis bien longtemps. Regarde le chemin parcouru en 20 ans.Citation:
Vue sous cet angle, ton analyse est juste. Mais ça risque de prendre un paquet d'années !
Depuis que tout le monde est d'accord sur le standard de description XML, les standardisations s'accélèrent vraiment.
Thomas
Ce que je me suis attaché à démontrer, c'est que à (moyen ou long) terme les logiciels génériques deviendront gratuits. Y compris ceux de Oracle, IBM, Microsoft, SAP, BEA etc.. Ca se fera plus vite pour les logiciels déjà standardisés, puisque en informatique il est nécessaire de créer un standard pour que la concurrence existe. Ceux non-standardisés doivent donc passer par la phase de standardisation.Citation:
Et que dans le cout global de la solution, le cout des logiciels eux meme ne représente qu'une petite partie, il y à surtout le cout humain...
Donc pas de problème avec les DI réticentes. Je ne fais pas du militantisme dans ce sujet, je propose une analyse. Les DI ne seront pas réticentes puisque le mouvement vers les logiciels libres sera professionnel.
Thomas
Totalement d'accord avec toi. Le terme Crétinisme était un peu fort mais mon analyse se situait dans la continuité de l'exposé de Thomas.Citation:
Envoyé par Epictète
Je voulais simplement parler des gens qui s'accrochent à des technos obsolètes, propriétaires et sans avenir alors qu'il est clair qu'on trouve mieux ailleurs.
Ceci dit, je serais surpris qu'un jour les grands leaders du logiciels donnent leurs softs et vendent le service autour. Pour en revenir aux SGBD, MySQL, FireBird et tous les autres ont encore un énorme chemin à parcourir avant d'arriver à détroner Oracle même si ce dernier a du souci à se faire.