Google publie la version stable de Go 1.5
Google publie la version stable de son langage de programmation Go 1.5,
et se débarrasse des derniers vestiges de C
Google a publié la sixième version stable de son langage de programmation Go. Go 1.5 inclut des changements significatifs dans son implémentation. Parmi eux, Google cite le fait que « l’outil de chaîne de compilation a été traduit de C vers Go, enlevant les derniers vestiges du code C dans la base de code de Go ». Ce qui a pour effet de créer une intégration plus étroite entre les parties du langage.
De plus, le récupérateur de mémoire a été complètement repensé, conduisant à une réduction conséquente des pauses observées dans la gestion automatique de la mémoire. Russel Cox, un ingénieur supervisant le développement de Go, a expliqué que Google voit désormais des pauses dans une fourchette comprise entre 10 et 20 millisecondes pour un programme de 10Go, contre 1 à 2 secondes de pauses pour la version précédente du récupérateur de mémoire.
Le planificateur a été amélioré de sorte que le nombre de routines Go qui s’exécutent simultanément (valeur par défaut de GOMAXPROCS) puissent être modifié, allant de 1 au nombre de processeurs disponibles. En clair, les développeurs utilisant Go 1.5 n’auront plus à spécifier l’utilisation des cœurs du processeur ; cela sera fait par défaut. « Le récupérateur de mémoire et le programme principal peuvent fonctionner sur des threads et des cœurs différents », a précisé Cox.
Notons également que le linker a été modifié pour permettre la distribution de packages Go sous forme de bibliothèques partagées afin de relier des programmes Go.
Cette mouture embarque également des améliorations des outils développeurs. Le support des paquets dits « internes » vous permet de partager les détails de mise en œuvre entre les paquets. Le support expérimental des paquets de dépendances externes est une étape vers un mécanisme standard de la gestion des dépendances dans les programmes Go. La nouvelle commande « go tool trace » permet la visualisation des traces de programmes générées par la nouvelle infrastructure de traçage dans le runtime. La nouvelle commande « go doc » fournit pour sa part une interface de ligne de commande améliorée pour l’affichage de la documentation du package Go.
Avec « l’expérience mobile Go » de Google améliorée dans cette mouture, les développeurs pourront écrire un programme C qui appelle Go comme une bibliothèque. La version 1.5 supporte également les architectures arm64 pour les systèmes d’exploitation Darwin (iPad et iPhone) et Linux mais également arm pour Darwin. La combinaison de la capacité à appeler Go depuis des programmes C / C++ ainsi que le support ARM sur Darwin permet à l'expérimentation mobile de Go, qui « explore l'utilisation de Go comme un langage NDK (Native Development Kit), un langage natif sur les dispositifs mobiles qui tournent sur Android mais également iOS », a expliqué Cox.
Go pourrait être utilisé comme un langage NDK pour concevoir la logique en arrière-plan pour des applications Android et iOS. De nombreuses applications, en particulier les jeux, font appel à Java ou à Objective-C pour l’interface utilisateur, mais le code natif est utilisé pour concevoir la logique principale de l’application, a expliqué Cox. Pour lui, « l’idée ici est que là où vous utilisez C++, vous pouvez utiliser Go à la place ».
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Source : note de version
Go est disponible en version 1.6
Go est disponible en version 1.6
avec un support automatique du protocole HTTP 2.0 et un nouveau mécanisme pour la réutilisation des templates
Six mois après la sortie de la version 1.5, Go vient de passer à la version 1.6. Dans cette nouvelle itération, l’on peut retenir d’emblée que la compatibilité avec les versions antérieures a été conservée. Par ailleurs, aucun changement au niveau de la spécification du langage n’a été introduit.
Pour cette nouvelle mouture, le point le plus important est le support du protocole HTTP 2.0. Pour rappel, HTTP 2.0 est le successeur du protocole de transfert HTTP 1.1. Le but de cette implémentation est d’améliorer les performances du protocole de transfert. Pour cela, il assure une connexion unique entre les navigateurs et un site web donné.
Dans cette version 1.6, le support de ce protocole HTTP 2.0 a été intégré par défaut. Les applications clientes ou serveur compilées avec cette nouvelle version pourront bénéficier de manière transparente des avantages de ce protocole.
À côté du support du protocole HTTP/2, l’on a également plusieurs autres améliorations.
Dans la version 1.5, il avait été ajouté de manière expérimentale, un mécanisme permettant d’inclure les bibliothèques externes qui se trouvent dans le répertoire « vendor », en utilisant la variable d’environnement GO15VENDOREXPERIMENT optionnelle. Dans cette nouvelle version, cette variable est maintenant activée par défaut.
Au niveau du runtime, il est maintenant possible de détecter automatiquement les erreurs qui surviennent lorsqu’une goroutine essaie de lire un map (contenant des objets clé-valeur associés) tandis qu’une autre goroutine essaie d’accéder au même map en écriture. Quand le scénario ci-dessus se produit, le runtime édite un diagnostic et met fin à l’exécution du programme. Toutefois, pour avoir une meilleure compréhension du problème, il est recommandé de lancer race detector qui est un outil permettant de détecter les erreurs.
Par ailleurs, lorsque le programme rencontre un bogue qui engendre un arrêt d’exécution du code, le runtime n’imprime maintenant que les goroutines concernées par le panic et non l’ensemble des goroutines.
Au niveau des templates, quelques changements ont également été introduits. Lorsque vous utilisez le signe « — » après une action, l’espace après cette action est supprimé. Et lorsque le signe se trouve avant cette action, l’espace avant l’action est également supprimé. À côté de cette nouvelle gestion des espaces autour des expressions, nous avons une nouvelle action {{block}} qui permet de définir une partie d’un template pouvant être remplacée dans différentes instanciations. Pour cela, il va falloir associer ce bloc avec la possibilité de redéfinir les templates nommés.
Enfin, l’on a l’outil CGO qui a connu aussi des aménagements. Nous rappelons que CGO permet aux programmes Go de fonctionner de manière interopérable avec les bibliothèques C. Le changement majeur, en ce qui concerne cet outil, réside dans la définition des règles de partage des pointeurs Go avec les codes C. Pour que Go et C puissent partager une mémoire allouée par Go, il faut qu’un pointeur de cette mémoire soit passé à C comme faisant partie de l’appel de CGO. Pour que cela n’engendre pas d’erreur, il faut que la mémoire elle-même ne contienne aucun pointeur de la mémoire allouée à Go et que le code C ne retienne pas le pointeur après le retour d’appel.
En dehors de ces éléments, l’on note également plusieurs améliorations au niveau de la bibliothèque, du compilateur, du linker et bien d’autres choses encore.
Source : Notes de version
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Voir aussi
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