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Données personnelles : Facebook condamné une amende 1,2 million d’euros en Espagne
Facebook collecte des données même sur des non-utilisateurs du réseau social
selon un rapport ordonné par la Commission Européenne
En février dernier, un rapport commandité par l’autorité de la protection des données de la Belgique (DPA) avait mis à nu plusieurs ambiguïtés dans la politique de la confidentialité du réseau social Facebook. Les problèmes soulevés mettaient en avant le manque de transparence dans la collecte des données sur les utilisateurs et l’utilisation de ces données.
Encore une fois, un autre rapport et initiée à nouveau par la commission confidentialité de l’Union Européenne vient s’attaquer à la politique de confidentialité de Facebook. Les résultats consignés dans un rapport de 23 pages ont été menés par des chercheurs de l’université de Louvain et ceux du centre de recherche iMinds et dénoncent ouvertement les techniques mises en œuvre par le réseau social pour suivre les abonnés Facebook et ceux qui ne le sont pas.
Pour parvenir aux conclusions du rapport, les chercheurs se sont focalisés uniquement sur les cookies utilisés par Facebook pour récolter des informations sur les utilisateurs ou les non-utilisateurs du réseau social. Ils ont donc mis en œuvre une machine virtuelle afin que les résultats ne soient pas faussés par les traces laissées sur le système initialement installé. De même, ladresse IP de la machine test fut partagée avec des milliers d’autres ordinateurs afin d’isoler l’historique de la navigation de la machine virtuelle.
Après plusieurs tests, il ressort que les internautes ne faisant pas partie des abonnés Facebook sont également suivis dès que ces derniers parcourent la page Facebook.com. Pour ce faire, Facebook insère dans le navigateur un cookie nommé « datr » actif pour de deux (02) ans. Trois autres cookies nommés reg_fb_gate, reg_fb_ref, wd sont respectivement émis par le réseau social pour conserver les traces de la première page et de la dernière page visitée par un internaute ainsi que les dimensions de la fenêtre du navigateur.
Par ailleurs, une surprenante découverte a été également faite lors de la visite d’un site possédant uniquement un plug-in Facebook. Après avoir visité la page gayworld.be, le cookie datr a été envoyé par le nom de domaine facebook.com. Il faut préciser que ces cookies ne bénéficient pas de chiffrement.
Et même si vous n’avez jamais eu à visiter Facebook de votre vie, le simple fait de parcourir une page qui se connecte au sous-domaine facebook.com est suffisant pour que le cookie datr s’invite sur votre machine pour deux ans d’activités. Le même constat été fait en parcourant le site prenatal.es alors que facebook.com n’avait jamais été ouvert sur la machine utilisée.
Si les non utilisateurs de Facebook ont droit à ces cookies, vous pourrez deviner ce à quoi sont exposés les abonnés du réseau social. En effet, lorsqu’un abonné se connecte à la plateforme, pas moins de onze (11) cookies sont envoyés. Leur durée est variable en partant de la session ouverte jusqu’à deux (02) ans. Lorsque vous vous déconnectez quatre (04) cookies sont envoyés et ont trait à l’identité du navigateur et de l’utilisateur, des données chiffrées, la région et l’état de connexion automatique qui lui aussi a durée de deux (02) ans.
Par ailleurs, lorsqu’un utilisateur en Europe, au Canada ou aux Etats-Unis désire ne pas être suivi par Facebook pour des fins de publicité ou autre en validant ce choix sur la page de l’alliance, il se trouve que les cookies continuent toujours d’échanger des informations entre les serveurs du réseau social et le terminal de l’utilisateur. Toutefois, l’identifiant n’est pas le même selon qu’on se situe en Europe ou en Amérique du nord.
Vu sous cet angle, on pourrait croire qu’aucune solution n’est donnée à l’utilisateur pour se soustraire de l’emprise du réseau social, mais loin de là. Les chercheurs recommandent l’utilisation d’extensions comme Privacy Badger, Ghostery, Disconnect qui permettent de bloquer le suivi par divers sites.
Source : Compte rendu du rapport
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Et vous ?
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Facebook : La collecte des données des non-utilisateurs serait due à un bogue
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Le réseau donne d’autres explications suite au rapport de la commission vie privée belge
Il y a quelques semaines, la commission vie privée de la Belgique publiait un rapport sur la politique de suivi des internautes par Facebook. Dans ce rapport, on a pu constater que la firme utilise des cookies pour suivre les activités des abonnés du réseau sur la toile, mais également ceux qui ne disposent pas de compte sur le réseau social. De même, d’autres accusations avaient été portées contre le réseau, car ne prenant pas en compte le choix des utilisateurs de ne pas être suivi en validant ce choix sur le site de l’alliance.
Face à ces constats, de vives protestations se sont fait entendre entrainant dans la foulée le renforcement du nombre des pays de l’UE ayant ouvert une enquête sur Facebook afin de faire la lumière sur la manière dont le réseau social utilise les données à des fins de publicités ou autres.
Facebook ne s’est pas fait prier et vient de répondre au rapport ordonné par l’autorité de protection des données de la Belgique afin d’apporter des éclaircissements et des corrections à ce qu’il appelle des déclarations inexactes. Il va sans dire que selon le réseau, le rapport se fourvoie à maintes reprises en affirmant comment Facebook utilise les informations pour fournir son service à plus d’un milliard de personnes dans le monde.
De prime abord, la firme ne dément aucunement le fait qu’elle collecte des données sur les utilisateurs. Bien au contraire, elle affirme faire preuve de transparence en ce qui concerne l’usage des cookies, car depuis longtemps, elle a fait savoir en faire usage pour améliorer l’expérience des utilisateurs. Pour la firme, trois buts sont recherchés lors de l’usage des cookies. La sécurité, la personnalisation, la publicité.
Concernant le fait que Facebook ne respecterait pas le choix des utilisateurs de ne pas être suivis à des fins de publicité, Facebook se défend en affirmant que les auteurs du rapport belge ont utilisé à tort le terme suivi, car le réseau reçoit en effet des informations de visite et des impressions de standard web lorsqu’un individu visite des sites, des plug-ins ou des intégrations. Toutefois, elle avoue ne pas utiliser les informations si l’internaute ne le souhaite pas.
En outre, Facebook souligne qu’elle honore ce choix de ne pas être suivi que ce soit à partir de PC, tablettes ou smartphones. C’est pourquoi le vice-président de sa politique, Richard Allan a affirmé clairement que « si un internaute décide de ne pas être suivi, nous n’utilisons plus d’informations provenant des sites web et applications que cette personne utilise en dehors de Facebook dans le but de diriger les annonces vers ce dernier ».
Toutefois pour ce qui est du fait que Facebook utilise des plug-ins pour ajouter des cookies sur les navigateurs de personnes n’étant pas utilisateurs de sa plateforme, le réseau s’est justifié en affirmant que les cas détectés étaient le résultat de bogues. Un patch est en cours de conception.
Enfin, le réseau social se veut très ouvert en ce qui concerne sa politique d’utilisation des données et n’entend pas user de dissimulation dans l’usage de ces données.
Alors même que la firme mène de front sa campagne de sensibilisation pour restaurer sa confiance auprès des autorités européennes et par-delà les internautes, un Autrichien nommé Max Schrems ainsi que 25 000 autres utilisateurs du réseau viennent de porter plainte contre Facebook à Vienne.
Ces derniers estiment que le réseau aurait violé les droits fondamentaux des citoyens européens en transférant leurs données personnelles à la NSA. Max Schrems explique leur action comme suit « fondamentalement, nous demandons à Facebook d’arrêter la surveillance de masse en faveur d’une politique de confidentialité convenable que les gens comprennent, mais aussi d’arrêter de collecter les données des personnes qui ne sont même pas utilisateurs du réseau social ».
Source : Facebook, AFP
Et vous ?
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